"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mardi 28 décembre 2010

Ode à la diversité


 
A l'occasion de ces bonnes résolutions qu'on prend au tournant de chaque année , j'ai décidé de rejoindre le bon camp, le camp qui sait, le camp qui déborde d'humanisme sirupeux. Et donc maintenant je suis souvent outré par les propos écrits ou parlés tenus par certains de nos faux penseurs anté-modernes et qui s'en prennent sans haine retenue à certains de nos amis venus de l'autre rive de la Méditerranée les accusant, outre de désordres publics, de vouloir se distinguer d'un mode de vie qui s'il a fait les grands jours de notre nation à l'époque où celle-ci, alliée à un occident belliqueux, arrogant et oppresseur, crapahutait de par le vaste monde pour y répandre terreur et soumission, a le devoir d'évoluer vers un avenir lumineux.
Le rejet unanimement applaudi il y a quelques années mais peu, sauf par certains nostalgiques de cette époque terrible, de l'amendement perfide prétendant qu'il y avait eu également des apports positifs à la colonisation, nous a confirmé avec bonheur qu'effectivement, à part ses horreurs, il n'y a rien d'autre à garder en mémoire de ces heures sombres de notre histoire que pourtant certains encore refusent d'assumer.
Mais n'en doutez plus, l'exemple nous en est fourni quotidiennement, la bienpensance veille et saura traquer, débusquer et faire taire ces derniers barbares.
Car la vigilance républicaine, diverse et métissée (je ne suis pas sûr de ne pas dire une connerie là car divers et métissé ça ne colle pas bien ensemble. Gris c'est pas noir et blanc n'est-ce pas ? Mais si les gens de mon nouveau camp trouvent que ça fait bien, ça doit être vrai. Sans doute un sursaut de mon cerveau reptilo-fascisto-sioniste qui fait germer ce doute idiot) nous impose de dénoncer les mensonges véhiculés par ceux qui dans leurs délires nostalgiques et paranoïaques regrettent une France industrieuse, majoritairement blanche et laïque attachée néanmoins aux valeurs judéo-chrétiennes. Comment peut-on d'ailleurs après Gaza rester attaché au « judéo » ? Quant aux valeurs chrétiennes peut-on leur prêter de l'importance après que le pape en fonction eût déclaré que le préservatif n'était pas le moyen adapté pour lutter contre le SIDA ? Ces exemples nous indiquent clairement que la voie à suivre ne peut plus être celle-ci, rétrograde et meurtrière, mais qu'une autre pensée féconde doit maintenant éclairer nos pas.
Rejetons donc en bloc notre passé honteux et tournons-nous vers cet avenir radieux que nous révèle la religion d'amour et de paix dont se réclament nos amis si injustement et perfidement montrés du doigt par la réaction.
Ces derniers, pas rancuniers pour deux sous malgré toutes les vilénies que nos salopards d'ancêtres ont infligé aux leurs, après avoir jeté aux orties avec le succès que l'on sait les apports forcément négatifs de la colonisation, ont traversé, poussant parfois l'abnégation jusqu'à risquer leur vie, la mer qui nous séparait pour nous guider dans la construction d'une nouvelle société bien meilleure que l'ancienne dont les derniers oripeaux obstruent encore les yeux de quelques vieilles et moins vieilles badernes.
Parmi leurs réalisations récentes, on peut citer en vrac : un plan de lutte redoutable contre le mélanome grâce au voile et à la burqa, la lutte contre le ténia dans les cantines, la féminisation de l'obstétrique, une politique calorifique d'aide à l'industrie automobile bien plus efficace que la couteuse prime à la casse, le nettoyage collectif et hebdomadaire à quatre pattes, s'il vous plait, des trottoirs de Barbes, la prochaine entrée au CAC 40 de Laguiole et Opinel, le couteau suisse étant exclu de cette promotion, l'enrichissement d'une langue française sclérosée... Nous attendons les prochaines avec impatience.
Mais d'ores et déjà nous pouvons clamer haut et fort, n'en déplaise aux nostalgiques de Brazza ou Schweitzer (pas celui qui a fait la renommée de la Halde, son grand-oncle), que nos amis d'outre-méditerranée sont les nouvelles chances pour la France.

 

dimanche 26 décembre 2010

Réponse aux vœux de Jean Daniel (nouvel obs)

Malgré tout le respect que je peux avoir pour Jean Daniel, ses vœux en date du 21 décembre diffusés sur les blogs du nouvel obsm'ont passablement dérangé.
Je ne les reprendrai pas in extenso, mais m'attacherai à certains passages que je trouve pour ma part inquiétants, d'autant plus qu'il ne manque pas de commentateurs pour les approuver.
 
