La
lecture régulière de médias au sujet de ce qui se passe quotidiennement
en France fait froid dans le dos. A la lumière de quelques exemples lus
très récemment on prend conscience que ce pays n'est plus désormais que
l'ombre de lui-même et on se demande ce qui pourrait encore le sauver.
Allons-y!
(Tout cela, je m'en excuse est en vrac car comme ça va mal partout, il
et impossible d'avoir un fil directeur sinon l'incompétence de ceux qui
nous gouvernent).
Le
ministre du travail en visite à un salon de l'emploi parisien doit
s'enfuir après avoir été arrosé (l'article ne dit pas avec quoi) par des
individus mécontents. Le goudron et les plumes ne sont plus loin. Enfin
ça en dit long quand les ministres doivent être évacués sous protection
policière des lieux qu'ils visitent. Les digues sont en train de
rompre.
Et
en effet, ça se fissure! Trois centres des impôts ont été incendiés ces
deux dernières semaines, à Morlaix, à Questembert, à Albertville.
D'autre ont été la cible d'actions malveillante. Et les agents du fisc
vivent désormais dans la peur.
L'impôt
n'est donc plus seulement rejeté, il est combattu par des attaques
violentes contre les administrations chargées de le recouvrir. Trop
d'impôts? Peut-être, sans doute, mais pas seulement. Surtout le
sentiment que la pression fiscale permet plutôt que d'améliorer une
situation générale qui au contraire s'aggrave d'entretenir une gabegie
orchestrée par l'Etat qui se refuse de réduire son train de vie. Et on
aurait du mal à penser que cette idée est fausse quand on considère par
exemple l'évolution globale du nombre de fonctionnaires. Toujours
davantage, selon une vieille recette socialiste.
Mais
on dira que ce n'est pas totalement vrai, qu'il faut bien rattraper les
erreurs précédentes, et notamment "sauver" l'éducation nationale en
sous-effectif chronique. Tu parles! Mais qu'on compense cet effort
évidemment nécessaire par la diminution des agents de l'Etat ailleurs,
dans d'autres ministères. Et 2015 il y aura effectivement 11879 postes
supprimés. Dont 7500 militaires. Bravo!
Oui
bravo! Les socialistes aiment la guerre, du moins la faire faire car il
y a peu de chance de trouver un fils Hollande ou Fabius sur un théâtre
d'opérations, c'est pas fait pour eux ce genre de truc. Ceux qui en
auront le courage pourront vérifier que la montée en puissance de nos
opérations n'est jamais aussi élevée que quand les socialistes sont au
pouvoir… tandis qu'ils sont en pointe pour diminuer les moyens consacrés
à l'outil de défense. Mais non, c'est pas vrai! me rétorquera-t-on,
puisque le budget 2015 sera le même qu'en 2014. Oui mais avec un front
de plus, le troisième depuis l'arrivée de Hollande au pouvoir. Sans
compter que nous ferons évidemment partie, et ce n'est que justice, de
la coalition qui viendra mettre sans doute bientôt de "l'ordre" en
Libye. On attend juste le signal d'Obama. Mais en plus le budget est en
trompe l'œil puisqu'il inclut des recettes exceptionnelles (2,3
milliards) qui ne se réalisent jamais totalement. On rajoute à cela les
retards de paiement (3,5 milliards), la sous-évaluation volontaire du
budget OPEX (460 millions programmés en 2014 pour un coût qui dépassera
le milliard, mais on reconduit la même somme pour 2015 avec un front
supplémentaire!) et on a en gros entre 15 et 20% du budget militaire
(31,4 milliards hors pensions) qui n'est pas assuré.
Il
existe des pays où, parait-il, des lobbies poussent à la guerre pour
qu'augmentent les budgets militaires. En France nous avons un président
qui pousse à la guerre pour mieux affaiblir l'outil de défense. Encore
une prouesse à son actif.
Revenons
à la gabegie! Pour combler un petit morceau du trou de la sécu, le
gouvernement a décidé de frapper fort… sur les familles. On a un premier
ministre qui il y a peu haranguait l'assemblée nationale en assurant
que la gauche, lui donc, c'était l'assurance de la garantie d'un modèle
social en béton. Et donc fort logiquement on touche à ce qui marche
encore à peu près si on compare notre démographie, et notamment la
natalité, à celle de nos voisins. Effectivement ce serait dommage de ne
pas démolir un truc qui fonctionne. C'est très socialiste ça!
Mais
après tout je veux bien comprendre qu'il faille rogner le modèle social
français puisqu'il est déficitaire de façon chronique. Et même
admettre, si on me le prouve, que les familles sont trop avantagées par
rapport aux bénéfices que la France peut en tirer comme conséquences.
Après tout, tout le monde ne fait pas de gosses jute pour les allocs.
