"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 28 juillet 2010

Le pantalon sur les chevilles…


…. Et le tube de vaseline à la main.

 
C'est l'image que donne aujourd'hui la République, la nôtre, la française, celle qui se fait au mieux cracher dessus, ou celle qui au pire camoufle des membres de ses forces de l'ordre pour ne pas avoir à les protéger.
 
La tournure que prennent les événements grenoblois constitue clairement une première. Le fait de retirer de la circulation des policiers de la BAC locale pour ne pas avoir à les protéger relève soit de l'aveu d'impuissance, soit d'une démission face à son devoir.
Je ne retiendrai pas la première hypothèse. La police reste plus forte que cette racaille immonde dont il faut se débarrasser. Ceci dit, c'est de la théorie et on lui interdit de la mettre en pratique. Reste donc la démission du pouvoir certes, mais de la société en général, plus prompte à aboyer quand il s'agit de l'affaire Bettencourt que quand il s'agit d'exiger des pouvoirs publics qu'ils fassent leur travail.
 
J'ai déjà exprimé mon sentiment dans un billet récent sur ces émeutes qui se reproduisent de façon récurrente. J'y parlais de guerre civile qui avait déjà commencé et de haine de la part des émeutiers pour la République et ses représentants de l'ordre, mais aussi pour une large part pour les blancs. Cette dernière assertion étant étayée par des propos tenus lors des dernières émeutes grenobloises. Et je concluais en disant qu'il fallait reconquérir des terrains, pour la sauvegarde de la République, mais aussi pour libérer celles et ceux tenus en otage par ces caïds qui défient la loi et les institutions.
Force est de constater que mes vœux ne seront pas exaucés, du moins pas dans l'immédiat. Peut-être jamais d'ailleurs. Le seul événement notoire serait de voir le tube de vaseline changer de main en 2012 et peut-être même remplacé par un plus gros ou par de la marchandise encore plus lubrifiante. Faudrait pas qu'ils se blessent les petits Imaginez, même une simple réunion sur ceux qu'on appelle poétiquement les gens du voyage arrive à émouvoir les forces de gauche, progressistes pardon. Leur rentrer dans le lard quand ils saccagent une gendarmerie, une ville, une région, demeure dans ces conditions une chose impossible. Stigmatisation sans doute.
 
Hep là ! On se réveille ! Sarko, Hortefeux, Aubry and Co. Quand des sous-hommes de banlieue posent un contrat sur la tête des policiers de la BAC parce que l'un d'eux a dessoudé un salopard multirécidiviste qui lui tirait dessus, c'est qu'ils en sont arrivés à considérer la police comme une bande rivale. Cela veut dire qu'ils ont perdu tout sens commun et qu'ils sont réellement en guerre contre l'Etat. Et ça veut donc dire que plutôt que de cacher piteusement ces policiers, il faut leur rentrer dedans sans délai, investir leur quartier après l'avoir bouclé, éventuellement par l'armée, tout fouiller et ratisser, et ressortir avec les armes et leurs propriétaires. Expulser ceux-ci quand ils ne sont pas Français et mettre les autres à l'ombre dans un endroit adapté à ces irrécupérables, cette raclure de l'humanité. C'est votre devoir de le faire, mesdames et messieurs les politiques. On vous attend sur ce terrain et pas au 20 heures sur TF1 pour nous ressortir vos discours éculés sur l'inadmissible qui sera sévèrement sanctionné.
Il est grand temps de remonter le pantalon et d'échanger le tube de vaseline contre un bon calibre.
 
A lire absolument ce témoignage de Denis, policier à la BAC. C'est ici sur Le Point.fr

lundi 26 juillet 2010

Diversité


Je dois avouer qu'il m'arrive assez régulièrement d'aller jeter un œil sur le blog que tient Patrick Lozes sur le Nouvel Obs. Par pour y apprendre quelque chose, bien sûr. Pour rigoler un bon coup ou alors pour voir les dégâts que peuvent produire certaines obsessions. Oui, je crois que dans ce cas là on peut parler de trouble obsessionnel compulsif (TOC). Je dois même avouer, bien que je sache que 9 fois sur 10 mes propos ne seront pas publiés qu'il m'arrive de laisser quelques commentaires. C'est tellement facile de trouver les failles de raisonnement de l'individu et de mettre en évidence ses TOC qu'il est effectivement difficile de résister. Et je comprends d'ailleurs fort bien que je sois censuré dans la mesure où il peut être dangereux de perturber un individu atteint de TOC.
 
Néanmoins, comme il partage ses obsessions avec quelques autres, il ne me semble pas inutile de voir ce qui se cache derrière ces dernières. En fait en lisant Lozes, j'ai le sentiment que la diversité n'a qu'une définition très restrictive. Qui s'exprime clairement dans le titre de son blog : « Noir, tout simplement ». Et en lisant bien entre les lignes, et même dans les lignes, on se rend compte que le « combat » de ce monsieur est de faire la promotion des individus de couleur noire. Selon lui, on n'en voit pas assez. Dans les instances dirigeantes, bien sûr. Il ne dira pas, bien évidemment qu'on en voit trop dans les prisons ou dans l'équipe de France de football. Il y a peu, il s'étonnait à l'occasion du 14 juillet que l'armée française n'accueille pas davantage de noirs dans le corps des officiers généraux. Je me suis fendu d'une explication à son égard qu'il a hélas malgré son caractère évident poubellisée : je lui ai simplement signalé qu'il y a 30 ans, mais sans doute encore désormais, il y avait très peu de noirs qui concouraient pour les écoles d'officiers et que comme c'est de ces promotions qu'on tire les généraux actuels, il n'avait quasiment aucune chance de voir son vœu réalisé avant longtemps d'autant plus qu'il s'agit là d'un corps où n'existent pas de nominations au tour extérieur, ce qui évite de voir un médecin, un dentiste ou une secrétaire de Président à des postes pour lesquels ils n'ont aucune compétence. C'est d'ailleurs là qu'on se rend compte qu'on est bien plus sérieux dans les nominations de généraux que celles d'ambassadeurs ou de conseillers d'Etat.
Et puis, il y a eu aussi le foot. La coupe du monde lui a permis de beaucoup s'exprimer, non pas sur le jeu, mais sur les misères faites à certains joueurs parce qu'ils étaient, parce qu'ils étaient… devinez ! parce qu'ils étaient noirs. Même Anelka fut défendu, mais en même temps condamné, selon une approche assez voisine de celle du capitaine Evra. D'ailleurs vous voyez au passage qu'il y a aussi des gradés parmi les noirs. Et finalement, pour apaiser toute cette agitation, il en est venu dernièrement à réclamer davantage de diversité dans les instances dirigeantes de la FFF. En n(oubliant pas de réclamer au passage quelques femmes. Un classique chez Lozes. Pour cacher son obsession, il étend souvent ses revendications aux femmes. Pourquoi ne pas ajouter des caractéristiques hormonales aux mélanocytes après tout. Mais vous pourrez remarquer que son billet s'intitule plus de diversité et de femmes … Ce qui en dit long sur son acceptation du mot diversité.
 
Mais enfin, peut-on lui en vouloir réellement. C'est son gagne-pain après tout et peut-être un tremplin vers un strapontin dans un futur gouvernement, un de ces lieux où il est de bon ton de mettre en évidence des « divers » même si les faits peuvent mettre en cause ce type de nomination qui relègue parfois la compétence à des niveaux étonnamment bas. Mais ou les choses sont peut-être plus sérieuses, la diversité n'apparait peut-être pas comme une priorité, sauf chez Anne Lauvergeon ce qui explique peut-être au passage les déboires d'Areva.
 
