"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mardi 31 août 2010

L'histoire au service du communautarisme

L'enseignement de l'histoire m'a toujours semblé une chose fondamentale dans la construction d'une identité individuelle et collective.

Les personnes de ma génération se souviennent encore sans doute de ces scènes qu'on trouvait soit dans les livres, soit sur de grandes feuilles cartonnées que l'instituteur accrochait au mur : le village gaulois, Vercingétorix, Clovis et le vase de Soissons, Charles Martel arrêtant les Arabes à Poitiers, Charlemagne visitant une classe tandis que son neveu Roland trahi par Ganelon mourait sous les coups des sarrasins, le départ des croisés, Jeanne d'Arc entrant dans Orléans puis brulée vive par les Anglais, le sinistre Louis XI et ses "fillettes", François 1er et le preux chevalier Bayard, le bon roi Henri IV assassiné par Ravaillac, Richelieu au siège de la Rochelle, le roi-soleil dans son manteau fleurdelisé, la prise de la Bastille, Marat gisant dans son bain, le gendarme Merda tirant une balle dans la joue de Robespierre, Bonaparte au pont d'Arcole, le sacre, le gros Louis XVIII, les trois glorieuses, la soumission d'Abd el Kader, la maison de la dernière cartouche à Bazeilles… Bref, une série d'images gravées depuis près d'un demi-siècle dans  ma mémoire et qui m'ont appris à aimer mon pays, à imaginer sa genèse, à me situer en fin d'une chaine longue de presque deux millénaires.
Certes on pourra me rétorquer que tout ceci est de la "petite" histoire. J'ajouterai même que c'est en plus un parti pris. Le parti pris de vouloir faire émerger une nouvelle génération de petits Français. Et je n'y trouve rien à redire. La nuance devait venir plus tard, même si honnêtement je n'ai que peu de souvenirs des enseignements de l'histoire du collège puis du lycée. J'avais tendance à dévorer les livres d'histoire avant que ne commencent les cours, et d'autres en complément,  si bien que je ne me souviens pas avoir appris grand-chose de mes professeurs. Jusqu'en prépa où je crois avoir découvert vraiment ce qu'était l'histoire enseignée avec talent. Ceci dit, je crois me souvenir que jusqu'en terminale, même si on étudiait aussi une histoire qui ne fut pas que française, la France restait au centre des enseignements. Et que cette discipline comptait.

Force est de constater qu'aujourd'hui elle semble compter beaucoup moins. Les horaires dédiés à son enseignement ont diminué quand ils ne sont pas passés simplement à la trappe en terminale scientifique. Il me souvient pourtant qu'en terminale C, j'avais droit à mes deux heures d'histoire hebdomadaire. Ça faisait encore à l'époque partie de ce qu'on estimait devoir faire partie du bagage culturel d'un jeune Français.
Quant aux programmes, ils ont eux-mêmes évolué. L'enseignement de l'histoire centrée sur la France semble faire désordre. Il faut d'une part, et c'est sans doute louable, étudier les grandes civilisations dont nous sommes les héritiers, et d'autre part, et ça l'est sans doute moins, s'adapter aux nouveaux arrivants ou à leurs descendants. Leur rappeler que même s'ils sont Français, ils ont leur histoire particulière et que c'est leur droit, bien entendu qu'on leur enseigne également cette histoire. Aussi dans les programmes sont apparus de nouveaux thèmes à traiter sans que pour autant des heures supplémentaires aient été accordées à la discipline.
Ainsi au collège l''islam est donc entré dans les programmes. Sa période conquérante et glorieuse est désormais étudiée. Bien évidemment sa décadence, son reflux ne sont pas abordés. Sans doute histoire de ne pas stigmatiser, seule la période faste de l'islam a donc été retenue.
Une place a été également faite à l'étude d'une civilisation subsaharienne. Au choix, le professeur d'histoire étudiera l'empire du Mali, l'empire songhaï, l'empire du Ghana ou du Monomotapa.
Et sans doute dans le cadre de notre repentance obligatoire, quelques heures sont également consacrées à la traite négrière et  à l'esclavage.
Bien évidemment pour intégrer tout ça sans pour autant augmenter le nombre d'heures dédiées à la discipline, il a fallu faire de la place. Et là on n'a pas mégotté puisqu'on supprime ou on met en fin d'un programme  que même une année sans grèves, mais ne rêvons pas, ne permettrait pas d'épuiser, deux des personnages qui ont le plus marqué notre histoire, Napoléon et Louis XIV. Et oui, rien que ça !

Evidemment cela a provoqué un certain émoi chez des historiens ou autres citoyens pas forcément prêts à accepter qu'on ampute l'histoire de leur pays, une grande histoire, de deux de ses principaux acteurs. Et à l'expression de leur émotion, il leur fur répondu ceci : "Beaucoup de jeunes sont d'origine africaine: il faut aussi qu'ils se reconnaissent un peu dans les programmes."
Voilà, tout est dit. Les Français sont sommés d'ignorer des pans entiers de leur riche histoire pour faire une place à celle de leurs hôtes provisoires ou définitifs. On se demande d'ailleurs pourquoi on n'intègre pas un peu d'histoire de la Pologne, de l'Italie, de l'Espagne ou du Portugal qui ne sont pas avares de faits glorieux et méritant d'être connus.  Discrimination ?

Mais au-delà on peut se rendre compte de ce à quoi sert désormais l'enseignement de l'histoire. Témoin de la décrépitude de la nation française, il est passé d'un outil destiné à faire de petits étrangers ou enfants d'origine étrangère des Français qui en tant que tels devaient faire leur l'héritage légué par les générations qui les avaient devancé sur le sol de France, en un outil légitimant le multiculturalisme et le communautarisme. Tout ceci avec la complicité d'un gouvernement de droite.

samedi 28 août 2010

La France a honte

La France est honteuse.

Cela fait maintenant quelques semaines que notre pays, patrie des droits de l'Homme, subit des attaques répétées de tout ce qu'il y a d'honorable sur cette planète.

Il y a eu récemment le pape et d'autres ecclésiastiques dont l'un a même souhaité sous forme de prière à Dieu sans doute que "crève" notre Président,  qui se sont émus du sort fait aux Roms. Bien évidemment cette émotion n'a aucun rapport avec le fait que les Roms s'éloignent de  plus en plus de la religion catholique pour rejoindre les pentecôtistes : c'est du pur altruisme habituel à l'église catholique dès qu'une minorité est menacée dans le monde.

Il y a eu aussi l'ONU, cette fière organisation qui a cédé toutes ses instances s'occupant des droits de l'Homme à tous ces pays si exemplaires en ce domaine, l'Iran, la Lybie et de manière plus générale les pays de l'OCI qui ont eu l'occasion de nous montrer avec quelle fermeté ils œuvraient pour ces droits à l'occasion des conférences dites de Durban. L'ONU a réagi cette fois sous la forme d'une condamnation de la France adressée par les experts, n'ayant pas peur des mots, du CERD. Parmi les 18 experts nous retrouvons à titre d'exemple les représentants de l'Algérie, du Burkina Faso, du Togo, de la Chine, du Pakistan, de l'Inde des castes, de la Turquie, de la Tanzanie et du Niger , qui comme chacun sait savent comment gérer au mieux leurs problèmes de minorités, et, tenez-vous bien les côtes, de la Roumanie dont l'illustre représentant est également rapporteur de ce comité de gens très comme il faut. Ainsi la Roumanie se sera-t-elle permis de critiquer la France dans son traitement du problème des Roms en tant que pays européen et par le biais de son représentant au CERD.

Et puis il ya eu aussi les inquiétudes exprimées par la commission européenne qui pense certainement au problème des Roms qui est devenu européen depuis que Roumanie et Bulgarie sont membres de l'UE et du fait de cette tendance, mais on ne sait pourquoi, de ces gens de quitter leurs pays d'origine pour migrer plus à l'Ouest. Mais que voulez-vous ? On ne peut à la fois s'occuper du calibrage des choux-fleurs, de l'épaisseur des tranches de mortadelle et du problème rom. Tout est question de priorité. Pensez donc que l'Europe prise par ses diverses activités toutes aussi importantes les unes que les autres ne trouve même pas le temps de contrôler les fonds, juste quelques milliards d'euros, donnés justement à ces pays d'où viennent les Roms pour qu'ils s'en occupent.

