"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 8 octobre 2014

Supprimons l'Académie Française





En cette piteuse époque de vaches maigres, quand la France se voit admonestée par Bruxelles et bientôt peut-être, paradoxalement, par un ancien ministre des finances français trop nul pour conserver son poste et donc recyclé au poste de commissaire européen, cela dit bien plus stable et surtout bien mieux rétribué, quand donc un sou est un sou, il ne faut pas hésiter à se débarrasser des institutions qui coutent cher et ne servent pas ou plus à grand-chose.
 Certes on pourrait penser d'emblée au Sénat ou au Conseil économique et social. Mais ce serait oublier que ces vénérables institutions ont fait leurs preuves dans le recyclage des politiques fatigués, en disgrâce, enfin bref dans une mauvaise passe et auxquels la France, pensez-donc, au nom de services rendus doit bien offrir un point de chute honorable. On ne touche donc pas à ces institutions qui devraient être d'ailleurs reconnues d'utilité publique.

Il ne manque pas par contre de pistes à explorer si on veut par le biais de suppression d'institutions faire des économies.
Par exemple on a la Cour de comptes. Quand on voit ce que font les politiques de ses recommandations, on peut en déduire qu'elle ne sert pas à grand-chose. Par ailleurs ce serait avantageux pour les politiques de se débarrasser de ce Cassandre institutionnel qui pourrait, mais si peu rassurez-vous, leur donner mauvaise conscience vis-à-vis des Français. On pourrait confier la mission de certification de comptes à un cabinet comptable privé et s'en passer. Mais ce serait sans doute un coup trop dur porté à l'énarchie qui nous gouverne.
Il y a sans doute encore du grain à moudre au niveau des armées. Mais Guimauve le Conquérant la sollicite trop pour pouvoir tailler un grand coup maintenant. On continuera donc à tailler dedans tranquillement sans à-coups. Mais la piste reste ouverte pour l'avenir surtout depuis qu'on sait que le ministre de la défense a exclu la possibilité pour les militaires de se syndiquer malgré un avis contraire de la CEDH. Au passage c'est assez curieux que les politiques quand ils veulent nous faire avaler des couleuvres n'hésitent pas à se référer aux jugements de cette cour alors que dans ce cas ils ont décidé de passer outre.

En fait ce n'est pas simple de s'attaquer aux institutions car elles ont souvent une utilité même si ce n'et pas celle décrite par leur "raison sociale".
Il en existe pourtant une, au moins une, dont on vient de découvrir qu'elle ne servait à rien ou même pire qu'elle empêchait la marche vers le progrès. Par ailleurs les gens qui la composent ne sont généralement pas des nécessiteux, entendre par là des politiques ayant connu le durs aléa des urnes et qu'il faut continuer à faire vivre, même si par ailleurs il existe en son sein quelques politiques déclassés mais pas choisis pour cette raison. D'autant moins choisis pour cette raison que le pouvoir politique, raison de plus pour la supprimer, n'a pas droit de regard sur la nomination, enfin l'élection, des membres de l'institution en question.
Je parle évidemment de l'Académie Française, cette vieille institution créée en 1635 par Richelieu et dont la mission, jusqu'à peu, avait été invariablement la défense de la langue française. Je me permets de rappeler ici la mission telle que définie officiellement dans les statuts de l'Académie: "La principale fonction de l’Académie sera de travailler, avec tout le soin et toute la diligence possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure, éloquente et capable de traiter les arts et les sciences". Le principe étant que les gens parlent la même langue, avec des mots ayant une même signification pour tous, et selon des règle grammaticales qui s'imposent à tous. Sans doute en sommes-nous loin dans la vie quotidienne, mais au moins aurait-on pu espérer que aux plus hauts niveaux de l'Etat ce principe soit respecté et admis.
Or une récent incident survenu à l'Assemblée nationale semble nous indiquer que ce n'est pas le cas, que notre langue puisse devenir une arme idéologique. Orwell n'est pas loin.

