Comme ma dernière éviction des blogs du nouvel obs a été motivée par trois accusations, je tiens à apporter quelques précisions sur celle au sujet de laquelle je plaide coupable. Il s'agit bien sûr de l'islamophobie qui semble être, d'après mon expérience et ce que j'en sais par ailleurs, devenu pour le modérateur un délit avant l'heure. Avant que l'OCI, par le biais de l'ONU, parvienne effectivement à placer l'islamophobie au même rang que le racisme ou l'antisémitisme. Et à empêcher tout regard critique sur l'islam. J'ai bien compris évidemment que cette finalité était encouragée par certains milieux, de gauche notamment, rompant avec la tradition qui les portait à avoir un regard critique, voir sceptique, sur le fait religieux. Mais l'islam est un cas à part, n'est-ce -pas, dans le sens où cette religion est supposée être celle des opprimés. Un tour d'horizon, dépassant les frontières de notre vieille Europe, devrait suffire pourtant à démontrer que c'est totalement faux et que l'islam, quand il constitue le fondement religieux et politique de certains Etats, jamais démocratiques, est un instrument d'oppression. Mais, bien entendu il faut sortir de ses bornes idéologiques pour accepter cette vérité.
J'en reviens donc à mon propos, à cette confession qui, je l'espère, ne constituera pas un motif rétroactif à une future condamnation. Même si ce n'est pas dans nos principes législatifs, ce monde est tellement fou, notamment quand il s'agit d'appréhender le fait islamique (QUE et pas STE, chère modératrice) qu'on peut s'attendre à tout.
En fait mon propos est la reprise d'un commentaire fait à Caquedrole qui me disait, entre autres, que les raisons que j'invoquais pour expliquer mon islamophobie ("une religion au nom de laquelle on se fait exploser, en faisant des victimes de façon aveugle, une religion au nom de laquelle on considère les femmes comme du bétail et on les excise, une religion au nom de laquelle les femmes adultères sont lapidées, une religion au nom de laquelle on pend les homosexuels,…, ça me fait peur") ne faisaient pas de moi un islamophobe, mais un anti-islamiste.
Voici donc ma vision des choses sur le sujet que je fais précéder de quelques éclairages sur mon parcours, et sur mes positions vis-à-vis des religions et du fait religieux.
J'ai grandi dans un milieu très anticlérical. Mon seul rapport avec l'église a été mon baptême, célébré vite fait à la maternité, en fait la seule concession que mon père a bien voulu faire à ma mère. Ensuite, plus rien. Ce qui m'a rapproché des quelques petits musulmans de mon village, car à l'époque, à part eux et moi, tous les enfants allaient au catéchisme. D'un certain côté j'appréciais la situation qui me permettait de faire la grasse matinée le jeudi matin (eh oui, c'était le jeudi encore le repos de milieu de semaine), mais d'un autre je voyais s'éloigner de moi les cadeaux que recevaient tous les enfants à l'occasion de leur communion.
Il m'en est resté, non pas l'anticléricalisme, mais une indifférence profonde vis-à-vis de religions. Quand j'entre en relation avec quelqu'un, son appartenance religieuse ou son athéisme ne me préoccupe absolument pas. Et à moins que la personne en question insiste pour me faire part de ses croyances parce qu'elles constituent une part importante de son identité, ça ne m'intéresse en aucune façon. Aussi ne me demandez pas si je connais beaucoup de chrétiens, de juifs ou de musulmans, car je n'en sais rien. Je connais des hommes et des femmes, c'est tout.
Mais cette indifférence ne s'étend pas au fait religieux.
Je suis profondément laïc. Si les croyances religieuses des autres ne m'intéressent pas, si je ne vois aucun inconvénient à ce que les croyants pratiquent leur religion, quelle qu'elle soit, j'exige que cela n'interfère en aucune façon avec ma vie personnelle. Quand j'étais encore militaire, j'ai toujours évité les messes "obligatoires" lors de certaines cérémonies, les trouvant même déplacées au sein d'une institution républicaine, ce qui a pu me nuire. Mais disons que mis à part ça, ça ne m'a pas gêné outre mesure de progresser dans un milieu souvent catholique, dans la mesure où il ne tentait pas de s'imposer à moi en tant que tel.
