"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 2 octobre 2014

Le triste état de la France vu à travers quelques exemples




La lecture régulière de médias au sujet de ce qui se passe quotidiennement en France fait froid dans le dos. A la lumière de quelques exemples lus très récemment on prend conscience que ce pays n'est plus désormais que l'ombre de lui-même et on se demande ce qui pourrait encore le sauver.

Allons-y! (Tout cela, je m'en excuse est en vrac car comme ça va mal partout, il et impossible d'avoir un fil directeur sinon l'incompétence de ceux qui nous gouvernent).

Le ministre du travail en visite à un salon de l'emploi parisien doit s'enfuir après avoir été arrosé (l'article ne dit pas avec quoi) par des individus mécontents. Le goudron et les plumes ne sont plus loin. Enfin ça en dit long quand les ministres doivent être évacués sous protection policière des lieux qu'ils visitent. Les digues sont en train de rompre.

Et en effet, ça se fissure! Trois centres des impôts ont été incendiés ces deux dernières semaines, à Morlaix, à Questembert, à Albertville. D'autre ont été la cible d'actions malveillante. Et les agents du fisc vivent désormais dans la peur.
L'impôt n'est donc plus seulement rejeté, il est combattu par des attaques violentes contre les administrations chargées de le recouvrir. Trop d'impôts? Peut-être, sans doute, mais pas seulement. Surtout le sentiment que la pression fiscale  permet plutôt que d'améliorer une situation générale qui au contraire s'aggrave d'entretenir une gabegie orchestrée par l'Etat qui se refuse de réduire son train de vie. Et on aurait du mal à penser que cette idée est fausse quand on considère par exemple l'évolution globale du nombre de fonctionnaires. Toujours davantage, selon une vieille recette socialiste.

Mais on dira que ce n'est pas totalement vrai, qu'il faut bien rattraper les erreurs précédentes, et notamment "sauver" l'éducation nationale en sous-effectif chronique. Tu parles! Mais qu'on compense cet effort évidemment nécessaire par la diminution des agents de l'Etat ailleurs, dans d'autres ministères. Et 2015 il y aura effectivement 11879 postes supprimés. Dont 7500 militaires. Bravo!

Oui bravo! Les socialistes aiment la guerre, du moins la faire faire car il y a peu de chance de trouver un fils Hollande ou Fabius sur un théâtre d'opérations, c'est pas fait pour eux ce genre de truc. Ceux qui en auront le courage pourront vérifier que la montée en puissance de nos opérations n'est jamais aussi élevée que quand les socialistes sont au pouvoir… tandis qu'ils sont en pointe pour diminuer les moyens consacrés à l'outil de défense. Mais non, c'est pas vrai! me rétorquera-t-on, puisque le budget 2015 sera le même qu'en 2014. Oui mais avec un front de plus, le troisième depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir. Sans compter que nous ferons évidemment partie, et ce n'est que justice, de la coalition qui viendra mettre sans doute bientôt de "l'ordre" en Libye. On attend juste le signal d'Obama. Mais en plus le budget est en trompe l'œil puisqu'il inclut des recettes exceptionnelles (2,3 milliards) qui ne se réalisent jamais totalement. On rajoute à cela les retards de paiement (3,5 milliards), la sous-évaluation volontaire du budget OPEX (460 millions programmés en 2014 pour un coût qui dépassera le milliard, mais on reconduit la même somme pour 2015 avec un front supplémentaire!) et on a en gros entre  15 et 20% du budget militaire (31,4 milliards hors pensions) qui n'est pas assuré.
Il existe des pays où, parait-il, des lobbies poussent à la guerre pour qu'augmentent les budgets militaires. En France nous avons un président qui pousse à la guerre pour mieux affaiblir l'outil de défense. Encore une prouesse à son actif.

