La polémique sur le réchauffement climatique enfle. Enfin, serais-je tenté de dire. Car il y a quelques mois à peine, il était tenu pour acquis que ce réchauffement était un fait et que l’activité humaine en était une des causes majeures. La pression médiatique était telle que les climato-sceptiques passaient pour des rigolos.
L’affaire des mails du GIEC appelée aussi climategate a commencé à ouvrir une brèche dans le pseudo-consensus alors établi qui a tout de même amené au niveau internationale au sommet de Copenhague dont on peut se féliciter de l’échec et au niveau national à une taxe carbone passée elle aussi aux oubliettes. Des erreurs flagrantes mais soi-disant involontaires comme une erreur de trois siècles sur la projection des glaciers de l’Himalaya, ainsi que d’autres révélations sur les dissensions au sein du GIEC et des données ou falsifiées ou omises dans l’analyse, ont enfoncé le clou.
Les climato-sceptiques dans le monde se sont également mieux organisés pour porter la contradiction si bien qu’aujourd’hui, finalement le crédit apporté aux conclusions du GIEC est sérieusement entamé, si bien que l’ONU a même décidé de faire contrôler cet organisme qui lui est rattaché.
Avant de répondre à certaines questions visant à montrer que le réchauffement peut être une bonne affaire pour certains si on peut persuader de sa réalité, un petit rappel sur la nature du GIEC me parait nécessaire. Le Groupe d'experts intergouvernemental sur l'évolution du climat est un organisme créé en 1988 à la demande du G7. Il regroupe des experts de disciplines aussi diverses qu’inattendues. Son président, Rajendra K. Pachauri, est d’ailleurs un économiste, qu'on devine avisé. Ce n’est pas un organisme de recherche, mais un organisme d’évaluation qui s’appuyant sur les recherches scientifiques dans le domaine du réchauffement et ses conséquences en tire des conclusions.
Il a pour mandat de d'évaluer, sans parti pris et de manière méthodique, claire et objective, les informations scientifiques, techniques et socio-économiques disponibles en rapport avec la question du changement climatique d’origine humaine. Il doit en particulier dégager les éléments qui relèvent d’un consensus internationale.
Relevons sur ce dernier point que ce n’est pas gagné, que le consensus n’existe pas. Le GIEC a néanmoins pu tirer des conclusions qui sont apparues comme des vérités, d’où en parallèle la nécessité de marginaliser les climato-sceptiques. La manœuvre a failli réussir.
Revenons maintenant au sujet de ce post : a qui profite le réchauffement climatique ?
Cette question peut se décliner en deux autres : « qui s’enrichit grâce au réchauffement climatique ? » et « qui est capable de générer une peur collective ? ».
A la première question, on peut apporter plusieurs réponses :
- Les Hulot ou Arthus-Bertrand qui vivent de leurs productions audiovisuelles et dérivés associés. Néanmoins, ce sont tout de même des petits joueurs. Ils sont plus des opportunistes que des possibles initiateurs d’un mouvement d’hystérie collective qu’ils contribuent certes à entretenir, mais qu’ils n’ont pas provoqué. Ils peuvent certes offrir quelques milliers de voix à Europe-écologie en diffusant un documentaire la veille des élections européennes, mais ne peuvent certainement pas s’offrir le GIEC, leur pouvoir de nuisance étant essentiellement national.
- Les pays en voie de développement mais qui profitent essentiellement d’un effet d’aubaine. Ils n’ont pas provoqué le phénomène, mais ils peuvent en profiter d’autant plus efficacement que leur nombre leur offre un poids considérable au sein des institutions internationales comme l’ONU. Mais en aucun cas, ils ne peuvent s’offrir le GIEC.
En amont, par contre, il existe des acteurs autrement plus puissants et capables de générer une panique et d’en tirer des profits substantiels. Pour les trouver, on devra traverser l’Atlantique. Ce sont eux qui profitant d’une tendance écologiste préalablement existante (depuis une trentaine d’années environ). Ce sont ceux qu’on pourrait appeler les lobbies du réchauffement.
Leurs activités sont de plusieurs types.
Ils peuvent investir dans le développement des énergies vertes ou dans l’industrie de la même couleur en profitant des aides généreuses apportées par les Etats sensibilisés (et surtout sous la pression de leurs opinion publiques manipulée pas les mêmes lobbies). On peut citer à titre d’exemple l'investor Network on Cliamte Risk qui pèse 8 trillions (!) de dollars selon sa page d’accueil internet.
Et puis il y a ceux qui spéculent sur le CO2. Là, curieusement (!), on peut citer Al Gore, co-fondateur de Generation Investments Management, un des opérateurs majeurs du Chicago Climate exchange (CCX, dont l’un des principaux actionnaires est la banque Goldman Sachs, tout de même), pour faire simple une bourse du CO2 et autres gaz à effet de serre permettant aux industries les moins polluantes de vendre leurs droits à polluer à celles qui polluent davantage. Ne soyez pas étonnés de découvrir que l’avocat qui a rédigé les statuts de la CCX est Barack Obama lui-même, et qu’un des membres du comité consultatif n’est autre que Rajendra K Pachauri, président du GIEC. Le seul et grave problème de la CCX était que les Etats-Unis n’ont pas ratifié les accords de Kyoto, ce qui nuisait à la côte du CO2. D’où la pression exercée par des gens comme Al Gore par le biais de son documentaire catastrophiste et aux fondements scientifiques douteux et peut-être aussi par le GIEC. Cet inconvénient sera sans doute réduit par les effets du vote du Waxman-Markey act qui plafonne les émissions de CO2 (et en même temps organise leurs échanges) et définit des objectifs en matière de production d’énergies propres (de quoi faire plaisir aux investisseurs dans l’énergie verte et aux spéculateurs sur le CO2).
Voilà pourquoi il est particulièrement nécessaire que le réchauffement climatique soit dû à l’activité humaine. Mais là, on est bien loin de la science.
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