Délinquance, immigration et nationalité

Le discours tenu par Sarkozy à Grenoble marque certes une avancée. Mais celle-ci reste insuffisante car elle ne répond que partiellement au problème et laisse de trop nombreuses zones d'ombre.

Comme point positif majeur, je note le lien fait, enfin, entre la délinquance et l'immigration. Sarkozy dénonce le manque de contrôle de cette dernière depuis 50 ans. 35 ans serait sans doute plus juste. En fait depuis le regroupement familial. Car ce dernier admettait de fait qu'il n'y aurait pas de retour au pays et que les structures de la population française allaient se modifier radicalement. Mais sans prendre véritablement en compte ce phénomène. Je dirai même en abdiquant face au phénomène.

Car force est de constater que devant le peu de points communs que nous avions avec ces nouveaux arrivants, on a abandonné le principe d'assimilation. En lui préférant celui plus flou et dont j'ignore la réelle signification d'intégration. Que veut dire l'intégration ? Être capable de vivre au milieu des Français, et même devenir français sans pour autant renoncer à sa culture ? C'est peut-être jouable, mais uniquement avec des gens de passage dont on sait qu'ils ont vocation à rentrer dans leur pays d'origine. En rejetant le principe d'assimilation, on a admis de fait que des communautés pouvaient vivre ensemble en se juxtaposant. Ce qui est une absurdité sans nom. Mais en même temps, hypocrisie suprême, on refuse officiellement le communautarisme tel que le connaissent les Anglais. Donc on fait comme si. Comme si tous les Français étaient similaires. Donc égalité de droits. Mais en oubliant que les droits sont compensés par des devoirs. En oubliant donc de rappeler à nos nouveaux Français ou à ceux qui prétendent le devenir qu'ils doivent se plier à ces devoirs. Le résultat est que le système explose.

D'où maintenant cette prise de conscience officielle de la part du chef de l'Etat d'un phénomène que seuls les ennemis de la République, de la France, ou encore les idéalistes pouvaient ignorer.

Il s'agit la certes d'un premier pas dont il ne faut pas négliger l'importance. Mais ça demeure insuffisant.

Avant de retirer la nationalité, ce qui revient effectivement comme le critiquent la gauche, les associations et toutes les officines bienpensantes qui nous ont précipité dans le chaos avec leurs fausses bonnes intentions, il faudrait peut-être regarder à ne pas l'attribuer aussi généreusement. Il est des pays où acquérir la nationalité est quasiment impossible. Et quand la possibilité est ouverte, il faut avoir largement prouvé qu'on aime son pays d'accueil, qu'on en a acquis la culture, sans partage, et aussi, c'est tout de même important, la langue. En France, toutes ces subtilités sont ignorées, même si de temps à autre on nous révèle que la nationalité a été refusée à une emburqanée et à son mari. L'acquisition de la nationalité n'est qu'une petite formalité. Et elle est même automatique quand les enfants sont nés sur le sol français. Pourquoi donc cette automaticité ? Pourquoi créer des Français avec des personnes qui se sentent étrangers. Et pourquoi aussi leur permettre de conserver la double nationalité. D'autant plus que la nationalité n'est pas une condition nécessaire pour bénéficier des toutes les aides octroyées généreusement par la République. On peut d'ailleurs se poser la question de l'automaticité de ces aides toujours selon ce principe droits vs devoirs. Personnellement je ne suis pas contre le fait que des jeunes préfèrent l'Algérie à la France. Et je pense même que pour leur bien, pour ne pas que leur mal-être se transforme en rage destructrice pour nous et pour eux, il est nécesaire de leur offrir un billet aller simple pour Alger en ayant pris soin de leur confisquer avant de le détruire leur passeport français.

Donc avant de revenir sur la nationalité d'un individu ennemi de notre société, il faudrait revoir le code de la nationalité et veiller à ce que celle-ci soit accordée, sinon avec parcimonie, du moins avec vigilance.

L'autre question qui se pose est quoi faire de ces étrangers délinquants, ceux qui le sont déjà et ceux qui risquent de le redevenir parce qu'ils auront été déchus de la nationalité. La question est d'une acuité d'autant plus grande qu'elle est posée à celui qui a fait supprimer la double peine. Car s'il n'y a pas d'expulsion à la clé et que les modalités d'application des peines ne sont pas modifiées pour ces gens là, quelle peut-être la portée de ce discours. Parce qu'il faut être clair. Sinon, c'est de l'enfumage. la seule grande différence qui existe entre un Français et un étranger en France, c'est le droit de vote et le droit de se présenter à un poste éligible (et encore selon les nationalités et le type de scrutin). Alors, justice d'exception pour ces étrangers délinquants. Réouverture des bagnes de Guyane ou location d'un coin de Sibérie pour stage de survie en zone hostile. Non, il vaut mieux pour des raisons d'humanité et de coûts également les renvoyer dans les pays qu'ils chérissent.

Et pour ceux qui s'offusqueraient qu'on puisse oser faire le lien entre immigration et délinquance, un peu de lecture :

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