Et dans la vie quotidienne, je ne me suis jamais senti agressé par le fait religieux chrétien ou juif.
Il n'en est pas de même avec l'islam. Que la France ou les autres pays occidentaux se sentent obligés de faire une place à l'islam, non pas en tant que religion, mais en tant que mode de vie m'importune, et c'est un euphémisme. Il ne m'est rien de plus insupportable que ce qu'on appelle les accommodements raisonnables, car ils n'ont absolument rien de raisonnable et sont une invitation au toujours plus. J'ai honte pour la France quand son Premier Ministre va inaugurer une mosquée qui a été peut-être, et même sans doute, été construite en contradiction avec la loi sur la laïcité, grâce à un terrain donné ou prêté ou loué à très bas prix par une collectivité territoriale. J'aurais la même réaction pour une église ou une synagogue. Mais il n'y a que l'islam qui est concerné. A moins que vous ayez des contre-exemples à me donner, qui me permettraient de relativiser.
Maintenant vous pourriez m'objecter qu'il existe une différence entre l'islam et l'islamisme. On peut être d'accord. L'islamisme n'étant pas une religion tandis que l'islam en est une. L'islamisme néanmoins n'est pas étranger à l'islam, puisqu'il constitue une conception de la place que doit avoir cette religion dans l'espace temporel et même géographique. Donc quand un islamiste tue ou commet d'autres crimes, c'est bien au nom de l'islam qu'il le fait. Mais vous auriez raison l'islamisme n'est pas l'islam.
Et vous me parlerez de ces musulmans qui haïssent à juste titre les islamistes. Ceux qu'on appelle les modérés. Ce sont effectivement les premières victimes de l'islamisme. Mais parfois j'ai tout de même l'impression, mais ce n'est qu'une impression, que ce sont des victimes consentantes. Parce que quand ceux qu'ils haïssent commettent leurs crimes, il se trouve qu'on les entend bien peu. Alors qu'on les entend beaucoup plus quand Israël exerce son droit à la légitime défense contre les islamistes de Gaza. Quand ils s auront levé cette ambiguïté, de façon collective, peut-être que l'islam ne générera plus de phobie chez moi, et que je considérerai les islamistes comme simplement des assassins déconnectés de l'islam.
Qu'ils s'élèvent aussi contre ces accommodements raisonnables en disant la pratique de notre religion est une affaire privée. Nous n'avons pas à la pratiquer dans la rue, dans les cantines d'école ou d'entreprise, dans les hôpitaux où nos femmes se font soigner, dans les piscines et les salles de sport. Et là cette religion deviendra pour moi aussi transparente que les autres.
Mais voyez-vous, je ne pense pas que ce jour arrivera, du moins dans les prochaines décennies. Parce que l'islam est aussi synonyme de contrôle social. Un "bon" musulman doit toujours avoir un œil sur ses frères ou ses sœurs. Pour l'aider à se remettre dans le droit chemin par les moyens qu'il jugera adaptés ou que la communauté jugera adaptés. A titre d'exemple, il me parait inconcevable que dans la France du 21ème siècle des personnes qui auraient envie de quitter la religion musulmane hésitent à le faire, ou ne le fassent simplement pas par peur de représailles. Dans la France du 21ème siècle,il me parait inconcevable que des personnes se cachent pour manger pendant le ramadan ; il parait d'ailleurs qu'on trouve plein de reliefs de repas dans les toilettes des écoles à l'époque du ramadan.
Alors bien sûr, il existe, me direz-vous des musulmans sécularisés. Certains de vous en connaissent, même de façon très intime. Ceux-là font de leur pratique une chose privée. Ils prient chez eux ou à la mosquée et évitent la rue Myrrha. Leurs femmes choisissent leur gynécologue en fonction de sa réputation eu non de son sexe, elles portent un maillot de bain sur les plages. Ils n'exigent pas une salle de prière dans leur entreprise. Mais ces derniers ont la chance d'avoir peut-être été extrait d'un environnement majoritairement musulman. Ce qui tendrait à prouver qu'en faisant sauter ce verrou du contrôle social, on peut parvenir à banaliser cette religion. Mais pour faire sauter ce verrou, ce ne seront certainement pas les accommodements raisonnables qui aideront, bien au contraire. Seul un respect strict de la laïcité peut y aider.
