"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 11 juin 2010

Panne d'inspiration

J'ai un peu de temps devant moi pour écrire quelque chose. Mais aujourd'hui, pas grand chose ne m'inspire. j'ai fait le tour de l'actualité présentée sur les sites web des principaux quotidiens et rien de bien passionnant n'a retenu mon attention.

Il y a l'affaire Boutin, bien sûr, qui alimente encore les chroniques. Mais Usbek en a parlé mieux que je ne saurais le faire et j'ai également commenté sur son blog, donc inutile de me répéter ou pire de plagier.
Allez, un mot quand même. En lisant les articles et les réactions, j'ai parfois l'impression que les journalistes et de nombreux lecteurs sont de grands naïfs et découvrent le monde tout les jours. Comme si c'était la première fois qu'une ancienne ministre ou qu'un personnage politique déclassé ou en mal de fonction, se voyait attribuer une mission ou mieux la présidence d'une commission. Vous croyez que Balladur quand il présidait la commission sur la réforme territoriale il travaillait bénévolement. Et Rocard, vous croyez que son ambassade auprès des pingouins du Nord et des manchots du Sud, c'est gratuit ? Qu'il n'y a pas quelques émoluments en plus des frais de représentation ? Pourtant ces deux personnages ont été ministres, même premiers ministres, et également parlementaires et, si je ne me trompe, ils ont plus de 60 ans tous les deux, donc perçoivent aussi une retraite.
Pourquoi ça tombe sur Boutin ? Je sais pas, moi. Peut-être que c'est pour montrer que même chez les catholiques les plus fervents et ostentatoires, charité bien ordonnée commence par soi-même. Ce qui ferait de cette dénonciation par le "canard" une agression relevant de la plus abjecte cathophobie. Vite la Halde, au secours !
Ou peut-être plus simplement que c'est tombé sur elle parce qu'il n'y avait rien à dire en une période de calme qui comme on sait précède la tempête (médiatique s'entend).

Parce que bientôt ça va se déchainer dans vos journaux, sur les ondes et sur la fibre optique. Car il y a le projet définitif du gouvernement sur les retraites qui va tomber d'ici peu, les réactions de l'Iran aux nouvelles sanctions toujours aussi inutiles qui l'accablent, les suites de l'assaut israélien sur ces pauvres humanitaires, le lancement du mondial de football.
C'est vrai que ça a déjà donné lieu à quelques pages d'écriture dans les journaux sur fond de polémique : les bleus sont-ils trop bien logés ? Doivent-ils chanter la Marseillaise, ce chant guerrier au son duquel nos ancêtres sauvèrent la révolution en boutant les Prussiens et les Autrichiens des territoires nouvellement acquis ? J'ai certes une proposition honnête à formuler, même deux. On pourrait donner une prime à ceux qui chanteraient après l'avoir enfin appris notre hymne national. On compenserait un peu ainsi les primes de match qui ne seraient pas perçues pour cause de défaite. Ou mieux, puisque la polémique a été lancée par la même personne, lier les deux sujets : faire profiter de l'hôtel de luxe aux chanteurs de l'hymne national et releguer les autres sur le campus universitaire avec les Espagnols ou les Portugais, je ne sais plus. A condition toutefois d'avoir évacué au préalable toutes les étudiantes du site, surtout si Bilal Yusuf Mohammed, alias Franck Ribery, fait partie de ceux qu'on entend pas.
Tiens d'ailleurs en regardant quelques photos de l'équipe de France, je vous fais grâce de ces photos, je me suis surpris, à l'insu de mon plein gré, à devenir un fervent partisan de la diversité. Je me demande ce que fait Lozès car il y a trop de blancs dans cette équipe. Vous croyez que je fais du mauvais humour. Détrompez-vous, ni bon, ni mauvais. Je suis en fait tombé au cours de mes lectures sur cette réflexion faite par Larry Holmes, ancien champion du monde de boxe catégorie poids lourds qui avait dit dans une interview: "C'est dur d'être noir. Vous n'avez jamais été noir ? Je l'étais autrefois quand j'étais pauvre." A cette lecture, je me suis dit qu'on pouvait être sportif professionnel, en avoir pris plein la tronche, au sens propre de l'expression et avoir quelques éclairs de lucidité malgré tout. En tout cas, ça devrait faire réfléchir notre pharmacien béninois qui devrait prendre garde à trop vouloir aider à la promotion de ses "troupes", de les voir disparaitre. Ben oui, à force de lier pauvreté ou marginalisation à la couleur de la peau, on peut se sentir trahi quand certains s'entêtent à montrer que ça ne tient pas la route.
Donc le mondial commence. Le premier match français, c'est pour dans une petite heure, je crois. Et je m'en fous, car je ne le regarderai pas, ni celui-là, ni les suivants. Parce qu'avec les années, j'ai  développé une véritable aversion pour le foot que pourtant j'ai pratiqué dans ma jeunesse avant de passer au rugby qui m'allait mieux. Incroyable comme un environnement peut vous faire prendre en aversion des gestes sportifs que vous n'étiez pas le dernier à observer, admirer, conspuer et commenter. Maintenant, c'est fini ! je boirai ma bière, mais pas devant le match.

Enfin ce mondial ça va durer quelques temps et à moins qu'Israël fasse encore des siennes, car c'est, je crois, la seule chose qui ferait sortir le monde de sa torpeur, je pense que je vais manquer encore d'inspiration dans les semaines à venir.

3 commentaires:

  1. je sèche aussi, le net enferme et redonde

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  2. Que serait-ce si tu n'étais pas en panne d'inspiration. ce que j'envie aussi c'est le coulé de ton écriture, sa fluidité.
    Bilal Yusuf Mohammed : ne penses-tu pas que c'est très bien. Qu'on le leur fourgue sous cette identité nouvelle : Il est assez con pour faire l'affaire. Et nous ça nous débarrasse d'une merde qui vient tout de même de signer un contrat de 800 mille euros le Mois !!(j'ai appris ça ce matin): Tout ce bon pognon pour Aïcha (moins le prix d'une crampette de footeux sur une sorte de poupée gonflable, pour mon goût imbaisable). Et pas la moindre quinte de toux dans la populace béate.

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  3. Je viens de regarder un diaporama avec les principaux lieux de résidence des équipes nationales de foot. Et bien là, c'est sûr, on est les champions et de loin. Parce qu'ils le valent bien, ainsi que prouvé hier.

    http://www.lepoint.fr/actualites/2010-06-07/en-images-les-hotels-des-stars-de-la-coupe-du-monde/914/2/1598/0/

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