Deux événements ont retenu mon attention hier. Classés tous les deux dans la rubrique faits divers. Mais dont l'un semble particulièrement important. Pas celui que l'on pense, bien sûr.
Dimanche dernier, suite à un banal petit accident de la route, que dis-je ?, un problème de peinture rayée, un homme est mort. Il a juste été assassiné. Et vu la sauvagerie de l'acte, à laquelle on pourra ajouter la lâcheté, on ne peut même pas supposer qu'il s'agisse d'un homicide involontaire.
Les faits rapidement : une famille partant en vacances. Le véhicule est accroché par un autre véhicule, sur l'A13 au niveau d'une bretelle d'accès. Rien de bien grave, juste un peu de peinture semble-t-il. Mais ça mérite tout de même un constat à l'amiable. Les carrossiers sont cher. le conducteur victime de l'accident tente donc de persuader la conductrice de la voiture qui l'a percuté de remplir ce bout de papier qui lui permettra de faire réparer son véhicule sans rien débourser. Refus obstiné de la conductrice. Bien sûr le ton monte, les esprits s'échauffent. La conductrice décide donc d'appeler des renforts par téléphone, pas pour négocier, non. Juste pour mettre hors d'état de nuire le conducteur qui veut lui aggraver son malus. Quel salaud ! Quelques minutes après surviennent un dizaine de petites frappes. Ben oui quoi, on veut bien être courageux, mais à condition d'être au moins trois fois plus que ceux qui vont expier de leur crime qui est de réclamer leurs droits. Alors on tabasse, les occupants du véhicule et surtout le chauffeur livré à la fureur de ses agresseurs qui frappent pour tuer. Et qui tuent. Quand la police arrive, presque tout le monde s'est enfui. Deux adultes encore jeunes sont appréhendés. Ils sont désormais incarcérés pour meurtre et complicité de meurtre. Trois autres se sont rendus aujourd'hui dont la conductrice. Les autres ne devraient pas tarder à rejoindre ce beau monde derrière les barreaux.
Toute cette petite bande vient des Mureaux(*), d'une de ces cités qu'il ne fait pas bon visiter seul quand on est blanc et sapé correctement.
De fait, on croyait naïvement que seules certaines cités étaient des zones de non-droit. Alors que la zone de non-droit se déplace avec les individus qui ont fait de leur cité ce qu'elle est. De fait, nulle part, sauf peut-être dans une chambre forte, vous n'êtes à l'abri de cette racaille. Ou que vous soyez la probabilité existe que vous croisiez un de ces fauves qui vous tuera sans sourciller parce qu'il aura accroché votre voiture, parce que votre regard aura accroché le sien. Désormais, balancez vos contrats à l'amiable à la poubelle car si vous avez un accrochage, vous pouvez en mourir si vous ne mettez pas les voiles.
Voilà donc ou en est réduit notre pays. L'autre jour, je répondais à un commentateur qui visiblement pensait que je stigmatisais les banlieues et voulait me montrer que des bon Français étaient aussi capables du pire en me cotant l'affaire de Hautefaye qui date de 1870 (meurtre collectif d'un homme dans des conditions les plus barbares) que l'époque n'était plus la même et qu'existait un processus de civilisation, c'est-à-dire essentiellement de maitrise des pulsions, qui était à l'œuvre et rendait ce type d'acte moins probable. grossière erreur de ma part. Grâce à cette raclure de l'humanité, nous entrons dans un processus de civilisation. Et seule la violence, étant donné l'incapacité des autorités légales à juguler le problème, réglera le problème. La guerre civile, quoi ! Il suffit pour s'en convaincre de lire les commentaires qui suivent les articles de ce type de "fait divers" : d'une part une majorité de gens demandent l'origine ethnique des fauteurs de trouble, doux euphémisme, d'autre part leurs propos suintent maintenant la haine, le désir d'en découdre. Et encore, j'imagine que bien des commentaires sont modérés. Je pense que les esprits sont presque prêts à l'affrontement qui, hélas, sera aveugle. Faute d'avoir su châtier de manière exemplaire les coupables de manière légale, les autorités auront sur les mains le sang de parfaits innocents, victimes de leur lieu de résidence ou de leur couleur de peau.
Second événement. Hier était entendu par le tribunal de Créteil l'ex-préfet Girot (ex par la grâce de Hortefeux qui quelques semaines plus tard se faisait épingler avec ses histoires auvergnates) accusé de racisme.
