On a vu un François Hollande qui se voulait se (pro)poser en rassembleur des Français après 5 années de sarkozysme diviseur. On pensera ce qu'on voudra du sarkozysme diviseur, mais je ne crois pas que dans l'histoire de la République, sauf peut-être de manière très brève à la Libération, et en tout cas jamais depuis 1958 de Président offrant autant de postes importants et de missions à des gens de l'opposition. On peut y voir une manipulation politicienne pour réduire l'adversaire, quoique que quand il a opéré l'ouverture, il n'y avait pas besoin de cela pour constater à quel point le PS partait en vrille. On peut y voir aussi le souci d'instaurer un nouveau type de gouvernance, mot à la mode, permettant à l'opposition de pouvoir influer sur la marche des choses dans certains domaines.
Or la main tendue en 2007 a été considérée comme du débauchage par ceux qui considèrent l'opposition politique comme un camp retranché d'où ne peuvent partir de des boules puantes. Eh oui, on a même vu le PS s'opposer à des mesures qui étaient proposé par lui avant les élections. Ce qui montre bien ce qui se passe dans le tête de ces gens là, qui préfèrent la politique politicienne de caniveau à une vraie politique au profit du pays et de ses habitants.
Donc pour en revenir à notre candidat socialiste, sa réputation de rassembleur aura duré à peu près ce que durent les roses.
On sait, mais on l'aurait deviné, qu'il n'y aura pas de gouvernement d'ouverture si Hollande l'emporte. Il n'y aura pas d'ouverture du tout. Donc fini les ministres d'opposition, fini un président de la cour des comptes nommé parmi les membres du parti adverse (considéré par la gauche non pas comme adverse, mais comme ennemi), fini un président de la commission des finances à l'assemblée nationale choisi parmi les députés de l'autre camp, fini les missions dirigées par des membres ou sympathisants de l'opposition. Les choses sont claires. Aucune place ne sera faite à ceux du camp ennemi. A la politique de la main tendue succèdera celle de l'enfermement.
Et malheur à ceux qui ont pu croire à un certain moment, que même étant membres de l'opposition ou sympathisants qu'ils pouvaient être utiles aux idées qu'ils défendent depuis longtemps, qu'ils pouvaient servir leur pays sous un Président qui n'était pas de leur camp mais qui leur laissait la possibilité de travailler. Ceux-là sont définitivement des traitres. Sauf Martin Hirsch, bien évidemment, qui a expliqué au candidat socialiste, autour d'un repas pris dans un établissement de luxe, comment pour le prix d'un timbre se rendre populaire auprès des Corréziens, cela aux frais de l'Etat donc du contribuable. Quelle grandeur d'âme pour un défenseur des pauvres!!! Or, malgré l'inélégance de certaines déclarations d'intention de vote, à quelques petits jours de l'échéance, jamais Sarkozy n'a exigé l'allégeance de ceux qui ont accepté de travailler avec lui, ce qui est différent d'un ralliement. Ces gens étaient de gauche et pouvaient évidemment le rester. Un seul a été un véritable transfuge : Eric Besson, homme suffisamment avisé pour deviner l'impasse dans laquelle voulaient nous conduire Royal et les socialistes il y a 5 ans. Lui, il est bien évident que les socialistes n'ont pas à le reprendre. Il ne l'a d'ailleurs jamais demandé, ce qui explique peut-être cette déclaration haineuse de Hollande à son égard, car il n'a même pas daigné faire amende honorable.
Car sous ses airs bonhommes, le gars Hollande est impitoyable avec ceux qu'il considère davantage comme des ennemis que des adversaires. Il ne sait pas s'imposer vis-à-vis de ceux de son camp, il ne sait pas leur dire non, quitte à se contredire (si vous avez quelque chose à demander à Hollande veillez à passer le dernier), mais il est intraitable avec ceux qui ne sont pas de ce camp. S'il peut les piétiner il le fera.