Bon on va s'arrêter là avec cette liste de gens si biens qui s'inquiètent à bon droit, comme vous l'avez remarqué, de la manière qu'à notre gouvernement de traiter certains problèmes. C'est largement suffisant je crois, d'autant plus que ces critiques sont relayées avec jubilation par les médias, l'opposition de gauche et même l'opposition de droite qui commence à se dessiner à quelques encablures de la présidentielle. Ainsi l'une a parlé récemment de la honte de la France après avoir évoqué des dérives républicaines, un autre a parlé de tâche indélébile sur le drapeau, beaucoup se sont souvenus avec émotions des pires heures de notre histoire. Et ont donc approuvé sans réserve les critiques venant de l'extérieur et adressées à la France. Je répète, la France, leur pays, enfin peut-être. Car quand on accepte de voir son pays trainé dans la boue par les experts du CERD, par l'église dont en général on refuse d'entendre les avis, laïcité oblige, et par certains acteurs du problème qui se sont contenté jusque là de n'être que des spectateurs, on peut se demander s'il exerce chez ces gens une parcelle de fierté nationale, d'attachement à leur pays.
En fait, pour ces gens tout est bon à prendre du moment que ça peut nuire à Sarkozy. Qu'on crache sur leur pays dans les conditions décrites devient une aubaine, une bonne chose même. La France n'est donc rien pour eux, peut servir de paillasson à qui le veut si ça peut servir leur soif de pouvoir. Remarquez, ça leur permet en plus de ne pas avoir à faire l'effort de proposer leurs solutions. Car ça ils n'en ont jamais. L'autre traite un problème existant, mais le problème on s'en fout, c'est la critique de la méthode qui intéresse. Un peu comme le débat sur l'identité nationale qui n'a pas eu lieu finalement car les mêmes ont préféré débattre sur le débat. Ben oui, ces mots de nation, d'identité, de sécurité, enfin toutes ces choses pas très comestibles quand on se situe sur certaines positions de l'échiquier politique, il vaut mieux éviter de les prononcer et surtout de régler les problèmes qui les accompagnent. Car si on se prend à les prononcer de plus en plus souvent, c'est que les circonstances l'exigent. Il est donc préférable de critiquer que de proposer. Au moins on ne risque rien, si ce n'est ce reproche de ne rien proposer. Mais en faisant un tel ramdam, en se servant d'interventions extérieures, même si elles sont discutables, on peut parvenir à faire oublier ce reproche.
Enfin peut-être car il parait que les Français finalement ne sont pas si hostiles que ça à ce que fait Sarkozy dans le domaine. Même si ce n'est pas parfait, même si certains aspects sont critiquables, au moins il fait quelque chose. Bon les Français sont sans doute des cons immatures ou immoraux, mais des cons qui votent quand même.

En fait je me demande de quoi doit avoir honte la France. Des critiques qu'on lui adresse ou de ces politiques aspirant au pouvoir et qui permettent qu'on la salisse parce que ça sert leurs intérêts personnels.

mardi 24 août 2010

Confessions d'un islamophobe

Comme ma dernière éviction des blogs du nouvel obs a été motivée par trois accusations, je tiens à apporter quelques précisions sur celle au sujet de laquelle je plaide coupable. Il s'agit bien sûr de l'islamophobie qui semble être, d'après mon expérience et ce que j'en sais par ailleurs, devenu pour le modérateur un délit avant l'heure. Avant que l'OCI, par le biais de l'ONU, parvienne effectivement à placer l'islamophobie au même rang que le racisme ou l'antisémitisme. Et à empêcher tout regard critique sur l'islam. J'ai bien compris évidemment que cette finalité était encouragée par certains milieux, de gauche notamment, rompant avec la tradition qui les portait à avoir un regard critique, voir sceptique, sur le fait religieux. Mais l'islam est un cas à part, n'est-ce -pas, dans le sens où cette religion est supposée être celle des opprimés. Un tour d'horizon, dépassant les frontières de notre vieille Europe, devrait suffire pourtant à démontrer que c'est totalement faux et que l'islam, quand il constitue le fondement religieux et politique de certains Etats, jamais démocratiques, est un instrument d'oppression. Mais, bien entendu il faut sortir de ses bornes idéologiques pour accepter cette vérité.

J'en reviens donc à mon propos, à cette confession qui, je l'espère, ne constituera pas un motif rétroactif à une future condamnation. Même si ce n'est pas dans nos principes législatifs, ce monde est tellement fou, notamment quand il s'agit d'appréhender le fait islamique (QUE et pas STE, chère modératrice) qu'on peut s'attendre à tout.
En fait mon propos est la reprise d'un commentaire fait à Caquedrole qui me disait, entre autres, que les raisons que j'invoquais pour expliquer mon islamophobie ("une religion au nom de laquelle on se fait exploser, en faisant des victimes de façon aveugle, une religion au nom de laquelle on considère les femmes comme du bétail et on les excise, une religion au nom de laquelle les femmes adultères sont lapidées, une religion au nom de laquelle on pend les homosexuels,…, ça me fait peur") ne faisaient pas de moi un islamophobe, mais un anti-islamiste.

Voici donc ma vision des choses sur le sujet que je fais précéder de quelques éclairages sur mon parcours, et sur mes positions vis-à-vis des religions et du fait religieux.

J'ai grandi dans un milieu très anticlérical. Mon seul rapport avec l'église a été mon baptême, célébré vite fait à la maternité, en fait la seule concession que mon père a bien voulu faire à ma mère. Ensuite, plus rien. Ce qui m'a rapproché des quelques petits musulmans de mon village, car à l'époque, à part eux et moi, tous les enfants allaient au catéchisme. D'un certain côté j'appréciais la situation qui me permettait de faire la grasse matinée le jeudi matin (eh oui, c'était le jeudi encore le repos de milieu de semaine), mais d'un autre je voyais s'éloigner de moi les cadeaux que recevaient tous les enfants à l'occasion de leur communion.
Il m'en est resté, non pas l'anticléricalisme, mais une indifférence profonde vis-à-vis de religions. Quand j'entre en relation avec quelqu'un, son appartenance religieuse ou son athéisme ne me préoccupe absolument pas. Et à moins que la personne en question insiste pour me faire part de ses croyances parce qu'elles constituent une part importante de son identité, ça ne m'intéresse en aucune façon. Aussi ne me demandez pas si je connais beaucoup de chrétiens, de juifs ou de musulmans, car je n'en sais rien. Je connais des hommes et des femmes, c'est tout.
Mais cette indifférence ne s'étend pas au fait religieux.

Je suis profondément laïc. Si les croyances religieuses des autres ne m'intéressent pas, si je ne vois aucun inconvénient à ce que les croyants pratiquent leur religion, quelle qu'elle soit, j'exige que cela n'interfère en aucune façon avec ma vie personnelle. Quand j'étais encore militaire, j'ai toujours évité les messes "obligatoires" lors de certaines cérémonies, les trouvant même déplacées au sein d'une institution républicaine, ce qui a pu me nuire. Mais disons que mis à part ça, ça ne m'a pas gêné outre mesure de progresser dans un milieu souvent catholique, dans la mesure où il ne tentait pas de s'imposer à moi en tant que tel.
Et dans la vie quotidienne, je ne me suis jamais senti agressé par le fait religieux chrétien ou juif.
Il n'en est pas de même avec l'islam. Que la France ou les autres pays occidentaux se sentent obligés de faire une place à l'islam, non pas en tant que religion, mais en tant que mode de vie m'importune, et c'est un euphémisme. Il ne m'est rien de plus insupportable que ce qu'on appelle les accommodements raisonnables, car ils n'ont absolument rien de raisonnable et sont une invitation au toujours plus. J'ai honte pour la France quand son Premier Ministre va inaugurer une mosquée qui a été peut-être, et même sans doute, été construite en contradiction avec la loi sur la laïcité, grâce à un terrain donné ou prêté ou loué à très bas prix par une collectivité territoriale. J'aurais la même réaction pour une église ou une synagogue. Mais il n'y a que l'islam qui est concerné. A moins que vous ayez des contre-exemples à me donner, qui me permettraient de relativiser.

