"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 29 avril 2010

Une émission qui tombe bien à propos

J'ai regardé hier des extraits du documentaire et la totalité du débat qui l'accompagnait ,qui portait dans le cadre de la déjà et à raison controversée émission "Les infiltrés", sur une école de cathos tradis hors contrat avec l'Etat.
A moins que le documentaire ait été truqué, ce qui est envisageable quand on entend les considérations d'enfants de 14 ans sur leur cours d'histoire (bien mûrs les gosses pour tenir de tels discours - ex "c’est la première fois que l’on me donne un tel regard sur le passé. Cela change tout, par rapport à ce qu’on me disait dans l’éducation nationale”- enfin c'est peut-être des cathos tradis surdoués), ce genre de lieu baignant dans l'antisémitisme et l'antirépublicanisme, entre autres, devrait être fermé. Les intégristes, quelle que soit leur religion, n'ont pas mes faveurs.

Revenons au débat. D'un côté un curé traditionaliste pas très futé, visiblement d'extrême-droite, et  quelqu'un de radio courtoisie dont je n'ai pas compris ce qu'il faisait là et lui non plus sans doute, de l'autre un curé pas traditionaliste et qui apparemment ne peut pas les encadrer, à priori spécialiste des plateaux télé (un bien pensant), Caroline Fourest qui fait de son lesbianisme un militantisme résistant, et, puisque c'est sans doute obligatoire d'inviter le représentant d'une de ces associations en pointe, le président du MRAP dont la physionomie de gros loukoum laisse penser que son poste le nourrit bien et que la gratitude de la République pour son action lui permet d'arborer en plateau sa légion d'honneur, à moins que ce ne soit un reliquat de son ruban pour la lutte contre le sida resté malencontreusement accroché au revers de sa veste.
Déjà 2 contre 3, ce n'est pas très élégant, mais quand en plus le présentateur ou animateur Pujadas prend parti, le combat devient vraiment très déséquilibré. Si en plus on fait intervenir des invités éclairs dans ce débat qui, l'un journaliste au Monde, l'autre homme politique de gauche, ne doivent pas avoir de grandes sympathies pour déjà ce qui est à droite, c'est l'hallali. D'ailleurs, il n'y a pas de combat, tout le monde condamnant les pratiques de cette école, même si le curé tradi a du mal à cacher ses véritables sentiments (sûrement pour ça qu'on l'a choisi car on ne manquera pas de lui rappeler certains de ses propos anti-républicains tenus un jour auprès de journalistes du royaume de Belgique auxquels il voulait certainement faire plaisir).
D'un certain côté, c'est rassurant qu'il n'y ait pas eu de débat. Au moins les cathos ne tentent-t-ils pas de défendre l'indéfendable. S'il avait pu en être de même avec la burqa ou d'autres affaires liées à l'islam, on aurait pu aussi s'en réjouir.
Donc finalement cette émission, sauf à montrer que sont toujours présents et vigilants les opposés au racisme, à l'antisémitisme, à l'islamophobie et à l'intégrisme, ne présentait aucun intérêt. Car on sait que des marginaux intégristes  de toutes les religions existent et que leurs discours se rejoignent dans la haine, avec cependant des nuances, j'y reviendrai.

Mais au moins, si elle ne présente pas d'intérêt en elle même, elle est bien utile en cette période. Alors que des salauds n'ont de cesse de fustiger l'islamisme et ses manifestation moyenâgeuses, rien de mieux que de montrer que finalement ces dérives sont propres à toutes les religions. Sans doute verra-t-on d'ailleurs  sous peu un reportage sur ces juifs qui se baladent avec leur chapeau et leurs papillotes Avec de telles émissions, on a compris que l'intégrisme musulman ne mérite pas plus d'être fustigé que le catholique. Ils sont pourris tous les deux.
Certes, sauf que les cathos intégristes s'ils vêtent davantage leurs femmes d'un chemisier blanc, d'une jupe écossaise plissée et de soquettes blanches, sans oublier le serre-tête, que d'un jean avec string apparent, ne camouflent pas le visage de ces dernières derrière un bout de chiffon. Sauf que les cathos intégristes dans le monde ne balancent pas de bombes dans le métro ou ailleurs. Sauf que les cathos intégristes ne lapident pas leurs femmes infidèles (ou lesbiennes ? Attention Caro) et ne pendent pas les homosexuels. Sauf qu'on n'a encore jamais vu un avion piloté par un catho intégriste emplafonner la tour de Dubaï. J'arrête là.
Parce que non, les intégrismes ne sont pas égaux dans leurs effets. Et qu'un mécréant comme moi préfère prendre le train ou monter dans un ascenseur avec un catho intégriste plutôt qu'avec un islamiste.

Il ne faut pas confondre des mouvements souvent locaux n'ayant aucune visée mondialiste qui circonscrivent leur haine de l'autre à leurs discours qu'ils se tiennent d'ailleurs à eux-mêmes, leur volonté de convertir les autres ne m'apparaissant pas du tout, avec des mouvements qui ne connaissent pas de frontière et dont l'objectif est de convertir le monde à leurs coutumes d'un autre temps, en supprimant physiquement s'il le faut ceux qui résisteraient à ce mouvement. Et pas vraiment besoin d'être infiltré pour connaitre le discours des seconds. Il suffit d'allumer sa télé sur les bonnes chaines ou même de lire certains blogs encore autorisés dans nos journaux bienpensants.

mardi 27 avril 2010

Polygamie et nationalité : explication de texte

 Un vrai Français

"Si on est déchu de sa nationalité française parce qu'on a des maîtresses, alors beaucoup de Français peuvent l'être, les maîtresses ne sont pas interdites par l'islam, peut-être par le christianisme, mais pas en France que je sache"
Cette phrase citée par un barbu soupçonné de polygamie et de fraude aux prestations sociales après sa rencontre avec son avocat , est particulièrement intéressante.
Si par hasard, il y a procès et que cette vision des choses est retenue, ça va être la fête du slip en France.

Tout d'abord, des mariages contractés religieusement n'existent pas en droit français. Seul le mariage civil est reconnu. Dès lors que l'individu n'est passé qu'une seule fois devant le maire, et bien évidemment avec une Française, histoire de mêler "amour" et intérêts, pour devenir lui-même français, quoi, et bien, pardi, c'est clair, il n'y a pas polygamie.
Les autres femmes, même si elles partagent son toit, même s'il est uni avec elles par un imam devant allah, sont tout sauf des épouses : des maitresses, des souillures, des paillassons, des trainées, enfin ce que vous voudrez, mais tout sauf des épouses.
Et puis tout ça c'est de notre faute. Car si nous n'avions pas eu cette malencontreuse idée de séparer église et Etat, d'affirmer depuis plus d'un siècle la laïcité dans note pays, si nous étions resté inféodés au christianisme, si la morale de celui-ci avait encore force de loi, les maitresses seraient de l'ordre de l'illégal. Et donc là, on pourrait envisager d'évaluer la situation de l'individu. 

On pourrait donc traduire la phrase du barbu ainsi : "J'ai une femme, et des maitresses. Peu importe que ces maitresses aient été épousées selon un rite islamique, ça ne comte pas, puisque vos loi ne considèrent pas ce type de mariage comme légal. En conséquence de quoi ces mariages (pour vous, pour la loi française n'existent pas). Et les femmes concernées sont finalement ce que vous considéreriez comme des maitresses. Parce que, pauvres tares, comme vous avez choisi la laïcité, comme vous avez décidé de sortir de l'obscurantisme, je me sert de vos lois qui excluent le fait religieux pour vous imposer ma manière de vivre qui est religieuse, mais que vous ne pouvez pas considérer comme ça à cause des mêmes lois. Et donc, je vous emmerde."

Quant à sa femme, la légale (je n'ose pas dire la légitime puisque dans l'esprit de notre barbu seuls les mariages religieux peuvent être légitimes), elle pourrait dire : "Je suis la seule et unique épouse de mon chéri barbu. Comme je suis une femme très libérée, voyez vous-mêmes, je porte la burqa, j'accepte que mon chéri d'amour ait des maitresses habitant sous notre toit. Donc circulez, y a rien à voir."

Et fort de ces arguments, le barbu menace aujourd'hui d'attaquer les ministres qui ont osé mettre en cause ce mode de vie encouragé par la laïcité, en justice pour diffamation. Mais il voudrait pas en arriver là quand même, parce que, au fond, c'est un mec sympa et clément avec les autorités de son pays d'accueil.

Vivement un procès qu'on rigole. Peut-être jaune, mais au moins les choses seront dites.

dimanche 25 avril 2010

Polygamie et nationalité



Doit-on déchoir de sa nationalité française un individu naturalisé qui viole les lois françaises mais respecte celles de son pays d'origine ?
En l'occurrence, il s'agit là de ce musulman appartenant à une mouvance fondamentaliste, pourvu que 4 épouses et d'un certain nombre d'enfants, une douzaine je crois dont les mères touchent l'allocation parent isolé.
Effectivement si les faits sont avérés, il y a double atteinte à la loi pour polygamie et fraude aux allocations. 
Donc les sanctions devraient tomber telle la lame de la guillotine sur la nuque dégagée du condamné à mort avant 1981 dans ce pays. Sèchement et efficacement. On remarquera néanmoins que ce cas de figure n'est pas vraiment isolé, Marius ayant récemment fait cas d'un Sénégalais doté de 3 femmes et 17 enfants (français) pour lesquels les services sociaux se démenaient pour trouver un logement capable de les accueillir ; le reportage sur cette famille montrait clairement que la situation bien qu'interdite est largement tolérée. Mais, rêvons un peu, et imaginons que la loi soit appliquée en France pour les étrangers ou personnes d'origine étrangères trop attachées à leurs cultures d'origine pour être capables de respecter les lois de leur pays d'accueil.