Revenons à la gabegie! Pour combler un petit morceau du trou de la sécu, le gouvernement a décidé de frapper fort… sur les familles. On a un premier ministre qui il y a peu haranguait l'assemblée nationale en assurant que la gauche, lui donc, c'était l'assurance de la garantie d'un modèle social en béton. Et donc fort logiquement on touche à ce qui marche encore à peu près si on compare notre démographie, et notamment la natalité, à celle de nos voisins. Effectivement ce serait dommage de ne pas démolir un truc qui fonctionne. C'est très socialiste ça!
Mais après tout je veux bien comprendre qu'il faille rogner le modèle social français puisqu'il est déficitaire de façon chronique. Et même admettre, si on me le prouve, que les familles sont trop avantagées par rapport aux bénéfices que la France peut en tirer comme conséquences. Après tout, tout le monde ne fait pas de gosses jute pour les allocs. Mais, oui mais, on aurait pu aussi taper ailleurs, et pourquoi pas en même temps pour combler encore un peu plus le trou. Tiens au hasard l'AME dont la dérive est désormais unanimement admise. La France est quand même le pays où des clandestins donc des hors la loi sont mieux soignés qu'une part de Français ayant cotisé toute leur vie et ne disposant pas des moyens pour accéder à tous les soins. Certains y verront sans doute un motif de fierté. Moi j'y vois une honte nationale quand des Français sont moins bien traités dans leur pays que des étrangers en situation irrégulière. On aurait pu aussi reconsidérer la suppression du jour de carence instauré pour les fonctionnaires sous la précédente présidence, et qui a vu corrélativement, sans doute est-ce un hasard, une explosion du nombre de jour d'arrêts de travail. Peut-être que l'argent économisé par l'Etat aurait pu être orienté ailleurs, et justement vers le système social? Et de façon plus générale on aurait pu, mais c'est vrai que c'est perturbant pour un certain électorat, procéder à une remise à plat du système et dénicher des abus, sans doute les mêmes que ceux dénoncés par la Cour de Comptes! Tiens d'ailleurs il faudrait penser à supprimer cette dernière qui visiblement ne sert à rien quand on constate le sort fait à ses rapports dont l'épaisseur permet sans doute quand même de caler quelques meubles.  L'économie devrait être substantielle.
Mais non, c'est à a famille qu'il fallait s'en prendre selon une logique établie depuis le début du quinquennat : la famille c'est l'ennemie! Après avoir tenté de retirer son sens au mot famille en inventant des formes alternatives mais quand même douteuses, retirons-lui ses aides et augmentons ses impôts.

On va continuer les joies de ce qu'on appelle curieusement l'Etat de droit. Quoique je me trompe sans doute puisque le droit n'est ni justice  ni même raison. Mais de là à devenir un rempart de ceux qui le violent, et même mieux un moyen de le violer, il y a un fossé qu'on aurait aimé infranchissable mais pourtant qui ne cesse d'être franchi.
Là on ne manque pas d'exemples. On pourrait parler par exemple de la protection dont jouissent les locataires indélicats depuis longtemps et désormais pérennisée grâce au passage de Duflot. On pourrait aussi parler des occupations illégales de logements dont les propriétaires se sont absentés et se voient condamnés à aller dormir ailleurs que chez eux à leur retour parce que la loi empêche d'expulser leurs "nouveaux" occupants. Et dire qu'on s'étonne que les investisseurs deviennent hésitants face à ce type de placement! Et dire qu'on se plaint de la crise du logement!
Mais on évoquera un autre sujet: les occupations illégales de terrains et plus particulièrement de terrains appartenant à des entreprises par les gens du voyage.
Tellement ça parait irréel on pourrait en faire un conte mais pas de fées.
Il était une fois une entreprise dont la raison sociale était la formation de conducteurs poids lourds. Un beau matin le gens de cette entreprise découvrent sur les pistes de conduite 200 caravanes s'étant installées pas vraiment paisiblement (grilles arrachées, cadenas cassés…) pendant la nuit. Imaginons le patron de l'entreprise, revenu de sa surprise se dire "une journée de travail de perdue!" (Mettons 20000 euros de chiffre d'affaire). Et bien ce patron se trompe parce que ce sont deux semaines de travail qui seront perdues dans les faits, soit 100000 euros de chiffre d'affaire. Et pas parce qu'une justice lente, des pandores surchargés de travail et n'ayant pu intervenir auparavant se seront enfin occupé de son cas. Non, c'est juste parce que ces paisibles gens du voyage auront décidé d'aller emmerder quelqu'un d'autre, pardon de reprendre leur route afin de satisfaire à un mode de vie ancestral que nous devons respecter. Car si entre temps les gendarmes sont effectivement intervenus, c'est pour empêcher ceux que leur travail ou leur formation amènait logiquement là d'y pénétrer. Pour éviter les heurts.
Evidemment tout cela se fonde sur des raisons de droit que je vous épargnerai (tout en restant à votre disposition pour les développer). Et bien évidemment aussi, c'est à l'entreprise qui n'a sans doute pas assez perdu d'argent de prendre à sa charge les dégâts occasionnés, bien involontairement sans doute, par maladresse très probablement, par les sympathiques occupants des lieux.
Voilà la France en 2014! Voilà les ravages de l'Etat de droit!

Voilà juste quelques exemples qui me paraissent symptomatiques d'un pays qui part complètement à la dérive, un pays qui néglige ses intérêts fondamentaux, un pays qui ne protège plus ses citoyens mais leurs agresseurs, un pays d'où le bon sens le plus élémentaire a disparu. En fait un pays qui fait pitié surtout si on se réfère à ce qu'il fut.


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