Jean Daniel dans ses vœux porte haut l'exigence de vérité pour son journal. Ce qu'on ne pourra certes pas lui reprocher. Et le voilà donc, et cela constitue le centre de ses vœux, qui en profite pour nous parler d'immigration et d'islam. Ce qui est d'ailleurs intéressant puisque désormais il est acquis que les deux termes deviennent quasiment inséparables. Et que donc que nous, c'est-à-dire les pouvoirs publics et nous-mêmes, ne pouvons désormais envisager une politique d'immigration et ses conséquences sans en même temps prendre en considération la place de l'islam chez nous. Et quand je dis chez nous, je veux parler d'Europe. Car il serait illusoire ou mensonger de considérer que ce problème d'immigration/islam ne concerne que la France. Je n'essayerai de convaincre personne sur ce point tant cela me semble évident. Cette évidence en amène d'ailleurs une autre : il est absolument réducteur, ou alors il faut être guidé par des idées malveillantes du type "juste retour des choses" ou "repentance oblige" pour lier immigration et décolonisation. Sauf bien sûr si on estime qu'au moins la colonisation offrait la possibilité d'une meilleure régulation de l'immigration. J'ai une amie norvégienne et accessoirement enseignante en Norvège, dont les observations sur l'intégration des immigrés musulmans et dont les conditions de travail avec des élèves issus de cette immigration, sont tout à fait comparables à la situation française : mêmes difficultés et aussi mêmes lâchetés.
 
Voilà donc ce que nous dit Jean Daniel : 
"[…]Heureusement voilà un domaine  dans lequel nous n'avons jamais menti. Depuis presque un demi-siècle, nous demandons que la France se prépare à accueillir une immigration  sans commune mesure  avec celles qui tout au long de notre histoire ont fait de notre pays, une nation.
 Il fallait bien sûr que l'on préparât d'abord les Français au caractère inéluctable  des flux migratoires  qui proviendraient  en grande partie des pays jadis colonisés[…]
[…]rappeler que le problème n'est pas seulement entre les musulmans et les « infidèles », mais sépare aussi les musulmans entre eux .Nous savons qu'il y a un islam français, un islam républicain dont les militants réclament notre aide et ne l'obtiennent pas. Mais  il ya aussi des musulmans qui n'aiment pas qu'on parle de l'islam français et républicain, et leurs premiers adversaires, ne sont ni les Français, ni les républicains, mais leurs propres frères[…]
[…]Nous n'assistons à rien de moins qu'à la fin de l'arrogance occidentale. C'est-à-dire que nous changeons véritablement de monde. La cécité des droites américaines, européennes et israéliennes est de ne pas observer ce basculement de la planète et cette irréversible redistribution des cartes[…]
 
Je vois dans ces phrases des choses à la fois effrayantes et contradictoires.
 
La France est un vieux pays d'immigration. Même si l'intégration des populations immigrées ne s'est pas toujours faite dans une ambiance "bon enfant", elle s'est faite longtemps de manière satisfaisante pour la France parce qu'elle reposait sur des exigences, des exigences qui faisaient que souvent dès la seconde génération on pouvait conclure à une assimilation réussie. Certes, cela s'est fait aussi dans la douleur, mais peut-on réussir une intégration sans souffrance, car toute acculturation est effectivement souffrance. Bien évidemment cela se passe mieux quand elle est consentie, quand on perçoit que son intérêt à l'accepter rejoint le sien et celui du pays d'accueil. Et c'est au prix des sacrifices exigés par la France qu'effectivement les immigrés se sont fondus dans la nation.
Or, en demandant la France à se préparer à accueillir une nouvelle immigration sans commune mesure avec les précédentes, qu'a-t-on effectivement demandé ? De renoncer à l'exigence d'assimilation. Au nom du relativisme culturel, de la repentance ou je ne sais quoi. On voit le résultat. A moins que dans l'esprit de Jean Daniel le "sans commune mesure" se rapporte à la croyance religieuse des nouveaux immigrés, et que donc au nom d'une croyance peu répandue en Europe il fallait s'adapter. Il n'a pas tort : il fallait effectivement mettre en œuvre tous les outils pour parer le choc, soit être encore plus exigeant, en prenant la laïcité comme guide d'intégration. Mais je ne crois pas, hélas, que les choses aient été considérées dans ce sens par l'Obs quand il demandait à la France de se préparer.
Mais il a néanmoins participé à la préparation mentale des Français aux flux migratoires nouveaux, mais également à cette évidence qu'il ne serait tout de même pas très correct de montrer de reprocher à nos nouveaux hôtes le fait qu'ils aient une culture différente dont ils n'est pas question pour eux de se débarrasser, le fait qu'ils souhaitent continuer à respecter ostensiblement cette culture, et le fait que ce serait désormais à eux Français de s'adapter et de voir cette culture s'imposer de plus en plus à la leur.
 