Dans le cas qui fait polémique actuellement plusieurs questions se posent.
L'individu concerné possède une nationalité algérienne et est devenu français par le biais d'un mariage avec une Française. Or, pour qu'un mariage contracté en France ou à l'étranger puisse être reconnu, il faut que le marié ou la mariée soient célibataires au moment de l'acte. L'étranger doit en effet fournir un certificat de coutume délivré par ses autorités consulaires, papier qui atteste que l'individu est célibataire. Donc à moins d'avoir fraudé, on doit supposer qu'il s'est d'abord marié avec une Française en étant célibataire. Et qu'ensuite il a contracté d'autres mariages dans son pays d'origine où la polygamie est, semble-t-il, autorisée, ces mariages n'étant pas reconnus en France.
Ou alors il a fraudé, bénéficiant de complicités consulaires et était déjà marié en Algérie sans que cela soit signalé, faute de quoi le mariage avec une Française n'aurait pu être célébré.

Deux possibilités existent donc, avec des implications différentes.
Dans le cas d'une fraude dans la mesure où il était déjà marié, son mariage en toute logique, mais justice n'est pas forcément logique, devrait être purement et simplement annulé. Et les conséquences juridiques du mariage également. Il serait donc naturel que le mariage annulé, il perde la nationalité française conséquence directe de ce dernier.
Dans la cas d'un premier mariage régulier avec une Française, il a joué sur sa double nationalité pour contracter mariages dans son pays d'origine. Dans ce cas il s'est prévalu de sa nationalité algérienne, mettant sous le boisseau la française. Mais en n'oubliant pas toutefois de se référer à cette dernière pour profiter des bienfaits de la France pour ses épouses et sa progéniture. Il y a donc là fraude au moins morale. Donc moralement, il devrait être déchu de sa nationalité française ou mis en demeure de choisir entre ses deux nationalités et d'en tirer les conséquences pour ce qui est de ses autres mariages, soit les dissoudre si c'est possible, soit renoncer à la nationalité française et retourner dans le pays où sa situation est légale.

Cette affaire, dont je ne jugerai pas ici de son caractère opportun au moment où on se prépare à faire une loi sur la burqa, aura peut-être le mérite d'amener à une réflexion et, pourquoi pas, à des décisions en matière de double nationalité notamment quand les bénéficiaires de cette disposition assez rare au niveau mondial, la France faisant partie des rares pays acceptant cette disposition, viennent de régions du monde où les lois sont fortement teintées de religion et ont des effets contraires aux nôtres et étrangers à notre culture.

vendredi 23 avril 2010

Retraites : courage, fuyons !

Michel Rocard disait il y a plus d'une vingtaine d'années que le dossier des retraites était assez explosif pour faire tomber de nombreux gouvernements avant que soit trouvée la solution.
Formule intéressante pour quelqu'un qui a dirigé un gouvernement et s'est bien gardé de s'attaquer au problème. Courage, fuyons !
En fait force est de constater que jusqu'à présent seuls des gouvernement de droite se sont véritablement attaqués au problème avec Balladur et Raffarin ( avec Fillon au manche des négociations), puis Fillon. Ah si quand même la gauche aussi en ramenant, malgré des projections démographiques déjà désastreuses l'âge légal de la retraite de 65 à 60 ans. Merci Tonton. Mais c'est vrai qu'il n'aurait pas à supporter les conséquences de ses actes. Donc allons-y !
Donc des premières réformes ont été faites qui n'ont d'ailleurs fait sauter aucun des trois gouvernements qui les ont initiées, mais qui restent insuffisantes puisqu'aujourd'hui on remet ça sur la tapis. On est en France et il faudra remettre encore sur le tapis pas mal de fois avant d'arriver à quelque chose de correct. Pas de réforme brute s'il vous plait, même si tout le monde convient qu'on devra modifier le système en profondeur.

L'objet de ce billet n'est pas évidemment de traiter du problèmes des retraites sur le fond et de proposer la solution miracle. La solution miracle serait d'ailleurs celle qui consisterait à ne rien changer, à laisser l'âge de la retraite inchangé et pourquoi pas le baisser, à ne plus augmenter la durée des cotisations, ni leur volume (de la part des salariés, cela va de soi), à garantir éternellement le niveau des retraites et même l'améliorer, à ne pas toucher aux régimes particuliers et privilégiés parce qu'ils le valent bien, tout ça en pérennisant le système actuel de retraite par répartition. A peu de chose près, c'est le point de vue syndical ça.
Sauf que dans la vraie vie, un système par répartition, aussi souhaitable soit-il, ça ne fonctionne que s'il y a assez, et plutôt beaucoup plus, d'actifs par rapport aux retraités, ou si les actifs, s'ils ne sont pas assez nombreux, acceptent de faire un effort très important au nom de la solidarité inter-générationnelle. Et il semble que les réalités de la vraie vie, fort peu les acceptent. Natalité encore insuffisante, vieillissement de la population sont pourtant des données tangibles.

Alors aujourd'hui, où en est-on ?
En fait on ne sait pas trop. La seule chose qu'on peut supposer et à condition que les chiffres exposés soient vrais et les projections objectives, c'est qu'on va à la catastrophe.
Que propose t-on ? 
On ne sait pas trop. Le gouvernement reste prudent, évoque des pistes. Les syndicats ne proposent rien mais disent ce qu'ils refuseront, c'est à dire à peu près tout. La gauche de gouvernement, le PS, se cache derrière sa volumineuse secrétaire qui ne pouvant avouer qu'au sein de son parti personne n'est d'accord sur des propositions communes, fait mine de se réserver en attendant celles du gouvernement, qui, le misérable, serait capable de lui pomper deux ou trois idées si elle dévoilait son plan qui sans nul doute sauvera les retraites françaises. D'ailleurs si vous voulez connaitre ce plan vous avez toujours la possibilité de voter PS en 2012.
Si le sujet n'était pas si grave, on pourrait en rire. Parce que ça relève un peu de la cour de récréation, ça. Copie pas sur moi ou je vais le dire à la maitresse.

Enfin si j'oubliais. Pour résoudre l'équation impossible, une solution existe pour gauche et syndicats (et peut-être même une partie de la droite). Toujours la même. Celle qui fait toujours plaisir à ce peuple qui n'aime ni les  riches, ni les patrons. Faisons payer les deux qui doivent se confondre, hein ?
Ben oui, allons-y. Augmentons encore le coût du travail et incitons aux délocalisations. 
Pour info, ce grahique comparatif qui vous présente les charges sociales payées en France et qui vous montrent qu'il y a encore une marge de manœuvre certaine pour taxer ces salauds.
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mercredi 21 avril 2010

Enfin une bonne nouvelle : la burqua bientôt interdite en France




Et oui, enfin ! Depuis un certain temps Sarkozy et son gouvernement nous avaient davantage habitués à diverses reculades. Et suite à l'avis du conseil d'Etat sur le sujet, je voyais déjà se profiler une loi en demi-teinte qui aurait consacré une victoire des barbus qui néanmoins n'auraient pas manqué de se poser en victimes de notre racisme et de notre islamophobie.

Sarkozy a donc décidé deux choses : la burqa sera totalement interdite sur le territoire français, et ce sera le gouvernement qui déposera un projet de loi.
La burqa totalement interdite constituait la seule réponse possible, au regard de nos valeurs républicaines et laïques, à cette provocation qu'est la burqa. Les demies mesures telles qu'envisagées par le Conseil d'Etat ne faisaient en sorte que confirmer dans son droit une coutume barbare et moyenâgeuse en vogue dans les pays occidentaux depuis quelques temps.
Le dépôt d'un projet de loi plutôt que de la proposition de loi conçue par Copé et qui va dans le même sens, semble indiquer une reprise en main des affaires au sommet de l'Etat. Enfin, le Président prend ses responsabilités sur ce problème sociétal particulièrement important. Il ne s'agit pas, en effet que d'un bout de chiffon, mais de la défense de nos valeurs singulièrement mises à mal depuis pas mal de temps. Et c'est ce qu'on attend de lui, le Président. C'est pour cela qu'on l'a élu, pour son volontarisme et pas pour son velléitarisme. Et s'il veut être réélu, c'est sur ce volontarisme se traduisant par des actes et non des paroles qu'il doit compter.

Pour en revenir à la burqa, c'est tout de même pas gagné. L'avis du conseil d'Etat qui sera d'ailleurs encore une fois amené à donner son avis dans le cadre du processus législatif associé à un projet de loi, pèsera lourd dans la pérennité de cette loi. En tant que plus haute juridiction administrative nationale, il sera certainement appelé à juger des recours qui ne manqueront pas d'être déposés par les barbus ou nos chères association anti racistes qui les protègent. Et puis, il y aura certainement des jugements de la cour européenne des droits de l'homme qui compte parmi ses membres quatre pays musulmans (Azebaïdjan, Albanie, Bosnie, Turquie) qui mettront certainement en cause cette loi. (Encore des juges qui vont nous emmerder !).

