"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 30 juillet 2012

Mélaninocratie


Ségolène Royal, qui décidemment ne peut se résoudre à une retraite politique que semblent lui souhaiter pourtant les électeurs, s'est récemment exprimée auprès d'un journaliste du Point sur les raisons qui font que la ministre des droits des femmes et accessoirement porte-parole du gouvernement ne s'appelle pas Claudine Dupont mais Najat Vallaud-Belkacem. En effet, selon elle, ce seraient les origines étrangères ou ethniques de l'intéressée qui lui auraient servi de tremplin pour passer de l'ombre à la lumière. Elle-même d'ailleurs s'était fondée sur cette particularité pour la promouvoir dans son équipe de campagne en 2007. Certes ne nous y trompons pas. NVB, pour faire court, n'est pas que cela et dispose d'atouts non négligeables, notamment un parcours scolaire très correct, même si elle a raté l'ENA, ce qui n'est sans doute pas une tare et constitue peut-être même une chance au moins pour les autres. Mais bien des Claudine Dupont qui ont des profils similaires n'auraient pas, selon Ségolène Royal, ce petit plus leur permettant de sortir du lot ou de l'anonymat si on préfère.

Certes Ségolène Royal ne se reconnait pas dans ces propos, la formule elle-même signifiant bien qu'elle les a tenus, un peu comme Jospin ne se reconnaissait pas dans ceux qu'il avait tenus quand il jugeait en pleine campagne présidentielle de 2002 Chirac un peu trop usé pour remettre le couvert. Reste qu'il les avait tenus. Et comme il n'y a pas de plainte en diffamation, on peut donc être à peu près sûr que les paroles furent dites. Mais finalement ce n'est guère important d'autant plus qu'il ne s'agit pas d'accabler ici la candidate malheureuse à la présidentielle de 2007 qui n'a vraiment pas besoin de ça. Non, ce qui est important est de juger si effectivement faire partie de la diversité, selon la formule désormais consacrée pour ne plus faire référence à la couleur de la peau ou aux origines ethniques, peut constituer un avantage dans certains milieux tandis que dans d'autres il est toujours considéré qu'il s'agit un handicap du fait de discriminations pistées avec opiniâtreté pas les associations ad hoc et qui en vivent, fort bien d'ailleurs, et sanctionnées sans pitié par les juges. Ou posé autrement, le malheur supposé de beaucoup ferait-il le bonheur réel de quelques-uns?
Une observation rapide nous permettra évidemment de constater que Ségolène Royal ne dit pas que des bêtises et que les propos tenus par elle sont l'expression d'une réalité tangible qui est loin de ne concerner que la gauche au pouvoir actuellement.

La présence de ministres de la diversité, comme on dit, n'est pas une nouveauté en France. Reste maintenant à définir le sens qu'on donne à cette présence dans les gouvernements. Utilisation de compétences avérées, création de passerelles avec les colonisés, soumission à une mode ou aux pressions définies dans mon précédent billet? Sachant évidemment que ces motifs ne sont pas exclusifs les uns des autres. Reste qu'il est difficile d'accorder le même sens à la présence dans un gouvernement de Blaise Diagne (3ème République), Lamine Gueye (4ème), Félix-Houphouet-Boigny (4ème et 5ème), Nafissa Sid-Cara et Michel Habib-Deloncle (5ème), avec celle de Rachida Dati, Rama Yade, Najat Vallaud-Belkacem ou Yamina Benguigui. Entre les deux il me semble que la promotion médiatisée à souhait, la mise en spectacle se sont imposées. Un peu, non même pas un peu, comme avec les femmes. Là où la parité est une règle, la représentativité de la diversité doit en être également une désormais.
Cette mise en spectacle a peut-être commencé en 1991, avec la nomination de Kofi Yamgnane dans le gouvernement de Edith Cresson puis dans celui de Pierre Bérégovoy, Kofi Yamgnane dont le seul mérite politique avait, outre le fait d'être membre du PS, d'avoir été élu maire d'un village breton (Saint-Coulitz) que vous pouvez traverser sans vraiment vous en rendre compte (je l'ai fait et peut donc en parler). En tout cas, après ça il était difficile pour un gouvernement de ne pas avoir son ou plutôt ses "divers" à mettre sur la photo.