Dans l'état actuel des choses vous pouvez donc me considérer comme islamophobe, un mot que refuse d'ailleurs le correcteur d'orthographe, très logiquement d'ailleurs, puisqu'il a été inventé par des islamistes pour pointer du doigt les salauds qui poseraient un œil critique sur la pratique de la religion musulmane.
@Vlad²,..., je vous ai lu et n'ai raisonné que par rapport à l'étymologie revendiquée. Lorsque je parle d'islamiste haïs, c'est en ce qu'ils ont créé un mouvement de peur et de rejet à travers toute la planète qui nuit totalement à ce que sont les musulmans, pratiquants ou seulement croyants, voire vaguement croyants, et conduit à cette "stigmatisation" assez générale qui confond idéologie politique, haine de l'occident, antijudaïsme, djihad totalement récupéré et pseudo Califat avec l'expression coranique et quotidienne de quelques préceptes ; qui substitue le sang et les explosifs à toute élévation spirituelle (par exemple le soufisme)... Pour le reste, je ne suis pas tellement en désaccord avec vous, et "combat" régulièrement assez durement chez moi (encore avant hier avec mon épouse, en présence d'amis) certaines tendances se réclamabnt de la tolérance et de la liberté individuelle et culturelle (le point d'achoppement étant -évidemment- le voile intégral (sinon la burqa, et là... que de confusions).
RépondreSupprimerMais, je combats aussi l'obligatoire cérémonie religieuse, exclusivement catholique, qui accompagne nos commémorations de 14-18 et 39-45 : les combattants étaient catholiques, protestants, juifs, musulmans, sans religion affirmée, athées, libres-penseurs... Respect à tous, merdRe !
...
En revanche, il est clair qu'il y a dans l'opinion publique confusion entre islam, islamisme, Arabes (et berbères pour celles et ceux qui pensent aussi Kabyles à propos des Algériens), Iraniens, Afghans, Pakistanais, ce qui fait que les "peurs", le rejet, s'apparentent alors au racisme. Pour beaucoup, islamophobe veut dire antiarabe, bêtement... Et le speech grenoblois du chef de l'Etat français assimilant volontairement immigration et insécurité surfe sur cette tendance (du coup une partie du continent africain, comme par hasard avec de fortes proportions de musulmans, est intégrée et là le "racisme" est institutionnalisé).
J'ajoute qu'hélas, nous (z'occidentaux) avons souvent fabriqué, de fait avec du fric et des armes (c'est le cas des Taliban en Afghanistan, considérés à une époque comme autant combattants anticommunistes que l'Alliance du nord autour des Tadjiks de Massoud), ou involontairement mais objectivement des milices islamistes, par exemple chez les chiites les plus pauvres du Liban (aujourd'hui le Hezbollah, mouvement politique ayant droit de cité), retombées lointaines d'un mandat-franco-britannique confié lors du démantèlement de l'empire ottoman, et chez les Palestiniens, notamment les Gazaoui où le Hamas a su récupérer et instrumentaliser toutes les frustrations, toutes les souffrances ou la desepérance (et se montrer plus "vertueux" au passage que le Fatah et l'Autorité palestinienne) et même créer une introuvable connivence entre Arabes sunnites et Iraniens chiites.
Comme sur ce dernier point, je sais que nous serons en désaccord, je tiens à préciser aux lecteurs de Vlad qui ne me connaîtraient pas qu'il ne s'agit pas de ma part d'une mise ne cause concernant l' Etat d'Israël et sa sécurité, mais de conséquences d'une politique orientée "à droite" dont Rabin en son temps, puis plus tard Sharon, ont compris qu'elle ne réglait pas cette question de la sécurité d'Israël.