Mais peut-être qu'à cette occasion, je rêve sans doute, les Européens vont enfin se réveiller. Les Belges sont en voie d'interdire également la burqa, des pays comme les Pays-Bas se jettent de plus en plus dans les bras de l'extrême-droite à cause de l'islamisme conquérant (certaines villes comme Rotterdam vont bientôt être majoritairement musulmanes), et globalement tous les pays d'Europe occidentale connaissent des problèmes avec leurs minorités musulmanes. Alors peut-être que des signes forts donnés par quelques pays vont réveiller la concsience des autres et les  faire oser, ou plutôt leur faire prendre conscience qu'ils sont en train de se faire envahir et qu'il faut  réagir.


lundi 19 avril 2010

Nazime, communisme, islamisme : l'humanité contre l'homme

A un blogueur, ailleurs, qui se demandait si la droite respecterait comme l'aurait fait la gauche "le pacte républicain" (les guillemets sont de moi) si au deuxième tour de 2012 le candidat socialiste était opposé au candidat du front national, je répliquai que d'une part on n'était pas dans un cas de figure inversée (il faudrait pour ça voir le candidat PS opposé à Besancenot ou Buffet), et que d'autre part il était moins moral pour la droite de s'allier avec le FN, ce qu'elle n'a jamais fait au niveau national au moins, que pour le PS de s'allier aux cocos ou au NPA, ce qu'ils ont toujours tenté de faire avec plus ou moins de succès surtout avec le dernier, mais parce que c'est celui-ci qui refusait l'alliance.

A cette dernière remarque, comme d'habitude avec n'importe qui du PS on n'a pas de réponse. Ou alors, on entend, oh ben non, c'est pas pareil vous pensez, on peut pas comparer des fascistes ou des nazis avec des communistes ou des trotskistes. Parce que d'abord les communistes défendaient une cause morale, ils voulaient le bien de l'humanité et même si ça n'a pas marché, ça compte quand même.
Et ben si, on peut,  on doit même pour montrer que nazisme et communisme c'est la même saloperie, comme l'islamisme d'ailleurs. Certes on m'objectera que les fondements ne sont pas les mêmes, ce que je veux bien croire, mais le mode d'action est tout à fait identique et amène aux mêmes résultats : assassinats de masse, déportation, privation de liberté.

Le point commun du nazisme et du communisme, c'est de ne pas s'occuper de l'homme mais de l'humanité.
Pour les nazis, l'humanité se divisait en races inégales, la race supérieure étant la race aryenne. A partir de là ils ont bâti un système fondé sur ces inégalités avec un traitement adéquat pour chaque race que devait supplanter la race aryenne. L'éradication des juifs, la mise en esclavage des slaves, etc., entrent dans cette logique, dans cette conception de l'humanité. Et dans cette optique, pas plus l'individu juif que l'individu aryen n'ont de place qu'ils peuvent choisir. Leur destin est marqué par leur appartenance raciale.
Pour les communistes, l'humanité doit se composer d'individus égaux en droit et en devoirs soumis à la dictature du prolétariat. C'est un projet de transformation de l'humanité telle qu'elle existe vers une humanité où les gens n'ont pas davantage à se déterminer que précédemment. L'objectif ainsi défini, dès qu'ils sont au pouvoir qu'ils prennent à chaque fois dans la violence, les communistes ont pour première tâche d'éliminer les opposition externes et même interne. L'individu n'a aucune place dans le système : soit il se soumet, soit il est éliminé (physiquement ou mis à l'écart). Et ne me parlez pas de dérive due à Staline, ce processus d'élimination des opposants a démarré dès octobre 1917. Le goulag est bel et bien une initiative de Lénine (voir le bagne des Solovski).
Nous avons donc deux systèmes ennemis mais si proches l'un de l'autre dans leurs processus de direction quand ils ont le pouvoir. Parce que ni chez l'un, ni chez l'autre, l'individu ne peut trouver sa place. La libre détermination de l'individu est interdite. Impossible pour lui de s'extraire de la masse et de manifester des divergences avec le système. Il plie ou il casse.
Ce qui fait que les deux systèmes sont marqués par des massacres et autres atrocités. Et quand bien même tous se plieraient, ils ne pourraient éviter ces atrocités, car la mise en garde permanente est une règle. D'où l'usage constant avec plus ou moins de force de la terreur qui frappe en aveugle, parfois selon des quotas, le summum ayant sans doute été atteint par Staline qui a en outre éliminé tous les premiers bolcheviks.
Pour le nazisme comme pour le communisme, c'est une conception particulière de l'humanité qui s'oppose à l'homme-individu.

Si vous avez suivi mon raisonnement et si vous en êtes d'accord, vous conviendrez que l'islamisme relève de la même logique. L'islam doit gouverner à terme le monde. Il y aura donc les croyants, ceux de la religion du livre invités à se convertir ou à être réduits à l'état de dhimmis, et les mécréants bons pour l'abattoir. Une autre vision de l'humanité, mais un même processus que les deux précédents.

Pour la réouverture des maisons closes


Quand seront réouvertes les maisons closes, établissements sous statut juridique, SARL sans doute pour beaucoup, celles-ci seront soumises à l'inspection vétérinaire ainsi qu'accessoirement à l'inspection du travail.
Aussi maquereaux et mères maquerelles, vous remarquerez le souci de parité, prendront quelques précautions et éviteront d'embaucher des employé(e)s mineur(e)s, sauf peut-être, à voir, si leurs parents les y autorisent en bonne et due forme.

Et cela sera juste et bon et surtout évitera à certains dont les quelques neurones se sont échauffées et fait croire que tout leur était permis parce que faute de toucher le RSA, leur talent en a fait des joueurs de football internationaux, d'aller forniquer avec des mineures proposées par un maquereau peu scrupuleux sur la marchandise mise à disposition de ses clients. Ces derniers d'ailleurs s'ils 'était agi d'un commerce réglementé auraient même déposer plainte.

dimanche 18 avril 2010

Un livre que vous ne lirez certainement jamais en France

Aujourd'hui, je n'ai pas le temps ni le courage de rédiger un vrai  post. Je vais donc me laisser aller à la facilité et laisser parler quelqu'un d'autre, Alain Besançon,  au sujet d'un ouvrage sorti aux Etats-Unis en 2009 et qui s'intitule Réflections on the revolution in Europe : immigration, islam and the west, écrit par Christopher Calwell.
A ce jour se livre  n'est pas traduit et n'a pas trouvé d'éditeur en France. Signe des temps
Bonne lecture.


Le vrai sens du livre est donné par son sous-titre Can Europe be the same with different people in it ?
L'Europe peut-elle rester la même avec en son sein des peuples différents ?

Caldwell est à ma connaissance le premier à poser la question dans toute son étendue et dans toute sa complexité. Est-ce parce qu'il a le courage d'ouvrir un dossier que les Européens s'efforcent de tenir fermé depuis des dizaines d'années, bien que sans l'ouvrir, ils en sachent déjà parfaitement le contenu ? Le livre devrait faire scandale. Mais parce qu'il détruit des clichés imposés, auxquels personne ne croit plus, et parce qu'il porte au jour des pensées qu'on n'ose plus formuler publiquement, il est possible qu'il soit enterré dans une fosse profonde entourée d'une palissade. On verra s'il est bientôt traduit.

L'exposé est remarquablement clair. Chapitres et sous-chapitres sont si bien ordonnés qu' on en saisit l'idée dés qu'on a lu les titres. C'est parce que nous savions déjà ces choses au fond de nous-mêmes que leur cohérence éclate maintenant qu'elles sont mises sous nos yeux.

L'Europe doit faire face à deux problèmes qui sont distincts bien qu'ils se recouvrent partiellement et qu'on les confondent souvent volontairement, pour ne pas en prendre conscience. Le premier est celui de la capacité de l'Europe à assimiler les immigrants, le second est celui de la difficulté qu'elle rencontre avec l'islam.

L'Europe avait-elle besoin d'autant d'immigrants ? Au lendemain de la guerre, il le semblait, et nul ne songeait à élever des barrières institutionnelles. Il ne faut pas comparer le phénomène à la récente immigration hispanique aux États-Unis, qui se produit dans une économie post-industrielles, mais plutôt à l'immigration noire des États du Sud, au début du XX é siécle vers les industries du Nord, en besoin de main-d'oeuvre. Encore une fois, l'Europe avait-elle vraiment besoin de tous ces immigrés ? L'argument "capitaliste" est que cette main d'oeuvre a sauvé beaucoup d'industries. En fait c'était des industries condamnées. L'immigration a retardé les gains de productivité, et au prix de coûts latéraux dont le calcul n'a jamais été fait. L'argument "socialiste" est que le rajeunissement général provoqué par l'immigration, avec son taux élevé de natalité, a permis de sauver le Welfare State. Mais il est devenu évident qu'elle ponctionne ce Welfare State plus qu'elle ne lui apporte. Il est donc facile de refuter ces deux arguments. Mais si on ne le fait pas, si on n'ose pas le faire, c'est à cause du second problème : la difficulté que rencontre l'Europe avec l'islam. En effet l'Europe a cru importer de la "main-d'oeuvre", pour prendre un terme abstrait et général, une population passive, un simple facteur de production. Elle s'est aperçue qu'elle importait des êtres humains, doués d'une volonté propre.