Je trouve irresponsable, et même scandaleux d'envisager le problème sous l'angle des hérauts de la diversité. Ils en viennent à considérer la société comme un tableau qu'ils pourraient critiquer en fonction des couleurs utilisées, pas assez de jaune, trop de bleu, le rouge trop concentré vers le bas. Ce n'est d'une part pas rendre service à ceux qu'ils prétendent défendre, car ils les réduisent à leur couleur de peau et rendent responsables la société de leurs échecs quand ceux-ci sont avérés. De fait ils les déresponsabilisent. D'autre part, ils n'attaquent pas le problème à sa source : raisons culturelles, sociales, défaut d'assimilation, …, ce qui leur permettrait ensuite de pouvoir parler de discrimination. Au lieu de revendiquer l'égalité des chances, ils revendiquent l'égalité des places, ce qui est d'une absurdité sans nom. Inutile de préciser, je pense, que j'ai la même position au sujet de la parité qui est même rentrée dans notre grammaire.

vendredi 23 juillet 2010

Indépendance du Kosovo hier. A qui le tour demain ?


La cour internationale de justice a rendu un jugement hier selon lequel l'indépendance autoproclamée du Kosovo en 2008 est conforme au droit international. Certes, ce jugement ne constitue qu'un avis. Mais à voir la ferveur dont a été accueilli par certains cet avis, notamment de la part des Etats-Unis, on peut redouter qu'il constitue une jurisprudence particulièrement dangereuse.
 
Il ne s'agit pas ici d'émettre un avis sur la pertinence de cette indépendance. D'autres solutions dont les arguments auraient été tout aussi recevables étaient effectivement possibles. La Serbie pouvait se réclamer de l'histoire pour maintenir le statu quo ante. Dans une configuration ethnico-religieuse, le Kosovo aurait pu également subir une partition avec un rattachement de sa partie à majorité serbe à la Serbie, et de l'autre à l'Albanie… Il est particulièrement regrettable que pendant les 9 années pendant lesquelles elle a exercé sa tutelle sur ce territoire, l'ONU ait été incapable de trouver un statut convenable à cette région et se soit trouvée ainsi que la communauté internationale face à un fait accompli.
On peut tout de même noter que c'est sans doute un fait unique dans l'histoire du monde depuis la fin de la guerre, de voir un territoire proclamer lui-même son indépendance, celle-ci étant fondée essentiellement sur des critères ethnico-religieux. Pour mémoire, les Albanais musulmans sont environ 2 millions, et les Serbes 120 000. Et l'indépendance est loin d'avoir régler le cas de ces derniers qui bien que faisant partie du Kosovo vivent de fait sous administration serbe.
On peut d'ailleurs se demander comment on a pu accepter l'indépendance d'un pays économiquement non viable. Un taux de chômage officiel de 50%, un PIB par habitant inférieur à 1000 $, tout cela favorisant une économie mafieuse, faisant de la région une plaque tournante de tous les trafics et une zone de forte criminalité, telles sont les principales caractéristiques de l'économie kosovare. Donc bien qu'indépendants, les kosovars sont condamnés à vivre sous perfusion. Leur premier employeur est d'ailleurs les Etats-Unis avec la base de Camp Bondsteel, point de contrôle de la région.
 
Tout ceci mis bout à bout, l'empressement avec lequel beaucoup d'Etats ont reconnu cette indépendance ainsi que ce jugement de la part de la CIJ peut paraitre au moins exagéré. D'autant plus que cette affaire va faire, a déjà fait d'ailleurs jurisprudence, et risque de malmener certains Etats, dont des Etats de l'Union Européenne.

Car cette indépendance, du moins la manière dont elle a été obtenue et proclamée et l'enthousiasme qu'elle a suscité ici ou là, risque bien de légitimer certains mouvements indépendantistes à travers le monde. Il est d'ailleurs significatif qu'en Europe les Etats n'ayant pas (encore) reconnu le Kosovo sont Chypre, l'Espagne, la Grèce, la Roumanie, et la Slovaquie, autant de pays qui ont a faire face à des mouvements indépendantistes ou qui sont confrontés à des problèmes de minorités. La facilité avec laquelle le Kosovo a obtenu sa reconnaissance de la part de nombreux pays ainsi qu'aujourd'hui ce jugement favorable rendu par la CIJ, ne risquent-elles pas de morceler l'Europe ? Et pourquoi pas demain aussi la Corse, la Bretagne et bientôt la Seine-Saint-Denis, cette dernière pouvant bientôt revendiquer une majorité africo-religieuse différente de celle de la France. Si c'est effectivement si facile, s'il n'est pas nécessaire que cette indépendance politique soit subordonnée à une possible indépendance économique, pourquoi pas ?
 
On peut d'ailleurs se demander pourquoi la communauté internationale se montre beaucoup plus réticente à reconnaitre les indépendances de l'Ossétie et de l'Abkhazie. Y aurait-il deux poids, deux mesures en fonction des intérêts de certains, de la nature des interlocuteurs ?
Quoiqu'il en soit on marche sur la corde raide.

mercredi 21 juillet 2010

Même dans les universités françaises...

... ils font la loi.

L'université de Provence devait organiser un colloque en mars 2011 sur le thème "Ecire en Méditerranée : échanges et tensions". Mais comme, vous en conviendrez, pour le plus grand malheur de la terre et de l'humanité, il se trouve qu'Israël est un des pays riverains de mare nostrum, il y a eu logiquement une écrivaine israélienne,Esther Orner, qui fut conviée à cet événement auquel étaient également conviés plusieurs écrivains arabes, Egyptiens et Palestiniens en particulier. Vous remarquerez d'ores et dèjà la grande prudence des organisateurs qui se sont limités au service minimum en invitant qu'une écrivaine israélienne.
Mais c'était encore une de trop. Car ayant appris cette traîtrise de la part des organisateurs, certains de ces écrivains arabes ont tout simplement menacé de boycotter le colloque. A leur décharge, l'Etat d'Israël ne figurant pas forcément sur les cartes arabes, ils pouvaient se demander de quoi il s'agissait. Allait-on leur infliger la présence d'une extra-terrestre ? Par ailleurs, on peut se demander si le thème choisi "échanges et tensions" ne portait pas en lui-même le ferment de ce boycott, certains ayant confondu "et" avec "ou" et rejeté d'emblée "échanges".
Dans un premier temps et montrant là un vrai courage le partageant avec un sens de l'universalité peu commun, les organisateurs se sont résolus à annuler l'invitation aussi suspecte que honteuse. Il est vrai que ce colloque avait pour objet, entre autres, de faire la promotion d'un auteur arabe réputé, mais dont on ignore le nom puisque les organisateurs refusent de le dévoiler, dont l'oeuvre devait, mais sûrement doit encore, faire l'objet d'études par nos chères petites têtes blondes et crépues dans les écoles de Marseille. Et bien entendu, ce "grand" auteur faisait partie des écrivains menaçant de boycotter. Sans doute veut-on mettre en exergue les vertus de la tolérance et du dialogue dans les écoles de Marseille. Une autre raison invoquée a été d'affirmer qu'on souhaitait lors de ce colloque privilégier la littérature arabe, ce qui peut surpendre étant donné l'intitulé du colloque. A moins que la géographie ne soit pas non plus le fort de nos universitaires des départements de lettres.
De façon magnanime on proposa tout de même à l'écrivaine éconduite de revenir plus tard, à une autre occasion, peut-être à celle d'un colloque portant sur la possibilité de l'écriture dans un pays totalitaire, tueur d'enfants et grand affameur de populations innocentes. Mais, le croirez-vous, l'éconduite ne se contenta pas de cette honnête proposition qu'elle refusa en criant au scandale. Position étrange, n'est-ce pas, même s'il est vrai que c'est la seconde fois qu'elle connaissait ce type de mésaventure.
Devant tant de mauvaise volonté, mais cela vous étonne-t-il venant d'une Israélienne, la présidence de l'université a préféré tout annuler.
Vive l'esprit d'échange et de dialogue !

mardi 20 juillet 2010

Gaza outragée, Gaza affamée, Gaza martyrisée...