Je me suis déjà exprimé sur le fait que nos immigrés viennent essentiellement de territoire colonisés. Le phénomène touche aussi les pays qui n'ont pas été colonisateurs. En plus ça devrait être une circonstance aggravante puisque d'une part on les connait depuis longtemps, et d'autre part ils prouvent qu'ils ont été bien incapables d'assumer leur indépendance donc devraient faire preuve d'un minimum d'humilité et de discrétion vis-à-vis de l'ancien colonisateur obligé de les nourrir du fait de l'incurie des régimes qu'ils se sont donnés.
 
Le paragraphe sur l'islam est assez délirant. Il indique qu'en fait tout est centré sur l'islam. Les musulmans et les infidèles. Comme si l'islam devenait la référence. Alors que le sujet devrait être "l'Etat laïc et ceux qui refusent la laïcité".
Il y a aussi cette tirade sur l'islam de France qui existerait. Comme si une religion pouvait se diviser en religions nationales. L'islam béret baguette de ce côté du Rhin, l'islam choucroute de l'autre.
A moins de considérer que la religion anglicane est le catholicisme anglais, il n'y aura jamais d'islam de France. Ou il y aura alors un schisme. La religion ne changera pas, c'est aux musulmans de changer et de la pratiquer selon les usages du pays, c'est-à-dire avec la discrétion qui doit accompagner l'esprit de la laïcité. Si l'islam leur interdit cette démarche, et bien il y a un problème majeur, un problème d'incompatibilité dont nous ne saurions être les victimes. Mais ça je n'y crois pas car la religion est chose humaine, comme Dieu peut-être, mais ça je ne sais pas, donc peut se soumettre à l'homme. Les autres religions l'ont montré.
 
Et nous voilà repartis sur le thème de l'arrogance occidentale. Peut-être y a-t-il confusion entre arrogance et fierté ? Mais je ne crois pas qu'il en soit ainsi dans l'esprit de l'auteur. Ça ne repose pas sur grand-chose cette affirmation. Juste un parti pris, ou une haine de soi.
En tout cas, au quotidien l'arrogance n'est pas particulièrement occidentale. Ce ne sont pas les occidentaux qui sont arrogants quand ils sont invités à baisser les yeux quand ils croisent certaines bandes d'immigrés musulmans, ce ne sont pas les occidentaux qui sont arrogants quand les musulmans s'emparent de leurs rues pour y prier, ce ne sont pas les occidentaux qui sont arrogants quand dans certains endroits on les oblige, souvent à leur insu, à bouffer hallal pour respecter les prescriptions religieuses des musulmans présents... C'est vrai que de temps en temps ils expriment leur mécontentement. Mais est-ce de l'arrogance ou de la légitime défense ? Défense de leur culture, défense de la laïcité…
Et bien évidemment pour boucler l'affaire, on peut aussi taper sur les droites occidentales, Israël inclus bien évidemment. Ces droites qui n'ont rien compris, qui n'ont pas saisi un mouvement inexorable, qui devrait bouffer cette arrogante civilisation occidentale et qu'elles s'obstinent à défendre, un peu mal(adroitement) à mon goût d'ailleurs. Ça veut dire quoi ? Soyez de gauche et munissez-vous de tubes de vaseline pour mieux supporter l'inexorable insupportable.

 
Voilà les vérités de l'Obs selon Jean Daniel. Mais pour ma part je ne vois aucune vérité là-dedans. Juste une vision désespérante pour les uns, souhaitée pour les autres, de l'avenir. Mais je persiste à croire que l'avenir n'est pas écrit, qu'il n'y a rien d'irréversible selon les termes de l'auteur. L'avenir sera ce que nous en ferons à condition de vouloir cesser de subir.

mardi 21 décembre 2010

Assises contre l'islamisation de l'Europe

Comme je sais que parmi vous certains n'ont pas le temps ou ne sont pas très curieux, je livre ici pour commencer trois interventions qui ont été délivrées lors des assises contre l'islamisation de l'Europe qui se sont déroulées à Paris le18 décembre.

La première esr celle d'Oskar Freysinger, vous savez cet  universitaire suisse et accessoirement conseiller national de l'Union démocratique du Centre (UDC) et à ce titre promoteur de la votation contre l'érection de nouveaux minarets sur le territoire de la confédération hélvétique et de celle demandant l'expulsion des étrangers criminels et délinquants.
Le thème de son intervention est l’incompatibilité entre la démocratie et les lois islamiques. Et il conclue sur la promotion du modèle suisse qui donne la parole aux citoyens.




La seconde est celle de Jacques Philarcheïn, professeur de philosophie se réclamant du marxisme. Homme de gauche, son propos est de dénoncer cette gauche complaisante, voire complice avec l'islamisme.
Son intervention s'intitule : Pourquoi des forces de gauche relaient-elles l’offensive islamiste ?