L'idée d'Europe ? Idée d'origine élitaire, avait une dimension morale. Il était cru comme un dogme, dans ce milieu, que les cultures étaient d'égale dignité, ce qui revenait à dire qu'elles se valaient. L'idéologie de tolérance descendit dans les masses et se durcit en tolérance intolérante. Les lois mémorielles criminalisent non plus des faits, mais des opinions et des croyances. L'Allemagne, la Suisse les adoptèrent après la France. Une peur vague de penser ce que l'on pense se répandit.
Pendant de nombreux siècles, en Europe, l'islam avait été ressenti, avant tout examen, comme l'ennemi inconditionnel. Cet instinct immémorial, qui dispensait de le connaître, avait été documenté et justifié au XIXe siècle par les premiers savants islamistes, qui à l'instar de Renan le tenaient en peu d'estime. Le fanatisme qu'on lui attribuait n'était pas pourtant perçu comme un danger, bien moins en fait que le fanatisme religieux que l'europe avait nourri en elle-même et que les Lumiéres continuaient de redouter. L'islam était extérieur et au loin.

Mais il ne l'est plus. Il y a probablement plus de 20 millions de musulmans installés en Europe, 5 en France, 4 en Allemagne, 2 en Angleterre. Ils approchent de la majorité à Amsterdam et Rotterdam, à Marseille, à Duisbourg et Cologne, dans maintes villes anglaises. Leur taux de fécondité est supérieur. En Autriche, par exemple, il est de 2,34 contre 1,31 pour les catholiques et 0,82 pour ceux qui se déclarent sans religion. A Bruxelles, où 57 % des nouveaux-nés sont musulmans, les sept premiers prénoms qui sont donnés aux garcons sont Mohamed, Adam, Rayan, Ayoub, Mehdi, Amine et Hamza (en 2006). Dans certaines banlieues, il forme une société paralléle, autoségrégée, créant des espaces pour la Charia, construisant des mosquées, capable même de "désassimiler" ceux qui avaient auparavant progressé dans l'"assimilation". Ces faits méritent d'autant plus d'attention que le jus soli à la française est plus ou moins adopté en Allemagne, en Espagne, et que de toute façon personne ne pense plus que ces populations pourraient repartir, encore moins être expulsées.

C'est alors que fleurissent les mythes providentiels de la diversité et du métissage. Ils sont encore une manière de transfigurer une inquiétude qu'on ne veut pas s'avouer. Caldwell produit des faits qui indiquent, selon lui, que l'islam constitue une supra identité et que les jeunes musulmans se sentent tels prioritairement avant de se déclarer français, allemands ou anglais. Il n'y aurait pas, affirme Caldwell, un islam de France, malgré ce dont nos médias veulent nous persuader, pas plus qu'il n'y aura un deutscher islam, un islam italiano. Mais il existe déjà une contre-culure islamique, plus ou moins paneuropéenne, qui se cherche encore et qui prend souvent ses modèles dans la robuste American Black Culture.

Nous en arrivons à un chapitre qui est, selon moi, décisif, mais le plus délicat à traiter : le rapport entre l'islam et le monde chrétien où il a pris domicile. Sachant que les musulmans restent substantiellement fidèles à leur religion, qu'en est-il des chrétiens qui délaissent la leur à vive allure ? Qu'en est-il du fameux dialogue interreligieux ? Caldwell note que jusqu'ici il demeure un voeu pieux et parfaitement unilatéral. Les musulmans n'en ont cure. Pour les non-croyants, les deux confessions n'ont aucune raison de ne pas être mises sur le même pied. L'agnostique, ou le "laïc", comme on dit en France, tiendra sa position pour plus élevée, plus intelligente, plus libre, ce qui est bien naturel. Beaucoup d'entre eux, cependant, estiment que "tant qu'à faire", le christianisme est préférable... Jean-Paul II, selon l'auteur, pensait que le sentiment religieux reunissait les chrétiens, les musulmans, les bouddhistes et les rendaient plus proches les uns des autres que les athées. Benoit XVI, lui, met l'accent sur la raison commune et accepte tous ceux qui se laissent conduire par elle. A Regensbourg, il a critiqué en revanche l'irrationalisme d'une religion, l'islam, qui s'affirme pourtant rationnelle de bout en bout.

… L'auteur me fait le plaisir de citer une mienne formule : "L'islam est la religion naturelle du Dieu révélé." Si le christianisme meurt en Europe, l'islam est un bon candidat pour remplir le vide. Une autre mienne formule avance que l'islam est "une idolâtrie du Dieu d'Israël". En tant qu'idolâtrie, l'islam plaît naturellement à l'homme qui est, disait Calvin, une "boutique à forger des idoles". Le Dieu d'Israël, auquel il n'est pas relié par une alliance, est suffisamment hors de portée pour qu'il ne soit pas connu comme il est, mais assez présent pour garantir et sacraliser cette paradoxale relation idolâtrique. D'un côté, l'islam prend comme elle la nature humaine et lui donne des satisfactions (je saute le chapitre touchant le sexe), de l'autre il exalte un sur-judaïsme et un sur-christianisme. Des deux parts, il offre une tentation.

Cependant, l'Occident semble paralysé. Il reste sous le remords du "racisme" et des interdits qui se sont associés à lui. Le principal est "l'antiracisme", ce "communisme du XXI siècle". La culpabilité occidentale forme un abri sûr pour les musulmans qui se sont mis sous sa protection.

Y a-t-il un islam "modéré" ? Mais qui peut proposer une définition d'un islam modéré ? Si, comme beaucoup le pensent, l'islam n'a rien à voir avec le terrorisme, pourquoi, demande Caldwell, aussitôt qu'il y a un attentat terroriste quelque part, tous les gouvernements vont-ils enquêter dans ces milieux ? Je n'ai pas d'opinion sur ce point.

Avec justesse, Caldwell conclut que l'immigration musulmane de masse procède d'une grappe (cluster) de courants sociaux nombreux et indépendants : la libre économie, l'augmentation de la richesse, les femmes au travail, les inégalités de revenus, le bas taux de fécondité... Ajoutons la crise du christianisme et d'autres courants idéologiques et spirituels. C'est un problème compliqué, immense, auquel on ne voit pas de solution.
Quel avenir ? Caldwell voit deux modèles possibles. Le premier est celui de la société multi-ethnique, type États-Unis. Il le juge peu plausible. L'autre est celui de l'Empire ottoman avec son système du millet, c'est à dire la formation d'une mosaïque de communautés plus ou moins autonomes, sous le contrôle d'un Etat impérial. Ce dernier modèle est plus vraisemblable. Mais, si l'Empire ottoman a vécu sous le régime du millet, à la longue il en est mort, quand les forces centrifuges ont échappé à son contrôle.

On espère que l'ouvrage de Caldwell sera traduit, lu et discuté. Il en vaut la peine.

Alain Besançon
Membre de l’Institut
Commentaire n°128, hiver 2009-2010

samedi 17 avril 2010

En vrac : corporatismes divers

En vrac, c'est un peu mon état en ce moment. Mais ce n'est pas mon propos. juste l'exposé de quelques faits qui montrent que tout va bien en France grâce à ce fabuleux sens de l'Etat et de l'intérêt  national que possèdent nos concitoyens.

Sens aigu du service public des syndicalistes de la SNCF
Les aéroports français sont quasiment tous bloqués pour cause de nuage de particules suite à l'éruption  d'un volcan dans la lointaine et froide Islande. Cela ne désarme pas les syndicalistes de la CGT et de SUD-rail qui continuent leur mouvement de grève à la SNCF. Mais il parait que c'est pour notre bien à tous, pour la sauvegarde du service public. Eh oui la sauvegarde du service public est un enjeu essentiel. Quand il sera enfin garanti, les gens qui attendent un avion hypothétique dans un aéroport bondé pourront enfin penser raisonnablement à troquer leur billet d'avion contre un billet de train. Encourageons donc la lutte de nos valeureux syndicalistes pour que cette idée devienne un réflexe. Sinon, il n'y aura plus qu'à privatiser.

Sinistrés mais pas responsables, ni aujourd'hui, ni demain
Les victimes de Xynhtia ne sont pas contentes. Et pour cause ! Des zones noires ont été définies par le gouvernement après avis des experts. Ces zones devraient être inconstructibles et les habitations s'y  trouvant détruites. Fini donc pour leurs propriétaires cette vue imprenable sur la mer. Et donc, soutenus par Ségolène de retour et accessoirement présidente de la région concernée, ils refusent ces mesures malgré les indemnités prévues. Ben oui, faut pas pousser quand même ! Ce genre de tempête ça n'arrive pas tous les jours et la rareté de la chose mérite bien de temps en temps un appel à la solidarité nationale quand elle se produit. Certes, il y a eu des morts, mais ça c'est la faute à l'Etat qui n'avait qu'à prévoir. Eux ils veulent leurs maisons. Même si elles sont construites sous le niveau de la mer, même si elles sont en zone inondable. Après le droit au logement, le droit au logement en zone inondable, les risques état garantis par l'Etat.
Question que je me pose : a-t-on vérifié les comptes en banque de ceux qui par le passé ont signé les permis de construire ?