Après ce très rapide survol historique, revenons au cœur du sujet. Et essayons de montrer en quoi la diversité peut être un avantage concurrentiel certain pour parvenir dans les hautes sphères de l'Etat. Ou qu'il existe de facto une réelle discrimination positive à ce niveau.
La discrimination positive c'était le truc de Sarkozy, en quelque sorte une remise en cause de la méritocratie censée assurer la promotion des meilleurs, mais honnêtement déjà bien mal en point, d'autant plus mal en point que le moteur principal de cette méritocratie, après avoir connu ses premiers ratés dans les années 70-80 semble s'être définitivement tu. S'il n'a pas pu réellement l'appliquer au niveau national, ou pas réellement voulu, qui sait?, en tout cas, il est clair et net, et il a dû ensuite s'en mordre les doigts, qu'il mit ce processus en œuvre pour désigner certains de ses ministres. J'en ai cité deux plus haut qui sont emblématiques de la démarche de nommer des gens essentiellement à cause de leur origine. S'agissant des autres, Jeannette Bougrab ou Nora Berra par exemple, il me semble qu'il y avait autre chose que cela, que d'autres qualités pouvaient leur faire prétendre aux postes occupés.
S'agissant d gouvernement en place, il est bien entendu trop tôt pour émettre un jugement sur la qualité des ministres issus et surtout issues de la diversité, mais on peut tout de même tenter de démontrer que leurs origines, leur qualité de "divers" n'a pas été neutre et a constitué ce plus dont je parlais plus haut. Et c'est Fleur Pellerin qui nous livre l'information lors d'une interview à elle : « Quand il a fallu renouveler les équipes, on a cherché des femmes, jeunes, issues de la société civile et de la diversité, même si cette dernière donnée m'énerve. Je cochais pas mal de cases …" Certes Fleur Pellerin a fait sciences-po et l'ENA et ne doit pas manquer de compétences, mais elle-même reconnait implicitement que ses origines on sans doute fait basculer une décision de nomination en sa faveur. Aussi les propos de Ségolène Royal prennent-il tout leur sens et surtout leur pertinence. Il y a bien eu discrimination positive lors de la formation de ce gouvernement.

Comme il y a eu, comme il y aura discrimination positive lors de la désignation des candidats aux diverses élections de la part du parti socialiste. Lors des législatives, le PS a réservé un certain nombre de postes de candidats, donc non soumis à des primaires locales à des membres de la diversité. Etonnamment, car c'est quand même la gauche, un parti ouvert, tolérant et tout et tout, Christophe Borgel qui était secrétaire national aux élections justifiait ceci ainsi : "les conditions locales d'investiture étaient telles qu'il y avait des refus d'accueillir un candidat ou une candidate issue de l'immigration ou des DOM." De fait, et Martine Aubry le déclarait implicitement en 2009 avant les élections européennes ("Pour les élections européennes, nous garderons le même critère (20%), y compris pour les places éligibles et les têtes de liste."), le PS a établi des quotas destinés à assurer une meilleure représentativité de la diversité au sein de la classe politique, au sein des élus.