Maintenant vous pourriez m'objecter qu'il existe une différence entre l'islam et l'islamisme. On peut être d'accord. L'islamisme n'étant pas une religion tandis que l'islam en est une. L'islamisme néanmoins n'est pas étranger à l'islam, puisqu'il constitue une conception de la place que doit avoir cette religion dans l'espace temporel et même géographique. Donc quand un islamiste tue ou commet d'autres crimes, c'est bien au nom de l'islam qu'il le fait. Mais vous auriez raison l'islamisme n'est pas l'islam.
Et vous me parlerez de ces musulmans qui haïssent à juste titre les islamistes. Ceux qu'on appelle les modérés. Ce sont effectivement les premières victimes de l'islamisme. Mais parfois j'ai tout de même l'impression, mais ce n'est qu'une impression, que ce sont des victimes consentantes. Parce que quand ceux qu'ils haïssent commettent leurs crimes, il se trouve qu'on les entend bien peu. Alors qu'on les entend beaucoup plus quand Israël exerce son droit à la légitime défense contre les islamistes de Gaza. Quand ils s auront levé cette ambiguïté, de façon collective, peut-être que l'islam ne générera plus de phobie chez moi, et que je considérerai les islamistes comme simplement des assassins déconnectés de l'islam.
Qu'ils s'élèvent aussi contre ces accommodements raisonnables en disant la pratique de notre religion est une affaire privée. Nous n'avons pas à la pratiquer dans la rue, dans les cantines d'école ou d'entreprise, dans les hôpitaux où nos femmes se font soigner, dans les piscines et les salles de sport. Et là cette religion deviendra pour moi aussi transparente que les autres.
Mais voyez-vous, je ne pense pas que ce jour arrivera, du moins dans les prochaines décennies. Parce que l'islam est aussi synonyme de contrôle social. Un "bon" musulman doit toujours avoir un œil sur ses frères ou ses sœurs. Pour l'aider à se remettre dans le droit chemin par les moyens qu'il jugera adaptés ou que la communauté jugera adaptés. A titre d'exemple, il me parait inconcevable que dans la France du 21ème siècle des personnes qui auraient envie de quitter la religion musulmane hésitent à le faire, ou ne le fassent simplement pas par peur de représailles. Dans la France du 21ème siècle,il me parait inconcevable que des personnes se cachent pour manger pendant le ramadan ; il parait d'ailleurs qu'on trouve plein de reliefs de repas dans les toilettes des écoles à l'époque du ramadan.

Alors bien sûr, il existe, me direz-vous des musulmans sécularisés. Certains de vous en connaissent, même de façon très intime. Ceux-là font de leur pratique une chose privée. Ils prient chez eux ou à la mosquée et évitent la rue Myrrha. Leurs femmes choisissent leur gynécologue en fonction de sa réputation eu non de son sexe, elles portent un maillot de bain sur les plages. Ils n'exigent pas une salle de prière dans leur entreprise. Mais ces derniers ont la chance d'avoir peut-être été extrait d'un environnement majoritairement musulman. Ce qui tendrait à prouver qu'en faisant sauter ce verrou du contrôle social, on peut parvenir à banaliser cette religion. Mais pour faire sauter ce verrou, ce ne seront certainement pas les accommodements raisonnables qui aideront, bien au contraire. Seul un respect strict de la laïcité peut y aider.

Dans l'état actuel des choses vous pouvez donc me considérer comme islamophobe, un mot que refuse d'ailleurs le correcteur d'orthographe, très logiquement d'ailleurs, puisqu'il a été inventé par des islamistes pour pointer du doigt les salauds qui poseraient un œil critique sur la pratique de la religion musulmane.

Déboires sur les blogs du nouvel obs

Ce billet ne se veut pas un billet d'adieu même si ce blog sera réduit à néant par la modération dès qu'elle se réveillera ou que quelqu'un la réveillera, je reviendrai sur ces deux points. Non il s'agit juste d'une réflexion doublée d'une mise au point suite à la suppression de mon blog Vladimir Vladimirovitch .

Ce blog créé le 26 juin faisait suite lui-même au blog Totovaritch (R.I.P) créé en avril et privé de tableau des internautes une heure après sa création, sans doute un record, parce que j'avais osé tenter de montrer les analogies entre le nazisme, le communisme et l'islamisme. Que les cocos ou autres nostalgiques des Lénine, Trotsky, Staline, Mao, Pol Pot ou autres figures héroïques de leur idéologie préférée ne se réjouissent pas trop vite : on ne m'a reproché que l'islamisme.
A cette époque d'ailleurs la modération avait la courtoisie de vous informer des raisons de la censure pratiquée à votre égard. Ce n'est plus le cas.

Avant d'entrer dans le vif du sujet, je me permettrai une digression sur les blogs, les blogueurs et l'hébergeur.
Tout d'abord, pourquoi ouvre-t-on un blog ? Pour ma part j'ai ouvert ces deux blogs aujourd'hui définitivement éteints pour m'entretenir de certains sujets tirés de l'actualité immédiate en tentant d'exposer ma manière de voir les choses par une analyse reposant davantage sur les faits que sur une vision déformée par l'idéologie, j'y reviendrai également, et éventuellement en proposant des solutions quand certaines m'apparaissaient. De fait je recherchais de réelles interactions, voire des confrontations d'idées, n'ayant jamais eu l'idée que je détenais la seule vérité. Celle-ci, si elle existe, ne peut jaillir, à mon avis, que d'une confrontation d'idées parfois et même si possible opposées. Elle n'est pas dans un camp, ni dans le vôtre, ni dans le mien, si tant est que vous et moi en ayez un. Et je dois dire que j'ai été assez agréablement surpris d'atteindre peu à peu le but que je m'étais fixé en attirant des lecteurs et des commentateurs de sensibilités différentes mais ouverts à d'autres idées et capables d'en discuter de façon apaisée. Mais, bien évidemment et hélas, j'ai également eu à faire à d'autres commentateurs qui considéraient ma présence ici comme une intrusion, voire une agression et donc faute de mieux limitaient leurs commentaires à la seule insulte, à l'image des petits caïds de banlieue qui agressent les policiers qui pénètrent dans LEUR cité.

Car les blogueurs sont finalement assez typiques de notre société, avec ses gens honnêtes, plus ou moins cultivés, plus ou moins éloquents, plus ou moins curieux, plus ou moins ouverts, ses groupes idéologiques, fermés à la contradiction mais suffisamment prudents pour surveiller leurs paroles car il importe pour eux de se parer des habits du parfait démocrate, et ses marginaux, voyous de la parole, hermétiques à toute pensée différente considérée comme dissidente.
Certains blogueurs, et ça me fait peur car c'est aussi tentant, s'investissent dans les blogs d'une façon que je considère dangereuse, s'y créant des liens d'amitié ou d'inimitié virtuels (bien que parfois certains échanges se soient concrétisés par des rencontres physiques), semblant s'abreuver de mots plus que de réalité, créant des personnages fictifs à partir de quelques propos qui plaisent ou déplaisent, et délaissant ainsi l'exercice intellectuel, donc de distance, qui devrait s'attacher à l'activité de blogueur. Aussi en arrive-t-on à des dérives : des camps se créent, les amitiés et inimitiés virtuelles se propagent par capillarité, avec en corollaire de vraies déclarations d'amour du type : "ton blog est indispensable" ou simplement "merci !" comme commentaire, ou des déclarations de guerre : "facho !", "vous n'avez rien à faire sur les blogs d'un journal de gauche" et parfois de comportements indignes rappelant les "pires zeures de notre histoire" encouragés par l'hébergeur qui peut supprimer les blogs n'étant pas en conformité avec la ligne éditoriale à la demande d'autres blogueurs qui resteront dans la majorité des cas anonymes, ayant sans doute peur du coup de poing dans la gueule virtuel.
Donc comme je disais, des blogueurs à l'image de la société, avec ses gens honnêtes, ses salauds et ses lâches. Pour ceux qui ne se seraient pas retrouvés dans cette description trop rapide, je m'en excuse. Il y a effectivement ceux qui loin de toute polémique souhaitent juste s'amuser, partager des connaissances, des pensées intimes, faire de la poésie, ou simplement écrire. J'en oublie.

Reste l'hébergeur. En gros vous avez le choix entre un hébergeur dont la vocation est juste d'héberger, moyennant finances directement ou pas, et un hébergeur dont c'est une activité secondaire, mais qui, ne nous y trompons pas, y trouve son compte en recettes publicitaires.
Bon, vous avez compris qu'ici on est dans le second cas, le cas d'un journal d'opinion qui comme ses confrères a étendu ses activités éditoriales au net et a en plus ouvert la possibilité au tout venant d'ouvrir un blog. C'est donc le cas ici où en plus des journalistes et des invités, l'internaute lambda peut s'ouvrir un espace de discussion. L'intérêt de ce type d'hébergeur est que compte tenu de ses activités il vous permet, contrairement à l'hébergeur simple, de trouver un plus grand public et davantage d'intervenants. Mais il y a une contrepartie si l'hébergeur est pointilleux sur les idées qu'il veut voir apparaitre sur les blogs ou plutôt pointilleux sur celles qu'il ne veut pas voir.