Quand les juges font la loi
Il y a peu de temps le Conseil d'Etat, la plus haute juridiction administrative fixait, ou plutôt indiquait puisque son avis n'est que consultatif, les limites d'une loi sur la burqa, donnant aux passages les arguments qu'elle serait amener à recevoir, sauf à se dédire, en cas de contestation ultérieure d'une lou dépassant ces limites.
Hier, ce sont les hauts magistrats de la cour de cassation qui ont retoqué le projet de réforme de la procédure pénale. Risque pour l'équilibre institutionnel (entendez par là risque de voir le pouvoir discrétionnaire des juges s'amoindrir) et bien entendu manque de garanties pour l'exercice des droits de la défense. Et aussi les victimes risquent d'être moins bien protégées.
Donc surtout ne touchons à rien. Garantissons aux juges leurs pouvoirs et ne tirons aucune conséquence d'affaires comme celle d'Outreau qui a montré la performance de la justice.
Et oui le juges font la loi. Ils ont toujours participé au processus législatif par le biais de la jurisprudence. Maintenant ils vont plus loin en participant à l'élaboration de la  loi à sa source. Tant que ça n'émeut pas les parlementaires tout va bien. Et c'est aussi pour le mieux tant que ceux qui épris de liberté, attachés à la séparation des pouvoirs, ne trouvent rien à dire à ce que des personnages qui ne sont pas élus participent au processus législatif.

La cité est à nous. Dégagez !
Nouveaux caillassages de bus à Tremblay-en-France (enfin, il parait). Après les incendies, les caillassages de bus sont devenus à l'ordre du jour dans cette ville. Pas seulement des bus de voyageurs, mais aussi des bus des forces de police censés protéger ces bus. Le message est clair. Dégagez, laissez-nous à nos trafics ! Je rappelle que l'histoire débute sur une opération anti-drogue, l'arrestation de quatre trafiquants et la saisie de près de un million d'euros. Mais il parait, selon le maire PCF, que c'est à cause de la pauvreté des cités concernées. Peut-être de la pauvreté de certains qui tirent des subsides de l'argent de la drogue par des petits boulots au profit des trafiquants, un système de type mafieux donc. Il ne faut donc pas rompre cet équilibre, cette gestion autonome d'un espace délimité où les forces de l'ordre, et au-delà l'Etat et les lois de la République sont indésirables. Prémices à la guerre civile qui nous attend ?

mercredi 14 avril 2010

Indigènes de la république : le mérite de la clarté.

D'abord lisez ça

Au moins après cette lecture vous êtes éclairés car ça a le mérite d'être clair, sur ce qu'attendent de nous certaines associations qui ont pignon sur rue dans notre bonne République.
Et si vous êtes blanc, vous avez comment vous êtes considérés par leurs membres grâce en particulier à ce paragraphe :
" Les Européens blancs ont tiré profit de l’esclavage, que leurs ancêtres aient été pour ou contre la traite, grâce à une série de privilèges liés au simple fait d’avoir la peau blanche."
Car là, il s'agit bien d'une attaque de caractère raciste. Le seul fait d'être blanc, quel que soit le rapport que vos ancêtres ont pu avoir ou ne pas avoir avec la traite, fait de vous un coupable. Rien ne vous servira d'invoquer que vous êtes Balte, Suédois, Norvégien, Ukrainien ou membre d'un pays qui n'a jamais participé à la traite. Vous êtes blanc et européen, donc vous êtes coupable

J'espère que vous aurez noté le renvoi en bas de page :
[1] Nous ne traiterons pas ici de la traite saharienne qui fut aussi atroce

Quand on sait que l'association en question est dirigée par une arabe, c'est assez coquasse, non ?

Action directe et dysfonctionnements de la justice

"Nous étions jeunes et cons. Nous croyions bêtement à une idéologie nauséabonde qui a révélé son caractère criminel pour l'humanité. Au nom de cette idéologie nous avons posé des bombes et assassiné. Assassiné des gens sans défense parce qu'ils représentaient à nos yeux ce système que notre idéologie nous ordonnait de détruire. Nous nous sommes trompés, nous avons semé la mort, la tristesse et le désespoir au nom d'une illusion. Nous ne demandons pas le pardon, nos crimes sont trop graves et tellement dénués de sens que nous ne le méritons pas. Nos regrets, nos excuses aussi sincères soient-ils ne pèsent rien à côté du mal que nous avons fait. Puisse simplement notre histoire éviter qu'elle se reproduise sous cette forme ou sous une autre."

Voilà cette déclaration à laquelle vous n'aurez jamais droit de la part des sinistres membres d'Action Directe, ce mouvement terroriste d'inspiration marxiste qui sema mort et dégâts entre 1979 et 1987.
Avant de passer au cœur du sujet, nous noterons tout de même, ceci à l'usage des thuriféraires de la mémoire de l'abject François Mitterrand, que deux des principaux membres de ce groupe terroriste, Rouillan et Ménigon, furent arrêtés une première fois en 1980 et amnistiés par sa majesté Tonton 1er. C'étaient après tout les cousins éloignés d'une même famille.
Plus de 20 ans après leur dernière arrestation et leur condamnation à deux fois la perpétuité, les membres principaux de l'organisation ont connu le régime de semi-liberté ou ont été libérés sous condition. 
Aubron, la première libérée pour raison de santé et première bénéficiaire de la mansuétude bourgeoise, est sortie de prison en 2004 et décédée en 2006, le cerveau rongé par une tumeur mais pas par le remord. 
Ménigon a bénéficié d'un régime de semi-liberté en 2007 et bénéficie d'un regime de liberté conditionnelle depuis 2008. Jamais l'expression d'aucun regret.
Rouillan, un pote à Besancenot, a bénéficié d'un régime de semi-liberté fin 2007, révoqué en 2008 pour apologie de la lutte armée suite à une interview donnée dans l'Express. Merci à Christophe Barbier.
Et aujourd'hui, c'est Cipriani qui bénéficie du régime de semi-liberté. Dans un an la conditionnelle s'il la ferme. N'attendons pas non plus de regrets de ce côté.

Voilà donc quatre sinistres individus qui condamnés à deux fois la perpétuité, ce qui fait quand même pas mal d'années se retrouvent ou se sont retrouvés à respirer le même air que nous plus ou moins vingt ans après leur jugement.
Parce qu'en France la loi et la justice permettent que deux fois la perpétuité se réduise à vingt ans. Parce qu'on ne conçoit plus l'enfermement à vie. Même si ceux qui bénéficient de ces lois clémentes n'ont finalement rien appris de leurs crimes et parviennent encore à en faire l'apologie.
Dix années plus tôt on les aurait guillotinés sans doute. Mais au nom d'une certaine conception de l'humanité, ça ne peut plus se faire, même si les bénéficiaires de cette clémence sont eux-mêmes dépourvus d'humanité.
Après tout pourquoi pas ? On peut en discuter, même si pour ma part l'élimination de tels individus ne pourrait que me réjouir. Mais faut-il pousser la clémence au point de les voir circuler vingt ans après dans nos rues ?
En 1987, j'étais proche de mes trente ans. Je me souviens fort bien d'Action Directe, de ses membres, de leurs meurtres sur des personnes sans défense, de leur arrogance à leur procès. Jamais je n'aurais pensé qu'un jour, je pourrais éventuellement croiser cette raclure de l'humanité à nouveau sur mon chemin, libre de toute entrave. Et pourtant ?

Les réactions que j'ai pu lire ici ou là à chaque libération d'un de ses salopards montrent que mon avis sur la chose est assez partagé et que si la justice est rendue au nom de peuple français, selon l'expression consacrée, ce peuple peut se montrer écœuré à en vomir de l'exécution de cette justice.

Au-delà du cas spécifique d'Action Directe, force est de constater que l'éventail des peines, en France, permet bien difficilement de hiérarchiser les crimes et délits, et que donner la mort, gratuitement, n'est finalement guère plus grave qu'un cambriolage.
De fait on n'est plus capable de faire de tri entre ceux qui pourraient ou devraient concevoir la prison comme une sanction doublée d'une possibilité de réinsertion, à condition que la pénitentiaire puisse s'occuper de réinsertion, et ceux qu'on doit mettre à l'écart de la société, et pourquoi pas définitivement, à cause de leur dangerosité pour elle. A mélanger tout ce monde, à ne pas faire grande distinction entre les différents crimes et délits, on néglige totalement l'aspect réinsertion de ceux qui en ont besoin. 
Voilà à quoi a mené l'abolition de la peine de mort et l'incapacité prévoir une vraie peine de substitution et de définir une échelle de peines en adéquation avec les crimes et les délits.

lundi 12 avril 2010

C'est pas la crise pour tout le monde

En ces temps de disette, certains ne manquent pas d'imagination pour s'en mettre plein les poches aux dépens des autres, comme de bien entendu. Mais dans le cas qui nous intéresse les autres sont hautement consentants et en redemandent.
Ou encore l'histoire de 3 gars qui sortent d'une école de commerce, peut-être HEC, qui vont peut-être trouver du boulot mais avec un salaire qui leur parait loin de leurs espérances et qui donc décident de monter leur entreprise. Et quelle entreprise !.