Regardez! Le grand rassembleur, outre le fait qu'il a exclu d'emblée l'ouverture, quitte à se priver des compétences pourtant nécessaires en cette période agitée, outre le fait qu'il ne pardonne pas, sauf à Hirsch, aux personnalités de gauche qui ont voulu œuvrer pour le bien public, et ont même parfois réalisé leurs objectifs affichés, comme Hirsch toujours qui apparemment en avaient des cachés comme celui de se servir de ce que lui avait permis Sarkozy pour privilégier son camp, outre ceci, Holland, rassembleur autoproclamé des français a d'ores et déjà annoncé une chasse aux sorcières dans la haute administration. Ceux qui parmi les hauts fonctionnaires ont servi leur pays, car il parait que c'est leur devoir, ces dix dernières années seront chassés. Car dans l'esprit revanchard du petit président du conseil général de Corrèze, l'unique endroit où il est mondialement connu pour reprendre l'expression de Jean d'Ormesson, avoir servi son pays ces dix dernières années équivaut à avoir servi la droite. Après 1917, les bolcheviques en Russie avaient exactement la même conception. Les temps ont heureusement changé, et donc les méthodes d'épuration aussi. Il n'y aura pas d'iles Solovki (d'après le nom du premier goulag créé sous Lénine), ni de balles dans la nuque, juste des placardisations. Mais l'esprit de vengeance ne diffère guère. Bien évidemment cela aura ses limites. Car de la même façon que l'armée rouge a bien dû recourir aux compétences d'officiers de l'armée tsariste, avant souvent de les éliminer plus tard, il faudra bien faire pendant un certain temps avec ce qui existe. On ne peut sans doute pas remplacer tous les préfets, le haut commandement militaire, et autres postes importants dans l'improvisation. Mais ça viendra avec le temps. Dans l'immédiat on ciblera, notamment du côté des services de renseignement et de la police, fers de lance de tous les régimes, et, les patrons des entreprises nommés par l'Etat.
Mais ça pourra aller encore au-delà de cette sphère étatique. L'attitude de Hollande vis-à-vis de la presse de droite, en particulier du Figaro, est éloquente. On discutera à peine du fait qu'il ait refusé une interview à ce journal sous prétexte qu'il ne faisait qu'écrire du mal de lui. Car évidemment les journaux d'opinion sont critiquables…quand ils sont de droite. Le fait que même les journalistes de Libération en aient eu ras la casquette de voir leur canard devenir l'organe de propagande du candidat PS ne l'émeut pas. Pa contre la presse de droite, il l'a en ligne de mire. Voilà ce qu'il écrit dans son bouquin de campagne, celui qui a fait un flop éditorial (mais peut-être sera-t-il offert aux jeunes mariés dans les mairies?): "[…]le pouvoir détient une influence malsaine sur le fonctionnement de nos moyens d'information. Sans parler du contrôle de certains groupes de presse par des industriels dont l'intérêt est lié aux commandes de l'Etat. Je m'amuse en lisant Le Figaro, ce journal qui honorait la presse modérée, et qui ne sait plus comment récompenser par l' « audace » de ses titres les faveurs de l'Elysée à l'égard des intérêts de son propriétaire. Je mettrai fin, là aussi à ces archaïsmes." N'est-ce pas là une menace à peine voilée vis-à-vis du Figaro? Je précise que " l'intérêt est lié aux commandes de l'Etat" fait évidemment référence au Rafale construit par Dassault. Peut-être faudra t-il aussi en priver les armées, parce que c'est Dassault qui les construit? Ou sinon interdire à Dassaut la possession d'un journal? On se rend compte à quel point c'est absurde comme réflexion de la part de Hollande. Car si demain il devient président, les rafales resteront à vendre, et il est fort à parier que le Figaro ne se fera pas l'encenseur de l'idéologie de gauche. Eh non! Ce qui le gêne, c'est qu'une certaine presse, minoritaire, reconnaissons-le, soit encore de droite. Et à partir de là tous les prétextes seront bons pour la museler.
Il faut dire, pour terminer, que Hollande présente toutes les dispositions pour se montrer au bas mot sectaire et intransigeant avec ses ennemis. L'histoire nous montre que les dirigeants autoritaires ont connu au cours de leur vie des humiliations qui, inconsciemment peut-être, les ont conduits à l'autoritarisme. Quelques exemples. Louis XIV enfant devant fuir les Tuileries à cause de la Fronde. Napoléon moqué dans ménagement à l'école militaire de Brienne-le-Château à cause de sa méconnaissance du français et de son accent corse. Hitler considéré comme un peintre raté. Staline vu par ses camardes de part comme une brute épaisse sans culture ni intelligence. Hollande, la fraise des bois, flamby, k'ouillemol, le dillettante, selon ses camarades de parti, a connu lui-même sa part d'humiliations dans sa vie. Mais cependant rassurons-nous. Il ne possède ni la personnalité d'aucun des quatre cités, ni le génie des deux premiers. On restera donc sans doute dans la mesquinerie.
Celle-ci a d'ailleurs commencé à s'exprimer. Jacques Saint-Martin, maire de Francon, petite commune de Haute-Garonne vient d'être exclu du PS parce qu'il a accordé son parrainage à Marine Le Pen.
la division nous la sentons arriver, les égarés qui avaient voté NS, au piquet, Folcoche a rangé les pots de confiture
RépondreSupprimeron condescendra à nous absoudre peut être
même si ce nervi réussit à garder le cap de la galère elle va prendre l'eau en politique intérieure et ça va faire désordre
on ne m'enlèvera pas de l'idée qu'il jubile de son coup contre son ex
il n'a pas encore gagné!