Certains pourraient peut-être s'en réjouir, se dire qu'une société diverse avant de devenir métissée doit être mieux représentée. Sauf que la diversité dont il est question se fonde sur une vision racialiste ou ethniciste de la société. Et ne prend donc pas en compte une autre diversité sans doute plus réelle, à savoir la diversité sociale. Car globalement, la discrimination positive telle qu'appliquée par le PS, par le président et son premier ministre quand ils forment leur gouvernement, ne bénéficie qu'à des personnes faisant généralement partie d'une certaine élite intellectuelle, issue de ou appartenant tout aussi généralement à des catégories socioprofessionnelles élevées ou assez élevées. Voir davantage de noirs ou d'arabes à l'Assemblée nationale, au gouvernement, ne permettra pas davantage aux classes les moins favorisées de se faire entendre, d'exposer des soucis que ceux qui sont leurs représentants élus ignorent ou veulent ignorer. Tiens, par exemple, l'insécurité culturelle. Et pire peut-être, une représentation fondée de plus en plus sur le racialisme risque de projeter ses fantasmes sur la société, voir par exemple les discriminations là où elles n'existent pas, légiférer en conséquence et introduire les ferments d'une division de la société effectivement de plus en plus racialiste. Le fait, mesure annoncée aujourd'hui, par exemple de vouloir aider 100000 jeunes peu formés est en soi une bonne chose, dans l'absolu. Le fait de donner priorité aux quartiers défavorisés (c'est quoi un quartier défavorisé?) consiste à favoriser de fait des gens en fonction de leurs origines ethniques, et ça c'est une mauvaise chose. Parce que c'est de la discrimination positive.

 

jeudi 26 juillet 2012

France coupable, France soumise


Je n'avais guère prêté attention au discours prononcé par Hollande lors de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv jusqu'à ce que commencent à fleurir les réactions. En fait j'avais lu la veille que la grande question (tu parles!) était de savoir si Normal allait s'inscrire dans la continuité de son ami Chirac, ou revenir aux errements anciens et donc aux positions tenues par son modèle Mitterrand lui-même en symbiose avec de Gaulle. L'amitié l'emporta! Et beaucoup de gens furent contents. Sauf évidemment quelques grincheux dont principalement Guaino et Chevènement. Ce qui m'amena donc à voir ce qui pouvait énerver de vrais patriotes dans les propos tenus par le nouveau président. Bien sûr j'ai vite trouvé et ça m'a énervé aussi.
Mais après tout, me suis-je dit, Normal, et c'est logique, a tenu un discours que la majorité des gens attendaient. Le discours de la culpabilité de la France, le discours de la repentance, celui auquel les Français se sont habitués, ainsi au passage que les descendants des victimes de leurs ancêtres, celui que nous avons si bien intériorisé que nous passons notre temps à honorer des dettes imprescriptibles, à être honteux de notre passé, et à faire en sorte que rien ne laisse à penser que nous n'avons pas compris la leçon. C'est cette même logique qui éloigne Louis XIV et Napoléon des programmes d'histoire au collège et en exclut définitivement Charles Martel. C'est cette logique qui dissuade la gouvernement Villepin, sous Chirac, de célébrer le bicentenaire de la bataille d'Austerlitz, mais qui presque simultanément voit la France avec son porte-avion nommé de Gaulle, le pauvre, célébrer Trafalgar aux côté des la marine britannique. C'est vrai que Napoléon avait rétabli l'esclavage et donc…
La France est donc devenu un pays qui a appris à ne plus s'aimer, et même davantage à flétrir sa mémoire en occultant les plus belles pages de son histoire, en reniant sa culture, en se transformant en enveloppe administrative où tout doit être égal, mais surtout les autres.