Il y a deux mois environ, je tombe sur un court article parlant d'un site internet de vente de produits (électro-ménager, hifi, vidéo, micro-informatique, enfin tout ce que vous trouverez chez Darty) mais par un système d'enchères. Je vais jeter un œil sur le site et là je tombe sur quelque chose d'ingénieux. Comment gagner beaucoup d'argent sans mise de fond, sans locaux, sans stock, juste avec un site internet. Pas du porno, hein ! Comme je trouve ce truc délirant car même si légalement ce n'est pas une arnaque, disons que c'est gagner de l'argent sur le dos de personnes soit addictives au jeu, soit peu capables de comprendre immédiatement qu'à terme elles perdront pour la plupart davantage qu'elles ne gagneront, je pense que c'est l'affaire de quelques jours, voire semaines. Mais aujourd'hui, j'ai jeté un œil et le site est toujours là. Remarquez, le loto aussi.

En quelques mots le principe : chaque jour,un certain nombre de produits neufs (on n'est pas chez ebay, non mais !) sont mis aux enchères. Les enchères ne sont pas libres puisqu'on ne peut enchérir que de centime en centime d'euros à partir de 0 euro. La durée de validité maximum d'une enchère est de 2 minutes et donc si au bout de ce laps de temps personne n'a enchéri sur vous, vous remportez le produit convoité. Pour enchérir, il faut bien sûr ouvrir un compte et acheter des "clics". Le prix du clic est de 1 euro et si vous achetez beaucoup de clics d'un coup vous en avez des gratuits (par exemple vous achetez 50 clics et vous en avez 5 gratuits, vous en achetez 500 et vous en avez 150 en bonus, ce qui respectivement amène le prix du clic à 0,91 et à,77 euros). Et vous pouvez jouer entre 9h00 et 23h00. Si vous manquez de disponibilité, travaillez par exemple, vous avez fort heureusement la possibilité d'enchérir automatiquement, parce qu'il ne faudrait pas que ce jeu soit réservé uniquement aux chômeurs et aux retraités.
Car il s'agit bien d'un jeu, du moins c'est présenté comme tel.

Concrètement voilà ce que ça donne.Au moment où j'écris, on enchérit sur un ordinateur portable Sony d'une valeur de 810 euros. L'enchère est à 27, 18 euros. C'est à dire qu'on a cliqué 2718 fois déjà, 2719 maintenant, pour acquérir ce produit à un prix défiant toute concurrence, car il ne montera sans doute pas au-delà de 50 euros. Mais celui qui m'emportera à cette somme, même si tous les clics étaient à 0,77 euros, fera empocher avec ses concurrents malheureux 3850 euros aux propriétaires du site, de l'entreprise pardon, qui n'auront plus qu'à aller chez Darty ou autre pour aller acheter le produit à 800 euros qu'ils vous expédieront même à leur frais. Bénéfice brut : environ 3000 euros.
Joli concept, non ? En fait la simple reprise numérisée de quelques chose que vous n'aurez pas manqué de voir sur une fête foraine. Vous savez le truc où vous tirez des plombs sur une ficelle tendue au-dessus de la télévision que vous gagnez si la ficelle casse. Combien de plombs pour gagner la télé ? Et tirés par combien de personnes ? Dans le cas qui nous intéresse, le plomb vous est vendu entre 0,77 et 1 euro.
Et tout ça est légal.

Pour davantage de renseignements allez jeter un œil, mais surtout ne cliquez pas, sur www.cliic.com   (n'oubliez pas les deux i)

dimanche 11 avril 2010

Délinquance à tous les étages

Vendredi soir une bande de jeunes venant d'une cité dite sensible de Grenoble s'en prennent à un jeune homme de 23 ans. C'est pas de leur faute. Ils viennent d'être expulsés du tramway. Peut-être un acte raciste ? On ne sait pas car l'origine ethnique des agresseurs n'est pas précisée comme souvent quand ils appartiennent à une minorité visible. Faut pas affoler le bon peuple et rester en phase avec les statistiques qui démontrent que l'intégration chez nous est une merveille. Donc expulsés du tramway, il ont la rage. Normal. Et puis l'amie de la victime leur refuse en plus une cigarette qu'elle n'a pas. Alors là faut pas pousser. De la rage à la rage haineuse et violente il n'y a qu'un pas. Donc l'ami de celle qui inconsidérément a oublié son paquet de cigarettes à destination de jeunes d'une cité sensible qui ont la rage parce qu'ils ont été virés du tramway doit morfler. Coups de pieds au corps et au visage, deux coups de couteau. Diagnostic : un poumon perforé et des possibles séquelles neurologiques, état critique donc. Quand on a la haine et qu'on est quinze ça peut faire mal. Avis aux contrôleurs du tramway et aux non-fumeurs !
Les courageux agresseurs sont en fuite.

L'ancienne préfète de Lozère a été mise en garde à vue dans les Ardennes où elle s'était retirée (c'est chez moi ça). Elle a été mise en examen le lendemain par un juge d'instruction du tribunal de Mende pour "vol et détournement de biens publics par personne dépositaire de l'autorité publique". Il faut dire qu'elle avait confondu son mobilier personnel avec celui de l'Etat et que son successeur a modérément apprécié quand fut fait l'inventaire. Sans être au courant des détails, elle a dû faire fort la préfète. Elle a même dû vider la préfecture et éventuellement la remeubler avec du mobilier Ikéa. Parce que ce genre de truc, quand c'est pratiqué avec mesure, du style commode Louis XV remplacée par une commode de style Habitat ou vaisselle en argent remplacée par du Guy Degrenne, c'est relativement fréquent. Et quand quelqu'un s'avise à demander des explications, c'est bien sûr le la faute à ces cons de déménageurs qui se sont trompés, l'intéressé lui-même au milieu de ses cartons ne s'étant encore rendu compte de rien, sinon vous pensez bien que... Donc là, pas de doute, elle a dû y aller la future ex-préfète.
Enfin au moins, on sait qu'elle est française et elle n'est pas en fuite.

Vive la France !

samedi 10 avril 2010

Brève : Aubry plaide pour la réélection de Sarkozy

"Je pense qu'il est bien difficile de changer une société en étant élu pour cinq ans"
Voici les propos tenus par Martine Aubry, alias Lalla Brochen, il y a quelques jours à propos du quinquennat, cette peau de banane balancée à Chirac par son vieux pote Giscard qui l'avait promis quand il faisait campagne pour sa pomme en 74, mais vite oublié.
Au moins le quinquennat nous aura-t-il évité ces pénibles cohabitations qui devenaient une de ces exceptions françaises que le monde ne cesse de nous envier. Mais c'est vrai que 5 ans entre deux présidentielles et législatives, entrecoupés d'élections municipales, européennes, régionales, cantonales, et d'éventuels référendums, ça nous met en campagne électorale permanente. Et quand on est en campagne, on n'agit pas, on ment.
Nous ne pouvons donc que féliciter Martine Aubry pour cet éclair de lucidité et cette déclaration de bon sens.
Et votons donc en 2012 pour Sarkozy pour qu'il puisse changer la société. Comme la constitution, grâce à lui, ne lui permet que deux mandats successifs, il pourra s'y atteler sans inhibition aucune.

vendredi 9 avril 2010

Brève : ce qui ne peut être nommé n'existe pas

Obama va encore pouvoir être encensé par celles et ceux (je pense en particulier au palindrome) pour qui la menace islamiste est une vaste rigolade, une invention des néo-cons pour aller taper sur la gueule aux "bougnoules".

Hier ont été bannis du vocabulaire du conseil national de sécurité des Etats-Unis les termes "Jihad" et "extrémisme musulman". De même ils seront bannis des discours officiels, et pourquoi pas dans un proche avenir interdits par l'ONU par la voix d'une résolution déposée par les Etats-Unis. On n'en est pas encore là, mais on y court à grand pas.

Et, bien entendu, le miracle surviendra : puisque ce qui ne peut être nommé n'existe pas, les effets de ce qui n'existe pas ne peuvent non plus survenir. Voilà de la politique de haut vol, de génie même. Pourquoi n'y avoir pas pensé plus tôt.

Albert Camus disait : "mal nommer les choses, c'est ajouter au malheur du monde". Ne pas les nommer, selon Obama, c'est sans doute faire son bonheur. Seuls les mauvais esprits oseront dire qu'au contraire c'est consacrer son malheur.

jeudi 8 avril 2010

La France et Sarkozy

La France sarkozienne ne doit pas manquer d'étonner les observateurs étrangers, d'autant plus qu'elle peut même étonner les observateurs de l'intérieur.
Le soir même de l'élection de notre nouveau Président, avant même donc qu'il ne prenne ses fonctions puisqu'il est d'usage de laisser à son prédécesseur et à son équipe le temps de choucrouter quelques documents peut-être compromettants, des voitures brûlaient en marge de manifestations d'hostilité. Bon c'est vrai que Ségo avait averti que si elle n'était pas élue, on aurait certainement des troubles du côté de la banlieue ; bien évidemment en disant cela elle n'a pas poussé au crime, mais fait preuve de la sureté de son jugement et montré son esprit visionnaire.
Enfin passons ! Ces mouvements d'humeur ne furent pas pires que les manifestation d'allégresse observées lors de chaque Saint-Sylvestre depuis des années, et des victoires footballistiques (what else ?) de l'Algérie.


