"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 16 décembre 2010

Prière dans les rues ou quand Marine Le Pen dicte au PS son ordre du jour

 
La récente déclaration de Marine Le Pen, en campagne interne, c'est utile de le rappeler, comparant l'occupation (d'autres ont préféré désormais utiliser le mot invasion pour ne pas être assimilés au "fachos" du FN) de rues dans certaines villes par de pieux musulmans en quête du lien spirituel les unissant à leur dieu de paix et d'amour, à l'occupation nazie moins les soldats et les panzers, en a fait réagir plus d'un à gauche, à droite et aux centres (le pluriel désormais s'impose). En fait elle a fait réagir tous ceux qui ont été incapables jusqu'ici d'empêcher cette au moins double atteinte flagrante à la loi. On retiendra juste parce que ça suffit amplement, occupation illégale de l'espace publique et atteinte flagrante à la loi sur la laïcité.

 
Curieusement aujourd'hui on se réveille et on s'exprime sur le fond ou presque comme nous allons le voir sur ces prières qui n'ont plus rien de sauvage puisqu'encadrées dans leur déroulement d'une façon quasi militaire. Le phénomène est déjà ancien, date de plusieurs années, mais a commencé à prendre une ampleur médiatique cet été quand certains, tout de suite assimilés à l'extrême-droite la plus nauséabonde même s'il se trouvait des mouvements de gauche pour soutenir l'initiative, ont voulu riposter en organisant un apéritif saucisson-pinard sur les lieux-mêmes du délit. Initiative évidemment condamnée par tout ce que la France compte de bien-pensants et interdite par les autorités craignant sans doute des combats de rue entre laïcs et musulmans. Et les prières dans la rue ont continué avec la bénédiction si j'ose dire du maire ainsi que du maire d'arrondissement concerné, ainsi que des pouvoirs publics. Et ça pourrait continuer longtemps comme cela puisque ceux qui s'opposent à ces manifestations religieuses dans la rue sont priés de la fermer sous peine d'être assimilés aux pires racistes et fascistes portés par cette terre.
Cependant le Front National s'emparant de la thématique, étant seul à le faire et les partis se rendant compte que leur silence complice, voire leur justification de tels actes, passe mal auprès de beaucoup de Français, et des échéances électorales importantes se profilant à l'horizon, certains se rappellent avec des aigreurs d'estomac un certain 21 avril 2002 et l'exclusion dès le premier tour de leur candidat célèbre pour son laxisme dans le domaine de l'insécurité et autres domaines connexes, secondé d'ailleurs dans sa fonction de premier ministre à la même époque par un ministre de l'intérieur qui n'est autre que le maire de l'arrondissement où se commet un délit hebdomadaire sans qu'il en éprouve de réelle émotion. Et voilà donc que sans doute par peur de se retrouver dans une situation similaire, car chacun sait bien que c'est essentiellement sur ces thèmes que se dérouleront les prochaines élections, le PS se croit obligé de sortir d'un silence complice et coupable pour prendre position sur le phénomène. Enfin prendre position est un bien grand mot, car comme d'habitude les socialistes sont en-dessous de tout dans ce domaine comme dans d'autres.
Néanmoins on constate tout de même que désormais c'est Marine Le Pen qui fixe l'ordre du jour du PS. Preuve évidente qu'elle inquiète, preuve que certaines thématiques de l'extrême-droite s'imposent comme relevant des préoccupations majeures des Français, preuve enfin que comme dans beaucoup de pays européens l'extrême-droite s'impose au moins par ses thématiques comme un acteur incontournable de la vie politique. En effet, force est de constater que dans un nombre de plus en plus important de pays européens l'extrême-droite participe désormais aux affaires soit directement au sein d'une coalition ou par un soutien négocié au parti au pouvoir, soit indirectement par une prise en compte de certaines des ses idées. Là je dirai que les partis dits modérés se sont davantage distingués par leur lâcheté que certains appelleront aveuglement que par leur modération et qu'ils récoltent aujourd'hui le fruit de cette lâcheté.
 
