"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

dimanche 21 décembre 2014

En attendant Houellebecq…





C’est la fête chez les anti-racistes et les valeureux pourfendeurs de l’islamophobie. En cette période de Noël, horrible référence, ils sont effectivement gâtés. En tout cas, on sait déjà qu’ils sont bien pourris dans leurs têtes, ces procureurs des temps modernes, ces Vychinski au rabais qui malgré leurs forfaits survivent à tout et conservent leurs honneurs, même si le leur est depuis longtemps passé aux oubliettes.  
Ces gens on les trouve pêle-mêle dans les médias, les fameuses associations et le monde politique. Grâce à une collusion sans faille, ils forment un système bien huilé, terriblement efficace, d’une terrible cohérence si on oublie d’aller fouiller et de s’apercevoir que derrières leurs vertus de chaisières se camoufle une abjection pour la liberté de penser et de s’exprimer, pour la démocratie qu’ils prétendent chérir, et pour ce qu’ils appellent un vivre-ensemble qui n’est concevable pourtant qu’avec des gens qui pensent comme eux. Ces gens-là en sont restés à Saint-Just : « Pas de liberté pour les ennemis de la liberté ! ». Mais ils ne finiront pas comme lui bien abrités derrière leur image parfois de faux rebelles, parfois de faux notables d’une république vertueuse. En fait c’est la république qui est faussement vertueuses et eux en sont les dignes et sombres représentants. Comme ils sont les dignes représentants d’une certaine époque où il est de bon ton de rejeter les « vieilleries ». Je fais référence ici à la révolution culturelle en Chine quand Lin Piao annonçait le programme : se débarrasser des 4 vieilleries, à savoir la vieille pensée, la vieille culture, les vieilles coutumes et les vieilles habitudes. Inutile que je développe, les gens honnêtes trouveront moult exemples pour comprendre cette analogie que je fais. Quant aux autres, inutile de prendre la peine d’expliquer ce qu’ils ne voudront jamais comprendre. Car oui évidemment pour les progressistes ce n’est que sur l’éradication du passé que pourra se construire autre chose. Quoi ? A mon avis ils ne le savent guère, n’ayant d’autres visions à nous offrir qu’un monde qui jamais n’adviendra et auquel eux-mêmes sans doute ne croient pas. C’est cela d’ailleurs qui les différencie de leurs références révolutionnaires, qui en fait de vrais minables, car eux vivent et prospèrent sur de la posture. Ils ont défini et promu ce qui est « le bien », mais juste par antithèse, c’est la marque de ceux qui préfèrent détruire plutôt que construire, en désignant ce qu’est « le mal ». Et, ignorant leurs profondes contradictions, clouant au pilori ceux qui les mettent à jour, ils se font une place qu’ils ne méritent pas, vivant souvent en parasites engraissés par celui-là même qu’ils détestent le plus, à savoir le « franchouillard nauséabond » représentant de cette France rance, ainsi que la nomme notre fringant premier ministre, et dont la vocation est de disparaitre. « Payez pour disparaitre », tel pourrait être un des mots d’ordre de ces gens.
Car quel que soit l’un des trois cercles mentionnés plus haut auquel ils appartiennent, ils ont cela en commun, même si c’est avec des nuances, de vivre essentiellement de l’argent public, celui donc de nos impôts, payés essentiellement par les gens qu’ils méprisent le plus.,
S’il en fallait une preuve, il suffirait de regarder le nombre d’associations qui se sont donné pour mission de combattre le mal. Car au-delà des plus célèbres, SOS racisme, MRAP, LICRA, LDH il en existe une multitude ayant toute la même raison sociale. Bien évidemment toutes ces associations et en particulier les plus célèbres susmentionnées, seraient bien incapables de subsister avec les seules cotisations de leurs adhérents. Elles bénéficient donc de subventions publiques permettant à leurs permanents de vivre confortablement, tout en bénéficiant d’une large mansuétude quant à l’examen de leurs comptes. La générosité des belles âmes ne saurait être astreinte au même contrôle pointilleux que les autres organisations forcément moins nobles et à fortiori que les entreprises privées. SOS racisme est un modèle du genre, enfin je veux parler de ce laxisme au niveau du contrôle, celui qui permet quelques confusions, sans doute bien involontaires, entre argent associatif et l‘utilisation particulière, parfois très éloignée des buts de l’association, qui en est faite. On pourra avantageusement rappeler une histoire de montres de luxe ayant touché l’un des anciens dirigeants de SOS racisme, lequel bénéficia d’une grande indulgence de la part de la justice. L’argent public peut bien être gaspillé par certains, dès lors qu’ils œuvrent pour le bien, n’est-ce pas ?
S’agissant des politiciens, les professionnels de la politique, ceux qui encombrent les médias, ceux qui nous couvrent de leurs jugements de valeurs, leur subsistance ne vient que de l’argent public. Elus, ils peuvent se préparer une heureuse retraite dont ils définissent eux-mêmes les modalités. En cas d’échec électoral, en tant que permanents de leurs partis ils peuvent continuer à survivre grâce à cet argent toujours public versé aux partis. Jamais donc ils ne risquent de devoir travailler et de devoir faire face à ces vicissitudes qui les éloigneraient de leur impérieux devoir de nous dicter ce qui est bien et mal, de désigner à la vindicte publique ceux qu’il faut faire taire.
Quant aux médias, quand ils daignent sortir de leur rôle d’amuseurs publics, d’endormeurs des masses, et de pourvoyeurs de publicité, quand donc ils se risquent à vouloir informer, ils démontrent leur incompétence dans ce domaine, se faisant la voix de leurs maitres ou rapporteurs des dépêches de l’AFP qui a les mêmes. Et donc, c’est bien logique, ils ont du mal à vivre de leur indigence et doivent eux-aussi mendier de l’argent public auprès de l’Etat, au nom d’un pluralisme démocratique qui pourtant à du mal à se résoudre à accepter l’expression d’opinions sortant des voies tolérées par le pouvoir en place.
Le cercle serait presque fermé si on n’y ajoutait une justice parfois, j’ai bien dit parfois, au service d’une idéologie relevant de cette vision binaire d’un monde partagé entre le bien et le mal.