... mais où on inaugure un super centre commercial.
Acte de résistance face à l'ignominie sioniste sans doute, l'inauguration très récente d'un centre commercial ultramoderne à Gaza constitue effectivement un beau bras d'honneur à ces salauds de juifs. Et un joli pied de nez à touts les pleurnicheurs et pleurnicheuses du monde entier, le monde occidental n'étant pas, et de loin, en reste dans ce concert de jérémiades au profit des uns et d'imprécations contre les autres.

Donc samedi dernier, le 18 juillet, en présence des minsitres de Hamas, a été inauguré en grande pompe le centre commercial Gaza Mall dont on notera la rapidité exceptionnelle, dépassant tout entendement avec laquelle il a été bâti. Ben oui quoi, l'embargo sur les matériaux de construction a été levé partiellement depuis à peine un mois. Même que les gazaouites vivent encore dans les ruines de leurs demeures détruites volontairement et impunément par les militaires israéliens. Vous pourrez donc noter la performance.
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Eau ayant échappé au détournement par les sionistes

Mais, me direz-vous, à quoi peut bien servir un centre commercial dont les étagères des magasins ne peuvent rester que désepérément vide du fait de cet ignoble blocus.
Et bien là aussi, miracle ! Les étagères sont pleines : vêtements divers pour les hommes et les enfants, les femmes se contentant du rayon fair wear voilé, bijoux, chaussures, jouets, électroménager..., et nourritures et boissons diverses et variées. Voir le site de cette admirable maison (traduction google).
Vous pourrez même si vous êtes curieux et allez faire un tour dans la rubrique vêtements hommes, constater que les gazaouites ne sont pas chien avec les sionistes puisqu'ils mettent à la disposition de leurs clients des pantalons made in Israel.

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Ketchup nécessairement sioniste

Et pour les enfants, plutôt que de faire les poubelles à la recherche de la nourriture du jour, un espace jeux pendant que les parents consomment.

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Voilà, braves gens, continuez à pleurer sur le sort des gazaouis qui le valent bien. Et à bas le blocus sioniste dont on a pu voir ici les terribles conséquences !

(Merci à Marc pour l'info)

samedi 17 juillet 2010

A lire

1038296-gf.jpgLe dernier livre de Pierre-André Taguieff dont il n'est quasiment nulle part fait référence.
Et pour cause... Dans "La nouvelle propagande antijuive", Taguieff explique par quel processus l'étoile de David a été assimilée à la croix gammée et le sionisme au nazisme. Il met en évidence les liens contre nature entre la gauche radicale et l'islamisme.
Par ailleurs il décrit et démontre la complicité des médias dans le processus précédent. En s'appuyant noatamment sur l'affaire Al Dourah qui lui permet de décrire par quels processus la classe médiatique, au mépris de toute déontologie, a manifesté sa solidarité avec Charles Enderlin, auteur du reportage contesté dans sa véracité(bien qu'il n'ait pas été présent au moment des faits). Israël ne pouvant être que coupable et les Palestiniens des victimes, il n'était en effet pas possible de revenir sur cette version des faits présentant les soldats israéliens comme des tueurs d'enfants palestiniens sans défense. Pourtant bien des éléments méritent qu'une enquête soit menée sur la valisité de ce reportage. Ce qu'ont fait d'ailleurs des journalistes allemands demontant point par point la thèse d'Enderlin.
Les médias ne présenteront donc pas ce livre. Parce qu'il les met en cause et parce qu'il navigue à contre courant en démontrant que cette nouvelle propagande antijuive dont ils sont les porteurs constitue une arme de l'islamisme non pas contre Israël simplement, mais contre les démocraties. Ouvrage donc iconoclaste.
A noter que Taguieff après avoir été dans le passé honni par l'extrême-droite dont il avait fort bien analysé les ressorts, l'est maintenant par la gauche bien-pensante. A en déduire que plus on est isolé, plus en a de chances d'avoir raison ? Peut-être.
D'ailleurs Redecker, le philosophe dont la tête est mise à prix par les barbus, vien de se faire congédier d'un journal luxembourgeois (Tageblatt) avec lequel il collaborait depuis 15 ans par la production d'articles dans le supplément littéraire de ce journal. Parce qu'il a fait une critique élogieuse du livre de Taguieff. La rédaction en chef lui a dit "que les lecteurs ne comprendraient pas qu'on fût favorable à Israël". Fermez le ban. Mais au moins ça confirme la thèse de Taguieff.

Pour ceux qui n’ont pas compris…


… que la guerre civile avait déjà commencé, peut-être que les événements de la nuit dernière à Grenoble représenteront un choc salvateur leur permettant enfin d'ouvrir les yeux.
Car les émeutes des banlieues en 2005, les événements de Villiers-le-Bel en 2007 et la multitude de faits divers mettant en cause une frange de la population dont la majorité a pourtant des papiers français, n'ont apparemment pas encore suffit à comprendre la nature d'une réelle opposition entre deux modes de civilisation, si on ose appeler cela ainsi ce qui caractérise la manière de vivre des fauteurs de trouble, dont on comprend qu'elle ne peut guère maintenant être résolue que dans le cadre d'un conflit, les autres mesures, les centaines de millions d'euros injectés (en pure perte) n'ayant absolument rien fait pour régler le problème. Pour celles et ceux qui m'accuseraient de souhaiter ce conflit, je ne fais là qu'un constat et ce constat est que ceux qui cherchent l'affrontement sont également ceux qui veulent passer pour des victimes de nos institutions républicaines, en particulier les forces de l'ordre.

 
Le point commun des trois affaires, ce sont des morts à l'origine. Morts appartenant à des quartiers dits sensibles. Dans les deux premiers cas, il s'agit d'accidents. Des jeunes effrayés par la police, car la police est l'ennemi, se réfugient dans un transformateur. D'autres jeunes roulant sur une mini-moto, engin non homologué, et sans casque percutent une voiture de police. Une chance d'ailleurs que ce fut une voiture de police car s'il s'était agi d'un particulier, de type européen de surcroit (voir infra), ce dernier serait sans doute mort, assassiné.
Dans la dernière affaire, il ne s'agit pas d'un accident. Il s'agit de légitime défense. Les faits : deux hommes armés de fusils d'assaut (peut-être des kalachnikov faciles à trouver sur le marché) dévalisent un casino. Pris en chasse par la police, ils tirent et blessent un policier. La poursuite continue, échange de tirs, l'un des deux hommes est atteint d'une balle dans la tête. Légitime défense. Ça aurait pu s'arrêter là, ça aurait dû s'arrêter là. Sauf que l'homme abattu, Karim Boudouda, vient d'une cité dite sensible. Donc quelles que soient les causes qui ont amené sa mort, celle-ci est injustifiable puisque ce sont des policiers qui ont tiré. C'est comme ça avec les enfants de la cité, même s'ils sont parfois turbulents. Comme Karim Boudouda. Âgé de 27 ans, ce garçon avait déjà été condamné trois fois pour vol à main armée. On peut au passage se demander comment une personne de 27 ans, à moins d'avoir commencé à la crèche, condamnée trois fois pour vol à main armée se retrouve en liberté à continuer ses frasques. Il y a peut-être un ou des juges quelque part qui devraient se sentir responsables de sa mort pour ne pas l'avoir enfermé quand il le fallait et pour lui avoir sans doute donné un sentiment d'impunité. Mais n'en disons pas davantage puisque les juges semblent devenus pour certains les héros de notre société. Karim Boudouda avait choisi sa vie, une vie qui ne pouvait que l'emmener en prison ou à la mort. C'est tout et c'est pour cela que ça aurait dû s'arrêter là.