Mais, oui mais, on aurait pu aussi taper ailleurs, et pourquoi pas en
même temps pour combler encore un peu plus le trou. Tiens au hasard
l'AME dont la dérive est désormais unanimement admise. La France est
quand même le pays où des clandestins donc des hors la loi sont mieux
soignés qu'une part de Français ayant cotisé toute leur vie et ne
disposant pas des moyens pour accéder à tous les soins. Certains y
verront sans doute un motif de fierté. Moi j'y vois une honte nationale
quand des Français sont moins bien traités dans leur pays que des
étrangers en situation irrégulière. On aurait pu aussi reconsidérer la
suppression du jour de carence instauré pour les fonctionnaires sous la
précédente présidence, et qui a vu corrélativement, sans doute est-ce un
hasard, une explosion du nombre de jour d'arrêts de travail. Peut-être
que l'argent économisé par l'Etat aurait pu être orienté ailleurs, et
justement vers le système social? Et de façon plus générale on aurait
pu, mais c'est vrai que c'est perturbant pour un certain électorat,
procéder à une remise à plat du système et dénicher des abus, sans doute
les mêmes que ceux dénoncés par la Cour de Comptes! Tiens d'ailleurs il
faudrait penser à supprimer cette dernière qui visiblement ne sert à
rien quand on constate le sort fait à ses rapports dont l'épaisseur
permet sans doute quand même de caler quelques meubles. L'économie
devrait être substantielle.
Mais
non, c'est à a famille qu'il fallait s'en prendre selon une logique
établie depuis le début du quinquennat : la famille c'est l'ennemie!
Après avoir tenté de retirer son sens au mot famille en inventant des
formes alternatives mais quand même douteuses, retirons-lui ses aides et
augmentons ses impôts.
On
va continuer les joies de ce qu'on appelle curieusement l'Etat de
droit. Quoique je me trompe sans doute puisque le droit n'est ni
justice ni même raison. Mais de là à devenir un rempart de ceux qui le
violent, et même mieux un moyen de le violer, il y a un fossé qu'on
aurait aimé infranchissable mais pourtant qui ne cesse d'être franchi.
Là
on ne manque pas d'exemples. On pourrait parler par exemple de la
protection dont jouissent les locataires indélicats depuis longtemps et
désormais pérennisée grâce au passage de Duflot. On pourrait aussi
parler des occupations illégales de logements dont les propriétaires se
sont absentés et se voient condamnés à aller dormir ailleurs que chez
eux à leur retour parce que la loi empêche d'expulser leurs "nouveaux"
occupants. Et dire qu'on s'étonne que les investisseurs deviennent
hésitants face à ce type de placement! Et dire qu'on se plaint de la
crise du logement!
Mais
on évoquera un autre sujet: les occupations illégales de terrains et
plus particulièrement de terrains appartenant à des entreprises par les
gens du voyage.
Tellement ça parait irréel on pourrait en faire un conte mais pas de fées.
Il
était une fois une entreprise dont la raison sociale était la formation
de conducteurs poids lourds. Un beau matin le gens de cette entreprise
découvrent sur les pistes de conduite 200 caravanes s'étant installées
pas vraiment paisiblement (grilles arrachées, cadenas cassés…) pendant
la nuit. Imaginons le patron de l'entreprise, revenu de sa surprise se
dire "une journée de travail de perdue!" (Mettons 20000 euros de chiffre
d'affaire). Et bien ce patron se trompe parce que ce sont deux semaines
de travail qui seront perdues dans les faits, soit 100000 euros de
chiffre d'affaire. Et pas parce qu'une justice lente, des pandores
surchargés de travail et n'ayant pu intervenir auparavant se seront
enfin occupé de son cas. Non, c'est juste parce que ces paisibles gens
du voyage auront décidé d'aller emmerder quelqu'un d'autre, pardon de
reprendre leur route afin de satisfaire à un mode de vie ancestral que
nous devons respecter. Car si entre temps les gendarmes sont
effectivement intervenus, c'est pour empêcher ceux que leur travail ou
leur formation amènait logiquement là d'y pénétrer. Pour éviter les
heurts.
Evidemment
tout cela se fonde sur des raisons de droit que je vous épargnerai
(tout en restant à votre disposition pour les développer). Et bien
évidemment aussi, c'est à l'entreprise qui n'a sans doute pas assez
perdu d'argent de prendre à sa charge les dégâts occasionnés, bien
involontairement sans doute, par maladresse très probablement, par les
sympathiques occupants des lieux.
Voilà la France en 2014! Voilà les ravages de l'Etat de droit!
Voilà
juste quelques exemples qui me paraissent symptomatiques d'un pays qui
part complètement à la dérive, un pays qui néglige ses intérêts
fondamentaux, un pays qui ne protège plus ses citoyens mais leurs
agresseurs, un pays d'où le bon sens le plus élémentaire a disparu. En
fait un pays qui fait pitié surtout si on se réfère à ce qu'il fut.
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