La roue est donc ainsi formée destinée à broyer toute pensée dissidente, c’est-à-dire toute pensée non conforme à cette vision d’un monde divisé entre les bons et les méchants, les ouverts et les fermés, les multiculturalistes et les racistes ou islamophobes, les progressistes et les réactionnaires (ou fachos). Tout doit rentrer dans l’une ou l’autre des catégories et subir le sort réservé à l’une ou à l’autre. Encensement ou ostracisme.
Toutes les méthodes deviennent bonnes et en particulier le mensonge, la calomnie, et pour finir l’effacement. Le discrédit jeté sur le goulag oblige à de nouvelles méthodes. A gauche on en a beaucoup voulu à Soljenitsyne et encore maintenant il n’est toujours pas pardonné par certains ( il n’y a qu’à se référer aux péripéties qui ont jalonné le parcours menant du vote municipal à Paris pour baptiser une rue ou une place à son nom après son décès et la concrétisation de ce vote). Le moyen était radical pour faire taire les opposants mais rendu désormais impossible et en particulier par lui. Et donc on tente de réduire au silence par d’autres moyens. Le silence médiatique imposé en est un. L’utilisation d’une certaine justice également. Et les deux en même temps c’est encore mieux. C’est là qu’on voit toute l’utilité de la fameuse roue avec ses quatre éléments.