 
Mais il n'en a pas été ainsi. Après une prière menée par un imam, un certains nombre d'individus ont décidé que ça ne pouvait pas s'arrêter là. Donc, comme d'habitude, ils ont cassé, brûlé et pillé. Et quand les forces de l'ordre ont été là, elles ont été violemment prises à partie. Jets de projectiles divers, même à partir des toits, donc pour tuer, et un tir avec une arme à feu. Les policiers ont riposté, mais pas sur la foule ce qui a eu pour effet de la disperser sans victimes. Qu'en sera-t-il ce soir ou demain ?
Mais ce qui est intéressant et qui montre qu'au-delà d'une manifestation collective de colère suite à un événement malheureux même s'il reste logique, c'est la haine qui motive les émeutiers, ce sont les paroles relevées lors de la confrontation entre les bandes et les forces de l'ordre. Je cite : « vous avez tué un des nôtres. De toutes les manières, vous êtes une sale race, on va vous tuer aussi », « Tout ce qui est européen, on va tirer dessus ». Haine pour la police, mais d'une façon plus large, haine pour les Européens. Donc pour les blancs. Ce genre de phrases en dit long sur le fossé qui nous sépare de ceux qui tiennent ces discours. Fossé qu'on ne pourra pas combler, ou plus. Parce qu'à un moment, le pouvoir appuyé par nous-mêmes n'a pas su dire STOP. Le pouvoir de gauche ou de droite, otage de la repentance, de la bien-pensance, a contribué à faire de ces gens des victimes perpétuelles, des ayant-droit, des gens que toute coercition risquait de renforcer dans leur rôle de victime des blancs, comme le furent leurs ancêtres, et bla et bla et reblabla… On s'est donc refusé à les assimiler, on a juste parlé d'intégration sans définir réellement ce que voulait dire ce terme. Et on s'est surtout refuser à leur définir les règles et les limites à ne pas franchir. Comment reconnaitraient-ils la puissance légale et légitime de l'Etat maintenant ? L'Etat est devenu l'ennemi, ainsi que les membres de cet Etat. Eux n'en font plus partie, n'en feront jamais plus partie sauf rares exceptions. Il y a sécession dans les valeurs, dans les territoires. Pas encore un état de guerre généralisé, mais un état de non-paix. Le malheur c'est que vivent dans ces enclaves contrôlées par ces ennemis de la police, des Européens, des blancs, beaucoup de personnes qui souffrent de cet état de conflit, mais aussi de l'occupation subie par ces ennemis de la République. Et ce n'est pas l'argent, les plans banlieues ou autres « bonnes » idées qui permettront maintenant à la République de réinvestir ces quartiers, mais une victoire sur ses ennemis.

mercredi 14 juillet 2010

New french touch


En ce 14 juillet, jour de fête nationale, certains pays étrangers peuvent apprécier avec un bonheur relatif les bienfaits de la civilisation française.
 
Ici à Saint-Pétersbourg, le consul organise une réception au Palais de l'Ermitage (ou Palais d'hiver) avec visite de l'exposition Picasso et concert avant la réception. J'avoue que les 35° affichés par le thermomètre m'ont dissuadé de me rendre à cet événement mondain. Avec regrets néanmoins cat ces petites fêtes sont généralement bien organisées et d'ailleurs très prisées par les Russes qui y participent qui viennent un moment partager un certain art de vivre français. J'attendrai des températures plus clémentes pour visiter l'exposition Picasso.

Je ne sais pas si une réception était organisée à Dubrovnik par le consul de France pour y faire apprécier les délices de la gastronomie française aux Croates, mais sans doute que le cœur n'était pas forcément à la fête. Du moins pour le consul qui n'a pas d'être sollicité depuis les dernières 24 heures. Car certains de nos concitoyens, sans doute de papiers, n'ont pas manqué à leur façon de dévoiler aux populations autochtones un autre volet de l'art de vivre français.
6 ou 7 adolescents de 16 à 17 ans venant d'Argenteuil et en séjour à Dubrovnik dans le cadre d'une colonie de vacances, tout cela aux frais de la mairie qui appréciera en même temps que les contribuables locaux, se sont en effet battus avec deux jeunes Croates suite à une altercation et sont parvenus à provoquer une hémorragie cérébrale à l'un d'eux qui a provoqué un coma. Rien que du classique dans ces actes, témoins d'un art de vivre de banlieues comme nous en avons des exemples parfois malheureux, comme cette histoire récente d'assassinat sur l'A13. On attaque en surnombre, parce qu'on peut être une racaille mais ne pas être forcément courageux, et on tabasse à coups de poings et de pieds, surtout dans la tête jusqu'à ce que la ou les victimes soient sans connaissance ou mortes.
Mais la Croatie n'étant pas la France, il n'est pas évident qu'ils s'en tirent avec une simple admonestation d'un juge compatissant. Trois sont actuellement en prison, les autres s'étant vu confisquer leur passeport. S'ils ne sont pas inculpés les trois incarcérés seront peut-être remis en liberté après 48 heures de détention provisoire. En attendant ils auront goûté aux plaisirs des geôles croates qu'on espère pour eux divers et variés. Evidemment il y a sans doute incompréhension de la part de ces jeunes qui viennent de découvrir que si les actes propres à la racaille banlieusarde peuvent s'exporter, il n'en est pas de même avec l'impunité.
Incompréhension aussi de la part d'une des mères de voyou interviewée. Son chérubin n'a évidemment rien fait. Ce sont les deux jeunes Croates qui ont attaqué les paisibles vacanciers au nombre de 6 ou 7. Car ils en ont eux les Croates. Et puis le fiston n'a voulu que s'interposer. Ben bien sûr ! Remarquez, elle ne peut pas déclarer qu'elle n'a pas été capable d'élever ses gosses correctement aussi. Mais de là à en faire un saint, ou un martyr de la barbarie croate il y a de la marge.
Nous attendons donc un déclaration de sarkozy qui ira chercher ou enverra Kouchner chercher cet échantillon de nos chances pour la France, ceux qui vont payer nos retraites, au fond de leur cellule pour les ramener en France comme des héros, à l'image de ces deux filles prises avec de la drogue dans leur valise je ne sais plus où, mais que bien sûr on avait placé là à leur insu.
 
Enfin aujourd'hui, des étrangers, chez eux, auront appris ce qu'est aussi la civilisation française. Celle qui est de plus en plus amenée à faire notre réputation, les journalistes étrangers n'hésitant pas à la dévoiler avec délectation comme ils n'ont pas manqué de relayer les émeutes de 2005 et celles de Villiers-Le-Bel. Enfin toutes ces choses qui me font un peu honte quand mes connaissances russes m'en parlent tout en manifestant leur incrédulité face à un tel laisser-faire.

Addendum : 16 juillet - nos 3 chances pour la France poursuivent leur visite des geôles croates pendant un mois, le temps de l'enquête. Souhaitons leur des échanges fructueux avec leur pays hôte, ses geôliers, ses prisonniers.
Les autres ne se voient pas restituer leur passeport. Ils doivent rester en Croatie jusqu'au conclusions de l'enquête qui diront s'ils doivent rejoindre leurs potes ou non.

mardi 13 juillet 2010

Courage, fuyons !


« Courage, fuyons ! ». Telle devrait être la devise du parti socialiste, toujours enclin à faire plaisir à son électorat, mais finalement peu soucieux des affaires importantes pour la France… si ces dernières devaient le contraindre à prendre des mesures, fussent-elles de bon sens, qui pourraient fâcher son électorat ou simplement une frange de ce dernier.

