"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 16 avril 2012

Peut-on voter pour Hollande? (1)


Bon nous sommes à J-6, et il conviendrait peut-être de se réveiller, de sortir de cet horrible cauchemar qui secoue les honnêtes gens aimant encore leur pays, lui envisageant encore un avenir dans le concert des nations. Ce cauchemar c'est bien évidemment le retour de la gauche au pouvoir, avec en tête de proue cette figure de représentant en confiseries que représente François Hollande, secondé peut-être par le Shar Peï lillois islamophile ou, autre hypothèse en vogue, le nounours nantais, ce qui dans ce dernier cas de figure nous offrirait à la tête de l'exécutif deux insignifiances. On passerait donc de l'agitation actuelle à l'engourdissement, de l'hyperprésidence au vide ou à la vacance virtuelle.
 
Non tout ça n'est pas possible, et le peuple s'il conserve en tant que tel un minimum de dignité ne laissera pas faire ça. Surtout qu'il connait déjà la gauche. Ces 30 dernières années à un iota près, elle a autant gouverné que la droite. Et avec quel brio! Et quels résultats! Si époustouflants d'ailleurs que jamais la gauche n'a pu exercer consécutivement deux législatures, si remarquables que 5 années de gauche plurielle ont éliminé tous les candidats de gauche dès le premier tour de la présidentielle de 2002, qui pourtant était considérée comme imperdable, comme celle de 2007 d'ailleurs, et celle-ci maintenant. C'est vrai que on ne verra peut-être pas se réaliser l'adage "jamais deux sans trois" cette fois, car de nouveaux électeurs encore ignorants des malheurs que peut amener la gauche dans ses valises sont venus grossir les rangs des électeurs dont les plus anciens ont parfois oublié ou parfois se satisfont, dans leurs nostalgies idéologiques, d'une simple déclaration d'appartenance à la gauche de la part d'un candidat, quel que soit sont programme, quelle que soit sa personnalité, quel que soit son passé. Ce sont les mêmes qui auraient voté sans sourciller pour DSK. Et voteront peut-être demain pour une chèvre à condition qu'elle broute et qu'elle bêle du bon côté.
 
Je ne reviendrai pas sur le tournant à 180° de 1983, sur le ni-ni de 1988, sur le traité de Maastricht source de nos malheurs actuels, sur un volume d privatisations tel que n'en auraient osé rêver les plus libéraux, sur la laxisme en termes de sécurité et d'immigration, sur les 35 heures qui ont plombé durablement la compétitivité de nos entreprises, enfin sur toutes ces choses qui ont marqué le passage de la gauche au pouvoir. Je ne reviendrai pas non plus sur les fameuses écoutes mitterrandiennes destinées à camoufler une fille illégitime élevée et gardiennée aux frais du contribuable, sur ces morts curieuses qui ont ponctué la présidence de celui qui redevient une référence à gauche, enfin toutes ces affaires qui rendent assez minable le président actuel en termes de pratiques malhonnêtes.
Essayons plutôt de nous projeter dans l'avenir et de voir ce que pourrait être une présidence Hollande qui bénéficierait d'une majorité à l'Assemblée.
 