Caquedrole
Caque, on peut se rassurer en se régalant de macroud, tajine, en faisant des you yous et la danse du ventr, en s plongeant dans la paix de nos communautés musulmanes tranquilles dans bien des provinces, en s'étonnant des contraintes religieuses qui virent au burlesque, en croyant que tout baigne
RépondreSupprimeret puis au non d'Allah..100 morts par ci 100 morts par là, au fond c'est pas chez nous, enfin, vigipirate veille
et puis les mosquées et les écoles coraniques
et puis les tribunaux civils pour affaires matrimoniales musulmanes (en routine en GB)
et puis la finance islamique (Lagarde est presque au bout, l'UE pignait)
un monde parallèle, Caque à l'insu de mon fabriquant préféré de pâtisseries orientales
et le monde parallèle va aller jusqu'ou
jusque dans les pires recoins du civil, du pénal?
le halal n'est pas un combat contre la choucroute, il englobe pas mal d'habitudes de vies qui ne sont que contraintes, mais on ne peut oeuvrer pour la liberté d'un autrui qui s'en accommode n'est ce pas?
Moi je ne fais pas un fromage de tout ça, je me demande où on va, c'est tout et je m'estomaque de cette grande hypocrisie occidentale actuelle qui fait danser des petrodollars venus de pays les plus à la lettre du coran, donc de la sharia , ça il faut que vous l'entendiez
Parker
Bonjours Vladimir ,
RépondreSupprimerAlors, nous sommes tous des islamophobes quand nous défendons la laïcité !"Islamophobie" est un mot inventé par Khomeiny lors de son retour en Iran quand il a demandé aux femmes de se voiler en signe …d’indépendance par rapport à l’Occident !
La religion tant qu’elle ne fait pas irruption dans la sphère publique est évidemment respectable, mais l’islam, hélas refuse le distinguo entre le temporel et le spirituel, nous nous en rendons compte chaque jour sous nos cieux …
Momo
Bonjour Momo,
RépondreSupprimereffectivement, même si nous ne le sommes pas tous, je crois qu'il existe un grand nombre d'islamophobes dans le sens où je tente de le définir. Certains qui le revendiquent comme moi et beaucoup d'autres qui se taisent en public. Pression sociale oblige. En fait, c'est un trait de génie que d'avoir inventé ce concept bidon qui permet de vous faire pointer du doigt comme si vous étiez un salaud de raciste ou d'antisémite. Remarquez que dans ce dernier cas, les vrais antisémites ont assez bien joué en se déclarant antisionistes. Ce qui fait que plus personne n'est antisémite ou au contraire il y en a pléthore, ce qui finalement revient au même. Les mots que nous utilisons ne sont jamais innocents. Ils peuvent être utiles si nous en maitrisons l'exacte signification et que cette dernière est partagée. Ils peuvent être hautement nocifs si leur signification reste vague, multiple, prenant un sens sémantique différent en fonction de celui qui les prononce et de celui qui les reçoit.
Bien à vous
Vlad, je vous apporte ici, un commentaire qui pourrait apparaître comme "un cheveu sur la soupe", si ce n'est qu'il prolonge des discussions de votre note précédente, et que, sur mon blog, il a été formulé sous la note concernant votre éviction de Nonobs et le débat sur Islam et islamophobie...
RépondreSupprimerMomo me renvoyant chez Leperse, Vlad et plus généralement les thèmes fréquents de la blogosphère avec la récurrence islam-islamisme-islamophobie qui m'ont renvoyé à une de mes lectures, jamais achevée, et même difficilement assimilée tant l'accroche en est difficile pour le non intellectuel" que je suis (j'entends par là manquant de références philosophiques, sémiotiques et même historiques) :
L'Islam. Approche critique. de Mohammed Arkoun, prof.émérite Sorbonne-Paris III, 3ème édition revue et augmentée, chez Grancher (Paris) 1992.
Bien qu'énorme, le bouquin de Bernard Lewis que je cite plus bas, permet une approche plus facile pour moi (quoique...). Je me sens incapable d'être le chantre d'une quelconque défense et illustration de l'Islam. Comme vous, j'ai mes perceptions, faites d'un très faible vécu en terre arabo-musulmane à une époque où je regardais la politique, l'histoire contemporaine mais vraiment pas le fondement religieux (et socio-culturel) des groupes humains entrevus et/ou cotoyés ; et surtout faites de mon regard d'occidental, de produit socio-politique des Lumières et de la Révolution française donc relativement cartésien ; d'amitiés, et même d'une proximité familiale avec une pratique peu prosélyte de l'Islam... et de mes révoltes (faciles, je le concède) concernant le statut de la femme en terre d'Islam, notamment dans l'entité historique arabo-musulmane recouverte par l'empire ottoman.
