Quand ils ne sont pas Français de souche, les dirigeants des associations antiracistes sont généralement des personnages qui auraient tendance à laisser supposer que la couleur de la peau ou les origines étrangères ne constituent pas un frein à une bonne intégration sociale.
Ainsi Aounit, né en Algérie mais arrivé très tôt en France, obtient son bac à 21 ans certes, mais à cette époque seuls environ 25 % d’une classe d’âge parvient à décrocher ce diplôme, et fait ensuite des études d’économie jusqu’au DEA. Certes, il ne mettra pas en pratique ses savoirs puisqu’il est immédiatement absorbé par le militantisme antiraciste. Du moins c’est la voie qu’il choisit. Une voie qui lui vaut d’ailleurs les honneurs de la République puisqu’il est fait chevalier de l’Ordre National du Mérite en 2000 et chevalier de la Légion d’Honneur en 2003. Ces deux dates vous permettront d’ailleurs de constater que l’antiracisme est mis à l’honneur sous les gouvernements de gauche comme de droite.
Sopo, quant à lui, né en France d’une mère française et d’un père Togolais naturalisé Français, fait de brillantes études. Il est diplômé de l’IEPP et titulaire d’une agrégation en sciences économiques et sociales. Lui non plus ne connaitra pas le monde du travail puisque après avoir milité à l’UNEF-ID, SOS racisme, et été parlementaire de Julien Dray, il prend la tête de SOS en 2003. Il est encore trop jeune sans doute pour avoir droit aux récompenses offertes par la République, les mêmes que celles qu’on donne aux chanteurs et à ceux, mais pas tous, qui meurent pour la France sous l’uniforme. Mais il lui suffira d’attendre : Malek Boutih a déjà obtenu l’ordre national du mérite. Seul bémol, Harlem Désir qui ayant été condamné à 18 mois de prison avec sursis en 1998 pour recel et abus de bien sociaux devra sans doute attendre ; ceci dit ne pleurons pas sur son sort car un an après sa condamnation, il était élu député européen.
Car de l’antiracisme à la politique, il n’y a qu’un pas. On l’a déjà évoqué quand on a parlé des associations. Aounit est conseiller régional d’IDF sous l’étiquette communiste ; Harlem désir, on l’a vu, est député européen et membre dirigeant du parti socialiste ; Malek Boutih aété membre du secrétariat national du parti socialiste, mais a loupé son parachutage lors des législatives de 2007 et, contrairement à ses espérances, et peut-être malgré des promesses malheureuses consécutives à une position conciliante vis-à-vis de Sarkozy, n’a pas été nommé à la tête de la HALDE. J’allais oubler Fodé Sylla qui fur également président de SOS racisme, candidat malheureux aux législatives de 2007 et membre du Conseil économique et Social comme le fut un temps Harlem Désir, vous savez cette institution qui ne sert à rien et qui ne requiert pas de compétences particulières : Mitterrand y avait nommé en son temps Georgette Lemaire, chanteuse déchue et désargentée.
Pour ne pas être en reste, et ne pas être qualifié de sectaire, j’ajouterais que Patrick Gaubert, président de la LICRA jusqu’à cette année est membre de l’UMP et poursuit une carrière politique. Ce qui n’est pas le cas de son successeur qui est avocat. Néanmoins, contrairement aux précédents, il a un métier puisqu’il est docteur en chirurgie dentaire.
Voilà donc montré ici que antiracisme et politique font bon ménage, particulièrement à gauche.
A ce stade, il convient donc de s’interroger sur le fait de savoir si l’antiracisme n’est pas un prétexte, un levier politique destiné à influer sur la société française et pas seulement sur le point précis du racisme.
De fait l’antiracisme a pris le relais, surtout à gauche, même si la droite est largement tombée dans le panneau, de ces mouvements qui ont émergé dans les années 60, sous-tendus par le communisme, qui ont eu pour objet de discréditer l’occident. N’oublions pas qu’à cette époque le parti communiste en France représente plus de 20% de l’électorat, bien devant les socialistes.
Nous sommes donc à l’époque des décolonisations, de la baie des cochons, de la guerre du Vietnam. Fustiger l’occident colonisateur, celui qui par sa nature perverse est parvenu à faire émerger fascisme et nazisme, celui qui opprime les peuples qui n’appartiennent pas à son camp, est devenu le leitmotiv, non de ceux qui veulent indiquer les défauts réels de la civilisation occidentale, mais de ceux qui veulent sa perte et son remplacement par le communisme. Et ça marche ! Souvenons-nous de ces slogans « plutôt rouge que mort » lors de l’affaire des euromissiles dans les années 80. Bien évidemment cette démarche exclut qu’on aille fouiller les poubelles de l’histoire ou qu’on fasse le constat objectif des horreurs produites par l’idéologie communiste. Les bouquins de Soljenitsyne et les témoignages de transfuges ou dissidents n’y changeront rien.