  
S'agissant du discours tenu par Normal 1er à l'occasion de la commémoration de la rafle du Vel d'Hiv, une phrase au moins est de trop. Notre Normalité dit en effet : "La vérité, c'est que le crime fut commis en France par la France". Cette seule phrase va beaucoup plus loin que la reconnaissance du crime, car effectivement c'en est un, par l'Etat français selon la formulation employée par Chirac en 1995. Car cette fois ce n'est pas une entité administrative qui est mise en cause, mais la France elle-même, la France en tant que donnée atemporelle. Ce discours ne tient aucun compte du fait qu'il existait une France résistante au même moment dont on aimerait que dans la bouche d'un chef d'Etat français, elle soit considérée comme la vraie représentante de cette France atemporelle chère à de Gaulle ("J'ai toujours eu une certaine idée de la France"). C'est pourtant la face sombre de cette France qu'il choisit pour incarner cette idée de la France, en jetant aux oubliettes de l'histoire tous ceux morts pendant cette période ou ayant souffert dans leur chair ou simplement combattu pour cette France qu'ils aimaient et qui était si éloignée de celle que le gouvernement de Vichy voulait incarner, même de façon légale, bien que ce dernier point soit discutable. Ce discours ne prend pas en compte non plus le contexte. L'occupant nazi n'existe plus dans le discours. Mais c'est vrai que, comme le soulignait Hessel, l'occupation allemande fut très urbaine.
La France en temps qu'entité atemporelle ne peut souffrir d'être mise en accusation pour ce crime. Il est le fait de dirigeants français, de rencontre, mais pas de la France. Quand je pense à celle-ci, c'est vers de Gaulle ou Jean Moulin que s'orientent instinctivement mes pensées, pas vers Laval ou Bousquet, même si je dois me souvenir qu'ils font partie de son histoire. Hollande, par son discours culpabilisateur de son pays, nous convie à penser que ces deux sinistres individus ont incarné la France. Pas les deux autres.
Guaino et Chevènement se sont très justement offusqués de ces propos. Mais ils furent bien seuls. Comme quoi cette idée d'une France fondamentalement mauvaise, celle qui colonisa, celle qui pratiqua l'esclavage, celle qui déporta des Juifs, a désormais pris le dessus dans l'imaginaire de nos élites et malheureusement, par transitivité, d'un peuple ayant perdu toute fierté de lui-même et préférant se complaire dans le bourbier de la repentance et courber l'échine plutôt que de se redresser face à l'insécurité culturelle qui le menace.


Courber l'échine, c'est effectivement l'expression qui convient, et au quotidien. Car il s'agit d'accepter beaucoup pour ce peuple qui se pense sans doute assez mauvais pour devoir subir en silence et même parfois en applaudissant ou en plébiscitant ceux dont ils est sûr qu'ils iront dans ce sens, les reculades de ses dirigeants face à l'intrusion d'une culture qui n'est pas française et leur bienveillance face à des entrées incontrôlées de ceux qui la portent majoritairement, l'indulgence de sa justice rendue pourtant en son nom, son exclusion des grandes métropoles dès lors qu'il ne dispose pas des revenus suffisants au profit de ceux pour lesquels on ne fait jamais assez malgré les milliards d'euros déversés pour améliorer leur existence.

 
Quelques exemples.

Le ministre de l'intérieur se rend sinon en grandes pompes au moins de façon ostentatoire, car c'est l'objectif recherché, à la mosquée de Paris pour rompre le jeûne. Quand verra-t-on un ministre de l'intérieur se rendre autrement que pour des raisons de croyance, à une messe de Noël en faisant en sorte que tous les catholiques soient au courant? Sans doute invoquera-t-il le respect de la laïcité pour ne pas le faire tandis que le fait de se rendre à la mosquée sera considéré comme un signe d'ouverture à la diversité. Un maire socialiste, celui de Strasbourg grand pourvoyeur de fonds pour la construction de la grande mosquée de sa ville, nous a sorti cet argument pour justifier que dans les cantines municipales soient servis des repas hallal tandis que le poisson ne figurait pas au menu du vendredi.

C'est sans doute aussi au nom d'une dette imprescriptible que les étrangers en situation irrégulière ayant plus de 3 mois de présence en France et des revenus inférieurs à un peu plus de 600 euros, mais qu'on est obligé de croire sur parole puisque comment un irrégulier pourrait-il justifier des deux choses, peuvent être soignés dans de meilleures conditions que beaucoup de Français ayant toujours cotisé à la sécurité sociale et même que tous les Français puisque pour eux tout est gratuit, le gouvernement, celui qui nous parle de justice sociale mais n'est pas capable d'assurer aux Français démunis ce qu'il offre à des irréguliers dont le destin immédiat devrait être d'être renvoyé chez eux, ayant jugé que même un droit d'entrée annuel de 30 euros constituait une injustice vis-à-vis de hors-la-loi, car c'est bien cela qu'ils sont. Ceci constitue évidemment un appel d'air que l'illégalité de la garde à vue pour les irréguliers et la réforme de la rétention avant sans doute un jour sa disparition pure et simple ne peuvent que renforcer.