 
Dernier exemple en date : l'attitude hautement responsable du groupe socialiste, accompagné en la circonstance par ses putatifs alliés de demain, à savoir les verts, face au vote de la loi portant interdiction d'avoir le visage dissimulé dans l'espace public. Moins hypocritement, nous parlerons du vote destiné à interdire le port de la burqa dans l'espace public.
Bien évidemment les socialistes vous répondront tous qu'ils sont contre le port de cette tenue venue d'ailleurs et d'autres temps dans notre pays. Mais, car il faut bien qu'il y ait un mais pour pouvoir ne pas voter une loi que par ailleurs on prétend approuver, rendez vous compte que le Conseil d'Etat a jugé que cette loi pourrait être attaquée selon des fondements juridiques sérieux. Donc pas question de la voter. On ne sait jamais ! Hein ! Imaginez que cette loi soit retoquée, par le Conseil Constitutionnel, par un jugement administratif devant un tribunal administratif ou ce même Conseil d'Etat en appel, ou par la Cour Européenne des droits de l'Homme. Mêmes arguments d'ailleurs que sur la loi concernant le port de signes religieux à l'école, enfin le voile, dont on a vu la pertinence. Donc on ne vote pas cette loi, enfin la clique socialiste et alliés ne la votent pas. Ils auraient préféré une loi restreinte aux services publics, considérant sans doute que l'espace public est une poubelle où les Français et autres doivent avoir à supporter sans rien dire les signes ostensibles de l'hostilité à leurs valeurs. Bon c'est vrai que ces valeurs communes commencent à fondre comme neige au soleil. Même que le saucisson et le pinard sont en voie d'interdiction ! Alors ! En tout cas en voie d'être obligatoirement consommés dans l'espace privé, un peu comme la religion, quoi. Enfin les religions sauf l'islam.
Bon revenons à nos moutons, pas ceux de l'aïd. Les socialistes donc ne peuvent pas voter cette loi, mais ne peuvent pas non plus voter contre. Car disent-ils, les Français ne comprendraient pas. Se sont-ils d'ailleurs demandés si les Français, du moins certains Français comprendront davantage cette abstention autrement que par un manque de courage associé à une stratégie électoraliste à court terme. Car comme je l'ai dit en préambule, les socialistes n'aiment pas déplaire à leur électorat et parmi cet électorat il y a tout de même des Français attachés à une vraie laïcité ne faisant pas de l'islam une exception, mais aussi la plus grande partie des musulmans de France dont fait partie d'ailleurs une frange importante de la racaille des banlieues. Car le parti socialiste si soucieux de la valeur morale de l'électorat de droite et critiquant le ratissage des électeurs du Front National, n'est pas très regardant avec son électorat, prêt à récupérer les voix d'extrême-gauche à tous les seconds tours et le vote racaille. Donc s'agissant de cette loi, il lui était difficile de choisir sans mécontenter une partie de son électorat potentiel. Et donc il a trouvé la solution : ne pas choisir. Se disant sans doute qu'il vaut mieux ne mécontenter personne que de contenter les uns aux dépens des autres. C'est tout à fait ce qu'on attend d'un parti dit de gouvernement.

 
Mais cette attitude semble être une constante pour les socialistes. Prenez les retraites par exemple. Malgré une déclaration ayant échappé malencontreusement à leur première secrétaire concernant le recul de l'âge de la retraite, ils ne veulent plus en démordre. 62 ans, c'est inacceptable ! Mais que ceux qui espèrent qu'ils reviendront en arrière ne se réjouissent pas trop vite. Car ils ne le feront pas, trop content de laisser la droite prendre cette mesure impopulaire à leur place. Ils ont bien écouté Rocard ces socialistes quand il disait dès 1989 que la réforme des retraites, bien qu'inéluctable, ferait tomber les gouvernements qui s'y attelleraient. Ce ne fut d'ailleurs pas le cas. Mais enfin, forts de cette prédiction ils ont laissé à la droite l'exclusivité des réformes (gouvernements Balladur, Raffarin, Fillon). Ils ont toujours combattu ces réformes, mais ils se garderont bien, comme ils l'ont fait sous Jospin d'y toucher. Tiens au passage, il paraît que la retraite à 60 ans qui a atterré Rocard, Delors et Fabius lorsque les décisions à ce sujet furent prises a été un cadeau de Mitterrand aux communistes. Il s'en foutait Mitterrand de faire ce genre de cadeau. Il savait son espérance de vie déjà réduite et peu lui importait l'avenir de la France. Tout pour sa gueule là celui-là, le collabo-résistant ! Même que Sarkozy il fait vraiment petit joueur à côté de lui. A ce niveau, ne me faires pas dire ce que je n'ai pas dit.
Bon j'arrête là avec les exemples car on pourrait aussi parler de fiscalité, d'immigration, de sécurité. Autant de sujets où les socialistes sont assez évasifs. Normal, ce sont des sujets qui fâchent.

 
Ne comptez donc pas sur les socialistes pour gouverner demain. Ils en sont incapables. La situation exige des réformes qu'ils sont bien trop lâches pour accomplir. Alors, oui ils supprimeront le bouclier fiscal, ils ponctionneront les riches qui iront voir ailleurs, ils vampiriseront l'épargne des classes moyennes, mais jamais ils ne feront les réformes nécessaires que certains caractérisent comme de la régression sociale, du moins pour certaines de ces réformes. Et bien oui, c'est peut-être de la régression, mais nécessaire. C'est comme un ménage surendetté qui voit un jour les huissiers emporter la super voiture neuve qu'on ne pouvait manifestement pas s'acheter avec de tels revenus, et le reste, tout ce qui faisait le petit bonheur quotidien lié au superflu. Et plus on attend, plus ça fait mal. Car un jour ça fait mal.

vendredi 9 juillet 2010

Obama : davantage Hussein que Barack


 
L'élection de Barack Obama a été saluée de façon quelque peu irrationnelle, du moins passionnel dans beaucoup de pays voyant sans doute pour certains des vertus associées à une couleur de peau sombre mais ça c'est un peu léger, et pour d'autres une modification des rapports des Etats-Unis avec le reste du monde. Même si finalement Guantanamo est toujours en cours de fermeture, donc toujours ouvert malgré la promesse de le fermer en janvier 2010, les troupes américaines sont toujours en Irak et se sont renforcées en Afghanistan, le conflit israélo-palestinien est toujours très tendu, les Iraniens tirent toujours de grands bras d'honneur à la communauté internationale. Donc finalement pas vraiment de réussites là où il était attendu le plus par l'opinion internationale et en particulier européenne et française. Ses laudateurs se font d'ailleurs plus discrets, voir muets.
Ceci dit ce n'est pas vraiment ce qui me dérange dans le personnage c'est qu'il semble être très préoccupé par la promotion de l'islam.
 
Nous avons eu sa déclaration d'Ankara dans laquelle n'hésitant pas à s'ingérer dans les affaires européennes, il s'est déclaré au nom des Etats-Unis fermement favorable à l'intégration de la Turquie dans l'Union Européenne. Les récents événements avec Israël nous indiquent que Paris et Berlin restent bien inspirés à refuser cette dernière. Car il est clair que la Turquie n'est plus un pays laïque. Alors que penser de cette déclaration ? Volonté d'affaiblir davantage l'Europe ? Souhait d'une influence majeure de l'islam dans cette région du monde ?
Nous avions eu juste avant à Prague cette déclaration sur « un monde sans armes nucléaires » suivi cette année d'une conférence internationale dans le cadre du traité de non prolifération où les américains en chœur avec les autres participants dont l'Iran, même pas montré du doigt, ont souhaité dénucléariser le Moyen-Orient. C'est-à-dire, tout simplement priver Israël de ses capacités de dissuasion. Encore une mesure en faveur des musulmans ?
Et puis nous avons eu ce fameux discours du Caire d'autant plus applaudi qu'il consistait en un panégyrique de l'Islam, malgré quelques défauts tout de même constatés (mais pouvait-on faire moins ?) où d'ailleurs les pays occidentaux qui ne laissent pas les femmes « exprimer » leur sentiment religieux de façon vestimentaire étaient fustigés.
 