Reste que l’idée communiste s’essouffle et ne survit pas à la mort de Brejnev. Gorbatchev, peut-être dépassé par les événements, l’enterre, officialise les horreurs qu’on connaissait déjà mais dont au mieux il fallait encore douter.
Mais la haine de l’occident, elle, est restée intacte. Il faut donc porter le combat sur un autre terrain.
Le racisme fera l’affaire. Grâce au racisme, on va pouvoir entrer sans problème dans le cycle de la repentance. Faut dire qu’il y a de quoi faire : entre la colonisation, l’esclavagisme, la persécution des juifs, les problèmes d’intégration des immigrés, les discriminations, il y a du grain à moudre. Et bien évidemment ça se fera sans nuance.
Mitterrand aura réussi a exacerber les tensions entre Français et immigrés. Son successeur Chirac se fera pour sa part le champion de la repentance.
Bien qu’on aurait aimé voir le premier s’engager dans cette voie notamment en ce qui concerne le traitement des juifs sous le régime de Vichy. Il est en effet paradoxal que ce soit quelqu’un qui se réclame de de Gaulle qui se sente obligé de reconnaitre la responsabilité de l’Etat français dans la rafle du Vel d’Hiv et dans la Shoah. On aurait préféré, même s’il fallait sans doute le faire, que ce fût un décoré de l’ordre de la francisque et un ami du secrétaire général de la police, René Bousquet, qui exprime tardivement une forme de repentir. Mais il est vrai que les années ne l’avaient apparemment pas débarrassé de sa défiance vis-à-vis des juifs (lire à ce sujet « Le rapport Gabriel » de J. d’Ormesson). On aurait aussi préféré que ce soit quelqu’un de gauche pour la simple raison que les collaborateurs venaient majoritairement de la gauche.
Chirac ne s’arrêtera pas là dans la repentance. En 2006, il reconnait la responsabilité historique de l'État français à propos de l'esclavage et fait du 10 mai la date de commémoration pour les victimes. Ceci se situe dans le prolongement de la loi Taubira de 2001 qui, bien évidemment, ignore superbement les autres formes de traite, l’arabo-musulmane et l’intra-africaine. Cette loi impose en plus que cette traite et exclusivement celle-là soit étudiée à l’école. C’est vrai qu’il vaut mieux commencer jeune le formatage des cerveaux.
L’année précédente, ni la présidence, ni le gouvernement ne participeront au bicentenaire de la bataille d’Austerlitz, le rapport de Napoléon avec l’esclavagisme ayant été opportunément rappelé par un obscur historien avant les festivités. Mais, rassurons-nous, la France aura envoyé le Charles-de-Gaulle, qui a dû faire une fois de plus la toupie dans son cercueil, pour commémorer Trafalgar. Repentance quand tu nous tiens !
En 2006, toujours, Chirac renonce à l’article de la loi sur les rapatriés votée l’année précédente qui voulait que « les programmes scolaires reconnaissent en particulier le rôle positif de la présence française outre-mer, notamment en Afrique du Nord et accordent à l’histoire et aux sacrifices des combattants de l’armée française issus de ces territoires la place éminente à laquelle ils ont droit ». Devant le tollé des forces « progressistes » il a dû encore s’incliner. A force de ramasser les savonnettes dans les douches, il a dû avoir très mal au fondement, le pauvre.
Juste un mot pour dire que je suis personnellement très hostile aux lois mémorielles dans la mesure, au moins, à ce que ce n’est pas à l’Etat d’écrire l’histoire, ni à lui d’empêcher le travail des historiens.
Pendant ce temps là, les associations antiracistes ne sont pas restées inertes. Chaque fait divers devant être exploité, même en faussant la vérité, pour dénoncer la bête immonde.
Quand je parle de fausser la vérité on peut utilement se référer à l’affaire Joël Elie. Cet homme abat un arabe en 1999 parce qu’il supposait que ce dernier lui volait sa voiture. Bien sûr le meurtre ne suffit pas, il faut qu’il soit également raciste pour faire bonne mesure. Et ça tombe bien puisque 3 jeunes ont entendu le meurtrier proférer des insultes racistes au moment des faits. Seulement au moment du procès, l’année suivante, les jeunes pas très à l’aise devant le tribunal doivent reconnaitre que leurs propos leur ont été suggérés par le vice-président de SOS racisme, venu enquêter sur place. Mais l’histoire a davantage retenu l’histoire de la jeune fille juive faussement agressée que cette histoire.