Mais évidemment cette générosité outrancière, ce sens démesuré de l'accueil, cet aggravation corrélative de l'état de nos finances publiques, tout cela se fait sans contrepartie. L'assimilation est devenue un gros mot, l'intégration ne veut plus rien dire. Et les quartiers anciennement populaires changent de culture, les classes populaires continuant à les fuir pour aller plus loin, de plus en plus loin de ces centres-villes où ils n'ont pas accès faute d'argent et des banlieues où ils ne ses sentent plus ou ne sont plus chez eux. Celles-là, les classes populaires, on les oubliera. De toutes façons ils ne votent pas ou votent FN, en tout cas presque plus à gauche. Et les nouveaux prioritaires, ceux qui dans la bouche d'un Hollande candidat représentent l'avenir de la France alors qu'ils ne représentent que 8% de cette France en nombre, seront ces habitants des banlieues parce qu'on croira ou fera croire que quelques voitures brûlées, celles de leurs voisins d'ailleurs, ont valeur de revendication sociale. Et ils auront tout sans être davantage intégrés, comme vient de l'indiquer la cour des comptes. Pourtant l'argent a été déversé sans compter, toujours pour les mêmes ainsi que le montrent des études sérieuses. Une de 2006 par exemple, la date indiquant encore une fois que le phénomène touche autant la droite que la gauche, comparant un quartier de Marne-la-Vallée, quartier agité bien sûr, et un autre comparable, mais calme de Verdun, montre que chaque habitant du premier quartier a coûté 12450 euros en rénovation tandis que le malheureux Meusien, d'autant plus malheureux que ses revenus globaux sont plus faibles (20% en termes de revenu moyen) a coûté à la collectivité 11,80 euros.

J'allais oublier la justice. Mais inutile de faire de longs discours. Chaque jour nous apporte son lot de faits divers mettant en cause des individus multirécidivistes et c'est souvent un euphémisme, comme celui qui après 22 interpellations tue une femme et son enfant avec sa voiture alors qu'il était alcoolisé, canabisé, et sans permis. Pourquoi n'était-il pas ailleurs, en prison ou hors de France puisqu'il s'agit d'un étranger? C'est vrai que Sarkozy a supprimé la double peine. Mais que cela n'empêche pas notre ministre de la justice respectant le programme de notre Normalité de supprimer les peines plancher pour les récidivistes de toutes façons peu appliquées par des juges se prenant sans doute pour des dieux et donc n'ayant plus à appliquer d'autre loi que la leur. Reste qu'ils jugent au nom du peuple français. Mais c'est vrai que quand il ne subit pas en silence, il approuve.

Hier, à Marseille une femme portant burqa subit un contrôle d'identité auquel elle tente de se dérober, en disant tout d'abord qu'elle ne reconnait pas les lois de la République et en rameutant ses coreligionnaires. On n'est pas loin d'une mosquée. 3 policiers sont blessés légèrement. La femme et son compagnon sont emmenés au commissariat et… relachés, sans suites, dans un souci d'apaisement en période de ramadan. A Noël, les chrétiens pourront conduire bourrés, dans un souci d'apaisement aussi.

 
Jusque où iront donc les Français dans cette soumission à l'autre, cette soumission entretenue par ses discours de repentance qui n'en finissent pas. Les Français d'aujourd'hui ne sont ni colonisateurs, ni esclavagistes et n'ont déporté personne. Certains de leurs parents ou ancêtres l'ont fait, mais peu en fait. Ils n'ont pas à payer pour eux. Qu'ils reconnaissent les faits est une chose, que l'Etat ne se dérobe pas à la vérité est logique, mais il faudrait que ça s'arrête là, une fois pour toutes. Encore pour cela faudrait-il retrouver une certaine fierté de son pays. Mais ni les gouvernants, ni l'école ne donnent l'impulsion nécessaire, bien au contraire.