La dernière (peut-être) est celle de Jean-Paul Gourévitch, écrivain et essayiste, expert pour les problèmes de l'immigration. Son intervention rétablira quelques idées sur la réalité de l'immigration en France, sur son apport. en particulier.  Elle montrera aussi qu'il manque effectivement de lieux de culte musulmans en France. Ce qui au passage montre que ces assises au cours desquelles sont intervenus des personnes venant d'horizons politiques, professionnels et nationaux différents n'étaient pas cette usine à haine que certains ont bien voulu dire aisés en cela par les médias.

Un exemple de l'islam modéré

 La vidéo qui suit nous montre ce qu'on pourrait considérer comme un musulman modéré. Il n'a pas une attitude menaçante, ne remet pas en cause les lois de la République, ne demande pas des dérogations pour lui et ses coreligionnaires. Non simplement il attend, ce qui se passera ou ce qui ne se passera pas, en l'occurrence un basculement qui verrait les musulmans devenir majoritaires dans ce pays. Et bien évidemment dans cette éventualité les choses devraient changer.


 Cliquez au centre de la vidéo pour atteindre le site propriétaire
Bon au moins ça a le mérite d'être clair. Et ça pourrait éventuellement aussi en alerter certains dont le cerveau ne serait pas assez engourdi ou subjugué par la religion de paix et d'amour pour considérer qu'après tout c'est bien normal et même tout à fait démocratique.

Du coup je me sens un peu obligé de parler un peu aussi des assises contre l'islamisation de l'Europe qui se sont tenues hier à Paris. Lozès en parle aussi de façon toujours aussi ridicule. Je me dis qu'il est pas vraiment bien dans sa tête ce gus : par exemple hier il nous vantait la  réussite de la prise en compte de diversité en Pologne et dans les pays de l'Est en général. Et donc aujourd'hui il bavait sur ces assises dont je ne connais pas vraiment le contenu, leur notoriété ne s'étant construite que sur l'opposition de certains à la tenue de l'événement. On a donc davantage glosé sur la demande, heureusement rejetée de Delanoë, d'interdire cette manifestation, mais sans doute monsieur le maire préfère-t-il le chant mélodieux du muezzin sur les hauteurs de la ville qu'il est censé administrer, sur les protestations des traditionnelles associations dites antiracistes, de la gauche extrême qui défend désormais les religions, enfin une religion, pardon, qu'expliqué ce qu'étaient ces assises, et quel était leur contenu. Pour ça vous pourrez aller sur le site de Riposte Laïque.
De fait Lozes et d'autres sans doute sont un peu chiffonnés que ce genre de manifestation nécessairement haineuse soit conjointement organisé par des identitaires, nécessairement  fachos également, et des gens de gauche. J'espère au moins que Caquedrole qui récemment s'agaçait de ces clivages gauche-droite aura apprécié l'initiative. Pour ma part ce que j'aurais apprécié, c'est que ce genre de colloque soit organisé conjointement par l'UMP ou le PS. Mais là faut pas rêver quand même ! On a sa réputation d'antiracisme à défendre dans l'un et l'autre camp. Comme si une critique de l'islam pouvait être assimilée à du racisme ! Pourtant on en est là.
J'ai noté que ces assises ne concernaient pas le danger de l'islamisation de la France, mais celle de l'Europe. Et pour le coup je trouve que c'est bien vu. Même dans cette partie extrême-orientale de l'Europe que j'habite les problèmes avec l'islam existent également, ce qui semble appuyer l'hypothèse qu'il y a bien une offensive  ou encore une incapacité à se fondre dans l'environnement préexistant de la part de cette religion. Et que les prières dans la rue Myrha ne sont qu'un minuscule élément d'un problème beaucoup plus vaste qu'il serait peut-être temps que prennent en compte les gouvernements européens et même les partis politiques, puisqu'il s'agit là d'un problème de civilisation et que tout le monde est concerné, ainsi que les instances européennes qui pourront exceptionnellement mettre en veilleuse leurs travaux sur le calibre normalisé du concombre.
Enfin, je dis ça. Mais si vous trouvez finalement que ce que dit notre musulman modéré dans la vidéo tombe sous le coin du bon sens, surtout n'en tenez pas compte.

jeudi 16 décembre 2010

Prière dans les rues ou quand Marine Le Pen dicte au PS son ordre du jour

 
La récente déclaration de Marine Le Pen, en campagne interne, c'est utile de le rappeler, comparant l'occupation (d'autres ont préféré désormais utiliser le mot invasion pour ne pas être assimilés au "fachos" du FN) de rues dans certaines villes par de pieux musulmans en quête du lien spirituel les unissant à leur dieu de paix et d'amour, à l'occupation nazie moins les soldats et les panzers, en a fait réagir plus d'un à gauche, à droite et aux centres (le pluriel désormais s'impose). En fait elle a fait réagir tous ceux qui ont été incapables jusqu'ici d'empêcher cette au moins double atteinte flagrante à la loi. On retiendra juste parce que ça suffit amplement, occupation illégale de l'espace publique et atteinte flagrante à la loi sur la laïcité.