Résumons les faits.
Un député de l'opposition actuelle et de la majorité de demain lors d'une séance à l'Assemblée s'adresse au président de séance qui et une femme en lui donnant du Madame le Président. Il se fait aussitôt remettre à sa place, la mégère du perchoir exigeant, par respect pour sa fonction qu'elle exerce à ce moment, de se faire appeler Madame la Présidente. Le député insiste rappelant les règles définies par l'Académie Française que je rappellerai plus loin. Et la mégère, le féminin s'imposant ici sans aucun litige possible, de lui dire en gros que l'Académie Française elle s'en bat les couilles, qu'ici on est à l'Assemblée et que le règlement (et c'et faux, j'y reviendrai) impose de féminiser les fonctions quand elles sont tenues par de femmes. Peut-être aurait-elle pu ajouter par des personnes se considérant comme telles car, reconnaissons-le, l'époque est trouble, et faire la différence entre une chèvre et un bouc ne peut se concevoir désormais qu'après avoir demandé à l'intéressé(e) ce qu'il en pense lui (ou elle)-même.
Bon! Sur la forme, on peut considérer que le député a voulu  provoquer et était même coupable de récidive. Et quand on penne que Taubira a aboli le peines plancher pour ces misérables individus!
Cela dit et on en vient au fond, peut-on lui reprocher de vouloir parler un français correct nonobstant les lubies féministes de certaines élue de gauche qui voient dans la langue un moyen d'oppression dont l'objectif et de maintenir les femmes aux fourneaux sans doute? En tout cas par une décision hallucinante, me rappelant les heures les plus sombres de notre histoire de par son arbitraire et la volonté manifeste de nuire à un individu n'adhérant pas à une certaine idéologie et le faisant savoir, voilà donc notre député réac, facho ou ce que vous voudrez, privé du quart de on indemnité parlementaire pour un mois. Avis au suivant qui ne se plierait pas à la règle édictée par Madame Mazetier et elle-seule! Faut dire que cette dame s'y connait en novlangue, elle qui souhaitait débaptiser les écoles maternelles, l'adjectif étant stigmatisant pour les femmes. En fait si je cherche du fascisme, ce n'est pas dan la direction du député que je me tourne spontanément.

On pourra noter cette curieuse conception de la justice au sein d'une Assemblée nationale où la "victime" se trouve être également le juge, sans possibilité de recours pour le condamné, sinon hors de l'enceinte de cette assemblée.  
Le "condamné" va donc attaquer la décision sans qu'elle soit suspensive devant le Conseil Constitutionnel ou devant la CEDH. Ça parait peut-être ridicule, peut-être exagéré, mais je lui donne raison. Car ce qui s'est passé est digne d'une dictature.
Et en plus il va gagner. Parce qu'effectivement l'Académie Française a traité du cas en question, et parce que le règlement de l'Assemblée nationale n'impose pas aux députés de féminiser les fonctions. Il n'y a que les loufiats chargé de rédiger le compte-rendu de séance qui y sont astreints.

Voilà ce qu'écrit l'Académie Française sur son site: "Dans sa déclaration du 14 juin 1984, l’Académie a rappelé que la distinction des sexes n’était pas pertinente pour rendre compte de la différence entre les genres grammaticaux, et que le genre non marqué était préférable, lorsque l’usage ne s’y opposait pas, pour les noms de titres, de professions, de fonctions : le juge, le délégué, le docteur, le président désignent indifféremment un homme ou une femme ; il n’y a pas lieu de créer des équivalents féminins à ces termes."
Quant au règlement de l'Assemblée nationale on trouve une référence à la féminisation des fonctions dans son article 19 qui traite du compte-rendu des séances, et est donc destiné aux scribes : "Le service du compte rendu de la séance établit le compte rendu de la séance…. Les fonctions exercées au sein de l'Assemblée sont mentionnées avec la marque du genre commandé par la personne concernée."

On pourra se demander de quel droit et par quelle extravagance l'Assemblée nationale se donne le droit de ne pas respecter la langue française ou d'obliger les fonctionnaires chargés des comptes-rendus à ne pas la respecter. L'Assemblée qui vote les lois, qui parfois en propose, se croit autorisée à déroger à de règles qui participent à l'unité de la nation. Car la langue et évidemment un ferment d'unité essentiel. C'est simplement une honte et même une forfaiture.
Comment voulez-vous ensuite sanctionner les élèves qui ne respectent pas la langue française. Mais c'est vrai, ça ne se fait plus. Et finalement c'est très logique.
En attendant, je ne sais quoi d'ailleurs, si dan le temple de la loi on ne respecte pas la langue française par pure idéologie, il convient d'aller au bout de choses et de supprimer l'institution qui en est la garante. Laissons à Mesdames Mazetier et Duflot la tâche de rédiger un nouveau Bescherelle qui cette foi aura force de loi, car vu la réaction de la mégère-président ça ne peut être que comme ça. Bientôt elles auront tout le temps pour s'atteler à cette tâche, quand le peuple français les aura renvoyées à leurs fourneaux.

jeudi 2 octobre 2014

Le triste état de la France vu à travers quelques exemples




La lecture régulière de médias au sujet de ce qui se passe quotidiennement en France fait froid dans le dos. A la lumière de quelques exemples lus très récemment on prend conscience que ce pays n'est plus désormais que l'ombre de lui-même et on se demande ce qui pourrait encore le sauver.