jeudi 19 juillet 2012

Justice fiscale socialiste


La session parlementaire extraordinaire qui siège en ce moment a pour objectif essentiel de trouver les revenus nécessaires à atteindre les objectifs que s'est fixé la France, dans le cadre européen, à réduire sont déficit budgétaire à 4,5% du PIB cette année avant un autre gros effort qui devrait porter ce dernier à hauteur de 3%. Bien entendu concernant ces objectifs, il n'y a plus grand monde à croire en la possibilité de leur réalisation étant donné des prévisions de croissance qui ne cessent de baisser et qui remettent donc en cause les recettes escomptées par le gouvernement.

Des esprits chagrins, dont je suis, se disent que, peut-être, il ne serait pas inutile de se pencher aussi sur les dépenses. Mais le gouvernement, pas vraiment apparemment. Ses premières mesures, augmentation de l'allocation de rentrée scolaire, aubaine pour les fabricants d'appareils électroniques chinois, un coup de pouce aussi ridicule que coûteux au SMIC, le retour de la retraite à 60 ans pour certaines catégories de salariés, et ses objectifs en matière d'effectifs de la fonction publique, stabilité globale mais recrutement dans l'éducation nationale, on n'ose plus dire d'enseignants désormais, dans la police et la justice, laissent entrevoir une hausse des dépenses. Il est à craindre en effet que les efforts demandés aux ministères non prioritaires pour compenser les recrutements évoqués, soit 2 non-remplacements pour 3 départs, ne soient pas tenables. Quant aux dépenses d'investissement ou d'intervention, il n'est pas sans doute souhaitable d'y toucher pour les premières tandis que la faiblesse de ce gouvernement n'obérera pas les secondes. Un nouveau livre blanc sur la défense, malgré l'édition d'un récent dont la pertinence n'apparait pas moindre que lors de sa rédaction étant donné la nature de la menace et de nos alliances, permettra de façon insidieuse de réduire les budgets consacrés à nos armées qui ont cet avantage d'avoir une grande masse de personnels interdits d'activité syndicale et priés statutairement de la fermer même quand ils sont mécontents. Mais bien évidemment ça ne suffira pas à équilibrer le reste.

Il faut donc trouver des recettes supplémentaires, d'autant plus que notre très normal président, contrairement à ses promesses, n'a pas renégocié le traité de stabilité européen come il s'était engagé à le faire quand il était candidat et devra donc se contraindre à appliquer une règle appelée d'or en France et qui vraisemblablement aura valeur constitutionnelle. Et c'est donc la tâche qui a été assignée au Parlement, pas tant de trouver les ressources, car la faible imagination du nouveau gouvernement et de Normal 1er suffisait pour cela, pour penser quelques mesures en complète adéquation avec la formule magique, mais qui prend toujours auprès ce certains, soit naïfs, soit nostalgiques de la lutte des classes, "faisons payer les riches", et pour détricoter quelques mesures initiées par le précédent gouvernement qui, celles-ci, ne bénéficiaient pas qu'aux riches, mais parfois aux gens qui travaillent, qui produisent, qui mouillent leur chemise, bref des nantis dans l'imaginaire socialiste où le travail semble être une véritable tare et les gens qui en vivent des profiteurs qu'il faut s'empresser de racketter fiscalement. Les non-productifs, parfois riches et même très riches, pour leur part, bénéficient de la protection éternelle du parti de la rose. On en reparlera. Tout cela nous donne un avant-goût de la loi de finances initiale pour 2013 qui sera discutée à l'automne et dont je dirai quelques mots également.