Par contre, ils furent le début d'un mouvement qui n'a cessé depuis : la contestation d'un pouvoir pourtant démocratiquement élu, de plus avec une majorité confortable. D'aucuns diront que c'était pareil sous Chirac, ce qui est sans doute vrai, mais par contre je ne me souviens pas d'une telle vigueur dans les attaques.
Celles-ci ont d'abord porté sur le plan personnel : le Fouquet's, le yacht de Bolloré, le divorce, le remariage. Faut dire qu'on n'avait pas encore grand chose à se mettre sous la dent et qu'il ne restait que le style bling-bling comme argument suprême de la connerie des Français qui avaient voté pour Sarkozy. Mais ce n'est pas sans importance tout de même, j'y reviendrai.

Et puis, il y a eu les premières réformes qui finalement, malgré l'opposition traditionnelle et attendue des forces de gauches et des syndicats sont assez bien passées. Après tout, il avait été élu sur un programme de réformes. Mais la crise arriva, une crise mondiale, d'ampleur gigantesque qui telle un raz-de-marée bouscula tout sur son passage et surtout les pays les plus développés. Avec elle, le chômage, la précarisation, l'angoisse des lendemains. Et bien sûr, même si par ailleurs il semble que la France s'en soit mieux sortie que ses voisins, le coupable des malheurs présents et à venir ne pouvait être que Sarkozy avec ses réformes, son amour de l'argent et des riches, sa manière de gouverner, l'inconsistance de ses ministres, cela allant de paire avec le reproche précédent. Bref, c'était mieux avant. Preuve en est que Chirac devient personnalité préférée de Français, lui à qui on avait justement reproché son immobilisme, avec Strauss-Kahn qui est en train de sauver le capitalisme à Washington avant de venir sauver le socialisme en France, ou Rama Yade, jolie frimousse exotique qui parle beaucoup mais dont on ne sait pas vraiment ce qu'elle fait. Même le Premier Ministre devance largement Sarkozy dans les sondages, mais il ne fait pas grand chose non plus, malgré lui sans doute car c'est un homme de valeur, mais c'est comme ça. Parce que Sarkozy, contrairement à ses trois prédécesseurs symbolise à lui seul le pouvoir. Les ministres n'ont même plus à tenir leur rôle traditionnel de fusible.

Pour résumer, ce qui nuit à Sarkozy dans l'opinion publique, c'est une vie privée qui l'éloigne d'un style présidentiel traditionnel et un mode de gouvernement atypique où il prend tous les risques, le tout amplifié par une crise mondiale qui l'empêche de tenir ses promesses électorales, en termes d'emploi, de prospérité sociale, de réduction des inégalités. Mais ce qui est intéressant, c'est que les problèmes que connaissent les Français restent imputés principalement à la vie privée et au mode gouverner de l'intéressé.


En fait, c'est parce que Sarkozy n'est qu'un Français de seconde génération et n'a pas tout compris à la France et aux Français. Il est intégré mais pas encore complètement assimilé. Parce qu'il n'a pas compris que la France est un pays partagé entre la tentation jacobine et la tentation féodale.

Pour faire court, la France est capable de se donner toute entière ou presque à des hommes qui peuvent la mener loin ou qui ont un discours de grandeur pour elle, qui peuvent faire croire qu'elle a une destinée à part dans le monde. Elle s'est donnée ainsi à Napoléon et à de Gaulle. Mais aux hommes qui tiennent ce discours, elle ne pardonne pas l'échec. Par ailleurs elle se lasse aussi de ce type d'hommes. Même si plus tard, elle en appellera à leurs mânes en période de doute. Les discours de Sarkozy sur le travail, sur la croissance, sur l'identité nationale, sur la sécurité, ont pu laisser croire qu'il était cet homme providentiel qu'on attendait pour nous sortir de 30 années de marasme. La crise a démontré qu'il n'avait pas plus de possibilités que les autres d'échapper à un destin qui le dépasse. L'identité nationale a été battue en brèche par tous les bienpensants qui ont refusé ce débat pourtant nécessaire. Et l'insécurité semble toujours présente. Triple échec imputable à la mondialisation et aux blocages de l'opposition aidée largement par les médias.

Devant ces déconvenues, les Français, comme d'habitude retournent à leur réflexe féodal. La recherche de leur bien-être dans le corporatisme. Parallèlement, les potentats locaux tiennent un discours de révolte. Aux régionales, on en appelle au vote à gauche pour contrer le pouvoir central de droite ; même si c'est un peu débile, ça passe. Des départements aujourd'hui, émettent la volonté de se mettre hors la loi en votant des budgets déficitaires. C'est la Fronde qui recommence. mais pas plus qu'elle n'a de chance d'aboutir contrairement à celle qui menaça le jeune Louis XIV, elle ne pourra être réduite au silence. Sarkozy n'enfermera pas les barons locaux dans une prison dorée comme Louis XIV avait enfermé les grands nobles à Versailles, créé essentiellement dans ce but. Ce sera donc en fait la confrontation de deux impuissances, car nous ne sommes pas un Etat fédéral,  mais dont les effets de parole empêcheront la nécessaire unité pour surmonter notre malaise vieux de trente ans.

L'esprit féodal qui imprègne l'inconscient collectif des Français, c'est également une image du seigneur. même si on ne l'aime pas, même s'il abuse de son pouvoir, on le respecte mais sous certaines conditions. En contrepartie des ses droits, le seigneur a des devoirs dont celui essentiel de protéger. On a vu que les circonstances n'ont pas permis à Sarkozy de le faire bien. Et puis le seigneur, c'est en quelque sorte la personne qu'on ne peut atteindre, celle qui marque un certain éloignement et dont les comportements privés ne regardent pas le bas peuple. On n'attend pas du seigneur qu'il se penche sur les menus problèmes de la vie quotidienne, qu'il reçoive en son palais les conducteur des bus brulés par la racaille de banlieue ; et on ne s'attend pas à ce qu'il se comporte comme un gagnant du loto.

Le discours du candidat Sarkozy en 2007 m'a plu. Sa volonté toujours présente de réformer me plait. Les échecs actuels peuvent être compris en dehors de sa personne. Mais ses comportements, même s'il se soigne, m'irritent.

mardi 6 avril 2010

En vrac

L'affaire des rumeurs sur le couple présidentiel fait la une des journaux. Comme le dit un blogueur chez Marius, c'est fatiguant et on s'en fout. Sauf que la, ce n'est plus vraiment la rumeur qui est en jeu. c'est plutôt la réaction de l'Elysée. Souvent on dément et ça se tasse d'autant plus vite que les éléments fondant la rumeur sont inexistants. Mais là l'Elysée contre-attaque, menace et fait même virer certaines personnes. Alors d'autres s'émeuvent. Quoi, en Démocratie, on ne peut plus salir le Président, salir son intimité, sans qu'il se rebiffe. Attention la dictature n'est pas loin. Les mêmes se sont moins offusqués quand un autre Président mettait des personnalités publiques ou des médias sur écoute et utilisait les services spéciaux pour étouffer une rumeur par contre avérée. Tiens au fait l'objet de la rumeur, alias Zaza, est un peu fainéante cet an-ci. Non seulement elle ne répond pas à ses commentateurs, mais elle ne n'écrit même plus sur son blog du Nouvel Obs.

Grogne des gendarmes. De certains gendarmes tout du moins. Un chef d'escadron (commandant, 4 barettes pour les profanes) a été viré des cadres la semaine dernière pour s'être exprimé publiquement contre la mise pour emploi de la gendarmerie au ministère de l'intérieur. C'eest aussi la goute d'eau qui a fait déborder le vas certainement car cet officier est connu depuis longtemps pour ses prises de positions personnelles et le non-respect du devoir de réserve qui va avec sont statut. Faut pas choisir un métier si on ne peut en accepter les règles. Je dis ça même s'il a raison. Un sous-officier est en attente de mesure disciplinaire pour un poème de soutien à l'officier. Sympa le poème : il attaque nommément Sarkozy. Si les gendarmes en service se permettent de critiquer, voire insulter impunément le chef de l'Etat, quel qu'il soit, on peut se dire qu'il y a quelque chose de pourri chez eux. Mais certains encore une fois s'offusquent. Risques avérés pour la démocratie.
Tiens, au fait les gendarmes, enfin certains gendarmes, surement les mêmes, après avoir envoyé manifesté leurs femmes, ont manifesté eux-mêmes. Une première. C'était il y a quelques années sous le gouvernement Jospin. Ils ont finalement bu le champagne avec Alain Richard, ministre de la défense et ont obtenus des avantages financiers, notamment au niveau des retraites. Les autres militaires, walou ! Mais ils ne sortent pas dans la rue. De toutes façons, leurs chars sont trop souvent en panne. En fait les gendarmes se plaignaient de leur situation par rapport à la police nationale. Enfin surtout de leur rythme de travail. Parce qu'au niveau des soldes, y pas photo. Et on ne parle pas non plus des logements gratuits pour nécessité absolue de service, même quand ils sont en école ou en état-major parisien. (Pour la petite histoire, j'ai un copain qui quand il était chef d'escadron  de gendarmerie a fait stage de deux ans au Collège Interarmées de Défense et a bénéficié d'un F4 en plein Paris en secteur privé et payé par le contribuable ; il y logeait seul, ayant laissé femme et enfants en province ; pendant ce temps les autres militaires et les fonctionnaires aussi quand ils sont mutés à Paris galèrent pour trouver un appartement décent et qui leur coûtera un bonne partie de leur solde). Voulant tellement se rapprocher des policiers, enfin de ce qu'ils ont de meilleur, les voilà maintenant qu'ils se plaignent d'être sous la même tutelle qu'eux. Pourtant leurs missions sont semblables pour l'essentiel. Va comprendre !
Un peu de tenue messieurs ! Parce qu'en ce moment vous avez un comportement bien pire que les pires de policiers.