Pour rappel, ce préfet en transit à Orly, s'est mis en colère suite à un contrôle qu'il juge "bordélique" et qui risque de lui faire rater se correspondance. Et de déclarer : "on se croirait en Afrique ici". Comme bien évidemment, les agents de sécurité sont noirs, cela provoque une forte émotion chez ces personnes qui y voient, bien entendu, des propos racistes. Girot affirme que non, parce que pour lui, et à juste titre d'ailleurs, ce que ne démentiront pas ceux qui ont trainé au moins dans les aéroports africains et sans parler du reste, l'Afrique est synonyme de bordel. Bien évidemment la Licra, SOS-Racisme et le MRAP se sont portés parties civiles. On est dans un concours d'antiracisme. Auquel a participé le gouvernement, en particulier notre auvergnat de service, en révoquant le préfet.
Bien sûr, circonstances aggravantes, ce n'est pas un énarque, mais un ancien militaire saint-cyrien venu sur le tard dans la préfectorale. Où il semble bien avoir réussi d'ailleurs puisque rares sont les "transfuges" qui obtiennent de si hauts postes dans la préfectorale. Mais enfin, vous comprendrez que ce n'est pas un grand serviteur de l'Etat typique, d'autant plus que ses années sous l'uniforme militaire lui ont laissé le défaut de manquer de diplomatie, d'être une grande gueule.
Le parquet a réclamé 5000 euros d'amende. Le jugement sera rendu vendredi. Mais nul doute qu'il sera condamné. il s'est d'ailleurs un peu accroché déjà avec le juge. C'est le problème des grandes gueules. Le juge sera sans doute d'autant plus sévère qu'il s'agit d'un serviteur de l'Etat depuis plus de 40 ans, la mansuétude allant de préférence vers les petites frappes évoquées plus haut.
Au XVème siècle, dans Byzance assiégée par les musulmans, dans Byzance qui allait tomber et devenir Istamboul, on débattait du sexe des anges.
Voilà, nous sommes en 2010. Vous êtes en France, pas moi et je commence de plus en plus à apprécier cet exil volontaire. Et dans la France de 2010, alors que les barbares sont déjà dans la cité, on débat pour savoir si dire qu'on se croirait en Afrique pour caractériser un contrôle de sécurité bordélique constitue un délit raciste.
(*) Pour les chantres de la mixité, ou ceux qui mettent sur le dos de l'absence de la mixité en confondant causes et conséquences les problèmes des banlieues, j'ai noté ce commentaire sur un des articles qui commentait le crime de l'automobiliste.
"Quartier des Musiciens aux Mureaux. Je connais bien j'y ai habité 6 mois quand c'était tout neuf...en 1978. A peine un an plus tard, nous avons du déménager, le cadre de vie y était devenu insupportable. Devinez pour quelle raison ? Vous m'avez compris : incendie dans les caves, plus d'ampoules dans les ascenseurs, interrupteurs et boites aux lettres brûlés... Pourtant c'était une belle ville les Mureaux dans les années 70."
Un concours général d'antiracisme : C'est le mot parfait!... "Leur" lècher le cul sans répit. "ILS" doivent se bidonner... Habitués qu'ils sont, entre eux, à se foutre des coups de bâton à la moindre incartade.
RépondreSupprimerComme tu dis : on est complètement largués.
Je lisais dans une bio de Mme de Stael que je feuillette de temps à autre (c'est de Michel Winock)que B. Constant, suite à l'influence de Goethe en particulier avec lequel il avait eu des conversation à Weimar sous la houlette de Germaine, avait évolué de l'athéisme et du refus catégorique d'une religion d'Etat... vers l'idée que "la diversité des cultes stimulait la morale et le civisme".
Donc nous sommes deux cons et d'autres aussi quand même, à nous récrier. Les choses vont s'arranger avec l'islamisation de la France : La diversitude va tout sauver. On va tous s'embrasser sur la bouche, le p'tits gars du 9/3 à casquette de traviole et nos gosses élevés dans les principes républicains et l'esprit de civilisation. ça va être formidable!...
On n'arrête pas le progrès.
OK pour l'A13, sauf "quand on est blanc" qui est probablement de trop. Je pense qu'un... disons "basané", bien sapé et au langage correct, serait lynché de la même façon, peut-être pire même. Soit que les agresseurs soient eux-même... euh... basanés, et ne supportent pas un frère bien dans le rang ; soient qu'ils soient des petites frappes "blanches", racistes en outre.
