"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 7 juin 2010

L'antiracisme : une supercherie --- 1ère partie

La récente condamnation du Ministre de l’intérieur pour injure raciale a pu paraitre à certains dont je suis, surprenante. Outre l’ambigüité des propos tenus, le fait qu’ils aient été prononcés dans une manifestation d’ordre privée, qu’ils aient été enregistrés à l’insu de celui qui les avait prononcé semble indiqué que désormais il s’agit de traquer les propos à caractère raciste ou considérés comme tels dans les lieux les plus inattendus et des manières les plus discutables, voir contestables devant la justice. Enfin jusqu’à il y a peu. On peut supposer que désormais, même lors d’une fête familiale bien arrosée, vous puissiez être piégé par un de vos proches malfaisant lorsque vous ferez une plaisanterie, peut-être graveleuse et de mauvais goût, sur votre voisin auvergnat ou ses mœurs qui vous semblent étrangères.
Il s’agit donc ici de comprendre comment on en est arrivé là et quelles sont les mécanismes qui rendent si puissantes ces associations, nouvelles polices politiques, qui traquent le citoyen blanc, car c’est bien de lui seul dont il s’agit quand on parle de traque, jusque dans son intimité pour débusquer ce fond de racisme que, par atavisme sans doute, à moins que ce ne soit dans sa nature, mais là ça deviendrait du racisme anti-blanc, le blanc ne peut s’empêcher d’exprimer.


Mais avant toute chose, il convient de tenter de donner une définition du racisme.
Le racisme est une idéologie selon laquelle il existe des "races" dans l'espèce humaine et une hiérarchie entre elles. Les individus sont réduits à un ensemble de critères identitaires considérés comme spécifiques et sur lesquels il est porté des jugements de valeur.
Le racisme, c’est aussi une attitude d’hostilité envers un groupe d’individus en raison de leurs caractéristiques supposées. Ce qui fait que par extension on a mis ce mot à toutes les sauces : racisme anti-vieux, anti-jeunes… A cause de ce flou, ça devient du grand n’importe quoi.

Nos associations, elles, du moins celles qui sont en cause ici se limitent à « combattre » essentiellement les attitudes d’hostilité, discrimination incluse, envers des individus et des groupes d’individus du fait de leur appartenance à un groupe ethnique.
Je dis bien groupe ethnique car la difficulté est renforcée par le fait que les biologistes, négligeant les phénotypes, ont décrété que les races n’existaient pas, pensant sans doute porter ainsi un coût mortel au racisme en tant qu’idéologie. Du coût le racisme en tant qu’attitude devenait une chose complètement infondée scientifiquement.
Mais le législateur n’était pas resté en reste et avait même devancé les scientifiques par une première loi, en 1881, qui classe comme délit la diffamation de caractère raciste, complétée par la loi de 1972 qui introduit le délit d’incitation à la haine raciale, et la loi Gayssot de 1990 qui reprend la précédente en affirmant dans son article premier que « toute discrimination fondée sur l'appartenance ou la non-appartenance à une ethnie, une nation, une race ou une religion est interdite » et, nouveauté, condamne le négationnisme. Je vous fais grâce de l’éventail des peines prévues en fonction du délit raciste commis, mais elles sont lourdes, souvent de l’emprisonnement et de fortes amendes.


