"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 1 décembre 2010

Les syndicalistes ne sont pas des délinquants

Bon! Ceux qui me connaissent devinent aisément que ça ne vient pas de moi cette trouvaille. J'ai trouvé ça en conclusion d'un billet d'un membre éminent de cette blogosphère.
Il nous raconte en effet les déboires d'un jeune maître de conférences membre du syndicat SUD et qui va comparaitre en justice pour avoir bloqué un supermarché avec sa voiture personnelle. C'est vrai, il n'était pas seul, mais ses comparses avaient pris le soin de prendre la voiture du syndicat ou mieux celle de leur entreprise ou administration. Comme quoi, on peut avoir fait au moins huit ans d'études après le bac et demeurer assez nase pour commettre un délit avec sa propre voiture permettant évidemment une identification. Ceux qui maintenant le soutiennent doivent bien se marrer quand il a le dos tourné de voir comment on peut être intello et aussi niais. Et donc maintenant le voilà cité à comparaitre. Il risque 2 ans de taule parait-il. mais qu'on se rassure avec la justice telle qu'elle fonctionne actuellement, il y a de fortes chances qu'il puisse continuer tranquillement à militer enseigner dans sa fac et ouvrir ses étudiants à la vraie vie.
Ce qui m'interpelle tout de même, c'est le fait qu'on puisse considérer que dès lors qu'on est syndicaliste on  a le droit d'entraver la circulation, puisque c'est le chef d'accusation qui pèse sur ce représentant des élites de la nation. Si je comprend bien l'auteur du billet, c'est effectivement ça. Le gars en question ne peut être délinquant parce qu'universitaire d'une part et syndicaliste d'autre part. Comme si une position sociale valait immunité. Comme si lui avait le droit et moi pas de bloquer une route ou un supermarché.

 
Et pourtant ! Un événement récent semble conforter l'auteur du billet dans son opinion, même si le ministre concerné a heureusement réagi.
Il y a quelques temps, un employé d'une PME de 180 salariés de Seine Maritime est interpelé par les gendarmes pour vol de matériel dans l'entreprise qui a la bonté de l'employer. Il reconnait les faits à hauteur de 50000€. Le chef d'entreprise, dans un réflexe qui me parait sain, se dispose à congédier cet employé indélicat. Et là surprise ! Refus de l'inspection du travail qui d'une part estime que la faute grave n'est pas avérée et qui d'autre part appuie son refus sur le fait que l'employé est délégué du personnel (syndiqué à la CGT, semble-t-il).
Il faudra donc une manifestation dans les rues de Rouen des employés de l'entreprise qui soutiennenet leur patron et  une grève de la faim de 16 jours de ce dernier pour que le ministre du travail annule la décision de l'inspection et pour que le licenciement puisse avoir lieu.
Il en ressort donc qu'aux yeux de l'inspection du travail, le fait d'être délégué du personnel et syndiqué assure l'impunité au sein de l'entreprise. Comme aux yeux des syndicats puisque la CGT et SUD s'insurgent contre cette décision ministérielle et contre les moyens utilisés par le patron accusé de tapage médiatique. Venant de tels syndicats dont les membres n'hésitent pas à employer la séquestration, ou à brandir la menace de destruction de leur outil de travail, ou encore  celle de provoquer une catastrophe écologique, ça fait doucement rigoler. A moins qu'il n'y ait un copyrignt sur le tapage médiatique.

 
Voilà donc on en en est en France. Le syndicaliste fait partie des espèces protégées. Sans doute du fait de sa rareté compensant sa nuisibilité. En voyant ça, je pense avec nostalgie et envie aux méthodes de madame Thatcher qui a réussi, de manière particulièrement habile et en ayant préparé son coup alors qu'elle était encore dans l'opposition à tuer le syndicalisme anglais tel qu'il existait avant son arrivée au pouvoir, assez puissant pour faire tomber des gouvernements. Il faudra que j'en parle un jour. De fait si le droit syndical anglais était transposé en France, tous ces blocages, tous ces actes visant à entraver la liberté du travail, ne pourraient pas exister ou bien leurs auteurs iraient garnir les prisons. Donc une pensée émue pour Maggy qui en plus de tuer le syndicalisme britannique a également tué la gauche travailliste.

1 commentaire:

  1. lu sur NO hier au soir mais ce matin introuvable sur NO... ils viennent de virer Marius et donc vous aussi je suppose

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