Et ces derniers jours, le 5 juillet pour être précis, nous avons eu cette déclaration de Charles Bolden, administrateur de la NASA sur Al-Jazeera :
« Quand je suis devenu administrateur de la NASA, il (Obama) m'a chargé de trois choses. Aider à inspirer les enfants à faire des maths et des sciences, étendre nos relations internationales, et troisièmement et ce qui est peut-être le plus important, il voulait que je trouve le moyen de tendre la main au monde musulman et d'avoir plus de contacts avec les nations à dominance musulmane pour qu'ils apprécient mieux leur contribution historique à la science… aux maths et à l'ingénierie »
Voilà qui est intéressant au moment où les fonds de financement pour le programme spatial ont été supprimés. La NASA se reconvertit en agence de promotion de la science musulmane. Pour que les musulmans voient se renforcer leur fierté au vu de leur apport au progrès scientifique et technique.
Déjà on peut considérer que c'est un vaste programme, car s'il est indéniable qu'il fut une époque où rayonnaient effectivement les sciences dans le monde musulman, cette époque est fort lointaine, les dernière contributions sérieuses à la science datant en gros du 13ème siècle (en ère chrétienne, bien sûr). Le risque serait plutôt de montrer l'irrémédiable décadence de la civilisation musulmane qui d'ailleurs n'existe plus autrement que par une référence à un dieu, un prophète et un texte, rien ne permettant plus aux musulmans en tant que tels de manifester une quelconque fierté sur leurs réalisations tant scientifiques, que philosophie ou sociales depuis plusieurs siècles. Et ce ne sont pas les revendications ou manifestations identitaires de quelques-uns chez nous en particulier qui risquent de faire changer les choses. Reconnaissons que le monde musulman constitua une grande civilisation caractérisée essentiellement par ses conquêtes et ses apports scientifiques, voire philosophiques. Mais le verbe être reste au passé et risque de le rester tant que les textes auxquels elle se réfère ne supporteront pas une exégèse les sortant du moyen-âge, car quand on lapide les femmes et appelle au meurtre des apostats on ne peut prétendre (re)devenir une grande civilisation.
 
Mais ne nous étendons pas là-dessus le sujet étant Obama. Il est quand même curieux alors que le pays est encore bien loin d'être sorti de la crise, que la dette explose et fait passer celles européennes comme un petit découvert, que l'Afghanistan se révèle un bourbier alors qu'aucune stratégie ne semble réellement émerger (d'où certaines tensions entre les militaires et le pouvoir politique), que la pire des marées noires dévase les côtes de Louisiane, …, qu'Obama ait pour priorité de redonner de la fierté aux musulmans. Est-il Président des Etats-Unis ou promoteur de l'islam. Ses origines (partielles) musulmanes dictent-elles sa politique ? Les Américains apprécieront. Ils donneront une première réponse au midterms. Rendez-vous en novembre.
 
Quant à nous Européens, puisqu'il semble que nous ayons définitivement confié notre devenir aux Etats-Unis en renonçant à une sécurité européenne, cette affaire nous concerne même si nous ne somme pas acteurs mais spectateurs. Et même si en tant que tels notre opinion n'a finalement qu'une importance réduite, force est de constater qu'Obama n'est pas le meilleur atout pour notre sécurité.

Addendum :  se référer au même billet sur 
http://vladimirvladimirovitch.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/07/09/obama-davantage-husein-que-barack.html 
pour comprendre le sens de ce supplément.

Cette note dont le but était de poser la question du positionnement de Obama vis-à-vis de l'islam a fait l'objet de nombreux commentaires de la part d'OSCEOLA, citoyen américain, qui ont largement débordé de la problématique initiale. Ces commentaires ont permis à ceux qui se sont donné la peine de les lire d'être davantage informés sur la personnalité réelle d'Obama et sur les enjeux en termes de politique intérieure de sa présidence.
Comme vous avez pu le constater ou le constaterez, l'obamamania, aux Etats-Unis, semble bien éteinte et il est fort possible que le rêve ébauché il y a deux ans à peine soit devenu un tel cauchemard pour une majorité d'Américains que les élections de mi-mandat (midterms) constituent une déroute pour les Démocrates et l'annonce d'un coup de pied dans le cul futur pour le Président en exercice.

En pointe du combat pour ce retour au néant  d'Obama, nous trouvons les Tea Parties (en référence à la Boston tea party), mouvement encore hétéroclite qui après avoir été moqué par les Démocrates, a montré sa capacité de menace pour Obama, notamment en apportant un soutien décisif à Scott Brown pour sa victoire à l'un des sièges de sénateur du Massachussets (celui laissé vacant par Ted Kennedy, normalement imperdable pour les Démocrates qui squattaient ces deux postes depuis 1972.
Le Tea Party ou plutôt Tea Parties car le mouvement est encore éclaté mais a pour ciment la devise "moins de taxes, moins de gouvernement". Il peut-être capable de rivaliser à droite avec les Républicains qui ne sont pas exempts de ses critiques. Mais surtout, il a peut-être déjà gagné une capacité d'influence au sein de ce parti. Au niveau des idées, mais aussi au niveau de la désignation des candidats à divers postes, son but étant d'éliminer de toute candidature des républicains "tièdes" ou ayant parfois "pactisé" avec Obama ou soutenu certains de ses projets.
Un mouvement donc sur lequel il faudra compter et sans doute capable d'infléchir la vie politique américaine.

Ci-dessous une affiche émanant du Tea Party de l'Iowa. Comme vous le voyez, c'est la guerre.

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Cependant, les Tea Paries n'ont pas l'exclusivité de cette envie d'en finir avec Obama. Celui qui était adulé il y a encore un an voit maintenant son image tellement ternie que Bush l'honni, mais aussi tous ses prédecesseurs apparaissent aux yeux de beaucoup comme de bons présidents. Au moins meilleurs que lui. Cela se traduit pas ce type d'affichette, parfois converties en panneaux géants au bord des routes :

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PS : si vous avez envie d'un sticker de ce type pour coller sur la lunette arrière de votre voiture, je peux vous donner l'adresse.

mercredi 7 juillet 2010

Variations sur l’affaire Bettencourt


Je n'avais pas envie de parler de l'affaire Bettencourt, mais comme l'actualité délaisse le reste pour se concentrer sur elle je vais y aller de mon petit couplet.
 
Tout d'abord en propos liminaires, je souhaite souligner que ceux qui ne cessent de dire que la presse est aux ordres auront trouvé avec cette affaire un démenti flagrant. Puisque toute cette affaire et ses rebondissements sont bien le fait de révélations journalistiques. Du moins certains organes de presse, en particulier le Point et Médiapart surtout, se sont-ils faits les relais complaisants de dénonciations et peut-être de rumeurs. Nous pouvons donc rendre grâce au gouvernement actuel de ne pas avoir entravé la liberté de la presse, ni d'avoir, par ailleurs, exercé des pressions sur des témoins éventuels. C'est tout de même rassurant de voir que les méthodes mitterrandiennes, dont les écoutes illégales, n'ont plus de place dans ce pays qui doit finalement louer la droite d'avoir restauré des libertés bafouées pendant la gouvernance socialiste.
 