Mais cet arsenal juridique est complété, et pas forcément avantageusement, par moultes associations et fondations. Qu’on se le dise : le racisme ne passera pas en France !
Les principales associations et fondations qu’on trouve en France pour particulier à ce combat acharné et jamais achevé (surtout pas ça, pas achevé, c’est aussi un gagne-pain) sont les suivantes : la Fédération Internationale des Ligues des droits de l'Homme (FIDH), la Ligue des droits de l'Homme (LDH), Amnesty International, la Ligue contre le racisme et l’antisémitisme (Licra), le Mouvement contre le Racisme et pour l'Amitié entre les Peuples (MRAP), France Libertés, SOS Racisme, la Ligue de l'Enseignement, l’Association Primo Lévi, le Groupe d'Etude et de Lutte contre les Discriminations (GELD), le Groupe d'Information et de Soutien aux Travailleurs Immigrés (GISTI), l’Agence pour le développement des Relations Interculturelles (ADRI) et la
Haute Autorité de Lutte contre les Discriminations et pour l'Egalité (HALDE). Et rassurez-vous, il y en a d’autres, moins connues ou médiatiques, même une apparentée à l’extrême-droite (l’AGRIF) mais qui fait plutôt dans le racisme anti-blanc donc sans intérêt.
Le nombre peut laisser perplexe. Soit la France est un pays composé d’innombrables racistes et il faut donc mettre la gomme pour éradiquer cette sale race que constituent les racistes, soit le métier rapporte. A vous de choisir. Mais on a vu dernièrement avec l’affaire Dray que l’antiracisme ne faisait pas forcément mauvais ménage avec l’argent.
Ce qui laisse perplexe également, c’est que l’arsenal juridique ne semble pas suffire à lutter contre l’antiracisme puisque les associations se sont multipliées faisant office d’auxiliaires des forces de l’ordre ou des procureurs. Les racistes auraient-ils des complices dans la place ? On peut croire à cette hypothèse mais cela n’empêche pas de s’interroger sur ces associations.


On va en considérer quatre des plus importantes et voir leurs caractéristiques qui ont parfois varié avec le temps.

La plus ancienne est la ligue des droits de l’Homme. Elle est créée en 1898 au moment de l’affaire Dreyfus. Elle se caractérise depuis longtemps par des prises de position tous azimuts, c’est-à-dire ne se limitant pas à l’antiracisme, généralement contre l’Etat français. Sa nature est clairement politique. Ainsi, en 1958, elle s’oppose à la Constitution de la 5ème République, critique la conduite de la guerre d’Algérie, combat les essais nucléaires dès 1962, se prononce pour le droit de vote et l’éligibilité des étrangers aux élections locales, se bat contre l’article de loi portant sur les aspects positifs de la colonisation, n’hésite pas à appeler régulièrement à voter à gauche, soutient fermement les membres des brigades rouges réfugiés en France. Elle a en outre été accusée par certains de ses membres démissionnaires de faire preuve de complaisance envers l’islam radical et de cultiver le culte de la repentance.
On voit donc à quoi on à à faire et la vraie nature du combat mené par cette officine.

Nous avons ensuite la LICRA, créée en 1927 à l’occasion du procès de l’assassin de Simon Petlioura accusé d’avoir organisé des pogroms en Ukraine à la fin des années 1910. Jusqu’en 1979, elle se nomme LICA et à cette date adjoint à son sigle de R pour marquer son combat contre le racisme. Son but semble être effectivement et exclusivement la lutte contre le racisme et l’antisémitisme. Elle s’attaque essentiellement aux discriminations et est particulièrement attentive à ce qui se dit ou s’écrit dans les médias. Ouverte aux personnalités de gauche comme de droite son action semble apolitique.