Allons-y! (Tout cela, je m'en excuse est en vrac car comme ça va mal partout, il et impossible d'avoir un fil directeur sinon l'incompétence de ceux qui nous gouvernent).

Le ministre du travail en visite à un salon de l'emploi parisien doit s'enfuir après avoir été arrosé (l'article ne dit pas avec quoi) par des individus mécontents. Le goudron et les plumes ne sont plus loin. Enfin ça en dit long quand les ministres doivent être évacués sous protection policière des lieux qu'ils visitent. Les digues sont en train de rompre.

Et en effet, ça se fissure! Trois centres des impôts ont été incendiés ces deux dernières semaines, à Morlaix, à Questembert, à Albertville. D'autre ont été la cible d'actions malveillante. Et les agents du fisc vivent désormais dans la peur.
L'impôt n'est donc plus seulement rejeté, il est combattu par des attaques violentes contre les administrations chargées de le recouvrir. Trop d'impôts? Peut-être, sans doute, mais pas seulement. Surtout le sentiment que la pression fiscale  permet plutôt que d'améliorer une situation générale qui au contraire s'aggrave d'entretenir une gabegie orchestrée par l'Etat qui se refuse de réduire son train de vie. Et on aurait du mal à penser que cette idée est fausse quand on considère par exemple l'évolution globale du nombre de fonctionnaires. Toujours davantage, selon une vieille recette socialiste.

Mais on dira que ce n'est pas totalement vrai, qu'il faut bien rattraper les erreurs précédentes, et notamment "sauver" l'éducation nationale en sous-effectif chronique. Tu parles! Mais qu'on compense cet effort évidemment nécessaire par la diminution des agents de l'Etat ailleurs, dans d'autres ministères. Et 2015 il y aura effectivement 11879 postes supprimés. Dont 7500 militaires. Bravo!

Oui bravo! Les socialistes aiment la guerre, du moins la faire faire car il y a peu de chance de trouver un fils Hollande ou Fabius sur un théâtre d'opérations, c'est pas fait pour eux ce genre de truc. Ceux qui en auront le courage pourront vérifier que la montée en puissance de nos opérations n'est jamais aussi élevée que quand les socialistes sont au pouvoir… tandis qu'ils sont en pointe pour diminuer les moyens consacrés à l'outil de défense. Mais non, c'est pas vrai! me rétorquera-t-on, puisque le budget 2015 sera le même qu'en 2014. Oui mais avec un front de plus, le troisième depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir. Sans compter que nous ferons évidemment partie, et ce n'est que justice, de la coalition qui viendra mettre sans doute bientôt de "l'ordre" en Libye. On attend juste le signal d'Obama. Mais en plus le budget est en trompe l'œil puisqu'il inclut des recettes exceptionnelles (2,3 milliards) qui ne se réalisent jamais totalement. On rajoute à cela les retards de paiement (3,5 milliards), la sous-évaluation volontaire du budget OPEX (460 millions programmés en 2014 pour un coût qui dépassera le milliard, mais on reconduit la même somme pour 2015 avec un front supplémentaire!) et on a en gros entre  15 et 20% du budget militaire (31,4 milliards hors pensions) qui n'est pas assuré.
Il existe des pays où, parait-il, des lobbies poussent à la guerre pour qu'augmentent les budgets militaires. En France nous avons un président qui pousse à la guerre pour mieux affaiblir l'outil de défense. Encore une prouesse à son actif.