Ce qui est assez étonnant dans cette affaire, ce sont les révélations successives, vraies ou fausses, faites par la presse. Comme si brutalement tous les gens ayant « servi » les Bettencourt avec fidélité pendant tant d'années, puis remerciés, mais avec quand même des indemnités confortables puisqu'il s'agirait juste de 400000 euros (soit une vie de travail d'un smicard) pour l'ex-comptable devenue bavarde, avaient décidé de se mettre à table. Tout cela à la suite d'enregistrements pirates destinées soi-disant à protéger son auteur des foudres d'un dénommé Banier heureux débiteur de Liliane Bettencourt.
Bon, pas de bol, sur les enregistrements il y avait certains propos susceptibles de remettre en cause la probité d'un de nos ministres comme par hasard chargé d'un des dossiers, sinon le dossier, les plus importants du moment et qui a fait sortir de leur torpeur estivale les forces de progrès, appelons-les ainsi. Ah comme le hasard peut être cruel. Et libérer la parole. Ce qui fait que de fil en aiguille, ce n'est pas seulement un ministre qui est attaqué, mais le Président de la République lui-même qui aurait bénéficié d'enveloppes de la part de la famille Bettencourt dont le chef, André, est décédé en novembre 2007. Nous voilà donc plongés dans une affaire d'Etat et accessoirement sur le serpent de mer du financement des partis politiques, cet aspect du problème ne calmant pas, comme on pourrait le croire, une opposition déchainée qui, en l'absence d'idées crédibles, ne peut guère compter que sur un discrédit de la majorité en place pour accéder au pouvoir.
Ces réactions outragées de l'opposition sont d'autant plus étonnantes que pour l'instant il n't a pas l'ombre d'une preuve tangible des accusations portées contre le ministre en question et son président. Certes la justice enquête, dans des conditions assez singulières puisque le fondement de l'enquête réside dans des enregistrements pirates qui doivent sans doute être aussi recevables que des écoutes illégales ou l'extorsion d'aveux sous la torture. Du moins faut-il l'espérer, sinon il faudra à l'avenir songer à faire sonder quotidiennement les pièces de vos logements pour y retrouver des micros suspects. La transparence a certes des vertus, mais il ne fait peut-être pas pousser trop loin. Donc tous ces cris et vociférations auraient pu attendre décemment qu'au moins une mise en examen, la présomption d'innocence étant copieusement bafouée dans ces cas-là, soit prononcée. D'autant plus que cette affaire pourrait avoir rapidement un profil de boomerang. Quand par exemple, on entend les propos hystériques de Ségolène Royal on ne peut s'empêcher de penser aux liens qu'elle entretient avec un autre milliardaire, fut-il de gauche. Et puis quand on a été ministre ou sous-ministre de Mitterrand, on pourrait avoir la décence de faire profil bas, car certains ont encore de la mémoire et pourraient évoquer cette fabuleuse époque qui ferait passer Sarkozy et ses sbires pour les enfants de chœur même si ce dont on les soupçonne s'avère être une réalité.
 
Puisqu'on évoque le sinistre fantôme de Mitterrand, je ne peux m'empêcher d'évoquer, juste pour éclairer celles et ceux trop distraits pour aller se renseigner par eux-mêmes, les liens qui unissaient ce dernier à la famille Bettencourt. On pourra même légitimement après cette évocation se poser la question de savoir si notre cher, couteux pour lever l'ambiguïté, et peu regretté président n'a pas de son côté effectivement touché quelques enveloppes. Car questions fermeté dans les convictions, André Bettencourt n'a rien à envier à son vieil ami François. Les deux seront liés par une amitié indéfectible marquée du sceau de la fourberie. Ils se connaissent de longue date ayant fréquenté tous deux la Cagoule dans la seconde moitié des années 30. C'est d'ailleurs dans ce mouvement qu'ils feront connaissance d'Eugène Schueller, fondateur de l'Oréal et principal financier du mouvement. Et c'est naturellement que ce petit monde rejoindra Vichy. Bettencourt sera un huat responsable de la propagande et fera preuve d'un antisémitisme zélé. Comme son ami François, sentant le vent tourner, il passera à la résistance en 1943. Tous deux en sortiront avec les honneurs, légion d'honneur, médaille de la Résistance… Leur statut leur sera d'ailleurs très utile pour sortir Eugène Schueller d'un très mauvais pas. Car ce dernier a eu moins de nez et a collaboré à fond. Menacé par les comités d'épuration il sera sauvé grâce au témoignage de nos deux compères. Schueller, pas ingrat pour deux sous, fera entrer Bettencourt au comité de direction de l'Oréal et donnera la direction des Editions du Rond-Point à Mitterrand avant que ce dernier n'abandonne ce poste pour entrer en politique. Bettencourt épousera la fille de Schueller, la fameuse Liliane dont on parle tant aujourd'hui. Entré également en politique il sera secrétaire d'Etat sous Mendes-France et ministre sous de Gaulle, mais restera toujours un grand ami de Mitterrand au point qu'en 1986, à l'occasion de la première cohabitation il est pressenti un moment pour être premier ministre de l'infâme.
C'était juste pour montrer que chez ces gens-là, monsieur, les amitiés sont variées.

dimanche 4 juillet 2010

Justice n'est pas rendue

Le procès des apprentis-assassins de policiers de Villiers-le-Bel est terminé. Les sentences sont tombées. Entre 3 et 15 ans.
Pas cher payé pour des individus dont le but était de tuer. Parce que quand on tire sur quelqu'un, à moins que ce soit à blanc, c'est bien pour tuer. A moins donc que considérer que tirer sur des policiers soit une circonstance atténuante, le jugement rendu est bien en deça de ce qu'on était en droit d'attendre. La justice est rendue " au nom du peuple français", comme cela est rappelé en liminaire sur tout jugement. En fait je ne sais pas si le peuple aime qu'on rende la justice de cette manière en son nom.
Comment expliquer donc cette clémence ? Certains diront que les preuves étaient insuffisantes, que les témoins sous x, rémunérés n'étaient pas fiables. Si c'est le cas, il fallait prononcer l'acquittement. Dès lors que les jurés et le juge trouvaient que les preuves étaient suffisantes pour prouver la culpabilité des prévenus, il fallait alors les sanctionner avec la sévérité nécessaire pour que ce procès soit exemplaire.
Car ce procès devait être exemplaire. Il devait d'une part signifier à toute cette racaille qui pollue les banlieues qu'on ne peut pas indéfiniment faire ce qu'on veut, violer les lois de la République, tirer sur les forces de l'ordre, que c'était la fin de la récréation et que maintenant il allait falloir payer l'addition, et que dans l'avenir ce serait la même chose. Il devait d'autre part conforter les forces de l'ordre à dans leur conduite lors de ces émeutes et encourager ainsi leur maitrise de soi qui a évité un carnage.
Dès lors que le jugement n'est pas exemplaire, les forces de l'ordre continueront à être prises pour cible. Je sais que sur certains blogs ici cette option est sinon encouragée, au moins justifiée par le fait que les forces de l'ordre sont des "forces d'occupation" et les tireurs et autres émeutiers des révolutionnaires (n'est-ce pas, mâme Anna qui remercie ceux qui publient un manifeste haineux dans Libé allant dans ce sens). Ce qui d'ailleurs ferait comprendre qu'en tant que "forces d'occupation", on pourrait s'attendre de la police qu'elle riposte et démontre sa puissance de feu. Comme notre police est républicaine, qu'elle obéit aux ordres, elle ne l'a pas fait quand elle aurait pu le faire de façon tout à fait légale dans le cadre de la légitime défense. Mais cette maitrise ne peut pas, ne peu plus être conservée si derrière il n'y a pas la certitude du soutien de la société et de la justice. Disons que pour la société, à part celle des racailles et celle de ceux qui les soutiennent car toute atteinte aux fondements de la République et de la démocratie (capitaliste s'entend) est une aubaine, c'est globalement acquis. Pour la justice cela semble l'être moins. Car au-delà de ce procès, il y a ceux quotidiens qui mettent en cause certains voyous de banlieue arrêtés par les forces de l'ordre et très vite relâchés par des juges compatissants. Or, on attend pas d'un juge qu'il donne l'absolution mais qu'il applique la loi votée au nom du peuple français. Le législateur ne lui est pas inférieur, au contraire il a la légitimité que lui confère l'élection. Si donc la justice n'est pas à la hauteur, et dans le cas présent elle ne l'a pas été, même si finalement on aurait pu avoir pire, comme jugement (pire signifiant ici des peines encore plus basses), il ne faudra pas s'étonner que les prochaines émeutes se traduisent par des morts et des blessés.
En attendant, habitants de Villiers-le-Bel, allez planquer vos voitures avant les festivités de ce soir.

vendredi 2 juillet 2010

Le premier qui dit la vérité...