Ce qui n’est pas le cas beaucoup plus complexe du MRAP. Le MRAP, mouvement contre le racisme, l’antisémitisme et pour la paix, avant qu’il ne supprime les mentions « antisémitisme » et « paix » pour les remplacer, acronyme obligeant, « et pour l’amitié des peuples » (en 1977) a été fondé en 1949 par des membres de différents mouvement dont la LICRA et a dès le début des accointances avec les communistes qui ne se démentent pas aujourd’hui si on considère l’appartenance politique de Mouloud Aounit, son président actuel.
En fait, pas grand-chose à dire jusqu’à la fin des années 80. Il se limite en général à l’objet de sa « raison sociale », à savoir la lutte contre le racisme et même l’antisémitisme après le changement de nom qui a néanmoins fait polémique.
A partir de la fin des années 80, il est pris dans la tourmente des affaires du voile où il commence à montrer son ambigüité en soutenant les filles exclues de l’école pour port de voile. Aounit est secrétaire général du mouvement à cette époque. A noter que la ligne officielle ne fait pas l’unanimité. En 2000 le MRAP soutient la libération de Papon avant de revenir sous la pression sur sa position (la lutte contre l’antisémitisme passerait-elle à la trappe ?). Il est ensuite accusé d’abandonner des positions laïques et de céder aux sirènes de l’obscurantisme : Aounit souhaite en effet réintroduire le délit de blasphème supprimé depuis la séparation de l’église et de l’Etat. En 2004, il assigne en justice un professeur qui avait dicté la phrase suivante à ses élèves : « Mahomet va se transformer en voleur et en assassin. Il va piller les caravanes de la Mecque pour se faire de l'argent, ce qui va provoquer une guerre entre les deux villes... Mahomet va imposer sa religion par la terreur. Il fait exécuter 600 à 900 juifs par jour. » Le professeur reçoit un blâme de l’Education Nationale qui sera cassé, mais trop tard le mal est fait, en 2008 par le tribunal administratif, la vérité des faits étant établie et la provocation non avérée. Michel Houellebecq est également attaqué en justice pour avoir dit que la religion la plus con, c’est quand même l’islam. En 2005, Aounit milite pour l’introduction du hallal dans les cantines scolaires. En 2006 il porte plainte contre France-soir pour diffusion des caricatures de Mahomet. Ce faisant, il s’attire les foudres de certains membres du mouvement qui l’accusent au regard de cette action et des précédentes de se faire un agent du communautarisme. La même année, le MRAP refuse de participer au défilé organisé en mémoire de Ilan Halimi, sous prétexte que défilent une délégation du FN et du MPF ; il est fortement critiqué par SOS Racisme qui a déjà montré auparavant son hostilité au MRAP en l’accusant de dérive antisémite. D’ailleurs, en 2006, un membre du conseil d’administration du MRAP déclare qu’au prétexte de ne pas les stigmatiser, on ne peut plus parler du racisme antisémite en banlieues. Toujours en 2006, grande année donc, Aounit lors d’une intervention à la télévision met sur le même pied Redeker et Ben Laden. Rien que ça !
Voilà donc brossé, avant que nous passions à son grand rival, la physionomie du MRAP sous Aounit, versant dans le communautarisme et faisant fusionner racisme et islamophobie. Et c’est cette chose qui parvient à faire condamner un ministre. Vive la France !

Passons maintenant au petit dernier : SOS racisme. SOS racisme, c’est le petit dernier de Mitterrand, même s’il n’a pas été jusqu’à le reconnaître et faire protéger ses jeunes années par le GIGN.
SOS racisme émerge en 1984, suite à la marche des beurs. En fait le début des années 80, et cela aurait dû davantage alerter les pouvoirs publics, révèlent les conséquences du regroupement familial. Les immigrés ne rentreront plus chez eux, prendront racine en France. Outre un problème, déjà, d’emploi, la complaisance apparente de Mitterrand vis-à-vis de immigrés (par exemple promesse jamais tenue du doit de vote aux élections locales) exacerbe les passions et ravive des sentiments au moins xénophobes. En 1984, le Front national dépasse les 10% de suffrages exprimés aux élections européennes. Des actes racistes dont des meurtres sont également commis à cette époque. Cela aboutit à la marche des beurs dont les principales revendications sont une carte de séjour de 10 ans et le droit de vote pour les étrangers. Mitterrand accordera la possibilité d’une carte de séjour de 10 ans, mais pas le droit de vote. Et donc juste après apparait SOS racisme. Cette association est clairement une création d’inspiration socialiste. Elle est d’ailleurs semble t-il devenue le pendant de l’UNEF pour les personnes d’origine étrangère : un tremplin pour accéder aux responsabilités au sein de ce parti.
SOS racisme peut être perçu, comme instrument politique de deux manières : d’une part, la pression morale qu’il exerce empêchera la droite traditionnelle de s’allier au Front National, d’autre part, ce sera le cache misère de la politique socialiste vis-à-vis des étrangers. Car mis à part la possibilité d’une carte de séjour de 10 ans, rien de vraiment neuf et surtout les promesses électorales ne seront pas honorées. Ce mouvement également par sa grande visibilité ne manquera pas de renforcer, en réaction le Front National ; ainsi sous prétexte d’une lutte, on renforce. Mais ça c’est très miterrandien.
SOS racisme est une association qui défend le métissage. Elle est pour l’intégration, mais récuse à la fois l’assimilation et le communautarisme. A la fin des années 90, elle se focalise sur les discriminations et devient en particulier une spécialiste du testing qu’elle parviendra par ailleurs à faire avaliser comme méthode légale par la loi pour apporter les preuves de discrimination. Simultanément, puisque finalement dans le conflit israélo-palestinien a des conséquences sur notre sol, elle se montre à la pointe de la lutte contre l’antisémitisme. C’est d’ailleurs à partir de ce moment que ses dissensions avec le MRAP se révèlent au grand jour. Elle se montre, autre point d’achoppement, fortement attachée à la laïcité et a défendu la parution des caricatures de Mahomet.

