En ce 14 juillet, jour de fête nationale, certains pays étrangers peuvent apprécier avec un bonheur relatif les bienfaits de la civilisation française.
Ici à Saint-Pétersbourg, le consul organise une réception au Palais de l'Ermitage (ou Palais d'hiver) avec visite de l'exposition Picasso et concert avant la réception. J'avoue que les 35° affichés par le thermomètre m'ont dissuadé de me rendre à cet événement mondain. Avec regrets néanmoins cat ces petites fêtes sont généralement bien organisées et d'ailleurs très prisées par les Russes qui y participent qui viennent un moment partager un certain art de vivre français. J'attendrai des températures plus clémentes pour visiter l'exposition Picasso.
Je ne sais pas si une réception était organisée à Dubrovnik par le consul de France pour y faire apprécier les délices de la gastronomie française aux Croates, mais sans doute que le cœur n'était pas forcément à la fête. Du moins pour le consul qui n'a pas d'être sollicité depuis les dernières 24 heures. Car certains de nos concitoyens, sans doute de papiers, n'ont pas manqué à leur façon de dévoiler aux populations autochtones un autre volet de l'art de vivre français.
6 ou 7 adolescents de 16 à 17 ans venant d'Argenteuil et en séjour à Dubrovnik dans le cadre d'une colonie de vacances, tout cela aux frais de la mairie qui appréciera en même temps que les contribuables locaux, se sont en effet battus avec deux jeunes Croates suite à une altercation et sont parvenus à provoquer une hémorragie cérébrale à l'un d'eux qui a provoqué un coma. Rien que du classique dans ces actes, témoins d'un art de vivre de banlieues comme nous en avons des exemples parfois malheureux, comme cette histoire récente d'assassinat sur l'A13. On attaque en surnombre, parce qu'on peut être une racaille mais ne pas être forcément courageux, et on tabasse à coups de poings et de pieds, surtout dans la tête jusqu'à ce que la ou les victimes soient sans connaissance ou mortes.
Mais la Croatie n'étant pas la France, il n'est pas évident qu'ils s'en tirent avec une simple admonestation d'un juge compatissant. Trois sont actuellement en prison, les autres s'étant vu confisquer leur passeport. S'ils ne sont pas inculpés les trois incarcérés seront peut-être remis en liberté après 48 heures de détention provisoire. En attendant ils auront goûté aux plaisirs des geôles croates qu'on espère pour eux divers et variés. Evidemment il y a sans doute incompréhension de la part de ces jeunes qui viennent de découvrir que si les actes propres à la racaille banlieusarde peuvent s'exporter, il n'en est pas de même avec l'impunité.
Incompréhension aussi de la part d'une des mères de voyou interviewée. Son chérubin n'a évidemment rien fait. Ce sont les deux jeunes Croates qui ont attaqué les paisibles vacanciers au nombre de 6 ou 7. Car ils en ont eux les Croates. Et puis le fiston n'a voulu que s'interposer. Ben bien sûr ! Remarquez, elle ne peut pas déclarer qu'elle n'a pas été capable d'élever ses gosses correctement aussi. Mais de là à en faire un saint, ou un martyr de la barbarie croate il y a de la marge.
Nous attendons donc un déclaration de sarkozy qui ira chercher ou enverra Kouchner chercher cet échantillon de nos chances pour la France, ceux qui vont payer nos retraites, au fond de leur cellule pour les ramener en France comme des héros, à l'image de ces deux filles prises avec de la drogue dans leur valise je ne sais plus où, mais que bien sûr on avait placé là à leur insu.
Enfin aujourd'hui, des étrangers, chez eux, auront appris ce qu'est aussi la civilisation française. Celle qui est de plus en plus amenée à faire notre réputation, les journalistes étrangers n'hésitant pas à la dévoiler avec délectation comme ils n'ont pas manqué de relayer les émeutes de 2005 et celles de Villiers-Le-Bel. Enfin toutes ces choses qui me font un peu honte quand mes connaissances russes m'en parlent tout en manifestant leur incrédulité face à un tel laisser-faire.
Addendum : 16 juillet - nos 3 chances pour la France poursuivent leur visite des geôles croates pendant un mois, le temps de l'enquête. Souhaitons leur des échanges fructueux avec leur pays hôte, ses geôliers, ses prisonniers.
Les autres ne se voient pas restituer leur passeport. Ils doivent rester en Croatie jusqu'au conclusions de l'enquête qui diront s'ils doivent rejoindre leurs potes ou non.
Comment as-tu appris ça?... ça a dû leur faire drôle à "nos" "jeunes" banlieusards, les manières des flics croates. Très drôle....
RépondreSupprimerTu vois, ça c'est le genre d'info qu'on ne claironne pas au 20 heures (enfin je pense). J'ai trouvé ça dans un entrefilet sur le figaro.fr (les petites infos qui défilent en haut à droite). Après une recherche sur google permet d'étoffer.
RépondreSupprimerParce qu'il ne faut surtout pas stigmatiser les banlieues et les chances pour la France. Parce que dans les articles ce sont bien évidemment de jeunes Français, pas des pièces rapportées.
C'est classique d'ailleurs. Moi j'aime bien les faits divers parce qu'on y apprend plein de choses sur la société. Donc en lisant ceux qui concernent nos CPF, on sait qu'il s'agit d'eux parce qu'on ne le dit pas (jamais de nom, ni de prénom sauf si la victime n'est pas blanche, et là on ne donne des indications que sur la victime). Et pour ça les journaleux sont tous d'accord, sans doute une consigne venant de plus haut et que cette fois ils ne contestent pas au nom de la liberté d'expression.