Il est bien connu que "toute vérité n'est pas bonne à dire", que "...le silence est d'or", etc. C'est à dire qu'il ne faut pas hésiter à la fermer dans certaines circonstances. Ceci est d'ailleurs formalisé pour certaines catégories d'individus qui travaillent au profit de l'état par le devoir de réserve. celui-ci fut d'ailleurs, un temps, fustigé par la gauche au nom de la nécessaire transparence dans une démocratie. 
Bien évidemment lorsque cette gauche généreuse et soucieuse de nos libertés vint au pouvoir, le devoir de réserve fut au moins maintenu. On se souvient par exemple, du moins je me souviens, de ces généraux en deuxième section ( pour ceux qui ne connaissent pas, une forme de disponibilité qui remplace la retraite accompagnée de quelques petits avantages pour les généraux qui ne sont plus en activité) placés d'office à la retraite en 1988 alors qu'ils avaient appelé à voter contre Mitterrand. Comme dirait Ségolène, le pouvoir corrompt. Fait au moins oublier les principes qui ont permis d'être élu. Cependant parfois, la même gauche se réveille et va prouver son attachement à la liberté d'expression en allant soutenir le faux pitre Guillon, l'homme aux propos orduriers qui ne fait pas ou plus rire. Mais en l'occurrence, il ne s'agit pas de défendre la vérité, seulement le droit à proférer des ordures. Car quand on touche à la vérité, c'est une autre affaire. Car toute expression de cette dernière ne mérite pas d'être défendue. Il s'agit parfois au contraire de nier le droit d'expression en certaines circonstances.

Car la vérité quand elle est exprimée doit obéir à certaines règles : la première est de ne pas mettre à mal ce que certains appellent la morale, mais qui n'est que la manifestation d'une tendance idéologique visant à nous faire admettre de gré ou de forces certains principes. La seconde est de ne pas stigmatiser une catégorie de personnes.
Pour être plus clair, quelques exemples. Il ne faut surtout pas remettre en cause les bienfaits d'une certaine immigration. Pas question de dire, par exemple, que les immigrés nous coutent bien plus cher que ce qu'ils nous rapportent. Pas question de dire non plus que l'intégration a été un fiasco et que certaines franges de la population immigrée ou ses descendants, même devenus français, vouent une haine profonde à ce pays et pour certains représentent un danger pour la société. Mieux vaut tout de suite repasser à ce brillant concept de "chances pour la France". Il faut s'abstenir aussi de porter des appréciations négatives sur tel évènement ou tel chose qui pourrait offusquer des personnes qui ne seraient pas bien blanches. Au nom de la repentance bien évidemment.Il faut également éviter de fustiger les fonctionnaires, par exemple dire qu'ils sont trop nombreux pour les tâches à exécuter en s'appuyant sur des comparaisons chiffrées avec non seulement nos voisins mais avec une France antérieure (à 81 pour être plus précis), donc qu'ils ne travaillent pas assez. Et bien évidemment, éviter de montrer du doigt les élus de gauche, par nature irréprochables.

De fait trois affaires récentes ont retenu mon attention et illustrent parfaitement ce qui précède.
La première est l'affaire Zemmour, en attente de jugement. Zemmour, journaliste de droite, qui n'a pas sa langue dans sa poche, et donc particulièrement haï par la bienpensance, les forces de progrès pardon, répond à un abruti qui est scandalisé parce que noirs et arabes sont davantage contrôlés que les autres :  «les Français issus de l’immigration sont plus contrôlés que les autres parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes… C’est un fait». Eruption cutanée chez les champions de l'antiracisme, ou plutôt érection spontanée car ils vont pouvoir remettre en branle leur idéologie de merde. Tout ce beau monde, SOS racisme, MRAP, LICRA, le CRAN réclame des sanctions exemplaires, auprès du CSA, auprès de la justice. Mais pas parce que c'est faux car les chiffres le confirment, car Zemmour reçoit un soutien sur le fond de Bilger qui invite ceux qui en douteraient d'aller faire un tour dans les salles d'audience. Non, juste parce qu'il l'a dit. C'est un scandale : remise en cause du concept de "chance pour la France", de la bonne intégration des populations citées, de notre harmonieux "vivre ensemble". C'est donc du racisme. La justice tranchera, mais sur cette affaire, je ne suis pas vraiment serein, parce que la nauséabonde idéologie de l'antiracisme progresse et fait des ravages.

Ce qui m'amène à la seconde affaire, bien qu'antérieure, qui vient de connaître un premier dénouement avec la condamnation de l'ex-préfet Girot de Langlade à 1500€ d'amende pour propos racistes. Le préfet lors d'un contrôle alors qu'il était en transit à Orly, pour caractériser la façon bordélique dont était conduit ce contrôle avait déclaré : "on se croirait en Afrique ici". Ce que pour ceux qui ont fréquenté les aéroports africains pourront confirmer.Pas de chance pour lui les contrôleurs étaient noirs. Ceci dit n'étant entouré que de noirs ils aurait pu dire la même chose. Un peu comme quand vous vous promenez dans Chinatown et que la proportion de jaunes aux yeux bridés vous fait dire : "on se croirait en Chine ici". La encore, les chevaliers de l'antiracisme, après avoir résorbé leur érection, se mettent en branle au cri de "sus au préfet". Et cette fois, ils trouvent comme concurrent le ministre de tutelle de l'intéressé, dans le rôle de l'arroseur arrosé puisque quelques semaines plus tard il se fera épingler par ses alliés d'un jour pour avoir émis l'idée que les auvergnats en bande pouvaient être nuisibles. Le préfet est donc révoqué, enfin mis à la retraite d'office, avant tout jugement après 42 ans de bons et loyaux services en tant qu'officier puis sous-préfet et préfet. L'idéologie de l'antiracisme vient encore de frapper. Et désormais, vous éviterez de parler de république bananière pour dénoncer un régime corrompu. Trop colorée comme référence.

Troisième affaire, plus amusante, sauf pour celle qui en est à l'origine. Une jeune femme de trente ans, fonctionnaire territoriale de son état et aimant écrire, se met en tête de rédiger un "roman" ou un essai en s'appuyant sur son expérience professionnelle. Le titre de son ouvrage qui va devenir en même temps qu'un brûlot sans doute un succès d'édition est "Absolument dé-bor-dée !". Avec en bandeau : "Comment faire 35 heures en... un mois". Ce livre manie volontiers la caricature comme en témoignent les extraits suivants : "L'importance des élus de la collectivité ne se mesure certainement pas aux réalisations qu'ils accomplissent (...) Ici, elle se mesure à la capacité de reclassement de leur maîtresse dans l'organigramme de la collectivité"; "Le cabinet d'une collectivité locale est malheureusement trop souvent à l'intelligence et à l'efficacité ce que les prisons afghanes sont aux droits de l'homme" ;  "Si l'envie de bosser te prend, assieds-toi, prends une grande inspiration et attends que ça passe". Et certains de ses collègues ou supérieurs en prennent pour leur grade, le premier élu de la collectivité devenant le "Don" en référence à un système de fonctionnement mafieux.
Mais, bien qu'elle ait écrit de façon anonyme, sans citer aucun nom, ses descriptions sont tellement justes que la collectivité territoriale se reconnait. Il s'agit du conseil régional d'Aquitaine. Elle reçoit injures et menaces de la part de certains de ses collègues et ce message hautement significatif : "Tout ce que tu écris est vrai, mais il ne fallait pas l'écrire".  Le conseil général décide de faire payer celle qui empêche un système pourri de tourner en rond. Le conseil de discipline de la région Aquitaine s'est donc réuni hier et s'est prononcé pour une exclusion de deux ans, sans solde, de l'impétrante. Atteinte au devoir de réserve, naguère tant décrié par la gauche si attachée à la liberté d'expression.. Le président de la région, Alain Rousset, dispose d'un mois pour confirmer ou infirmer cette sanction.

... elle sera exécutée