Pour une meilleure compréhension de ce que je peux parfois véhiculer, j'ai reçu une longue et solide (solide ? euh... c'est sacrément lézardé !) éducation catholique. Momo : concernant Leperse et d'autres blogs, j'y reviendrai. J'en reste, sur ce commentaire à l'aspect qui a motivé mon débat avec Vladimir Vladimirovitch, et qui se poursuit chez lui.
Gallimard a publié en 2005 sous un titre unique, Islam, une somme de Bernard Lewis comportant ses neuf principaux ouvrages, traduits de l'américain en de nombreuses langues mais plus particulièrement en arabe, en persan, en turc et en indonésien.
Ne pas négliger Mahmoud Hussein (j'en ai déjà parlé, il y a fort longtemps, en raison de coups de boutoirs anti-islamiques provenant de blogueurs avec lesquels j'échangeais ; il s'agit de deux auteurs, un juif et un musulman) et Al-Sîra (Le prophète de l'Islam raconté par ses compagnons).
Sur Al-Andalus, nombreux ouvrages ; à mon niveau, j'en suis resté (en dehors d'articles bien entendu) au bouquin d'historien de Pierre Guichard publié en 2000 chez Hachette (Al-Andalus - 711-1492), recoupé par le dictionnaire de civilisation musulmane" d'Yves Thoraval (Les référents Larousse, 2001) et par "L'occident médiéval face à l'Islam - L'image de l'autre" de Philippe Sénac (Flammarion, 1983)
Caquedrole
Caque,
RépondreSupprimerPardonnez-moi, mais si pour des raisons qui puissent satisfaire notre soif de culture il est bon de s’efforcer de comprendre les religions sans en êtes un exégète, il est des réalités immédiatement perceptibles qui peuvent nous renseigner sur des comportements en dehors de toute référence hautement intellectuelle !
Souvent Kamile m’a reproché de critiquer l’islam parce que je suis naturellement incapable de lire le Coran dans le texte ! D’autres m’ont également reproché mes critiques envers l’Eglise pour des raisons similaires en somme. Je n’ai eu aucun mal à rétorquer que pour condamner les guerres de religion, le massacre des Albigeois ou les commandos anti avortement, point besoin d’être un spécialiste de l’histoire sainte !
Même chose quand nous observons la stratégie de conquête d’un islam…conquérant !
Momo
Pdt que Bobonne se pomponne... lu ta conclusion : pas de transaction (accommodements) sinon ils prennent ça pour de la faiblesse et non une concession, c'est psychologiquement indiscutable, du moins pour qqu'un d'objectif : Laïcité stricte. sauf une petite diiférence perso comme je suis catho non pratiquant (et de moins en moins croyant) : j'estime que les juifs et chrétiens ont préséance pour avoir "fait" ce pays et sa culture et qu'ils pourraient être autorisés à qq signes et effets religieux "significatifs" et non distinctifs (surtout depuis que l'église a été mise au pas fin XIXème et qu'elle ne peut plus faire chier le monde), mais j'ai tort socialement : ça ferait des disparités malsaines qui merderaient à la longue... Donc je range mes billes. Tout lemonde laïque. ça n'en prend pas le chemin avec des mère Brochen et autres pro-islam. En fait, c'est cuit.
RépondreSupprimerMarius
Caque,
RépondreSupprimerTu pourras citer tous les auteurs ayant contribué à l'éxégèse de l'Islam, il est évident qu'au delà de l'analyse pouvant éclairer, nuancer, relativiser ou mettre en garde, l'Islam est vécu dans le "bon sens" des français, chrétiens et athées, comme une incursion problématique, déconstructive de nos repères collectifs, aussi imparfaiits qu'ils puissent être..et cela, c'est rédhibitoire ! L'on pourra à l'envi tournoyer comme la guèpe, centsept ans autour du pôt de miel, on ne changera pas ce ressenti et ce malaise profond..Je le notais chez allegra et mirage, c'est un phénomène détestable pour nous, les "traditionnels
hexagonaux", et aucune formule raisonnable ne changera ce ressenti et pourquoi serait-il raisonnable d'en changer d'ailleurs ? J'aime beaucoup la petite najaud-belkacem, par exemple, et je n'ai point de doute sur ses convictions, la positivité de son discours, son émancipation des imam-concepts..Combien sont-ils comme elle ? J'aime sortir "par le haut" des situations et je persiste à croire que l'Ecole de la République, généreuse et intransigeante, constitue, encore et toujours, l'antidote aux fumisteries qui ne visent qu'à intrumentaliser et assujétir les esprits faibles..et provoquer les sociétés paisibles..