Il ne se passe guère de jours sans qu’on nous rapporte une histoire démontrant le racisme des Français. Par contre, les journaux, quand ils relatent des faits divers relatifs à la délinquance, ne dévoilent l’origine ethnique des délinquants que quand ils y sont acculés. Et souvent, beaucoup plus souvent que quand il s’agit de l’inverse, quand un individu d’origine étrangère ou musulmane agresse un blanc ou une personne du fait de sa religion, on a affaire à un déséquilibré. Il en ressort que le racisme anti-blancs est fréquemment nié, même lorsque les agressions contre les blancs s’accompagnent de cris de haine relative à la couleur de la peau ou à la religion, essentiellement quand il s’agit de juifs pour ce dernier point. D’aucuns affirment d’ailleurs, et je l’ai lu en particulier sur cette blogosphère, que le racisme anti-blancs n’existe pas et que quant un blanc est agressé par un noir ou un arabe, c’est juste la manifestation de la frustration du dominé. C’est condamnable certes, mais moins qu’un acte raciste. A ce propos, cette citation très récente (avril 2010) de Sopo qui relève quasiment d’une condamnation morale pour les blancs de soupçonner l’existence d’un racisme anti-blancs : « Le raciste se plait ainsi à se repeindre en antiraciste luttant contre le racisme anti-blanc. L’aigri anti-immigré se surprend à relever la tête en pouvant désormais sublimer sa haine de l’arabe en une prétendue lutte contre l’islamisme. (…) » Dans la seconde partie de la citation, vous constatez également cet amalgame qui est fait entre la lutte contre l’islamisme et le rejet des arabes. Critiquez l’islamisme, et on ne parle même pas de l’islam, c’est camoufler son racisme anti-arabe. Le racisme est unilatéral, un point c’est tout.
De fait les esprits ont suffisamment été travaillés, l’incorporation du sentiment d’appartenir à une « race » de salauds tellement réussie, que peu de voix maintenant osent encore s’élever contre les manifestations et revendications communautaristes. Le rêve de l’assimilation est définitivement enfoui, quant à l’intégration, elle fait place peu à peu à l’acceptation de la juxtaposition de communautés dont certaines règles de vie peuvent, doivent même, être différentes les unes des autres. L’identité nationale se délite et se voit proposer la diversité ou le métissage en guise de substitution. Curieusement d’ailleurs les antiracistes de profession qui font simultanément l’apologie de la diversité et du métissage ne se rendent pas compte que ces concepts sont opposés.
L’antiracisme est parvenu à nous faire envisager une autre forme de société que certains estimeront souhaitable sans doute. Je leur laisse.
Je ne m’attarderai pas sur l’utilisation du racisme/ antiracisme à des fins électoralistes. J’ai déjà évoqué le sujet en parlant dans la 1ère partie de SOS racisme. Ceux qui suivent la vie politique depuis les années 1980 comprendront que l’antiracisme n’a fait que profiter à un Front National sorti opportunément des limbes pour gêner, c’est un euphémisme, la droite dans la conquête du pouvoir. A un point tellement grotesque qu’il est devenu hautement suspect de reprendre la moindre idée énoncée par Le Pen. Et comme le ridicule ne tue pas, en 2007, on a accusé Sarkozy de chasser sur les terres du Front National, en considérant d’une part que les électeurs de ce parti venant en grande partie de la gauche communiste sont des citoyens à part dont les opinions et préoccupations ne comptent pas, et en oubliant d’autre part, que le parti de Le Pen n’avait jamais été aussi faible depuis bien longtemps qu’en 2007, ce qui aurait du être célébré comme une bonne nouvelle.
Donc pour résumer et clore ce chapitre, ceux qui m’auront suivi conviendront que l’antiracisme dépasse de très loin l’objectif de combattre le racisme dont la simplicité même de l’énoncé devrait nous éloigner de toute arrière-pensée politique. Mais ce n’est pas le cas, bien au contraire, l’antiracisme servant avant tout, et avec une efficacité redoutable des intérêts politiques, ce qui explique en particulier le combat que peuvent se mener les officines qui affichent cette raison sociale dans leurs statuts.
Et le pire est que l’antiracisme a plus de chances de faire du mal à très long terme que le communisme, car la violence qu’il exerce est bien plus subtile.