Bien évidemment on décida une taxe immédiate sur les riches, enfin ceux soumis à l'ISF, donc pas forcément tous puisque en France on peut-être immensément riche et ne pas payer d'ISF ou relativement peu eu égard à sa fortune dès lors qu'on a pris soin de convertir son patrimoine en œuvres d'art. Merci Fabius pour cette mesure très désintéressée! On décida d'augmenter les droits de mutation. Et on décida de supprimer cette mesure phare initiée par Sarkozy qui permettait de défiscaliser les heures sups et de ne pas en faire supporter les charges aux entreprises qui en offraient. Donc les riches mis à contribution, mais aussi quelques 9 millions de travailleurs qui profitèrent de cette mesure et dont le pouvoir d'achat va baisser de 1,2%.
Evidemment on me répondra que cette mesure coutait cher à l'Etat, mais sans doute bien moins que la perte fiscale brute avancée du fait du surcroit de consommation induit par de meilleurs revenus et du fait des plus grands bénéfices probables des entreprises concernées qui crachaient donc davantage au bassinet fiscal. Ce que je constate simplement c'est que ce sont des travailleurs qui sont privés d'une partie de leurs ressources. Quant à l'argument de probables embauches suite à l'abrogation de cette mesure, en phase avec cette lubie socialiste du partage du travail comparé à une grosse tarte, on me permettra juste d'en rire. L'expérience des 35 heures est très révélatrice quant au caractère inepte de cette argutie. Mais faute d'imagination et peut-être surtout parce que c'était une mesure phare du quinquennat de Sarkozy, le gouvernement et les députés de la nouvelle majorité n'allaient pas se priver de ce plaisir. Certains d'ailleurs, ce qui dénote un véritable état d'esprit marqué du sceau de la basse vengeance et de la plus haute mesquinerie avaient même envisagé cette suppression avec effet rétroactif. Heureusement que la loi doit obéir à certains principes dans notre pays, ce qui amena le gouvernement à calmer quelques malsaines ardeurs. Mais décidemment certains à gauche n'aiment vraiment pas ceux qui travaillent. C'est clair. Sans doute des députés "professionnels" qui ne savent pas ce qu'est effectivement le travail. Ou d'anciens fonctionnaires que le mot rebute également et que leur nouvelle cocarde a rendus fous.

Et puis évidemment, puisque c'était une mesure sarkozienne, la TVA dite sociale qui devait être mise en place en octobre a été supprimée. Ce qui nous amène à la loi de finances pour 2013 sur laquelle le plus grand flou est entretenu puisqu'il s'agit de ne pas fâcher les électeurs trop vite. Comme pour le reste d'ailleurs puisque ce gouvernement a décidé de ne pas décider et de créer une commission par jour et par problème rencontré, ce qui a au moins cet avantage de remettre au goût du jour quelques vieilles gloires oubliées du socialisme et de fournir un appoint financier à leur retraite. Comme je crois que ce gouvernement et même Normal 1er ne sont pas que des idiots, ce qui d'ailleurs leur donnerait quelques excuses, et que donc ils savent que la taxation des riches, du peu de riches qui resteront domiciliés fiscalement en France puisque semble-t-il c'est la fuite, et que la fin des heures sup défiscalisées qui se convertiront en beaucoup moins d'heures sup fiscalisées et certainement pas en emplois ne suffiront pas à atteindre l'objectif de 3% de déficit budgétaire pour 2013, ils sont conscients qu'il va falloir frapper large. La Cour des Comptes leur a d'ailleurs fourni les solutions possibles à partir du double constat qu'il fallait beaucoup d'argent pour atteindre les objectifs budgétaires affichés et qu'une légère pression fiscale sur une assiette très large rapportait énormément plus qu'un coup de bambou sr une assiette très réduite. Les solutions sont donc l'augmentation de la TVA ou, mais pourquoi pas et, l'augmentation de la CSG. La première si elle s'accompagne de mesures disons protectionnistes, comme l'avait prévu Sarkozy, présente des avantages certains même si c'est un impôt sur la consommation donc aveugle quant aux revenus du consommateur. Mais elle a aussi l'avantage de frapper les fraudeurs, comme ceux nombreux qui travaillent au noir. La CSG ne frappe pas ces individus, et pour cause puisqu'officiellement ils n'ont pas de revenus du travail, ne pénalise pas les importations, mais a l'avantage d'avoir une assiette très large puisque tous les revenus sont concernés, ceux du travail et de l'épargne. Mais bon, comme l'augmentation de la TVA était prévue par le précédent gouvernement, cette solution sera écartée d'office, sans réflexion sur ses avantages et inconvénients, juste parce que c'est comme ça. Reste donc la CSG, même si le ministre du budget refuse de l'avouer.