Vlad n'a pas tort..Ma question est la suivante : Quelle réponse apporter pour dissuader ces équipées conquérantes ? la Loi, certes..mais aussi la force intellectuelle, celle de conviction, émancipatrice, mais sans en rabattre..Nous fûmes une Nation impérialiste jadis, nous ne le sommes plus et nous ne le serons plus, par conscience et discernement autant que par le pression geo-politique..Cependant, point de faiblesse, ni de tolérance systématique, point de recul honteux : Nous avons toujours l'honneur et la force de notre "identité", la laïcité - que bien peu de pays embrassent - et La France n'est jamais aussi forte que quand elle est respectée..Je crains que l'Islam nous retranche quelque chose..c'est peut être imbécile mais il est des raisons que la Raison ignore..(Ah oui..ma connerie de Service Militaire !)
Hubert 41
Caque, je vous remercie pour vos références bibliographiques. Il est effectivement important d'aborder ce genre de question en possédant des connaissances ou au moins des points de vue peut-être différents sur le phénomène.
RépondreSupprimerMais cela n'empêche pas de reconnaitre également les qualités de la méthode empirique décrite par Momo et Hubert. ce que vivent les Français est également une réailté, et je dirai que c'est la plus importante à prendre en compte. Hubert a tout à fait raison d'ajouter à mon vœu d'un respect strict de la laïcité pour tout le monde (hein Marius !) la nécessité de faire entrer l'école dans ce processus d'assimilation de nos immigrés ou de leurs descendants. Là aussi il y a du pain dur la planche, comme on dit. Une France sure d'elle, de ses valeurs et de son droit doit, a le devoir de mettre en œuvre les outils qui permettront aux musulmans de s'assimiler et de rejeter leur religion dans la sphère privée exclusivement. Le service militaire fut un de ces outils. Je me suis déjà exprimé plusieurs fois sur le sujet, en regrettant que son rétablissement ne soit pas possible et même pas souhaitables pour les armées. Reste qu'un service civique avec un encadrement de type militaire, c'est à dire contraignant, peut sans doute être étudié.
Nous n'en sortirons jamais, il suffit d'oser dire ce que l'on pense de l'évolution des musulmans européens pratiquant de plus en plus leur religion à la lettre pour se voir enterrés sous un monticule d'arguments référencés qui n'ont qu'un but: noyer le poisson et camper l'idée d'intolérance
RépondreSupprimerNous sortons de nos limbes enfantines où le curé avec son catéchisme, sa confession du samedi pour arriver propre et à jeun pour la communion du dimanche nous a définitivement éloigné de Dieu pour partie et pour parti obligé à consolider sa foi en dehors de la contrainte
Même sans foi, l'étude des textes est porteuse , les fêtes calendaires nous rassemblent en scandant les saisons
Les célébrations peuvent être porteuses de sens où des alibi à ripailles
La religion musulmane (d'ailleurs à partir se quand on s'est mis à employer le terme d'islam?) ne se différencie pas au fond de cette foi basée sur des curseurs festifs, en apparence
Le hic est qu'elle torpille la vie sociale, pas la mienne au départ, celle du musulman en priorité, exigeant une organisation spécifique dans la place
et d'organisations consenties facilement en prise de tête parce ce que ce chef d'entreprise en arrive à plus savoir quoi faire (ça arrive) nous constatons que ces musulmans nous ne les reconnaissons plus
Alors que nous espérions nous fondre ensemble dans ce qui reste porteur de sens essentiel: la République
essentiel à notre survie en ce monde en l'air
Mais,nos régles laÎques , nos codes sociaux paradoxalement deviennent petit à petit contraintes insolubles pour les musulmans
Malgré nos batailles que nous déguisons en racistes contre humanistes pour faire schématique, ne désespérons pas nous saurons y faire encore un moment de bric et de broc, tout passe , tout lasse
Mais jusqu'à quand?