Revenons à la gabegie! Pour combler un petit morceau du trou de la sécu, le gouvernement a décidé de frapper fort… sur les familles. On a un premier ministre qui il y a peu haranguait l'assemblée nationale en assurant que la gauche, lui donc, c'était l'assurance de la garantie d'un modèle social en béton. Et donc fort logiquement on touche à ce qui marche encore à peu près si on compare notre démographie, et notamment la natalité, à celle de nos voisins. Effectivement ce serait dommage de ne pas démolir un truc qui fonctionne. C'est très socialiste ça!
Mais après tout je veux bien comprendre qu'il faille rogner le modèle social français puisqu'il est déficitaire de façon chronique. Et même admettre, si on me le prouve, que les familles sont trop avantagées par rapport aux bénéfices que la France peut en tirer comme conséquences. Après tout, tout le monde ne fait pas de gosses jute pour les allocs. Mais, oui mais, on aurait pu aussi taper ailleurs, et pourquoi pas en même temps pour combler encore un peu plus le trou. Tiens au hasard l'AME dont la dérive est désormais unanimement admise. La France est quand même le pays où des clandestins donc des hors la loi sont mieux soignés qu'une part de Français ayant cotisé toute leur vie et ne disposant pas des moyens pour accéder à tous les soins. Certains y verront sans doute un motif de fierté. Moi j'y vois une honte nationale quand des Français sont moins bien traités dans leur pays que des étrangers en situation irrégulière. On aurait pu aussi reconsidérer la suppression du jour de carence instauré pour les fonctionnaires sous la précédente présidence, et qui a vu corrélativement, sans doute est-ce un hasard, une explosion du nombre de jour d'arrêts de travail. Peut-être que l'argent économisé par l'Etat aurait pu être orienté ailleurs, et justement vers le système social? Et de façon plus générale on aurait pu, mais c'est vrai que c'est perturbant pour un certain électorat, procéder à une remise à plat du système et dénicher des abus, sans doute les mêmes que ceux dénoncés par la Cour de Comptes! Tiens d'ailleurs il faudrait penser à supprimer cette dernière qui visiblement ne sert à rien quand on constate le sort fait à ses rapports dont l'épaisseur permet sans doute quand même de caler quelques meubles.  L'économie devrait être substantielle.
Mais non, c'est à a famille qu'il fallait s'en prendre selon une logique établie depuis le début du quinquennat : la famille c'est l'ennemie! Après avoir tenté de retirer son sens au mot famille en inventant des formes alternatives mais quand même douteuses, retirons-lui ses aides et augmentons ses impôts.

On va continuer les joies de ce qu'on appelle curieusement l'Etat de droit. Quoique je me trompe sans doute puisque le droit n'est ni justice  ni même raison. Mais de là à devenir un rempart de ceux qui le violent, et même mieux un moyen de le violer, il y a un fossé qu'on aurait aimé infranchissable mais pourtant qui ne cesse d'être franchi.
Là on ne manque pas d'exemples. On pourrait parler par exemple de la protection dont jouissent les locataires indélicats depuis longtemps et désormais pérennisée grâce au passage de Duflot. On pourrait aussi parler des occupations illégales de logements dont les propriétaires se sont absentés et se voient condamnés à aller dormir ailleurs que chez eux à leur retour parce que la loi empêche d'expulser leurs "nouveaux" occupants. Et dire qu'on s'étonne que les investisseurs deviennent hésitants face à ce type de placement! Et dire qu'on se plaint de la crise du logement!
Mais on évoquera un autre sujet: les occupations illégales de terrains et plus particulièrement de terrains appartenant à des entreprises par les gens du voyage.
Tellement ça parait irréel on pourrait en faire un conte mais pas de fées.
Il était une fois une entreprise dont la raison sociale était la formation de conducteurs poids lourds. Un beau matin le gens de cette entreprise découvrent sur les pistes de conduite 200 caravanes s'étant installées pas vraiment paisiblement (grilles arrachées, cadenas cassés…) pendant la nuit. Imaginons le patron de l'entreprise, revenu de sa surprise se dire "une journée de travail de perdue!" (Mettons 20000 euros de chiffre d'affaire). Et bien ce patron se trompe parce que ce sont deux semaines de travail qui seront perdues dans les faits, soit 100000 euros de chiffre d'affaire. Et pas parce qu'une justice lente, des pandores surchargés de travail et n'ayant pu intervenir auparavant se seront enfin occupé de son cas. Non, c'est juste parce que ces paisibles gens du voyage auront décidé d'aller emmerder quelqu'un d'autre, pardon de reprendre leur route afin de satisfaire à un mode de vie ancestral que nous devons respecter. Car si entre temps les gendarmes sont effectivement intervenus, c'est pour empêcher ceux que leur travail ou leur formation amènait logiquement là d'y pénétrer. Pour éviter les heurts.
Evidemment tout cela se fonde sur des raisons de droit que je vous épargnerai (tout en restant à votre disposition pour les développer). Et bien évidemment aussi, c'est à l'entreprise qui n'a sans doute pas assez perdu d'argent de prendre à sa charge les dégâts occasionnés, bien involontairement sans doute, par maladresse très probablement, par les sympathiques occupants des lieux.
Voilà la France en 2014! Voilà les ravages de l'Etat de droit!

Voilà juste quelques exemples qui me paraissent symptomatiques d'un pays qui part complètement à la dérive, un pays qui néglige ses intérêts fondamentaux, un pays qui ne protège plus ses citoyens mais leurs agresseurs, un pays d'où le bon sens le plus élémentaire a disparu. En fait un pays qui fait pitié surtout si on se réfère à ce qu'il fut.