L'islam, cette religion d'amour et de tolérance, cette religion comme les autres, mais qui nous emmerde profondément.  La Belgique se prépare à interdire la burqa. C'est voté en commission des lois, même par les écolos. Ne reste plus à passer que le cap de la séance plénière. Saluons au passage ce petit pays qui n'a pas crus nécessaire de réunir pendant 7 mois une commission parlementaire et a su se passer de l'avis du Conseil d'Etat. Au même moment, le 25 mars, le conseil des droits de l'Homme de l'ONU vote un texte poussé par l'organisation de la conférence islamique (pas de majuscules pour ces pourris) visant à criminaliser les critiques de l'islam. la Belgique et la Suisse, suite au vote contre les minarets, seront donc bientôt condamnées par une résolution de l'ONU, n'en doutons pas. Pour fêter cette victoire, des musulmans se font joyeusement exploser en Irak, au Pakistan et dans le métro moscovite. Et au titre de la réciprocité le Maroc expulse quelques dizaines de religieux catholiques pour prosélytisme, et les chrétiens continuent à être opprimés dans les autres pays musulmans, ne subsistant plus qu'à l'état de minorités de plus en plus réduites et menacées. Après les juifs, les chrétiens. Mais à ce jour, seuls les Palestiniens peuvent bénéficier du statut de réfugiés à titre héréditaire. Encore l'ONU !

Total, encore une fois sur la sellette. Le fleuron de l'industrie française, le groupe qui dégage le plus de bénéfices dans notre pays (et donc rapporte le plus d'impôts) est cette fois mis en examen pour corruption. Alors que son prédécesseur et le parquet avaient refusé cette éventualité dans le cadre de l'affaire "nourriture contre pétrole", un juge "justicier" n'hésite pas à franchir le pas. Continuons à discréditer ce groupe pétrolier aux comportement nécessairement parfois troubles, vu le milieu. (Ce n'est pas non plus la faute de Total si le pétrole se trouve en bonne partie sur le territoire de régimes corrompus). Encourageons donc la perte de bénéfices, pourquoi pas les déficits, la délocalisation du siège social, et renforçons les compagnies pétrolières anglo-saxonnes tellement plus vertueuses.

lundi 5 avril 2010

A qui profite le réchauffement climatique ?


La polémique sur le réchauffement climatique enfle. Enfin, serais-je tenté de dire. Car il y a quelques mois à peine, il était tenu pour acquis que ce réchauffement était un fait et que l’activité humaine en était une des causes majeures. La pression médiatique était telle que les climato-sceptiques passaient pour des rigolos.

L’affaire des mails du GIEC appelée aussi climategate a commencé à ouvrir une brèche dans le pseudo-consensus alors établi qui a tout de même amené au niveau internationale au sommet de Copenhague dont on peut se féliciter de l’échec et au niveau national à une taxe carbone passée elle aussi aux oubliettes. Des erreurs flagrantes mais soi-disant involontaires comme une erreur de trois siècles sur la projection des glaciers de l’Himalaya, ainsi que d’autres révélations sur les dissensions au sein du GIEC et des données ou falsifiées ou omises dans l’analyse, ont enfoncé le clou.

Les climato-sceptiques dans le monde se sont également mieux organisés pour porter la contradiction si bien qu’aujourd’hui, finalement le crédit apporté aux conclusions du GIEC est sérieusement entamé, si bien que l’ONU a même décidé de faire contrôler cet organisme qui lui est rattaché. 


Avant de répondre à certaines questions visant à montrer que le réchauffement peut être une bonne affaire pour certains si on peut persuader de sa réalité, un petit rappel sur la nature du GIEC me parait nécessaire. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat est un organisme créé en 1988 à la demande du G7. Il regroupe des experts de disciplines aussi diverses qu’inattendues. Son président, Rajendra K. Pachauri, est d’ailleurs un économiste, qu'on devine avisé. Ce n’est pas un organisme de recherche, mais un organisme d’évaluation qui s’appuyant sur les recherches scientifiques dans le domaine du réchauffement et ses conséquences en tire des conclusions.

Il a pour mandat de d'évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique d’origine humaine. Il doit en particulier dégager les éléments qui relèvent d’un consensus internationale.
Relevons sur ce dernier point que ce n’est pas gagné, que le consensus n’existe pas. Le GIEC a néanmoins pu tirer des conclusions qui sont apparues comme des vérités, d’où en parallèle la nécessité de marginaliser les climato-sceptiques. La manœuvre a failli réussir.


Revenons maintenant  au sujet de ce post : a qui profite le réchauffement climatique ?
Cette question peut se décliner en deux autres : « qui s’enrichit grâce au réchauffement climatique ? » et « qui est capable de générer une peur collective ? ».

A la première question, on peut apporter plusieurs réponses :

  • Les Hulot ou Arthus-Bertrand qui vivent de leurs productions audiovisuelles et dérivés associés. Néanmoins, ce sont tout de même des petits joueurs. Ils sont plus des opportunistes que des possibles initiateurs d’un mouvement d’hystérie collective qu’ils contribuent certes à entretenir, mais qu’ils n’ont pas provoqué.  Ils peuvent certes offrir quelques milliers de voix à Europe-écologie en diffusant un documentaire la veille des élections européennes, mais ne peuvent certainement pas s’offrir le GIEC, leur pouvoir de nuisance étant essentiellement national.
  • Les pays en voie de développement mais qui profitent essentiellement d’un effet d’aubaine. Ils n’ont pas provoqué le phénomène, mais ils peuvent en profiter d’autant plus efficacement que leur nombre leur offre un poids considérable au sein des institutions internationales comme l’ONU. Mais en aucun cas, ils ne peuvent s’offrir le GIEC.
Voilà donc deux types d’acteurs dont l’influence n’est pas négligeable mais qui sont davantage des relais d’opinion que des initiateurs potentiels d’un mouvement de panique.



En amont, par contre, il existe des acteurs autrement plus puissants et capables de générer une panique et d’en tirer des profits substantiels. Pour les trouver, on devra traverser l’Atlantique. Ce sont eux qui profitant d’une tendance écologiste préalablement existante (depuis une trentaine d’années environ). Ce sont ceux qu’on pourrait appeler les lobbies du réchauffement.
Leurs activités sont de plusieurs types. 

Ils peuvent investir dans le développement des énergies vertes ou dans l’industrie de la même couleur en profitant des aides généreuses apportées par les Etats sensibilisés (et surtout sous la pression de leurs opinion publiques manipulée pas les mêmes lobbies). On peut citer à titre d’exemple l'investor Network on Cliamte Risk  qui pèse 8 trillions (!) de dollars selon sa page d’accueil internet.

Et puis il y a ceux qui spéculent sur le CO2. Là, curieusement (!), on peut citer Al Gore, co-fondateur de Generation Investments Management, un des opérateurs majeurs du Chicago Climate exchange (CCX, dont l’un des principaux actionnaires est la banque Goldman Sachs, tout de même), pour faire simple une bourse du CO2 et autres gaz à effet de serre permettant aux industries les moins polluantes de vendre leurs droits à polluer à celles qui polluent davantage. Ne soyez pas étonnés de découvrir que l’avocat qui a rédigé les statuts de la CCX  est Barack Obama lui-même, et qu’un des membres du comité consultatif n’est autre que Rajendra K Pachauri, président du GIEC. Le seul et grave problème de la CCX était que les Etats-Unis n’ont pas ratifié les accords de Kyoto, ce qui nuisait à la côte du CO2. D’où la pression exercée par des gens comme Al Gore par le biais de son documentaire catastrophiste et aux fondements scientifiques douteux et peut-être aussi par le GIEC. Cet inconvénient sera sans doute réduit par les effets du vote du Waxman-Markey act qui plafonne les émissions de CO2 (et en même temps organise leurs échanges) et définit des objectifs en matière de production d’énergies propres (de quoi faire plaisir aux investisseurs dans l’énergie verte et aux spéculateurs sur le CO2).
Voilà pourquoi il est particulièrement nécessaire que le réchauffement climatique soit dû à l’activité humaine. Mais là, on est bien loin de la science.