Mais n'oublions pas que tous le discursif politique de l'Islam est au nom de Dieu
Même pas mes voisins musulmans s'en soucient et pourtant c'est la différence fondamentale
Parker
Je pense avoir toujours été clair, ici et chez moi, sur mes options laïques.
RépondreSupprimerSur les mots : on a appelé les musulmans les "mahométans" (c'est encore ainsi que m'en parlait monpère il y a quelques années). Islam revêt pour nous deux significations : au plan religieux il est le mot arabe (si ma mémoire ne me joue pas un sale tour) qui veut dire "soumission à Dieu" ; pour nous il recouvre des notions à la fois de communauté religieuse, diverse, "l'islam de France" par exemple ; et socio-culturelle tant sont imbriqués les préceptes de vie en la cité et la religion.
Ma belle-fille éclaterait probablement de rire en voyant nos échanges et le soin que je mets à essayer de débattre tant, pour elle (et ses proches) toutes ces questions et ces tonnes d'arguments de part et d'autre lui apparaîtraient soit comme un jeu intellectuel (de sodomie des diptères ?), soit parfois comme une généralisation et une outrance. Elle "croit", sans plus, avec bien des doutes (les mêmes que mes doutes de catho), elle est laïque (scolairement laïque, universitairement laïque, professionnellement laïque, intellectuellement laïque, socialement laïque). Sa seule vraie pratique, elle la vit en ce moment : c'est le Ramadan (elle a d'ailleurs calé ses vacances sur cette période).
Hub, ce n'est pas l'exégèse de l'Islam, c'est soit l'histoire carrément, soit la discussion philosophique et théosophique (qui me dépassent, je l'ai avoué). Faut arrêter de me croire couillon et naïf, et arrêté à mes approches livresques. J'ai une fois dit à Marius, alors que je venais de regarder des photos que j'avais prises en 1958 au fin fond "du bled" (au sud du Djebel Nador) lorsque j'effectuais un stage au sein du "paysannat algérien" (ex paysannat indigène) que je ne reconnaissais pas -aujourd'hui- tous ces accoutrements datant des avancées du FIS en Algérie et que "mes" fellahs, chameliers, éleveurs de moutons, cueilleurs de diss et d'alfa étaient loin de cette mode vestimentaire de type pakistanais... (espérant qu'ils le sont encore). En disant cela, je me montrais conscient de cette progression non de l'Islam mais de l'islamisme, et de cette perversion, de cette déliquescence réductrice d'une religion par une idéologie révolutionnaire anti-humaniste...
Caquedrole
J'ajoute que j'étais déjà conscient "là-bas" que la condition des femmes ne correspondait pas à nos conceptions ; mais de façon moins criante qu'aujourd'hui car le contexte n'était pas le même, ni dans le bled (l'Algérie n'avait pas subi la politique d'arabisation), ni ici où lors de nos mariages on rappelait bien aux femmes leurs devoirs de soumission à l'époux, leur lien de dépendance et l'obéissance qui en découlaient... et pas seulement à l'église (pour les cathos) mais en nos mairies républicaines !...
RépondreSupprimerCaquedrole
Caque quand je vous lis me semble parcourir l'étage des Delacroix au Louvre et ses tableaux orientalistes
RépondreSupprimerParker
Bonjour Caque,
RépondreSupprimer"Ma belle-fille éclaterait probablement de rire en voyant nos échanges et le soin que je mets à essayer de débattre tant, pour elle (et ses proches) toutes ces questions et ces tonnes d'arguments de part et d'autre lui apparaîtraient soit comme un jeu intellectuel (de sodomie des diptères ?), soit parfois comme une généralisation et une outrance."
Personne ne met en doute les qualités humaines et intellectuelles de votre belle-fille ! Cependant, vous ne pouvez pas ainsi réduire le problème que pose un islam conquérant qui partout où il devient prépondérant impose sa loi !