Certains responsables socialistes, donc, se sont crus obligé de sortir du bois pour s'exprimer publiquement sur le sujet. J'imagine que c'est une chose bien difficile pour eux tant leur rapport à la laïcité est ambigu. Du moins retrouve-t-on sans doute au sein du PS autant d'avis divergents sur la laïcité quand ça concerne les musulmans qu'on en trouve sur bien d'autres sujets. Prenons par exemple l'attitude le la première d'entre eux. Non, pas Ségolène, Hubert, celle qui a mieux triché qu'elle au moment de l'élection du premier secrétaire du parti. Que peut-on d'ailleurs espérer d'un parti infoutu de respecter le vote de ses militants ? Pardon, je diverge. Donc Martine Aubry, première secrétaire du PS et accessoirement maire de Lille a démontré dans sa ville qu'elle pouvait avoir une conception, sinon bizarre, au moins très souple de la laïcité la menant à réserver des créneaux islamiques dans les piscines municipales. On imagine ce que ça pourrait donner à l'échelle nationale si elle devenait présidente.
Néanmoins des socialistes se sont exprimés avec une vue assez convergente sur le sujet ce qui me permettra d'abréger. J'ai lu en particulier les interventions de Hamon-Vychinski, Dray l'horloger et notre Ségo, la murène du Poitou, qui dans un morceau de bravitude (désolé mon cher correcteur d'orthographe !), et sous prétexte de ne pas répondre aux provocations (!) de Marine Le Pen, nous en a pondu une tartine, nous montrant ainsi qu'elle maitrisait parfaitement l'art de la politique politicienne de surtout s'exprimer quand on n'a rien à dire.
Ils sont tous d'accord chez les socialistes pour dire que les pratiques hebdomadaires des musulmans, quand ils se mettent à prier dans la rue, sont inacceptables. Ouf ! On est soulagé ! Surtout parce que socialisme ne rime pas avec cécité, mais juste avec engourdissement prolongé du nerf optique. Combien de mois, d'années pour réagir à ce problème ? Mais au moins on prend acte de ces déclarations satisfaisantes. Par contre la suite est moins jolie. Car, bien évidemment, pas question quand on est socialiste de s'interroger objectivement sur les causes d'un phénomène si d'aventure il devait s'avérer qu'il est le résultat de coupables intentions de la part de ceux qui en sont à l'origine. Surtout s'ils sont étrangers ou musulmans. Espèces pas vraiment en voie de disparition mais quand même à protéger!
Donc plutôt que de poser quelques questions simples que je vais évoquer, pour eux et de façon unanime le problème vient de ce que ces pauvres bougres sont malgré eux obligés de prier dans la rue parce qu'ils manquent de lieu de culte. En fait ce qu'ils font n'est pas bien, mais ce n'est pas de leur faute. Ils contreviennent à la laïcité mais celle-ci devant garantir l'exercice du culte, et bien quand même on est aussi un peu responsable de ce qui arrive. Il faut donc construire des mosquées. Peut-être un moyen de relancer l'économie par le bâtiment ? En tout cas, s'ils accèdent au pouvoir j'achète illico des actions chez Bouygues.
Plus sérieusement leur discours sur les causes et les solutions est quand même un peu léger. Se sont-ils posé les questions suivantes quant aux causes:
  • Qui vient prier dans certaines rues bien connues désormais ? Les riverains, les gens des alentours ou un public venant de loin ? Il semblerait que les baiseurs de bitume de la rue Myrha viennent aussi de la lointaine banlieue.
  • Combien y-a-t-il de mosquées dans les villes touchées par le phénomène et combien de places offrent-elles ? Et corrélativement ces mosquées sont-elles toutes pleines au moment de la prière du vendredi ? Il semblerait aussi que la grande mosquée de Paris, par exemple, n'attire pas les foules lors de la prière du vendredi et que le recteur de la mosquée ait même invité ses coreligionnaires à s'y déplacer plus nombreux.
  • La religion islamique impose-t-elle quand les mosquées sont pleines de prier à l'extérieur ? Ou peut-on le faire tranquillement chez soi ?
Répondre à ces quelques questions ne me parait pas insurmontable. Et les réponses donneraient avec une certaine fiabilité les motivations réelles de ces manifestations hebdomadaires. Nécessité, provocation ou test ?
Mais les socialistes ont tranché : il faut construire des mosquées. Qui ? Où ? Comment? Bon ça ils se garderont bien de la dire si bien que je crains que mes impôts servent un jour à financer l'érection de lieux de culte ou encore, mais c'est déjà le cas, que la loi de 1905 soit détournée par le versement de subventions publiques à des associations ad hoc et évidemment culturelle, ou par la vente ou des baux de terrains à des conditions extraordinairement favorables mais pas pour les finances publiques.
 
Pour résumer donc, les socialistes une fois de plus n'ont rien dit de bien intéressant. Ils condamnent très tardivement des actes qu'ils toléraient jusqu'à présent (et pas seulement eux, je suis d'accord) tout en en excusant les auteurs en s'arrêtant très vite à des causes douteuses ou pas vérifiées, et en proposant des solutions très vagues. C'est sûr qu'avec eux on a l'habitude des programmes incantatoires comme l'égalité réelle qui ne sera jamais chiffrée. Ici donc ils essaient de ménager la chèvre et le chou, en comprenant les mécontents et ceux qui sont à l'origine du mécontentement. Surtout ne jamais se positionner en période pré-électorale ! En fait ils reproduisent exactement leur attitude quant au vote sur l'interdiction de la burqa : ils sont contre la burqa, mais ne peuvent pas voter le texte d'interdiction. Et dire que ça prétend gouverner !!!!!

4 commentaires:

  1. j'ai lu sur la censure, en bas

    elle n'est basée que sur la volonté de faire taire la parole de droite
    dans un blog de plumes d'oiseaux un certain V donne définition du droitiste
    froid dans le dos

    me suis pris le chou chez Leperse avec un certain B....
    de toutes façons plus aucun intêrêt

    mais il m'aura fallu vivre ça: t'es de droite, t'as tort, sort!
    personne ne lit ce qu'on écrit

    La France quoi

    Ce sont des colleurs d'affiches de campagne, juste ça, je lâche

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  2. Bonsoir Parker,

    effectivement être de droite pour certains est l'équivalent d'un crime. Je n'ai pas trouvé l'intervention de V à laquelle vous faites référence. Par contre j'ai vu votre altercation avec B.

    On revient à l'atmosphère de 81 quand Quillès déclarait "il faudra que des têtes tombent". Rien que ça! Comme quoi les vieux démons sont encore là. L'esprit de haine et de vengeance, quoi. Des bases solides pour l'avenir.
    En attendant, aujourd'hui on a encore prié rue Myrha.

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  3. J'ai finalement trouvé le V auquel vous faites mention. Admirable comme définition ! Il y a vraiment de grands esprits à gauche. Il y en a même qui se prennent pour des héros.

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  4. depuis 2003 , dés la loi sur le voile je suis convaincue que nous faisons fausse route avec l'islam en France
    le voile
    la mixité des écoles des piscines
    le halal alimentaire
    le nikab
    la finance islamique
    la polygamie
    la prière les imams les mosquées
    au détriment de nos codes et in fine des français musulmans, toute la loi charia va y passer il me semble, jusqu'à épuisement et imbroglio maxi
    une manière d'occuper les esprits loin de l'euro qui flanche dans un monde qui flambe et qui nous exclu

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