Pour terminer, et ce n’est peut-être pas le constat le moins grave, l’antiracisme tel qu’il existe chez nous, loin d’aider les personnes étrangères ou d’origine étrangère, ne fait que les placer en position marginale.
L’antiracisme, tel qu’il est pratiqué chez nous, tend à faire de celui qui n’est pas blanc une victime potentielle. C’est du moins, dans sa logique de sape, ce qu’il tend à faire croire. L’affaire de la subornation de témoins énoncée plus haut en est une illustration particulièrement éloquente.
Ainsi, tout arabe et tout noir, car curieusement on ne parle jamais ou presque des asiatiques dans les affaires de racisme, est une victime potentielle, est une victime tout court. Les échecs que peuvent connaitre individuellement les gens appartenant à ces catégories sont obligatoirement liés à la couleur de leur peau, à leur patronyme. On leur refuse un emploi, c’est à cause de cela. Ils échouent dans leur cursus scolaire : normal, on les a parqués dans des ghettos, j’y reviendrai. Jamais on entend le discours salvateur qui dirait : « prenez-vous en main, adaptez-vous et vous aurez les mêmes chances que les autres de réussir. Et s’il s’avérait que vous soyez freinés par des actes racistes, là nous interviendrons. ». Pourtant, quand on voit les cursus scolaires au moins des dirigeants des associations antiracistes, ils seraient en droit de tenir ce discours. Ce devrait être même un devoir pour eux. Pourtant ils préfèrent l’infantilisation, la déresponsabilisation des personnes qui ont la même origine qu’eux. C’est criminel.
Eux qui sont parfaitement intégrés, qui sont même assimilés, qui exercent ou prétendent exercer des mandats électifs, qui reçoivent des décorations, sont également ceux qui prônent le droit à la différence. Alors qu’ils devraient inciter leurs protégés à s’adapter à notre mode de vie. Et bien entendu, simultanément ils regrettent les ghettos comme si c’était l’Etat français, les Français de souche qui avaient assigné les populations étrangères ou d’origine étrangère dans des ghettos. Alors qu’ils participent à cette ghettoïsation en encourageant des modes de vie différents qui font fuir les blancs qui se sentent, dans certaines zones, étrangers dans leur propre pays. Ceux-là voteront pour le Front National. La mixité dans ce cadre est un leurre, elle n’est imposée aux Européens qui la subissent que par leur pouvoir d’achat.
Ces gens là, au nom de l’antiracisme font tout pour que les populations se séparent, se détestent. Et finalement deviennent les vecteurs du racisme. Ce sont des criminels et des escrocs. Ils favorisent le racisme et vivent de leur crime.
La lutte contre le racisme est parfaitement légitime. L’arsenal juridique existe pour le combattre. Dans ce cadre les associations antiracistes politisées n’ont pas leur place. Parce que leur objectif premier n’est pas la lutte contre le racisme et que cet objectif caché ne fait que le phénomène qu’elles sont censées combattre. Elles seraient avantageusement remplacées par des associations aidant les immigrés ou leurs descendants à comprendre nos valeurs et à les accepter.
belle envolée Expat
RépondreSupprimerD'une intégration laborieuse nous passons à l'échec suprême: deux civilisations parallèles, l'une éternelle victime du passé et prête à toutes les violences, l'autre cédant ses codes républicains aux us et coutumes religieux de la première et mandant en discrimination positive quelques élites "issus de" à des postes consultatifs il faut bien le reconnaître mais puissants de cette morale qui tue le progrés, qui touille
Calmer le jeu, s'en servir au besoin
L'alter mondialisme se sert du jeu, vole au secours de Gaza pour abattre le capital par le biais du sus à Israël
Les gouvernements se servent du jeu de façon électoraliste
Ceux qui payent de leur mise sont: les gens comme vous et moi qui bientôt ne pourront parler, les "victimes" maintenues en apnée dans la fange de la repentance, de la culpabilité
au passage l'assistanat qui découle des deuxièmes cités, coute cher et ne met personne debout durablement
Paradoxalement, tapis rouge est fait à l'islam petrolier, et il me semble qu'un jour, sur notre sol, chiites et sunites vont se foutre sur la gueule
Nonobstant de cette merde sans cesse mutante résulte un truc extraordinaire qui n'a ému que Melanchon (lui seul a osé le dire à mots couverts): Unisson pour gaza en nos rues aux cotés des activistes palestiniens dont les instances qui les ont mobilisé ont trempé et trempent dans le terrorisme
On commence à faire des conneries