Déjà la personnalité de l'impétrant devrait éveiller les plus grandes suspicions. Celui qui il y a moins d'un an était considéré comme une personnalité bien pâle, voire insignifiante par ceux de son camp, serait-il devenu, touché par on ne sait quelle grâce, ou du fait d'un régime amaigrissant dont les effets tendent d'ailleurs à s'estomper, ou encore d'un traitement capillaire dont on ose espérer qu'il ne doit rien aux produits l'Oréal, donc ce personnage transparent serait-t-il devenu l'homme de caractère nécessaire au pays au moment où celui-ci touche le fond et réclame des politiques énergiques pour sortir d'une ornière ayant les allures d'un gouffre. La fraise de bois, le capitaine de pédalo, celui qui n'a jamais rien réalisé, le dilettante, celui qui a laissé un parti qui faisait pitié, toutes ces qualifications lui ayant été attribuées par ses camarades, je le précise, serait-il devenu l'homme providentiel, l'homme de la situation, capable de redresser un pays dont ses partenaires politiques en une présidence et trois législatures ont sapé les structures que la droite peine à restaurer, entravée par ailleurs par une pensée unique et nauséabonde empêchant de traiter de nombreux problèmes sur le fond sous peine d'être considéré comme une réincarnation de Pétain. Oui car la gauche ne s'est pas contentée de saboter les fondamentaux, elle s'est aussi attaquée, avec un certain brio il faut le reconnaitre, à à la libre pensée et à la libre expression de chaque citoyen de ce pays, même si subsistent quelques résistants, ceux qu'on qualifie de néo-réacs et qui demeurent bien utiles pour montrer que la libre expression subsiste, même si publiquement on les enjoint de se taire, et que l'hydre malfaisante bouge encore.
Donc pour en revenir à Hollande, la vraie question à se poser est : est-il à la hauteur? Déjà le fait que lui-même ne cesse de le clamer, ne cesse de dire qu'il est prêt, devrait inciter la méfiance. Quand on est réellement prêt, nul besoin de le dire. On devrait être capable de le constater. Or ce n'est pas le cas, loin de là. Car ce qui a tout de même caractérisé le candidat socialiste, ce sont ses hésitations et ses déclarations contradictoires. Rouge au Bourget, il redevient libéral à la City quelques jours plus tard allant jusqu'à déclarer qu'il n'y a plus de communistes en France alors que s'il est élu il ne pourra pas faire l'économie d'en nommer un ou deux dans son gouvernement. Je prends cet exemple, parce qu'il y en a d'autres, car il est particulièrement significatif. L'homme a les opinions de ses interlocuteurs du moment. Ses convictions personnelles sont quasiment ignorées. C'est d'ailleurs pour cela qu'il a dirigé pendant si longtemps avec le résultat que l'on sait, à savoir le congrès de Reims suivi de l'élection d'Aubry à sa succession, le parti socialiste. Comme dans les empires électifs anciens, on a choisi celui qui ne pouvait nuire aux autres, aux puissants. Il n'y a d'ailleurs jamais eu de courant Hollande. Par contre les synthèses, donc les compromis, marqués de son nom sont légions. Il est certes capable de nager en eaux troubles, ce qui pourrait passer pour une qualité si ce n'était qu'il n'y a jamais rien au bout, rien venant de lui, rien marquant sa présence ici-bas. Effacez-le, et sa disparition restera inaperçue.
C'est d'ailleurs évidemment pour cette raison que ni Mitterrand et ses premiers ministres, ni Jospin au moment de la glorieuse époque de la gauche plurielle, ne lui ont jamais rien proposé. Même pas le moindre strapontin de secrétaire d'Etat. Rien, absolument rien!
Alors il a été député. Il l'est encore d'ailleurs. Mais sa présence sur les bancs de l'assemblée n'a laissé guère d'autre empreinte que celle de son fessier sur son siège. Si vous allez fouiller sur le net, vous pourrez constater qu'on ne l'ya guère vu siéger (sauf aux séances des questions au gouvernement, à cause de la télé) et que son activité législative a été des plus faibles.
Il est aussi depuis quelques petites années président du conseil général de Corrèze. Certes, à son arrivée au poste, il a trouvé une situation financière catastrophique laissée par son prédécesseur de droite. Mais ça ne l'obligeait pas à l'aggraver de façon substantielle en augmentant de façon inconsidérée (+54%) le volume ceux travaillant au sein du conseil général ou en offrant des tablettes informatiques aux élèves entrant au collège pour qu'ils puissent mieux maitriser les jeux vidéo sans doute. Il a donc ce privilège d'être le président du département le plus endetté de France, comme le soulignait il y a encore quelques mois son ex-compagne devenue bien évidemment silencieuse à ce sujet comme d'autres depuis que sa dernière ambition est devenue le perchoir de l'Assemblée. C'est vrai qu'il lui a promis son soutien. Mais est-il capable de refuser quelque chose à quelqu'un le regardant dans les yeux. J'en doute et je mets sur cette faiblesse, au moins en partie, l'augmentation importante des personnes employées par le conseil général de Corrèze depuis son élection. Il ne sait rien refuser à personne cet homme. Est-ce là le chef d'Etat dont nous avons besoin? J'en doute.
 