Le problème est donc pour lui d'éliminer les expressions qu'il considère comme subversives ou dissidentes, tout en affirmant son profond attachement à la liberté d'expression. Il n'est donc pas question pour lui de vous envoyer un mail du type : "Bonjour, l'examen de votre blog fait apparaitre l'expression d'opinions qui sont étrangères à la ligne éditoriale de notre journal. En conséquence, nous sommes dans l'obligation de le supprimer au cas où par hasard certaines de vos idées amenaient nos lecteurs à se poser davantage de questions qu'ils devraient. Cordialement." Vous ne trouvez pas que ça ferait mauvais genre, surtout venant de la part d'un journal de gauche ? Il faut donc contourner cet écueil. Et à notre époque où la pensée est verrouillée, quoi de plus facile. Une phrase hors de son contexte, et hop, vous voilà raciste, ou antisémite, ou xénophobe. Tout cela constituant des délits, vous comprendrez bien que le journal doive se protéger. Mais au-delà de la loi, la modération peut vous interdire pour des fautes qu'elle juge graves. Ce ne sont pas encore des délits, mais ça devrait l'être ou ça va le devenir d'ailleurs. Et donc vous pouvez être virés pour islamophobie par exemple, la modération dans ce cas se pliant aux exigences de l'OCI qui pousse les instances internationales à créer un délit de blasphème.

J'en viens donc naturellement à mon cas. Totovaritch fut accusé une heure après son apparition d'insulte à l'islam. Pour avoir fait cette analogie entre nazisme, communisme et islamisme. J'aurais pu ajouter écologisme. Et même assez paradoxalement Totovaritch fut accusé d'avoir fait un amalgame entre islam et islamisme, alors qu'en l'accusant d'insulte à l'islam, c'est implicitement la modération qui faisait cet amalgame. Mais je crois qu'il ne faut pas demander grand-chose à la modération en termes de capacité de réflexion. Il suffit d'aller jeter un œil sur le blog de la journaliste (rien que ça !) responsable des blogs et donc de la modération pour se rendre compte que ni la qualité de l'expression, ni la capacité de raisonnement ne sont au rendez-vous, et qu'on l'a mise dans un placard. Et bien évidemment si vous confiez un quelconque pouvoir à des médiocres, ils auront tendance à en abuser sans discernement.

Pour Vladimir, ça s'est fait en deux temps. Le premier fut le bannissement du tableau des internautes. Je laisse la parole à la modération quant au motif que j'ai obtenu en le demandant :
"Vos propos sur Mazarine Pingeot et Serge Portelli sont à la limite (ou plus) de la diffamation. Merci de supprimer les passages les concernant.
Quant à votre position selon laquelle critiquer le discours du président de la République reviendrait à mettre sur le même plan les Juifs massacrés hier du seul fait de leur origine et les criminels d'aujourd'hui, elle n'est pas acceptable
Si vous ne revenez pas à plus de mesure, nous serons au regret de fermer votre blog
."
Bon là faut savoir. Je diffame ou pas. Ai-je tenu des propos portant atteinte à l'honneur ou la réputation des deux individus ? Parce que c'est ça la diffamation et non critiquer les opinions. Mais avec cette modération n'en attendons pas trop. On peut être journaliste et ignorer la signification des mots.
Cependant, ne souhaitant pas ouvrir une polémique, et maintenant je le regrette, j'ai supprimé tous les passages sur les deux individus. Et ai demandé ma réintégration au tableau.
La réponse :
"Votre note modifiée ne pose plus de problème. En revanche les commentaires..."
Là j'ai compris que c'était foutu et j'ai donc répondu un peu sur le ton de la dérision :
"Что делать ? Que faire ? comme disait ce bon Vladimir Illitch.
J'ai bien commencé à en modifier quelques-uns. Mais cela suffira-t-il ?"
Entre temps j'ai rédigé un nouveau billet, "Obama et l'islam", consécutif aux vœux prononcés par Obama pour le ramadan et sa prise de position sur l'édification d'une mosquée près de Ground zero.
Et voilà donc la réponse à mon message :
"Non, critiquer B. OBama oui, le dénigrer non, idem pour les Musulmans.
Les commentaires (y compris les vôtres) sont inacceptables."
Et le lendemain mon blog était fermé.
Je passe sur quelques échanges suivants pour en arriver à celui-ci de la part de la modération, reçu hier, qui m'a mis en colère et qui motive ce billet.
"Publier une liste des "célébrités juives", répéter en boucle qu'Obama en fait est musulam etc, faire sans cesse l'amalgame musulman=terroriste, bref publier des propos antisémites, islamophobes et xénophobes est en effet inacceptable sur nouvelobs.com"

Et bien voilà donc. Quand on veut se débarrasser de son chien, dit-on, on dit qu'il a la rage. Sauf que je ne suis pas un chien et que je n'ai pas la rage.
Je n'ai évidemment jamais publié de liste de célébrités juives. La modération à qui j'ai demandé des preuves n'a évidemment pas pu répondre. Comme je n'ai jamais tenu de propos antisémites, comme ceux qui ont l'habitude de me lire pourront en témoigner.

Islamophobe, je le revendique au sens étymologique du terme. Effectivement une religion au nom de laquelle on se fait exploser, en faisant des victimes de façon aveugle, une religion au nom de laquelle on considère les femmes comme du bétail et on les excise, une religion au nom de laquelle les femmes adultères sont lapidées, une religion au nom de laquelle on pend les homosexuels,…, ça me fait peur. D'autant plus que cette religion tend à vouloir s'imposer de plus en plus dans nos vies quotidiennes. Donc effectivement je suis islamophobe, pas fier de l'être, mais par réaction.
Par ailleurs, même si ça viendra, n'en doutons pas, l'islamophobie n'est pas encore un délit. Pas plus, selon le cas, que la dextrophobie ou la gauchophobie. Je tiens toutefois à ajouter que je suis conophobe et abrutiphobe, ce qui me vaut sans doute plus que le reste mon expulsion actuelle.

Quant à la xénophobie, ceux qui me connaissent un peu doivent franchement rigoler. Français de 3ème génération par une branche de ma famille, marié à une étrangère et vivant à l'étranger pour la seconde fois (en fait c'est moi l'étranger), j'ai vraiment le profil type du xénophobe.

Voilà donc racontée, peut-être trop longuement, excusez-moi, mes péripéties au sein de cette blogosphère. Ce que j'attends maintenant : sinon des excuses, au moins un démenti sur les accusations d'antisémitisme.
Mes demandes à ce sujet ont été parfaitement ignorées. Et il parait que c'est moi qui tiens des propos diffamatoires.

Je tiens avant d'en finir à remercier mes lecteurs et commentateurs (enfin ceux qui avaient quelque chose à dire) et me montre désolé que leurs commentaires parfois très riches, bien plus riches que le billet les ayant suscités, aient rejoint le néant auquel une modération sectaire et désinvolte a voué le blog de Vladimir.