 
Curieusement aujourd'hui on se réveille et on s'exprime sur le fond ou presque comme nous allons le voir sur ces prières qui n'ont plus rien de sauvage puisqu'encadrées dans leur déroulement d'une façon quasi militaire. Le phénomène est déjà ancien, date de plusieurs années, mais a commencé à prendre une ampleur médiatique cet été quand certains, tout de suite assimilés à l'extrême-droite la plus nauséabonde même s'il se trouvait des mouvements de gauche pour soutenir l'initiative, ont voulu riposter en organisant un apéritif saucisson-pinard sur les lieux-mêmes du délit. Initiative évidemment condamnée par tout ce que la France compte de bien-pensants et interdite par les autorités craignant sans doute des combats de rue entre laïcs et musulmans. Et les prières dans la rue ont continué avec la bénédiction si j'ose dire du maire ainsi que du maire d'arrondissement concerné, ainsi que des pouvoirs publics. Et ça pourrait continuer longtemps comme cela puisque ceux qui s'opposent à ces manifestations religieuses dans la rue sont priés de la fermer sous peine d'être assimilés aux pires racistes et fascistes portés par cette terre.
Cependant le Front National s'emparant de la thématique, étant seul à le faire et les partis se rendant compte que leur silence complice, voire leur justification de tels actes, passe mal auprès de beaucoup de Français, et des échéances électorales importantes se profilant à l'horizon, certains se rappellent avec des aigreurs d'estomac un certain 21 avril 2002 et l'exclusion dès le premier tour de leur candidat célèbre pour son laxisme dans le domaine de l'insécurité et autres domaines connexes, secondé d'ailleurs dans sa fonction de premier ministre à la même époque par un ministre de l'intérieur qui n'est autre que le maire de l'arrondissement où se commet un délit hebdomadaire sans qu'il en éprouve de réelle émotion. Et voilà donc que sans doute par peur de se retrouver dans une situation similaire, car chacun sait bien que c'est essentiellement sur ces thèmes que se dérouleront les prochaines élections, le PS se croit obligé de sortir d'un silence complice et coupable pour prendre position sur le phénomène. Enfin prendre position est un bien grand mot, car comme d'habitude les socialistes sont en-dessous de tout dans ce domaine comme dans d'autres.
Néanmoins on constate tout de même que désormais c'est Marine Le Pen qui fixe l'ordre du jour du PS. Preuve évidente qu'elle inquiète, preuve que certaines thématiques de l'extrême-droite s'imposent comme relevant des préoccupations majeures des Français, preuve enfin que comme dans beaucoup de pays européens l'extrême-droite s'impose au moins par ses thématiques comme un acteur incontournable de la vie politique. En effet, force est de constater que dans un nombre de plus en plus important de pays européens l'extrême-droite participe désormais aux affaires soit directement au sein d'une coalition ou par un soutien négocié au parti au pouvoir, soit indirectement par une prise en compte de certaines des ses idées. Là je dirai que les partis dits modérés se sont davantage distingués par leur lâcheté que certains appelleront aveuglement que par leur modération et qu'ils récoltent aujourd'hui le fruit de cette lâcheté.
 
