En cette piteuse époque de vaches
maigres, quand la France se voit admonestée par Bruxelles et bientôt peut-être,
paradoxalement, par un ancien ministre des finances français trop nul pour conserver
son poste et donc recyclé au poste de commissaire européen, cela dit bien plus stable
et surtout bien mieux rétribué, quand donc un sou est un sou, il ne faut pas hésiter
à se débarrasser des institutions qui coutent cher et ne servent pas ou plus à grand-chose.
Certes on pourrait penser d'emblée au Sénat ou
au Conseil économique et social. Mais ce serait oublier que ces vénérables institutions
ont fait leurs preuves dans le recyclage des politiques fatigués, en disgrâce,
enfin bref dans une mauvaise passe et auxquels la France, pensez-donc, au nom
de services rendus doit bien offrir un point de chute honorable. On ne touche
donc pas à ces institutions qui devraient être d'ailleurs reconnues d'utilité
publique.
Il ne manque pas par contre de
pistes à explorer si on veut par le biais de suppression d'institutions faire
des économies.
Par exemple on a la Cour de
comptes. Quand on voit ce que font les politiques de ses recommandations, on
peut en déduire qu'elle ne sert pas à grand-chose. Par ailleurs ce serait avantageux
pour les politiques de se débarrasser de ce Cassandre institutionnel qui
pourrait, mais si peu rassurez-vous, leur donner mauvaise conscience vis-à-vis
des Français. On pourrait confier la mission de certification de comptes à un
cabinet comptable privé et s'en passer. Mais ce serait sans doute un coup trop
dur porté à l'énarchie qui nous gouverne.
Il y a sans doute encore du grain
à moudre au niveau des armées. Mais Guimauve le Conquérant la sollicite trop
pour pouvoir tailler un grand coup maintenant. On continuera donc à tailler dedans
tranquillement sans à-coups. Mais la piste reste ouverte pour l'avenir surtout
depuis qu'on sait que le ministre de la défense a exclu la possibilité pour les
militaires de se syndiquer malgré un avis contraire de la CEDH. Au passage c'est
assez curieux que les politiques quand ils veulent nous faire avaler des
couleuvres n'hésitent pas à se référer aux jugements de cette cour alors que
dans ce cas ils ont décidé de passer outre.
En fait ce n'est pas simple de s'attaquer
aux institutions car elles ont souvent une utilité même si ce n'et pas celle
décrite par leur "raison sociale".
Il en existe pourtant une, au
moins une, dont on vient de découvrir qu'elle ne servait à rien ou même pire
qu'elle empêchait la marche vers le progrès. Par ailleurs les gens qui la composent
ne sont généralement pas des nécessiteux, entendre par là des politiques ayant
connu le durs aléa des urnes et qu'il faut continuer à faire vivre, même si par
ailleurs il existe en son sein quelques politiques déclassés mais pas choisis
pour cette raison. D'autant moins choisis pour cette raison que le pouvoir
politique, raison de plus pour la supprimer, n'a pas droit de regard sur la
nomination, enfin l'élection, des membres de l'institution en question.
Je parle évidemment de l'Académie
Française, cette vieille institution créée en 1635 par Richelieu et dont la mission,
jusqu'à peu, avait été invariablement la défense de la langue française. Je me permets
de rappeler ici la mission telle que définie officiellement dans les statuts de
l'Académie: "La principale fonction
de l’Académie sera de travailler, avec tout le soin et toute la diligence
possibles, à donner des règles certaines à notre langue et à la rendre pure,
éloquente et capable de traiter les arts et les sciences". Le principe
étant que les gens parlent la même langue, avec des mots ayant une même signification
pour tous, et selon des règle grammaticales qui s'imposent à tous. Sans doute
en sommes-nous loin dans la vie quotidienne, mais au moins aurait-on pu espérer
que aux plus hauts niveaux de l'Etat ce principe soit respecté et admis.
Or une récent incident survenu à
l'Assemblée nationale semble nous indiquer que ce n'est pas le cas, que notre
langue puisse devenir une arme idéologique. Orwell n'est pas loin.
Résumons les faits.
Un député de l'opposition
actuelle et de la majorité de demain lors d'une séance à l'Assemblée s'adresse
au président de séance qui et une femme en lui donnant du Madame le Président.