Vladimir/Totovaritch/Expat

samedi 14 août 2010

Obama et l'islam (suite)


Vous pouvez retrouver la première note sur le sujet ici :
http://expat-spb.blogspot.com/2010/07/obama-davantage-hussein-que-barack.html
 
De récentes interventions d'Obama m'invitent à reprendre ce sujet.
Mercredi dernier, premier jour du ramadan nouveau, Obama déclarait : "Le ramadan est la célébration d'une religion connue pour sa grande diversité et son égalité raciale…Ce rite nous rappelle les principes que nous cultivons en commun et le rôle de l'islam en faveur de la justice, du progrès, de la tolérance et de la dignité de tous les hommes…L'islam a toujours fait partie de l'Amérique et les musulmans américains ont apporté une contribution extraordinaire à notre pays. Je vous souhaite un mois béni".(fermez le ban !)
Je veux bien concevoir qu'Obama ayant un faible pour l'islam, mais peut-on lui en vouloir dans la mesure où il est de père musulman et passa une partie de sa jeunesse en terre d'islam, ait le désir en tant qu'homme de souhaiter un bon ramadan à ceux qui auraient pu être (?) ses coreligionnaires si les hasards de la vie l'avaient voulu, mais je m'interroge sur le fait qu'un Président, le Président de la plus puissante démocratie du monde se sente obligé ainsi de manier le mensonge vis-à-vis de ses compatriotes pour donner une image positive de l'islam.
Parce que tout est faux. Sauf peut-être la diversité. On peut déjà remettre en cause l'égalité raciale. Il y a de fait une hiérarchisation des races. Les musulmans qui ont pratiqué un esclavage intensif en Afrique le justifiaient déjà par cette inégalité. " Les seuls peuples à accepter vraiment l'esclavage sans espoir de retour sont les nègres, en raison d'un degré inférieur d'humanité, leur place étant plus proche du stade de l'animal" (Ibn Khaldoun). Et si vous voulez voir ce qui existe aujourd'hui, allez sur google et tapez "racisme arabe anti noirs" et vous serez servis.
Quant à l'islam vecteur de progrès, de justice et de tolérance, on pourrait en discuter mais les faits étant têtus il serait difficile de souscrire à cette affirmation. Combien de pays musulmans démocratiques ? Quelle liberté (et quelle justice) pour les apostats ou les homosexuels ? Quelle tolérance vis-à-vis des autres religions ? Combien d'églises sortent de terre chaque année en terre d'islam ? Les Juifs ou les Chrétiens peuvent-ils pratiquer leurs religions ? Et les athées ?
S'agissant de la dignité de tous les hommes, on pourrait presque l'admettre si on considérait que les femmes n'appartiennent pas à l'espèce humaine.
L'islam a toujours, parait-il, fait partie de l'Amérique. Les Indiens étaient-ils musulmans ? Sinon, à quand remonte ce toujours ? A Washington, Lincoln ? Pourquoi pas l'un des deux converti pendant qu'on y est.
Et on finit par la contribution extraordinaire apportée par les musulmans aux Etats-Unis. Je suis sûr que si on parle de contribution des musulmans aux Américains, ils penseront sans doute plus vite au 11 septembre ou autres actes terroristes qu'à autre chose. Quoi d'autre d'ailleurs ?
Je ne sais pas si le mensonge est bien passé aux Etats-Unis. Peut-être que notre ami Osceola aura des choses à nous dire à ce propos. J'espère. Mais alors que dans ce pays il me semble exister une aversion pour le mensonge et la duperie, surtout quand l'une ou l'autre vient de responsables politiques, j'ai du mal à croire qu'il n'y ait pas de réaction à cet enfilage de mensonges.

 
Le second point concerne la future et encore éventuelle, j'espère, construction d'un centre culturel musulman avec mosquée intégrée à deux pas de Ground zero. Sur ce sujet mon opinion peut se résumer à une seule question. Pouvait-on envisager la création d'un centre culturel allemand à Oradour sur glane ou à Auschwitz en 1953 ? Encore maintenant cela me semblerait être de nature à exacerber les passions. Bref, c'est de la pure provocation. Et ceux qui favoriseront la création de cet ensemble le paieront. Et ce sera tant mieux.
Bien évidemment, lors d'une rupture de jeune à la Maison Blanche, Obama s'est dit favorable à l'érection d'un tel centre. Qui s'en étonnerait ? En insistant sur la liberté de culte. Celle-ci ne serait-elle pas garantie même sans ce centre ? Est-ce que la liberté de culte dépend de la construction d'un bâtiment sur les lieux mêmes où des terroristes au nom de ce même culte ont fait des milliers de victimes ? Tout cela est de la foutaise. Et Obama le paiera aussi. Son action globale et en particulier son amour immodéré pour l'islam feront qu'il faudra attendre maintenant bien longtemps avant de revoir un noir ayant des chances de devenir de nouveau Président des Etats-Unis.

 
A moins que. A moins que tout cela ne participe à une tactique électorale nauséabonde. Est-ce qu'après avoir imité Ségolène Royal dans sa campagne (on ne rigole pas !), Obama ne voudrait pas cette fois imiter Mitterrand en créant la confusion à droite. En jouant avec le Tea Party comme Mitterrand avait joué avec le front national en son temps. Car un des enjeux des futures élections me semble être là : les Républicains et le Tea Party montant seront-ils en mesure d'unir leurs forces pour donner un coup de pied au cul bien mérité à Obama ?

 

 

 

vendredi 13 août 2010

Les experts (ou honte sur la France)

La France vient d'être épinglée par le Comité pour l'élimination de la discrimination raciale (CERD) de l'ONU Ce comité par la voix de certains de ses 18 experts reproche à la France une recrudescence des discriminations raciales.

Ainsi l'expert togolais constate ainsi que la France est confrontée à une recrudescence notable du racisme et de la xénophobie. Peut-on lui donner tort. ces dernières années, en effet, le nombre d'agressions physiques au cri de "sale céfran" ou "prends ça dans ta tronche de bâtard, face de craie" ont considérablement augmenté sans que le gouvernement prenne les mesures adéquates pour faire cesser ce type de manifestation.
Au nom de la liberté d'expression, on a pu voir même ce genre de violence célébrée par des artistes de rap. A titre d'exemple quelques-une des parole du titre "flirt avec le meurtre" du groupe Ministère Amer : "j'aimerais voir brûler Panam au napalm sous les flammes façon Vietnam tandis que ceux de ton espèce galopent où 24 heures par jour et 7 jours par semaine J'ai envie de dégainer sur des f.a.c.e.s. d.e. c.r.a.i.e. dommage (...) que ta mère ne t'ait rien dit sur ce putain de pays me retirer ma carte d'identité, avec laquelle je me suis plusieurs fois torché ". Ou encore de la part du groupe Smala dans sa chanson "meurtre légal" : "Quand le macro prend le micro, c'est pour niquer la France Guerre raciale, guerre fatale oeil pour oeil dent pour dent organisation radicale, par tous les moyens il faut leur niquer leurs mères Gouers c'est toi qui perds….Flippent pour ta femme tes enfants pour ta race… on s'est installé ici c'est vous qu'on va mettre dehors " . Ou encore de la part d'Expression Direkt : "Ma bite tu peux l'astiquer ! Les arabes et les noirs vont tout niquer, j'm' répète , je m'en bats les couilles je veux repartir friqué". Et pour finir, car poursuivre deviendrait fastidieux, venat de Fabe : "C'est physique, biologique au bleu, blanc, rouge j'suis allergique, Je leur en fait baver, ces navets, j'peux les braver, la vie est une manif, la France une vitre et moi le pavé". (navets souligné par moi car sinon ce n'est que de l'anti France donc pas du racisme, n'est-ce pas ?)
Il existe aussi quelques officines ayant pignon sur rue. Citons par exemple les indigènes de la république, bien connus pour leur amour du blanc. Si vous n'êtes pas convaincus lisez par exemple ça ou n'importe quoi sur leur site. C'est d'ailleurs à l'une de leur dirigeante (on ne connaît qu'elle tellement elle est télégénique) qu'on doit l'expression de sous-chiens, souchiens pardon, pour désigner les Français blancs. 
Je remercie donc l'expert togolais de sa vigilance. Je note toutefois que le gouvernement commence à parler de retrait de nationalité. Ne serait-ce pas aussi en réaction à certains propos que l'on peut trouver dans les textes de qualité mentionnés plus haut ? Pas forcément. mais en tant que citoyen français, je ne verrais personnellement aucune objection, et l'applaudirais même si on retirait sa nationalité, à condition qu'il en est une autre pour être conforme aux règles européennes, à celui qui "se torche" avec sa carte d'identité, à celui qui déclare la guerre sainte à la France, à celui qui est allergique au bleu, blanc rouge. Dans ce dernier cas, il s'agit même d'un motif de protection sanitaire pour l'individu.

Mais comme nos experts sont des experts et donc fatalement des gens compliqués se promenant à des sommets que nous ne pouvons imaginer, les choses ne sont pas si simples. Ainsi l'expert turc se met lui à tancer la France justement sur les mesures proposées récemment par Sarkozy. Il déclare : "je ne comprends pas ce qu'est un Français d'origine étrangère... je me demande si cela est compatible avec la constitution". Bon là on voit quand même certaines limites parce qu'il se demande. Lui au moins n'est pas sûr comme le sont la plupart des détracteurs des mesures touchant à la nationalité préconisées par Sarko ou Hortefeux. Peut-être lui a t-on soufflé qu'une loi existait avant 1998 permettant de déchoir de leur nationalité ceux qui l'auraient acquises depuis moins de 10 ans et condamnés à plus de 5 ans de prison. Et avec la mêem constitution. Il y a de quoi semer le trouble dans la tête de n'importe qui, même d'un expert. Au point que parfois on ne se rend pas compte des conneries qu'on peut débiter. Si on ne prend pas en compte le critère Français d'origine étrangère comment peut-on déchoir de sa nationalité un Français qui ne disposerait pas d'une autre nationalité, souvent antérieure. Dans le cas donc des bi-nationaux, les seuls qui devraient être susceptibles de pouvoir être déchus de leur nationalité (puisqu'on ne peut pas faire d'apatrides !!!), l'origine étrangère est donc dans l'extrême majorité des cas un fait et même une situation juridique. A noter enfin que ce qui devait être acceptable par le CERD avant 1998 ne l'est plus maintenant.