La présentation sommaire de ses différentes et principales associations semble nous indiquer, au moins pour trois d’entre elles, que l’antiracisme peut constituer une activité de façade et que derrière se cachent d’autres objectifs davantage liées à la politique. Les divergences de vues, exprimées parfois de façon violentes, notamment entre le MRAP et SOS racisme sont un bon indicateur de cela et montrent que les enjeux sont ailleurs. Ces enjeux sont sous-tendus par une vision de la société ce qui est bien autre chose qu’une simple lutte contre le phénomène raciste. Et dans ce cadre le fait de « se faire » un ministre marque sans doute davantage la volonté de porter un coup à la majorité en place que de lutter réellement contre le racisme. D’autant qu’au regard des faits et de la méthode utilisée pour les divulguer, cette condamnation avant appel risque davantage de diviser que de rassembler autour d’un combat légitime.

A suivre…

5 commentaires:

  1. toutes les associations que vous citées ne sont que le pendant français des "gardiens de la révolutions" en Iran.

    RépondreSupprimer
  2. le fond de commerce de ces institutions se nourrit en banlieues instables et parviennent à convaincre que seul le blanc de souche peut exercer des actions racistes
    ce qui revient à conclure: un ethnodifférent est à priori incapable de racisme mais surtout incapable d'occuper une place sociale haute qui lui donnerait pouvoir de déprécier autrui

    celà entretient le fond de commerce mais en aucun cas libère le joug virtuellement infligé

    un arabe un noir sera convaincu sans cesse qu'il est victime d'injustice

    le CV anonyme signe bien le fait que apr qu'on est arabe ou noir on doit se planquer pour accéder

    Rien de concret pour partir du principe que chaque homme sur terre a un cerveau unique contenant des potentialités à identifier

    on est arabe donc on est victime et on doit etre défendu

    Le CRAN nourrit un vieux rêve aussi: ne plus voir la couleur de peau, je dis souvent incolore, transparent

    Là encore il m'apparaît crucial de conserver l'identité ethnique et de constater que ça n'entrave pas l'acces social haut

    Mais un black sera convaincu d'injustice à priori sauf à biaiser pour effacer sa généalogie

    moi si je croise un noir je vois qu'il est noir et considère que c'est le prendre en compte, en respect
    et si je vais en Afrique j'espère qu'on verra que je suis blanche

    Expat, nous devenons des OVNI à nous heurter, seuls contre ces cons

    RépondreSupprimer
  3. d'autre part, à vous lire, l'instrumentalisation du racisme tend à ne rien régler véritablement, juste garde un creuset de pression, une réserve électoraliste

    RépondreSupprimer
  4. Bonjour Cimabue,
    d'accord avec vous. En fait vous anticipez déjà sur ma seconde partie que vous enrichissez même avant qu'elle soit écrite.
    pour votre seconde intervention, vous avez encore raison. Le racisme quand on regarde de près les actions de officines qui se chargent de le combattre, est parfaitement instrumentalisé. La relance faite sur le vote des immigrés que le PS n'accordera toutefois pas (ou alors pourquoi maintenant et pas avant alors que c'était déjà promis de longue date) par Martine Aubry en est un exemple. De fait les antagonismes semblent soigneusement entretenus par la gauche pour d'une part conserver au FN son pouvoir de nuisance vis-à-vis de la droite classique, d'autre part pour présenter des pseudo-insuffisances de la droite dans le domaine de la lutte anti-raciste. En plus si vous épinglez le ministre de l'intérieur pour injures raciales vous apportez de l'eau à votre moulin.

    RépondreSupprimer
  5. Midi le 8 : J'avais déserté tout hier; amusé par une ouverture éphémère chez l'OBS : voir ce que ça durerait en provoquant cette dinde (ou bécasse) de Claire Fleury et ses complices . J'ai par ailleurs une pré-occupation de boulot cet aprèm (cas d'implants à la con) qui me trotte dans le cigare : Je reviens ce soir pour bien comprendre.

    RépondreSupprimer