Il se fait aussitôt remettre à sa place, la mégère du perchoir exigeant, par
respect pour sa fonction qu'elle exerce à ce moment, de se faire appeler Madame
la Présidente. Le député insiste rappelant les règles définies par l'Académie
Française que je rappellerai plus loin. Et la mégère, le féminin s'imposant ici
sans aucun litige possible, de lui dire en gros que l'Académie Française elle s'en
bat les couilles, qu'ici on est à l'Assemblée et que le règlement (et c'et
faux, j'y reviendrai) impose de féminiser les fonctions quand elles sont tenues
par de femmes. Peut-être aurait-elle pu ajouter par des personnes se considérant
comme telles car, reconnaissons-le, l'époque est trouble, et faire la
différence entre une chèvre et un bouc ne peut se concevoir désormais qu'après
avoir demandé à l'intéressé(e) ce qu'il en pense lui (ou elle)-même.
Bon! Sur la forme, on peut considérer
que le député a voulu provoquer et était
même coupable de récidive. Et quand on penne que Taubira a aboli le peines plancher
pour ces misérables individus!
Cela dit et on en vient au fond,
peut-on lui reprocher de vouloir parler un français correct nonobstant les
lubies féministes de certaines élue de gauche qui voient dans la langue un
moyen d'oppression dont l'objectif et de maintenir les femmes aux fourneaux sans
doute? En tout cas par une décision hallucinante, me rappelant les heures les
plus sombres de notre histoire de par son arbitraire et la volonté manifeste de
nuire à un individu n'adhérant pas à une certaine idéologie et le faisant savoir,
voilà donc notre député réac, facho ou ce que vous voudrez, privé du quart de
on indemnité parlementaire pour un mois. Avis au suivant qui ne se plierait pas
à la règle édictée par Madame Mazetier et elle-seule! Faut dire que cette dame s'y
connait en novlangue, elle qui souhaitait débaptiser les écoles maternelles, l'adjectif
étant stigmatisant pour les femmes. En fait si je cherche du fascisme, ce n'est
pas dan la direction du député que je me tourne spontanément.
On pourra noter cette curieuse
conception de la justice au sein d'une Assemblée nationale où la
"victime" se trouve être également le juge, sans possibilité de recours
pour le condamné, sinon hors de l'enceinte de cette assemblée.
Le "condamné" va donc
attaquer la décision sans qu'elle soit suspensive devant le Conseil Constitutionnel
ou devant la CEDH. Ça parait peut-être ridicule, peut-être exagéré, mais je lui
donne raison. Car ce qui s'est passé est digne d'une dictature.
Et en plus il va gagner. Parce qu'effectivement
l'Académie Française a traité du cas en question, et parce que le règlement de
l'Assemblée nationale n'impose pas aux députés de féminiser les fonctions. Il n'y
a que les loufiats chargé de rédiger le compte-rendu de séance qui y sont
astreints.
Voilà ce qu'écrit l'Académie
Française sur son site: "Dans sa déclaration du 14 juin 1984, l’Académie
a rappelé que la distinction des sexes n’était pas pertinente pour rendre
compte de la différence entre les genres grammaticaux, et que le genre non
marqué était préférable, lorsque l’usage ne s’y opposait pas, pour les noms de
titres, de professions, de fonctions : le
juge, le délégué, le docteur, le président désignent indifféremment un
homme ou une femme ; il n’y a pas lieu de créer des équivalents féminins à ces
termes."
Quant au règlement de l'Assemblée
nationale on trouve une référence à la féminisation des fonctions dans son article
19 qui traite du compte-rendu des séances, et est donc destiné aux scribes : "Le
service du compte rendu de la séance établit le compte rendu de la séance…. Les
fonctions exercées au sein de l'Assemblée sont mentionnées avec la marque du
genre commandé par la personne concernée."
On pourra se demander de quel
droit et par quelle extravagance l'Assemblée nationale se donne le droit de ne
pas respecter la langue française ou d'obliger les fonctionnaires chargés des comptes-rendus
à ne pas la respecter. L'Assemblée qui vote les lois, qui parfois en propose, se
croit autorisée à déroger à de règles qui participent à l'unité de la nation. Car
la langue et évidemment un ferment d'unité essentiel. C'est simplement une
honte et même une forfaiture.
Comment voulez-vous ensuite
sanctionner les élèves qui ne respectent pas la langue française. Mais c'est vrai,
ça ne se fait plus. Et finalement c'est très logique.
En attendant, je ne sais quoi d'ailleurs,
si dan le temple de la loi on ne respecte pas la langue française par pure
idéologie, il convient d'aller au bout de choses et de supprimer l'institution
qui en est la garante. Laissons à Mesdames Mazetier et Duflot la tâche de
rédiger un nouveau Bescherelle qui cette foi aura force de loi, car vu la
réaction de la mégère-président ça ne peut être que comme ça. Bientôt elles
auront tout le temps pour s'atteler à cette tâche, quand le peuple français les
aura renvoyées à leurs fourneaux.
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