Nous finirons par la remarque pleine d'originalité de l'expert nigérien, car on ne nous l'avait pas encore faite (!) au sujet du carnet de voyage des gens du voyage. " Le carnet de voyage nous effraie, nous rappelle l'époque de Pétain". Comme précédemment nous trouvons bizarre qu'il soit fait allusion à une mesure pas nouvelles. Bon, mais le droit des minorités évolue. Peut-être pas au Niger, mais en règlle générale (sauf les nombreuses particulières). Nous noterons au passage et avec émotion et fierté que l'expert nigérian se rappelant de Pétain,nous rappelle à nous-mêmes que son pays et le nôtre ont eu un sort lié pendant longtemps quand le premier était une colonie du second. Et que l'histoire de France si délaissée chez nous trouvera peut-être son second souffle dans nos anciennes colonies.

Pour finir, un petit mot sur les experts que mon esprit tordu ne peut s'empêcher de prononcer. Les 3 experts cités, il y en a 18 appartenant à des pays variés ayant sans doute tous une haute conception des droits de l'Homme, et qui furent les plus virulents appartiennent donc à 3 pays connaisseurs en matière du droit des minorités. Ainsi le Togo est-il aux mains de la même famille et de la même ethnie depuis 43 ans, au point que furent boudées les fêtes du cinquantième anniversaire de l'indépendance. La Turquie quant à elle peut nous en apprendre beaucoup sur la gestion des minorités avec les Kurdes. Quant au Niger, où se pratique encore l'esclavage, il peut nous montrer comment mieux faire avec sa politique d'assimilation des Touaregs. L'expertise de l'Algérie, du Burkina Faso, du Togo, de la Chine, du Pakistan, de l'Inde des castes, de la Turquie, de la Tanzanie et du Niger, tous pays ayant un expert dans le collège des 18 experts du CERD, peut-être effectivement très riche. Dans la même mesure, par exemple, que peut l'être celle de criminels en criminologie.

mercredi 11 août 2010

Mort d'une Nation

Ernest Renan déclarait en 1882 lors d'une conférence célèbre: "Une nation est une âme et un principe spirituel. Deux choses qui, à vrai dire, n'en font qu'une, constituent cette âme, ce principe spirituel. L'une est dans le passé, l'autre dans le présent. L'une est la possession en commun d'un riches legs de souvenirs ; l'autre est le consentement actuel, le désir de vivre-ensemble, la volonté de continuer à faire valoir l'héritage indivis."

Cette définition de la nation présentée par Renan est une conception typiquement française, surtout à l'époque, mais qui vaut encore aujourd'hui pour certains dont je me réclame, même si finalement elle n'est plus qu'une forme idéalisée. La nation est décorrélée de toute notion essentialiste. la nation ne repose pas sur l'appartenance commune à une race, à une religion. Elle repose sur un double principe actif : l'acceptation d'un héritage, et la volonté de faire fructifier ce dernier.
Et ça a fonctionné. Pendant assez longtemps et de façon assez efficace pour que des gens venus d'ailleurs, pourtant mal accueillis, vivant dans des conditions difficiles, ne pouvant compter que sur le fruit de leur labeur et jamais sur une quelconque solidarité nationale, finissent, eux parfois, leurs enfants presque toujours à se sentir membre à part entière de la nation française. Dès la troisième génération la plupart avaient même oublié d'où "ils" venaient. L'héritage avait été accepté, la volonté de de le faire fructifier s'exprimait au quotidien par ce voeu exprimé de vivre ensemble.
Peut-on, doit-on, parler d'allégeance ? Peut-être. Au début sans doute pour certains. Les rapports des préfets des années 20 par exemple indiquent les difficultés d'intégration de certaines franges de ces populations fraîchement immigrées. Et sans doute que pour une partie significative de ces personnes le choix n'existait qu'entre le retour et l'allégeance. Question de survie dans un milieu qui ne tolérait guère l'expression de modes de vivre différents. Méthode dure peut-être, mais jugée indispensable à la survie de la nation. Et efficace car même si d'autres les avaient précédé dans cette voie, l'allégeance a rapidement fait place à l'adhésion. L'histoire de France devenait également l'histoire de ces nouveaux français. Et les principes qui permettaient le vivre-ensemble étaient assimilés.
Parmi ces principes et sans doute le plus important, celui qui permettait de se sentir français sur le même plan, se trouvait le principe d'égalité. Et le moteur permettant de promouvoir ce principe était essentiellement l'école. L'école qui permettait à tous d'acquérir des références communes, de s'exprimer dans la même langue et surtout donnait la possiblité aux meilleurs d'émerger, quelle que soit leur origine sociale ou territoriale.
Cette dynamique a permis aux Polacs, aux Russkofs, aux Portos, aux Ritals, aux Espadrilles et aux autres de devenir des Français se considérant comme tels et étant condsidérés comme tels par les autres Français. La France ne s'est-elle d'ailleurs pas construite comme cela par l'intégration successive de populations venues le plus souvent de l'est à l'origine puis ensuite du sud et même du nord. Il n'y a pas de race, d'ethnie françaises. Pourtant il y a eu une population qui peu à peu puis pendant assez longtemps s'est reconnue dans un pays et les idéaux qu'il représentait. Suffisamment sure d'elle parfois pour prétendre exporter ces idéaux en Europe et dans le monde. Certes pas toujours et même assez rarement il est vrai par la seule parole. Mais il fallait tout de même avoir une sacré foi en ce que représentait la France pour oser le faire. Et si les succès n'ont pas été toujours au rendez-vous ou immédiats, certaines graines ont été semées qui ont eu le temps de produire leurs effets. Ainsi toutes les monarchies autoritaires ont-elles été ébranlées en Europe au cours du 19ème siècle. Et peut-être peut-on considérer cette première guerre fratricide entre européens comme le dernier sursaut d'un modèle ébranlé par le nôtre ? Mais cette guerre allait aussi être fatale dans ses conséquences à notre modèle. J'y reviendrais. Le 19ème c'est aussi l'époque de la colonisation qui n'en fut pas vraiment une car mise à part l'Algérie, il ne fut jamais question de peupler ces lieux avec des Français. Mais colonisation par les idées peut-être. Le processus est effectivement sous-tendu et justifié, au moins en partie, par cette idée de mission civilisatrice de la France. Et de Savorgnan de Brazza, lui même un Français naturalisé à qui la France a même repris son brevet d'officier de marine qu'elle lui avait accordé quand il était encore Italien, Brazza qui au Congo déclarait que tout homme se mettant à l'abri de nos trois couleurs serait un homme libre tandis que dans le même temps Stanley le Britannique colonisait à coups de fusil, à Léon Blum qui dans ces discours exaltait cette mission civilisatrice de la France, on retrouve cette volonté d'exporter un modèle qui nous est propre. La décolonisation et surtout les événements d'Algérie porteront également un coup terrible au modèle.
Entre les deux guerres, la France profondément meurtrie dans sa chair cède en grande partie à la tentation du pacifisme. Ce pacifisme aura pour première conséquence Munich en 1938 où elle abdique ses valeurs. Deux années plus tard en mai-juin 1940, c'est l'effondrement. Et du pacifisme naîtra Vichy. Car pour retrouver une paix, fût-elle honteuse, les pleins pouvoirs seront donnés à Pétain sans grande résistance. La gauche pacifique donnera ses cadres les plus zélés à ce régime. De Gaulle réussira peut-être pendant un temps à faire croire aux Français en obtenant pour la France un statut inespéré à la fin de la guerre au plan international qu'ils étaient résistants. Le mythe s'effondrera avec sa mort. Et peut-être que l'élection de Mitterrand est en quelque sorte une tentative de réconciliation, l'individu concentrant en sa personne les deux versants français de cette guerre, le plus abject et le plus noble. Mais le modèle français est bien mal en point.
La décolonisation marque également l'échec du modèle. La mission civilisatrice de la France et ses réalisations n'ont pas suffit. Il y avait d'autres choses moins nobles qui la côtoyaient. Et puis ce modèle n'était pas transposable partout.  Les civilisations peuvent mourir, mais savent aussi résister. Et les guerres d'Indochine et d'Algérie qui ont divisé les Français ont montré que ces derniers ne voulaient plus tenir ce rôle qui fut le leur pendant plus d'un siècle à partir de la Révolution. Enfin les décolonisation, les violences qui les ont accompagné surtout ont fait douter les Français de leur modèle. Peut-on l'imposer à n'importe quel prix ? Il en est ressorti une culpabilité chez certains qui bien exploitée nous amène au dernier point qui sera développé dans ce texte. A savoir l'implosion du modèle sur le territoire même de la France.