Mais on n'oubliera pas non plus de taxer les riches, très durement dès lors qu'ils gagneront plus d'un millions d'euros par an. Une taxe de 75% sur les revenus supérieurs à cette somme, plus bien évidemment l'ISF, ce qui ne devrait plus leur laisser grand-chose, au point qu'on peut d'ores et déjà se demander si cette mesure ne sera pas retoquée par le conseil constitutionnel du fait du caractère confiscatoire de l'impôt chez certaines personnes.
Mais tout ceci n'est pas le plus intéressant. Ce qui l'est, et là encore on pourra se référer utilement aux déclarations de Cahuzac, ministre du budget, c'est que les choses ne seront pas aussi simples. Que les riches eux-mêmes ne seront pas égaux face à cette super taxe de 75%. En effet, on devrait considérer l'origine de revenus. Sans reprendre tous ses propos, et aussi ceux de Hollande rassurant il y a 2 ou 3 jours les sportifs de haut niveau, ces derniers ainsi que les artistes devraient passer entre les gouttes grâce à un étalement dans le temps de leurs revenus soumis aux aléas de leurs talents ou de la concurrence. Et non je ne plaisante pas. Cherchez et vous aurez confirmation de cette information. Bien évidemment les autres, ceux qui tirent leurs revenus d'un métier relatif au mode de l'entreprise, se verront taxer sans pitié.
Après les largesses vis-à-vis des riches, très riches détenteurs d'œuvres d'art, les socialistes affichent leur générosité vis-à-vis des sportifs et des artistes. Au pain ils préfèrent une fois de plus les jeux. Le monde du travail doit vraiment être l'objet pour eux d'un profond dégout, marque de l'énarchie peut-être. En tout cas, une chose est claire, les copains seront épargnés. Et pas de chance pour la France si les copains en question sont essentiellement des improductifs.

J'allais oublier de dire qu'évidemment les entreprises, sans doute dans le cadre de l'accroissement de leur compétitivité, allaient être aussi taxées.
Voilà donc ce qu'on appelle justice fiscale en socialie : baisse du pouvoir d'achat des travailleurs, taxation des productifs et des entreprises et libéralités envers ceux qui tapent dans un ballon, qui grattent leur guitare ou qui mettent à l'abri leurs Picasso dans une chambre forte. Le changement c'est effectivement maintenant.

 

dimanche 1 juillet 2012

Traitement de l'information


La nuit dernière s'est produit à Lille un événement meurtrier dans une discothèque. Un individu défavorablement connu des services de police, le cas inverse aurait été étonnant, chassé d'une discothèque et est revenu sur les lieux armée d'une kalachnikov dont il a fait usage, tuant deux personnes au hasard et en blessant quelques autres. L'individu en question a pris la fuite avec un autre individu, vraisemblablement vers la Belgique où il possède une résidence.

 
Voilà résumée l'information que vous pourrez trouver en ligne sur la plupart des sites d'information français. L'individu est connu des services de police mais reste pour le lecteur lambda et ceux moins lambda qui pourraient éventuellement l'identifier au coin d'une rue un parfait anonyme.
Quand l'information est ainsi traitée, on a compris. On s'interdit de stigmatiser, donc de donner l'identité de l'individu, du meurtrier, n'hésitons pas sur les mots parce qu'évidement il est soit étranger, soit d'origine étrangère.

 
Simultanément la presse belge, en voisine traite de la même information et voilà ce qu'on peut lire, avec photo à l'appui : "…Faycal M., la trentaine, est considéré comme extrêmement dangereux. L'homme, bien connu des services de polices français, possède une seconde résidence à Bruxelles, où il passe régulièrement du temps….".


 
Pourquoi cette (auto?)censure?