A suivre…

 

7 commentaires:

  1. Hollande est la mascotte d'une gauche miterrendienne et jospinienne qui veut sa revanche

    tous ces caciques sont à l'affut et ont certainement décidé de leurs postes futurs dans la gloire

    Attali leur collera ses conclusions de rapport

    et la position pro islamique, pro palestinienne voire, en tout cas se silence sur les flux migratoires , le malaise délinquant des doubles cultures de quatrième génération, sur les manigances UOIF n'est que complexe, là je peux me permettre, nos socialistes sont souvent juifs et ça fait chic une diaspora empathique aux musulmans et en plus l'appel à la raison ça pause
    je crois que ce que je ne supporte pas, en plus, ce discours sur les riches et le cracher dans la soupe
    on est mal

    RépondreSupprimer
  2. C'est clair que là, en ce moment, ça commence à se disputer mes postes. 10 ans éloignés des responsabilités, ça frustre. Il y a les anciens qui voudraient bien revenir, car ils ont goûté aux ors de la République, et les nouveaux qui voudraient bien en tâter aussi car dans 5 ans il faudra laisser la place pendant un certain temps. Il doit y avoir une saine ambiance à Solférino en ce moment ainsi qu'au QG de campagne où ils sont quand même quelques dizaines à attendre leur récompense par anticipation.
    Hollande qui ne sait pas refuser doit être dans une situation terrible pour lui.

    Les autres thèmes devraient être abordés dans la suite. D'ici deux jours j'espère.

    RépondreSupprimer
  3. volé de bois vers en blog casque drôle

    marre d'entendre qu'en lieu et place d'une mouvance fasciste à gouverner on va déverser des tombereaux de biafine sur la petite vie du petit peuple

    marre d'entendre que juchée sur ma droite je toise une gauche par définition incompétente

    je voudrais bien être de gauche, mais celle qu'on nous propose j'ai déjà donné et il faudra jusqu'au tombeau me prouver keskelavé de super la gauche

    m'a collé les syndicats aux fesses avec ces p...de 35 h quand moi et quelques responsables ahuries de même on a tenté de faire survivre la boîte

    maintenant , surplombée du rural va s'attaquer à ma fille et lui faire suer son bac plus 6 sans la rassurer outre mesure sur la guérison de la pathologie France

    ben désormais et définitivement et avec une parfaite mauvaise foi dans ma famille on préfèrera être prélevés à droite juste pour être en phase avec ce qui nous collera toujours à la peau: blancs racistes et droitiers

    RépondreSupprimer
  4. Bonsoir expat
    Certain qu'on n'a pas fini de se marrer, mais aussi de se taper la honte avec ce magicien d'oz, pour terminer au bout du compte sur un océan de larmes
    En effet, il y a de quoi bien rigoler avec mr slimfast... et ses declarations étonnantes, l'une d'elles nous résume le pépin à venir, j'ai essayé de la passer chez ton ami antibois, mais leurs modérateurs doivent faire des séminaires à pyongyang, pire que la ligne de démarcation à traverser.... enfin, voilà l'objet du délit:

    Il a déclaré le 22 janvier au bourget: présider la république c'est être impitoyable à l'égard de la corruption, et malheur aux élus qui y succomberont !!!! Achtung baby !!!
    Ça claque sec en paroles....
    L'embêtant, ce n'est pas uniquement la rose, mais une liste que j'ai devant les yeux d'une soixantaine d'élus ps, et pas des moindres, toujours dans le circuit, condamnés ou poursuivis pour des motifs aussi variés que: détournements de fonds, trafic d'influence, recel, association de malfaiteurs, prise illégale d'intérêts, favoritisme, faux témoignages, licenciements abusifs, harcèlement, violences, escroquerie, faux, corruption, abus de confiance, notes de frais frauduleuses, et je laisse de côté les écoutes illégales ainsi que l'excité du zgueg ......
    Voilà en effet de quoi s'amuser dans les chaumières, ça promet
    Et nos médias qui nous bassinent avec l'histoire woerth et lady gaga...

    Pas bien méchant expat, mais toute vérité ne doit pas être bonne à dire....
    Ça me fait aussi penser au pseudo soutien britannique, J'avais ma petite idée à ce propos, que des amis anglais nous ont confirmé ce weekend: les anglais sont avant tout des pragmatiques, ça c'est carré, leur grande force,pas touche à la city évident, pas suicidaires les english, slimfast il peut se brosser là dessus, conservateurs ou travaillistes c'est du kif sur ce sujet
    Tu comprends bien qu'ils préfèrent duchmoll en désaccord avec miss fridoline, que sarko et la même formant un bloc pour leur attaquer leur carte maîtresse, la finance.....
    Pas touche à la city, point final, donc osons le mou du genou est LA STRATÉGIE, pas cons remarque...

    RépondreSupprimer
  5. D'ailleurs expat, pour compléter un peu....
    Je lis divers commentaires sur le web, de personnes qui souhaiteraient faire le parallèle avec la "gauche " britannique ou allemande, et leur éventuel retour aux commandes prochainement, ce qui est loin d'être une certitude d'ailleurs, et là je suis très surpris....
    Les gouvernements blair et schroeder ont mené des politiques qui me semblent plus à droite que celle de la France depuis 5 ans, faut arrêter de fantasmer et dire les choses, sortir de ce carcan définitivement et arrêter de se raconter ce type de sornettes.... pénible ces fausses rumeurs, intox mentale

    RépondreSupprimer
  6. dans Atlantico, Roland Hureaux entame une saga de roses en épines

    on est pas tout seuls

    RépondreSupprimer
  7. Merci pour vos commentaires.
    Il est vrai que la gauche ne nous a jamais prouvé ses vertus en termes de gouvernance.
    Faire des comparaisons avec les gauches allemande et anglaise est effectivement ridicule. j'ai moi-même pensé que les gouvernements SPD et travailliste menaient des politiques bien plus à droite que les gouvernements de droite en France. Ce qui leur a permis de mieux s'en sortir que nous. En France on est tellement gangrénés par cette pensée unique que la droite de gouvernement reste bien timorée, n'ose pas s'attaquer aux problèmes de fond. Ce qui nous manque chez nous, c'est l'équivalent d'une "dame de fer", n'ayant pas peur de heurter ses concitoyens, d'être haïe, si c'est pour le bien du pays. Mais chez nous on en est encore à se référer aux "acquis" du CNR, donc à quelque chose de très daté au moment où il fallait composer avec les cocos. Il ne s'agit pas bien évidemment de rejeter tout ça en bloc, mais un toilettage tenant compte de nos réelles possibilités financières reste à faire. Pour ne pas avoir à le faire et dès que la croissance s'est éloignée de notre pays dans les années 70, on s'est fourvoyé dans l'emprunt. Toujours plus d'emprunts et de dettes pour davantage de distributions. Et parallèlement moins d'efforts demandés au peuple : retraite à 60 ans alors que la démographie imposait d'y renoncer, 35 heures et tout le reste.

    S'agissant de la vertu des membres du PS, j'ai bien reçu la liste. Je ne vais pas manquer d'en parler dans mon prochain billet.

    RépondreSupprimer