Quand Giscard et son premier ministre Chirac autorisent le regroupement familial, il achèvent de fissurer le modèle français, qui fonde l'identité collective des Français. Ce modèle déjà bien mis à mal, comme dit plus haut, ne peut pas résister aux conséquences de ce regroupement. Ce n'est pas le regroupement en soi qui est à montrer du doigt, ni les étrangers qui en ont bénéficié, c'est la manière dont il a été géré. En fait pas géré. Ni préparé. Pourtant il était évident que cette mesure allait changer la donne. Transformer une population de passage dont l'intégration n'était pas une priorité, en une population dont la présence allait être durable, et même le plus souvent définitive. C'est aussi une population dont la culture est très différente de la nôtre. Pourtant nous le savons car il s'agit des habitants de nos anciennes colonies. Et c'est sans doute là que réside une grande partie d'un problème qui ne fera que s'amplifier avec le temps du fait de pressions malsaines exercées par des individus dont le but parfois avoué est de faire rendre gorge à cette "vieille" France et ses valeurs. Il existe en effet un sentiment de culpabilité de la part de certains vis-à-vis des ex-colonisés. On rajoute à ça une larme d'esclavagisme et un un zeste de relativisme culturel et on en arrive à un modèle d'intégration qui a pour principe de base le refus d'intégrer. Le niveau d'intégration tout juste requis est de respecter les lois de la France.
Au nom de l'égalité des cultures, au nom de la richesse de la diversité, on refuse désormais l'idée même d'une identité commune. On trouve donc côte à côte, mais de moins en moins car les populations se fuient, des personnes exhibant des identités différentes voire concurrentes. On a ceux qui ont toujours pour ancêtre les Gaulois, appelés délicatement souchiens (mais je ne suis pas sûr de l'orthographe qui varie d'ailleurs en fonction de qui prononce le mot), on a ceux qui ont pour ancêtres les colonisés et encore ceux qui ont pour aïeux des victimes de l'esclavagisme (nécessairement celui de la traite atlantique, les autres étant soigneusement ignorés). Il ya a aussi ceux qui se définissent essentiellement par leur identité religieuse, phénomène d'ailleurs présent dans les pays d'où ils viennent. Tous ce qui relie ces gens-là, ce sont les papiers.
Quant au vieux principe d'égalité, il s'est transformé en soif d'égalitarisme. Tout, tout de suite pour tout le monde. Sans tenir compte du mérite et des compétences de chacun. ce modèle est hélas défendu par certains partis politiques d'importance, pas ouvertement certes, mais par les biais d'un discours qui confine à la haine vis-à-vis des riches, sans pour autant oréciser d'ailleurs ce qu'est un riche. En 2007, le premier secrétaire d'un parti parlait de 4000 euros mensuels ! Et sans comprendre quel est le parcours de ces riches.
Il n'y a donc même plus un semblant de projet qui pourrait réunir ces diverses populations. Elles revendiquent leurs différences, sont encouragées à continuer dans ce sens. Il n'y a donc plus de Français, mais des personnes qui sont munies de papiers français qui offrent des droits. Evitons de parler des devoirs.

Voilà, la France est devenue un pays au sens administratif du terme. la nation française pour sa part est désormais morte même si elle survit encore dans le coeur de quelques nostalgiques d'une grandeur passée liée à un projet qui se voulait universel.

Dans sa conférence, Renan disait également : "Les nations ne sont pas quelque chose d'éternel. Elles ont commencé, elles finiront."

dimanche 8 août 2010

Et le peuple alors ?

J'ai lu quelques une des interventions sur les blogs de l'obs consécutives à ces fameuses mesures que compte faire adopter le gouvernement pour lutter contre l'insécurité.
Elles ont pratiquement toutes deux points communs :
  1. ces mesures nous ramènent immanquablement à Vichy, voire au nazisme. Même Portelli qui semble prendre la distance avec cet amalgame écrit avant sa mise en garde relatif à ce point que ces mesures font références aux heures les plus sombres de notre histoire. Qui sont comme chacun sait ces moments douloureux en 1814 quand les Cosaques campaient à Paris alors que l'Empereur partait vers son premier exil ;
  2. l'opinion du peuple sur ces mesures n'a aucune importance. Portelli se félicite d'un tollé contre les mesures de ce gouvernement qui ne cache même plus sa nature extrême-droitiste, alors que les sondages montrent que ce tollé reste tout de même assez circonscrit à notre bienpensance traditionnelle. Mazarine Pingeot nous explique que le peuple a été manipulé et que c'est donc logique qu'il approuve ces mesures. Et de dénoncer le populisme de ce régime. Pensez-donc un régime qui tiendrait compte des doléances de son peuple ! Quelle horreur. C'est pas démocratique ça ! c'est du populisme.
Je voudrais donc m'exprimer sur ces deux points.

Le recours à Vichy est une vieille ficelle mais dont l'usure et même la pourriture ne semble pas repousser ceux qui l'utilisent. Même si c'est de la façon la plus ignoble. Car c'est faire injure à la mémoire des victimes de ce régime que d'assimiler des mesures de déchéance de nationalité envers forcément des doubles nationaux criminels au statut des juifs sous Vichy. Et puisque moi aussi je sais être perfide, je dirais que Mazarine Pingeot de par sa filiation, peut-être même bercée sur les genoux de tonton Bousquet grand ami de son père pendant et après, devrait en savoir suffisamment pour ne pas se risquer à ce genre d'amalgame que son intelligence et ses connaissances devrait lui faire fuir.
Ceux qui ignoreraient ce que contiennent les lois de Vichy sur les Juifs pourront utilement cliquer ICI et vérifier si les mesures proposées par Sarkozy ont un lien avec elles. Et comprendre le caractère diffamatoire, ordurier et fondamentalement malhonnête de ce procédé. L'histoire ne doit pas être utilisée comme un jouet. Il y a des morts, des souffrances irréparables derrière ces lois. Et la simple décence, à défaut de l'honnêteté, devrait suffire pour éviter d'utiliser des procédés qui salissent certainement davantage ceux qui les utilisent que leurs victimes. Du coup je ne regrette même pas ma perfidie à l'égard de M. Pingeot.
Ensuite les mesures proposées par Sarkozy et les siens sont censées s'appliquer à des criminels. Faire l'amalgame avec Vichy revient implicitement à faire des Juifs des criminels eux-aussi. Voilà encore un point auquel devraient réfléchir les abrutis maniant cet amalgame honteux.