Certains responsables socialistes, donc, se sont crus obligé de sortir du bois pour s'exprimer publiquement sur le sujet. J'imagine que c'est une chose bien difficile pour eux tant leur rapport à la laïcité est ambigu. Du moins retrouve-t-on sans doute au sein du PS autant d'avis divergents sur la laïcité quand ça concerne les musulmans qu'on en trouve sur bien d'autres sujets. Prenons par exemple l'attitude le la première d'entre eux. Non, pas Ségolène, Hubert, celle qui a mieux triché qu'elle au moment de l'élection du premier secrétaire du parti. Que peut-on d'ailleurs espérer d'un parti infoutu de respecter le vote de ses militants ? Pardon, je diverge. Donc Martine Aubry, première secrétaire du PS et accessoirement maire de Lille a démontré dans sa ville qu'elle pouvait avoir une conception, sinon bizarre, au moins très souple de la laïcité la menant à réserver des créneaux islamiques dans les piscines municipales. On imagine ce que ça pourrait donner à l'échelle nationale si elle devenait présidente.
Néanmoins des socialistes se sont exprimés avec une vue assez convergente sur le sujet ce qui me permettra d'abréger. J'ai lu en particulier les interventions de Hamon-Vychinski, Dray l'horloger et notre Ségo, la murène du Poitou, qui dans un morceau de bravitude (désolé mon cher correcteur d'orthographe !), et sous prétexte de ne pas répondre aux provocations (!) de Marine Le Pen, nous en a pondu une tartine, nous montrant ainsi qu'elle maitrisait parfaitement l'art de la politique politicienne de surtout s'exprimer quand on n'a rien à dire.
Ils sont tous d'accord chez les socialistes pour dire que les pratiques hebdomadaires des musulmans, quand ils se mettent à prier dans la rue, sont inacceptables. Ouf ! On est soulagé ! Surtout parce que socialisme ne rime pas avec cécité, mais juste avec engourdissement prolongé du nerf optique. Combien de mois, d'années pour réagir à ce problème ? Mais au moins on prend acte de ces déclarations satisfaisantes. Par contre la suite est moins jolie. Car, bien évidemment, pas question quand on est socialiste de s'interroger objectivement sur les causes d'un phénomène si d'aventure il devait s'avérer qu'il est le résultat de coupables intentions de la part de ceux qui en sont à l'origine. Surtout s'ils sont étrangers ou musulmans. Espèces pas vraiment en voie de disparition mais quand même à protéger!
Donc plutôt que de poser quelques questions simples que je vais évoquer, pour eux et de façon unanime le problème vient de ce que ces pauvres bougres sont malgré eux obligés de prier dans la rue parce qu'ils manquent de lieu de culte. En fait ce qu'ils font n'est pas bien, mais ce n'est pas de leur faute. Ils contreviennent à la laïcité mais celle-ci devant garantir l'exercice du culte, et bien quand même on est aussi un peu responsable de ce qui arrive. Il faut donc construire des mosquées. Peut-être un moyen de relancer l'économie par le bâtiment ? En tout cas, s'ils accèdent au pouvoir j'achète illico des actions chez Bouygues.
Plus sérieusement leur discours sur les causes et les solutions est quand même un peu léger. Se sont-ils posé les questions suivantes quant aux causes:
  • Qui vient prier dans certaines rues bien connues désormais ? Les riverains, les gens des alentours ou un public venant de loin ? Il semblerait que les baiseurs de bitume de la rue Myrha viennent aussi de la lointaine banlieue.
  • Combien y-a-t-il de mosquées dans les villes touchées par le phénomène et combien de places offrent-elles ? Et corrélativement ces mosquées sont-elles toutes pleines au moment de la prière du vendredi ? Il semblerait aussi que la grande mosquée de Paris, par exemple, n'attire pas les foules lors de la prière du vendredi et que le recteur de la mosquée ait même invité ses coreligionnaires à s'y déplacer plus nombreux.
  • La religion islamique impose-t-elle quand les mosquées sont pleines de prier à l'extérieur ? Ou peut-on le faire tranquillement chez soi ?
Répondre à ces quelques questions ne me parait pas insurmontable. Et les réponses donneraient avec une certaine fiabilité les motivations réelles de ces manifestations hebdomadaires. Nécessité, provocation ou test ?
Mais les socialistes ont tranché : il faut construire des mosquées. Qui ? Où ? Comment? Bon ça ils se garderont bien de la dire si bien que je crains que mes impôts servent un jour à financer l'érection de lieux de culte ou encore, mais c'est déjà le cas, que la loi de 1905 soit détournée par le versement de subventions publiques à des associations ad hoc et évidemment culturelle, ou par la vente ou des baux de terrains à des conditions extraordinairement favorables mais pas pour les finances publiques.
 
Pour résumer donc, les socialistes une fois de plus n'ont rien dit de bien intéressant. Ils condamnent très tardivement des actes qu'ils toléraient jusqu'à présent (et pas seulement eux, je suis d'accord) tout en en excusant les auteurs en s'arrêtant très vite à des causes douteuses ou pas vérifiées, et en proposant des solutions très vagues. C'est sûr qu'avec eux on a l'habitude des programmes incantatoires comme l'égalité réelle qui ne sera jamais chiffrée. Ici donc ils essaient de ménager la chèvre et le chou, en comprenant les mécontents et ceux qui sont à l'origine du mécontentement. Surtout ne jamais se positionner en période pré-électorale ! En fait ils reproduisent exactement leur attitude quant au vote sur l'interdiction de la burqa : ils sont contre la burqa, mais ne peuvent pas voter le texte d'interdiction. Et dire que ça prétend gouverner !!!!!

mardi 14 décembre 2010

Peut-on enfin espérer ?