RépondreSupprimerJe suis presque d'accord avec vous Caquedrole. Le "presque" vient d'un truc que j'ai lu ce matin. La victime, ça je le savais avant, était d'origine maghrébine. Mais rien n'a été dit sur les agresseurs. Sauf cette chose que j'ai lue aujourd'hui et qui me fait dire "presque". Selon les propos recueillis par la police, quand le conducteur a demandé de faire un constat à l'amiable on lui a rétorqué : "ça va pas, tu vas pas faire ton Français !" Comme j'imagine que Mohamed, la victime, n'a pas sorti ses papiers d'identités et que ses agresseurs ne se sont pas enquis de sa nationalité. Il est d'ailleurs fort à parier que les agresseurs possèdent eux-mêmes la nationalité française.On comprend aisément ce que se cache derrière cette phrase et de là à dire que le "Français" conspué est blanc il n'y a pas loin, juste un pas à franchir et je suis tenté de le faire.
RépondreSupprimerConformément aux prévisions, le préfet, enfin l'ex puisqu'il avait déjà été jugé coupable par sa hiérarchie, a été condamné pour insultes racistes.
RépondreSupprimerPutain Marius, va falloir soigner son langage, parce qu'on est mal barrés.
D'ailleurs avis à tous nos hommes et femmes politiques et en particulier à l'opposition : il est désormais interdit, parce que c'est raciste de parler de république bananière. Peut-on oser dire que c'est le bordel et que sévit la corruption dans les pays producteurs de bananes ?
La victime s'appelle Mohammed. Les agresseurs, on sait pas, mais sans doute des souchiens qui luttent contre l'envahissement des Mohammed : 1 de moins !!!
RépondreSupprimerOui, il s'appelait Mohamed. Ses agresseurs ne peuvent pas être des souchiens car on aurait crié au crime raciste. La MRAP, SOS et la LICRA, peut-être Lozès, mais pas sûr car Mohamed n'était pas noir, se seraient indignés face à cette recrudescence du racisme qui mine notre société.
RépondreSupprimerOui, Mohamed n'était pas souchien, mais "il faisait son Français".
Justement "il faisait son Français" devant des français qui ne le considéraient pas comme français (j’imagine, je n’ai pas la preuve).
RépondreSupprimer1ère réflexion devant cette hyperviolence très culture cow-boy étatsunienne : effectivement si la victime avait porté kipa, certains auraient crié au crime raciste.
2ème réflexion : comme il semble qu’on ait attrapé les criminels, nous verrons si le meurtre d’un arabe est puni de la même peine que le meurtre d’un préfet par un corse.
J.M, je vous trouve vraiment de mauvaise foi. Vous savez très bien que si les agresseurs avaient été des visages pâles, on l'aurait dit et que les associations antiracistes se seraient tout de suite émues.
RépondreSupprimerPuisque vous n'habitez pas très loin, allez voir qui réside à la cité des musiciens des Mureaux. Et pour les problèmes de mixité, voir la fin de ma note.
Bien évidemment ils seront moins sanctionnés que Colonna, car ils ont des excuses eux. C'est bien évidemment un déterminisme social qui en a fait des bêtes sauvages.
Sur ma première phrase, j’admets que je caricature, mais sans mauvaise fois.
RépondreSupprimerSur ma troisième phrase, nous sommes d’accord que la sanction devrait être au moins égale à celle qui frappe le meurtrier d’un préfet.
Sur ma seconde phase, vous n’avez pas vraiment répondu.
Parce qu'il n'y a pas grand chose à répondre.
RépondreSupprimerDe fait peu importe les circonstances d'un tel drame. ça devient un acte raciste quand les agresseurs et les victimes ne sont pas de la même ethnie ou communauté ou race (choisissez ce qui vous agrée le mieux)ET si l'agresseur est blanc.
Dans ce cadre, le port de la kipa par la victime fera considérer l'acte comme une acte antisémite quel que soit l'agresseur s'il n'est pas juif, bien sûr, bien qu'on ne soit pas vraiment certain que l'antisémitisme était le mobile de l'agression parce qu'aucun témoin n'a entendu l'agresseur dire "sale juif" ; une enquête est d'ailleurs en cours qui nous éclairera sur la véritable nature du crime : d'ordre crapuleux ou antisémite.