Alors aujourd’hui c’est Eric Zemmour qui est la cible de tout ce beau monde. Le premier ministre, est-ce son rôle ?, s’est référé plusieurs fois à lui pour décrire la France rance. Il a déclaré qu’il ne méritait pas d’être lu. Le chef de la majorité parlementaire, le bien portant Le Roux, un pro également de la politique, a exhorté les médias à ne plus diffuser ses propos. Les associations parasites veulent le trainer devant les tribunaux. Et un de ses employeurs (I TV) supprime de sa grille une émission dont il était une des vedettes, une émission sans doute appréciée puisqu’elle durait depuis 11 ans.
Effectivement son bouquin déplait. Pas tellement en tant que tel. Les idées de Zemmour qu’il développe depuis pas mal d’années maintenant sont bien connues et son livre a peut-être cet unique mérite d’étayer ces pensées par des faits. Non ce n’est pas cela qui perturbe nos vertueux représentants du bien. C’est le succès remporté par le livre que certains ont tenté de minimiser en décrétant un ratio lecteurs (jusqu’au bout)/acquéreurs. Eux-mêmes d’ailleurs ne l’ont souvent pas lu se contenant de recensions plus que partielles ou alors en se focalisant sur certains passages, ceux qui devaient, enfin plutôt aurait dû, et c’est sans doute ce conditionnel non réalisé qui a augmenté leur rage, discréditer à jamais le trublion et sa pensée. D’où cette insistance sur le chapitre consacré à Vichy et à la différentiation faite entre juifs étrangers ou apatrides et juifs français. Même si cela avait été relevé et noté par Hannah Arendt il y a près de 50 ans lors de sa restitution du procès de Eichmann, on a voulu nous vendre ça comme une nouveauté évidemment révisionniste. Calomnie! Certains s’y sont laissé prendre, par ignorance, par confort intellectuel ou par peur d’être eux-mêmes confondus dans une catégorie infamante. Car la terreur est évidemment à l‘œuvre dans ce genre de processus. Notez le nombre de gens qui quand ils défendent Zemmour ou critiquent les attaques dont il est l’objet n’omettent jamais en préambule de déclarer qu’ils se démarquent de ses propos. C’est un préalable à qui veut être entendu. Pas suffisant d’ailleurs.
Quoiqu’il en soit la vague de haine développée et relayée par les médias pour submerger le polémiste n’a pas suffi ni à l’anéantir, ni à le discréditer. Il fallait donc frapper plus fort. Et c’est Mélenchon qui en a donné l’occasion en rapportant d’une manière fallacieuse une interview donnée de l’autre côté des Alpes par l’homme à abattre. Zemmour ne serait pas opposé à la déportation des musulmans !!! Rien que ça. Et cette fausse révélation suffit à mettre la machine en branle que rien n’arrêtera même quand il sera révélé que ni Zemmour, ni le journaliste qui l’interviewait n’ont utilisé ce terme. C’est le journaliste qui le dit, qui admet avoir par facilité résumé sa question avec ce terme terriblement connoté. Par chance il n’a pas résumé en utilisant élimination à la place de déportation.
Trop tard, les loups sont lâchés. Et nous voilà condamnés à un sinistre remake du « Loup et l’agneau » de La Fontaine, vous savez « la raison du plus fort est toujours la meilleure ». Sauf qu’évidemment Zemmour n’est pas un agneau et n’est pas isolé. Sauf que les temps ont changé, que les gens qui vivent ou constatent certaines réalités, celles décrites par Zemmour, n’ont plus guère envie de la fermer. Et donc il se trouve que la pression des vertueux est de moins en moins efficace, que leurs mensonges et méthodes ignobles apparaissent désormais au grand jour et que le temps n’est pas loin où, malgré leurs puissants appuis, ils devront s’effacer et laisser la place à de vrais débats d’idées. Certains à gauche l’ont compris, sans doute animés d’un esprit plus démocratique que leurs honteux collègues.
En attendant ceux-là peuvent encore tenter de manifester leur pouvoir de nuisance et leur haine de celui qui ne pense pas comme eux. Leur chasse va se poursuivre, vaine et surtout contreproductive.
Et nul doute que leur prochaine cible, il est temps que je justifie mon titre, auquel ils assureront sans doute un très grand succès littéraire par leurs outrances, sera Michel Houellebecq avec son prochain roman intitulé « soumission », simple traduction « d’islam ». Encore un auteur qui ne méritera sans doute pas d’être lu, selon notre premier ministre, mais que pour ma part je m’efforcerai de me procurer au plus vite malgré les difficultés liées à mon éloignement géographique.