Et maintenant le peuple. Que devient-il dans cette triste histoire. Pas grand chose finalement. Pour Portelli, dire que certains empoisonnent la vie des honnêtes gens relève de propos de comptoir. Eh ben oui, c'est ça le peuple. C'est Dupont-la-joie au troquet du coin en train de siroter son ballon de gros rouge ou son pastis et sortir des conneries sur les immigrés. Peut-être bien après tout. Mais c'est aussi ce peuple et non Portelli, bien installé dans un appartement que j'imagine cossu et loin des banlieues, qui souffre au quotidien. C'est sa bagnole à lui qui est brulée et pas la grosse cylindrée du bobo des beaux quartiers. C'est lui qui ne peut pas rentrer chez lui à certaines heures parce que c'est l'heure de la vente. C'est lui qui doit baisser les  yeux quand il croise une bande de petits salauds que leur nombre rend fort. C'est lui qui doit descendre du trottoir quand ils arrivent face à lui, même s'il habite là où il habite depuis son enfance. C'est aussi lui qui a appris que la force et la violence ont plus de chances de l'emporter que l'intelligence et le dialogue. Et du coup il est devenu con sans doute. Mais grâce à Portelli et ses semblables, on ne lui laissera pas exprimer sa connerie. Pour son bien. Car Portelli sait ce qui est bien pour le peuple, beaucoup mieux que celui-ci. Donc il se réjouit du tollé face aux mesures vichyssoises de Sarkozy, Portelli. Même si ce tollé n'est le fait que toujours des mêmes, associations qui ont tant fait pour propager le racisme malgré leurs noms élogieux, partis de gauche et même certainement des groupements de droite à qui la France traditionnelle répugne, qui ont des nausées à l'audition ou la lecture de certains mots comme le travail, la famille ou la patrie. Tellement vichyssois !  On y rajoutera l'identité nationale et la nationalité à ces termes honteux. L'identité nationale, tiens ! il ne fallait surtout pas en débattre. Trop vichyssois aussi. Et pourtant, malgré le sabotage du débat, elle revient à vitesse grand V telle un boomerang. Parce que ce con de peuple se sent de plus en plus menacé dans son identité.  Pas grave, le 4 septembre (date de naissance de la 3ème République, celle qui a fini par donner les pleins pouvoirs à Pétain. Ironie de l'histoire sans doute), il verra ce qu'il verra ce peuple mal éduqué.
Et puis il y a l'autre version, celle du peuple manipulé. Dans ce cas de figure le peuple est aussi con que dans le précédent, puisqu'il avale la propagande qu'on lui sert, à savoir que la délinquance a un lien fort avec l'immigration. Mais ici, il est surtout passif. C'est une victime. Ce n'est pas lui qui se plaint vraiment, c'est le gouvernement qui réveille ses bas instincts. Ce n'est pas lui qui réclame, c'est toujours le gouvernement qui vient vers lui et lui propose des mesures qui ne peuvent que lui plaire. c'est du populisme quoi. Sinon, le peuple, lui, il est bien, il ne se pliant de rien, sa vie coule comme un long fleuve tranquille. Ses problèmes n'existent pas. Ils sont juste créés par une bande de salauds qui veulent tirer partie de sa naïveté et de son esprit spongieux, peut-être rendu en l'état par sa trop grande fréquentation des comptoirs de Portelli.
Ah, putain de peuple ! Même pas capable de savoir ce qui est bien pour lui. Au jugement incertain et même douteux (imaginez il a voté majoritairement pour Sarkozy en 2007). Influençable au possible. Le mieux serait d'en changer, mais pas sûr de trouver mieux finalement. Alors procédons autrement. Tuons l'esprit même de la démocratie. Laissons au peuple les élections qui porteront au pouvoir celui qui aura su le mieux l'influencer. On va d'ailleurs faire un concours d'enfumage ou de "populisme" à cette occasion, car nos promesses de campagne on n'en a rien à cirer. Et ensuite ce peuple ne lui demandons surtout plus rien. Sur les questions de société, surtout jamais de référendums. Regardez où ça peut mener avec l'exemple de ces idiots racistes islamophobes de Suisses qui refusent la construction de minarets ! Faut pas pousser quand même ! Et pour qu'il ne soit pas trop tenté de réagir, de se rebeller, ne voyant pas toujours l'adéquation (euphémisme) de ce que nous faisons avec ses soucis, continuons à l'enfumer par le biais de nos médias auxquels ils n'ont qu'un accès passif (lecture seule) et bourrons lui le crâne à longueur de temps avec les vérités que nous voulons qu'il fasse siennes. Tiens pour qu'il accepte des comportements singuliers de certains immigrés ou de souche étrangère, rappelons lui, et même mettons le au programme des écoles car ça imprime mieux qu'il est le successeur d'un peuple indigne ayant pratiqué l'esclavagisme et le colonialisme, ce qui fait qu'il a tout de même une dette envers ces gens au sujet lesquels il pourrait être tenté de nous soupçonner de complaisance ou de laxisme. Créons des lois mémorielles, créons des lois punissant le racisme et l'incitation à la haine raciale. De toutes façons, comme il n'existe pas de lois pour incitation à la haine de soi (qui oserait faire voter ça ?), on peut y aller. Et si par hasard il se réveille, sortons l'arme fatale : Vichy ! Ah le Maréchal, s'il n'avait pas existé il aurait fallu l'inventer.

Le 4 septembre sera peut-être un tournant dans notre histoire. Ce sera au peuple d'en décider.

vendredi 6 août 2010

Un sondage qui décoiffe

Suite aux mesures péconisées par la majorité après événements récents de Grenoble ou de la vallée du Cher, le Figaro a commandité un sondage pour mesurer l'accueil fait par les Français à ces propositions. Bon je sais, c'est un sondage du Figaro, mais ce n'est pas lui qui l'a mené, et malgré toutes les réserves qu'on peut émettre quant aux sondages politiques, les chiffres qui en ressortent sont tout de même très significatifs, du moins marquent une nette tendance.
Je dois avouer que je suis moi-même assez surpris des résultats de ce sondage qui sont révélateurs d'un ras-le-bol des Français face non seulement à l'insécurité mais à cette volonté exprimée souvent dans la violence par certains de vivre en marge de la République, de ne pas se reconnaitre comme en faisant partie, de refuser ses lois et ses coutumes.

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Il est intéressant de constater que ces scores impliquent qu'une large majorité des électeurs de gauche, et du parti socialiste en particulier plébiscitent ces propositions. On mesure donc là un fort décalage entre des électeurs et les instances dirigeantes de leur parti, opposés au moins partiellement à ces mesures, et n'ayant, hélas, rien à proposer en retour si ce n'est le rétablissement de la police de proximité et l'augmentation du nombre de policiers et gendarmes. Ce qui n'est pas vraiment un programme sérieux. Mais ils y travaillent parait-il, lentement et mollement tant il est prudent de mesurer l'impact électoral de chaque proposition qui sera faite. Donc le plus tard sera le mieux. Et puis il y a bien évidemment cette gêne perpétuelle quand il s'agit de traiter des quastions de sécurité d'aborder le côté répressif de la chose. Ils l'ont payé en 2002. Ils le paieront sans doute en 2012. Car le discours ramenant à Vichy et même aux nazis (Rocard) risque de faire long feu. Car c'est vraiment prendre les gens pour de sombres idiots, je reste poli, que de tenter de leur faire croire qu'on peut distinguer Laval derrière Sarkozy. C'est à peu près la même chose que de voir Lénine derrière Ségolène Royal. Quoique,  pauvre de lui,  j'ai cru voir un bout de casquette et de barbichette sous Martine Aubry.

Bien sûr, on peut dire à contrario que certaines des mesures proposées, en l'état, ne peuvent être appliquées car contraires à la Сonstitution ou à d'autres principes qui pourraient servir de base sérieuse à des recours administratifs. En fait il n'y a guère que le démantèlement des camps illégaux de Roms (mais c'est déjà la loi), la création d'une peine incompressible de 30 ans pour les assassins de policiers et de gendarmes, et la mise en place de davantage de caméras de télésurveillance qui pourraient être adoptés sans problèmes. Les autres mesures sont soit anticonstitutionnelles, soit peut-être abusivement privatives de liberté. Mais ce sont les plus emblématiques. On peut donc se demander quelle est la part de sincérité du gouvernement et la part de politique à visées électoralistes là-dedans.

Un bon test serait de devancer les objections d'ordre constitutionnel en modifiant la Сonstitution et en faisant approuver les modifications par referendum, ainsi que le permet cette dernière. Si on se réfère au sondage, ça devrait passer comme une lettre à la poste et assurer en outre à Sarkozy un second mandat. Et puis surtout ce serait un signe fort adressé par les Français à certains de nos hôtes à venir, récents ou plus anciens déjà, leur indiquant qu'on refusera désormais, collectivement, certaines attitudes ou conduites. Après tout, pourquoi pas ? Le signe adressé serait alors beaucoup plus percutant que ces mesures dont je doute de l'efficacité réelle. Puisque je pense que les solution se trouvent en amont. Je me suis déjà exprimé là-dessus dans des posts précédents. C'est clair, et vous m'en excuserez, ce n'est pas par attachement aveugle à la Constitution et à certains principe que je suis dubitatif quant à ces mesures. c'est simplement par ce que la Constitution et nos principes s'ils doivent favoriser l'essor de la délinquance et de la criminalité, ou du moins nous empêcher d'y mettre un terme,  doivent être adaptés.