Le jugement rendu par le conseil des prud'hommes de Mantes la Jolie validant le renvoi de la directrice adjointe d'une crèche au prétexte qu'elle ne voulait pas ôter son voile islamique sur son lieu de travail mérite d'être salué. Il est en effet rare ces derniers temps de voir de tels jugements rendus. De fait on commençait à s'habituer, tout en désespérant pour certains dont je suis, à voir validée l'idée que l'islam devait être de plus en plus visible dans la vie quotidienne des Français. Ceci, bien entendu, au nom de la liberté religieuse inscrite dans la constitution, mais au mépris de la loi de 1905 sur la laïcité qui ne nie pas cette liberté de culte mais veut la circonscrire au cercle privé. En gros c'est : "vous voulez prier, honorer votre dieu. Libre à vous de le faire, mais chez vous ou dans les endroits de culte prévus à cet effet que vous financerez d'ailleurs vous-même. Mais surtout ne venez pas nous empoisonner la vie, notre vie, avec vos salamalecs et les interdits et prescriptions de votre religion." Ce principe simple et sage pourtant n'a pas manqué d'être largement bafoué ces dernières années et par certains membres d'une même religion qui ont obtenu moultes dérogations qu'on a nommé fort malencontreusement "accommodements raisonnables". Car il n'y a pas lieu qu'il puisse exister des accommodements vis-à-vis d'une religion quelle qu'elle soit.
 
L'affaire de la crèche de Chanteloup les Vignes est typique de ces dérapages de plus en plus admis. Nous avons à faire à une crèche privée, au concept d'ailleurs fort remarquable car tenant tout à fait compte de son environnement humain très divers et des contraintes professionnelles de beaucoup de mères travaillant en horaires décalés. Nous aurions eu à faire à une crèche publique ou une école que le problème n'aurait pu exister. Car au fil du temps, le champ où doit s'exercer le principe de laïcité s'est considérablement restreint. Restreint en fait au domaine public (et non à l'espace du même nom), aux administrations, à l'école (hors cantine bien entendu et aussi malheureusement) et à l'hôpital avec grande peine quant au choix du sexe du praticien. En fait beaucoup de monde, dont les associations dites antiracistes, la Halde, je vais y revenir, a considéré que le domaine privé qui inclut, ne l'oublions pas l'espace public, devait être exclus de mesures quasiment jugées discriminatoires vis-à-vis des musulmans et que ces derniers pouvaient donc exiger des aménagements dans l'entreprise par exemple, pour y manger hallal et si possible loin des bouffeurs de cochon, pour faire la prière, et aménager le travail pendant la période du ramadan.
Preuve en est que cette restriction du champ de la laïcité était entrée dans les mœurs, la trop fameuse Halde, fumeuse invention de Chirac, avait considéré que la directrice adjointe licenciée pour port du voile et refus de l'ôter avait été discriminée. C'était sous la présidence de l'inénarrable Schweitzer heureusement dégagé. Par bonheur son éphémère remplaçante, Jeannette Bougrab appelée à d'autres responsabilités, a considéré, en redonnant en même temps un peu d'honneur et de crédibilité à cette chose qu'est la Halde, que cet avis devait être revu et qu'elle-même considérait exactement le contraire. Elle a d'ailleurs témoigné lors de la procédure. Pas étonnant d'ailleurs que cette jeune femme à peine en place, et visiblement sur une trajectoire très différente de celle idéologique de son prédécesseur, ait subi des attaques calomnieuses via le Canard enchainé quant à une augmentation de salaire facilement démentie. Le fait est donc qu'on a voulu la salir. C'est normal, me direz-vous : elle est de droite, laïque et républicaine. Et j'allais oublier, fille de Harki, donc censément fille de traitre à la patrie… algérienne. Mais surtout elle allait sortir la Halde de son enfermement idéologique. Puisse son successeur continuer dans le même voie et résister aux pressions de l'ancienne équipe, l'équipe Schweitzer.
 
Revenons maintenant à ce jugement qui a par ailleurs rendu furieux quelques jeunes musulmans à la sortie du tribunal, ce qui montre au passage que cette affaire est loin d'être neutre et cache d'autres combats. Sans présager des appels et recours possibles, Il peut être considérer comme un tournant. Cette fois des gens qui avaient pouvoir de dire le droit ont dit : "Non. Ça suffit". Car ce jugement est à considérer tout autant sur le plan du droit que celui des valeurs. La crèche est privée, donc selon une certaine jurisprudence les juges du travail auraient pu recevoir la plainte de la plaignante. Mais sur le plan des valeurs républicaines et laïques, cette position était difficilement justifiable, même si par le passé certains juges ne se sont guère embarrassés de ces scrupules. Difficilement justifiable car il est probable que vu les indemnités réclamées la crèche aurait sans doute dû fermer, mais surtout difficilement justifiable car cette crèche s'est bâtie sur la tolérance, sur l'effacement des différences, bref sur un principe de pure laïcité, même si sa créatrice n'avait peut-être pas envisagé ça sous cet angle. Recevoir la plainte de cette femme revendiquant le port du voile, c'était rompre un équilibre dans ce lieu préservé.
 