Momo
À ce sujet : "Dans cinquante ans, Notre-Dame sera une mosquée", avance Cioran en 1987 (Cahier de L'Herne, p. 412-415). Développement : http://unevingtaine.blogs.nouvelobs.com/archive/2010/08/23/notre-dame-2037.html
RépondreSupprimerDelugio
pour le coup archiver prend un sens de sauvegarde
RépondreSupprimerJe t'ai retrouvé :)
RépondreSupprimerQuelle idée de créer un blog chez les gauchistes aussi :)
Vlad
RépondreSupprimerIl me souvient que la modération vous a reproché de "dénigrer" Obama et que c'était un des motifs invoqués pour supprimer votre blog.
Votre dénigrement était-il à la mesure de celui-ci toléré par le nouvelobs à cette adresse?
http://patrickbenoit.blogs.nouvelobs.com/
"Comme le père pretre, je souhaite que Sarkozy crève dans le tourment, la peur, juste pour qu'il comprenne la souffrance, les peurs, les larmes qu'il génére ce nazi ! Oui Hortefeux Besson Sarkozy Estrosi sont les dignes descendant de la gestapo ! Une mafia criminelle, vendeurs d'armes, initiant des dizaines d'affaires illégales ! Prenant parti pour un pédophile violeur avéré etc etc !
Pardonnez ma colère, je détestes les langues de bois et je crois comme Ségolène Royal le dit depuis des mois, que tout ca c'est devenu intolérable ! "
Comme le dit ma femme ...
RépondreSupprimer"Je ne comprends pas pourquoi tous ces débats ... ces arabes sont violents, mauvais, chez eux comme chez vous, vous ne voulez pas d'eux, vous voulez protéger vos familles du risque qu'ils apportent avec leurs coutumes, manières de vivre, violence dans les gênes ... et il y a des Français qui ne veulent pas de ça ? qui ne sont pas d'accord avec vous ? ... mais qui c'est ces gens ? Les mêmes que les Géorgiens qui ont collaboré avec les Allemands pendant la grande guerre patriotique ???"
Je l'aime ma femme :)
@Expat,
RépondreSupprimerBonjour,
Comme en médecine,l'essentiel est de commencer par
un bon et rigoureux examen clinique,pour
construire le meilleur diagnostique possible,
le tout étant une condition "sine qua non" pour
toute thérapeutique efficace.
Dans la situation européenne et française ,le problème est venu et vient principalement de notre côté(même si nous, en personne n'y avons aucune part et ceci en mettant à la casse le masochisme idéologique qui brouille à peu près toute rationalité depuis 40 ans.
Dans ce cadre ,les problèmes viennent fort peu
d'une caractéristique ethnique particulière
(ex:"les arabes"),mais du refus de faire preuve
d'efficacité et d'exigence à l'égard des immigrations récentes.
2 ouvrages récents très importants à ce propos:
"Les yeux grands fermés" de Michèle Tribalat
éditions:denoël 2010
Et pour la profondeur et la comparaison
historique (précise):
"Barbares"
"immigrés , réfugiés et déportés dans l'empire
romain."
Alessandro Barbero
éditions Tallandier 2009
Que ceux et celles qui voudraient évacuer le problème ,se reportent par exemple à l'ouvrage
du stratège américain H Lutwak:
"La grande stratégie de l'empire romain."
Trad :éd: O Jacob.
http://www.tallandier.com/ouvrage.php?id_ouvrage=453
Je suis tout à fait d'accord avec vous Alpin.
RépondreSupprimerJe suis éloigné de de l'idée de tout déterminisme ethnique, voire culturel. Par exemple les Arabes que j'ai pu voir et fréquenter chez eux n'ont absolument rien à voir avec certains de ceux dont nous avons la lourde charge chez nous. Ceux-là d'ailleurs auraient de sérieux problèmes si pour notre bonheur ils décidaient de retourner au pays de leurs parents ou grands-parents.
Le manque d'exigences vis-à-vis de nos immigrés est bien évidemment ce qui leur permet de se comporter comme ils se comportent.
Merci pour vos références bibliographiques. Je connaissais le premier ouvrage mais pas le second.
Tyran, tu as ma réponse au-dessus concernant les Arabes. je ne crois pas au déterminisme.
RépondreSupprimerPar contre je suis d'accord sur le fait que ceux qui refusent de voir le problème et refusent surtout qu'il soit traité en invoquant le racisme, l'islamophobie ou je ne sais quoi sont tout aussi coupables que les criminels et les délinquants qu'ils défendent.