Maintenant il faut espérer que l'esprit qui a dicté ce jugement va s'étendre bien au-delà de ce cas particulier et irradier dans tout le secteur privé, dans les entreprises, en particulier, où les responsables seront fondés à réclamer que le principe de neutralité soit respecté.
C'est cette fermeté, ce retour aux valeurs républicaines et à une laïcité bien comprise qui permettra le vivre-ensemble. Et certainement pas l'exaltation de ses valeurs religieuses s'exprimant par des revendications pour exprimer son appartenance religieuse ou encore par l'occupation (avec un o minuscule) de l'espace public pour célébrer son dieu. Et c'est aussi ainsi, effet collatéral, que le Front National, verra son audience se réduire de façon drastique.

mercredi 1 décembre 2010

Les syndicalistes ne sont pas des délinquants

Bon! Ceux qui me connaissent devinent aisément que ça ne vient pas de moi cette trouvaille. J'ai trouvé ça en conclusion d'un billet d'un membre éminent de cette blogosphère.
Il nous raconte en effet les déboires d'un jeune maître de conférences membre du syndicat SUD et qui va comparaitre en justice pour avoir bloqué un supermarché avec sa voiture personnelle. C'est vrai, il n'était pas seul, mais ses comparses avaient pris le soin de prendre la voiture du syndicat ou mieux celle de leur entreprise ou administration. Comme quoi, on peut avoir fait au moins huit ans d'études après le bac et demeurer assez nase pour commettre un délit avec sa propre voiture permettant évidemment une identification. Ceux qui maintenant le soutiennent doivent bien se marrer quand il a le dos tourné de voir comment on peut être intello et aussi niais. Et donc maintenant le voilà cité à comparaitre. Il risque 2 ans de taule parait-il. mais qu'on se rassure avec la justice telle qu'elle fonctionne actuellement, il y a de fortes chances qu'il puisse continuer tranquillement à militer enseigner dans sa fac et ouvrir ses étudiants à la vraie vie.
Ce qui m'interpelle tout de même, c'est le fait qu'on puisse considérer que dès lors qu'on est syndicaliste on  a le droit d'entraver la circulation, puisque c'est le chef d'accusation qui pèse sur ce représentant des élites de la nation. Si je comprend bien l'auteur du billet, c'est effectivement ça. Le gars en question ne peut être délinquant parce qu'universitaire d'une part et syndicaliste d'autre part. Comme si une position sociale valait immunité. Comme si lui avait le droit et moi pas de bloquer une route ou un supermarché.

 
Et pourtant ! Un événement récent semble conforter l'auteur du billet dans son opinion, même si le ministre concerné a heureusement réagi.
Il y a quelques temps, un employé d'une PME de 180 salariés de Seine Maritime est interpelé par les gendarmes pour vol de matériel dans l'entreprise qui a la bonté de l'employer. Il reconnait les faits à hauteur de 50000€. Le chef d'entreprise, dans un réflexe qui me parait sain, se dispose à congédier cet employé indélicat. Et là surprise ! Refus de l'inspection du travail qui d'une part estime que la faute grave n'est pas avérée et qui d'autre part appuie son refus sur le fait que l'employé est délégué du personnel (syndiqué à la CGT, semble-t-il).
Il faudra donc une manifestation dans les rues de Rouen des employés de l'entreprise qui soutiennenet leur patron et  une grève de la faim de 16 jours de ce dernier pour que le ministre du travail annule la décision de l'inspection et pour que le licenciement puisse avoir lieu.
Il en ressort donc qu'aux yeux de l'inspection du travail, le fait d'être délégué du personnel et syndiqué assure l'impunité au sein de l'entreprise. Comme aux yeux des syndicats puisque la CGT et SUD s'insurgent contre cette décision ministérielle et contre les moyens utilisés par le patron accusé de tapage médiatique. Venant de tels syndicats dont les membres n'hésitent pas à employer la séquestration, ou à brandir la menace de destruction de leur outil de travail, ou encore  celle de provoquer une catastrophe écologique, ça fait doucement rigoler. A moins qu'il n'y ait un copyrignt sur le tapage médiatique.

 
Voilà donc on en en est en France. Le syndicaliste fait partie des espèces protégées. Sans doute du fait de sa rareté compensant sa nuisibilité. En voyant ça, je pense avec nostalgie et envie aux méthodes de madame Thatcher qui a réussi, de manière particulièrement habile et en ayant préparé son coup alors qu'elle était encore dans l'opposition à tuer le syndicalisme anglais tel qu'il existait avant son arrivée au pouvoir, assez puissant pour faire tomber des gouvernements. Il faudra que j'en parle un jour. De fait si le droit syndical anglais était transposé en France, tous ces blocages, tous ces actes visant à entraver la liberté du travail, ne pourraient pas exister ou bien leurs auteurs iraient garnir les prisons. Donc une pensée émue pour Maggy qui en plus de tuer le syndicalisme britannique a également tué la gauche travailliste.