En cette période de fin de campagne présidentielle il ne faudra pas trop compter sur de l'information qui pourra vous aider à vous déterminer si vous hésitez encore entre les deux candidats en lice.
On devra sans doute se contenter d'un seul débat, donc de quelque chose d'insuffisant où chacun des candidats veillera à ne pas exposer son flanc à son challenger tout en essayant de lui porter une flèche fatale, le bon mot dont on nous reparlera lors de l'élection présidentielle de 2032, enfin pour ceux qui seront encore là pour le voir et si tant est que ce genre de granguignolade existe encore.
En attendant pour choisir votre candidat, vous devrez vous contenter de déterminer en votre âme et conscience, faute de faits avérés si l'un d'entre eux est une réincarnation de Pétain, le chef d'une bande d'espions qui sont parvenus à compromettre asses efficacement un candidat dont la victoire était tellement évidente qu'on pensa un temps annuler l'élection devenue inutile, ou encore un margoulin s'étant fait payer sa précédente campagne par un tyran qu'il a fait éliminer ensuite sans doute pour effacer les preuves.
Eh oui, car c'est ça la campagne de second tour savamment orchestrée de loin, de très loin, par le candidat de gauche qui prouve par là sa capacité à déléguer les basses tâches.
Ça avait d'ailleurs déjà commencé dès le premier tour avec l'ancienne juge dont on se demande quelle déontologie elle observait quand elle était en activité. Après une campagne davantage que minable, et, ainsi que je l'imagine, ayant peur de ne rien avoir à apporter dans la corbeille de la mariée, vision de cauchemar, elle a dû se résoudre à jouer les concierges cancaneuses en colportant toutes les rumeurs possibles sur le principal candidat de droite, tendant à démontrer la malhonnêteté profonde de ce dernier qui ne pouvait envisager son salut, alors que la réouverture du bagne de l'Ile du Diable aurait été envisageable rien que pour lui, que par sa réélection qui, je suppose, lui permettra ou lui aurait permis d'organiser sa fuite. Heureusement pour elle que le ridicule ne tue pas. Reste pour la récompenser à lui donner le portefeuille de la justice dont elle a démontré lors de sa carrière et lors de sa campagne qu'elle en maitrisait l'esprit.
Mais l'apothéose sera atteinte entre les deux tours.
La soirée électorale était à peine terminée que ça commençait déjà. Comme bien évidemment il fallait, et il faut encore, que le Président sortant récupère une bonne partie des suffrages qui se sont portés sur Marine Le Pen, la tentation était forte autant que prévisible, de voir dans le nécessaire dialogue qu'il aurait à conduire avec les électeurs en question, la marque d'une pensée infâme. Aussi sans trop tarder, au moins trois grands journaux de gauche, dont l'un avec photo à l'appui de sa thèse, essayaient-ils de démontrer la filiation idéologique qui pouvait exister entre le sarkozysme et le pétainisme. Le Président était devenu le fils spirituel du Maréchal Pétain, pas celui de Verdun bien entendu, mais l'infâme vieillard qui avait serré la main d'Hitler à Montoire et avait engagé une politique de collaboration avec l'ennemi nazi. La honte de la Vème République, selon un autre hebdomadaire de gauche ou centre gauche, c'était donc le Président que les Français avaient élu il y a 5 ans de cela un soir d'ivresse collective profonde sans doute. D'ailleurs ce même hebdo nous avait prévenus avant cette précédente élection en mettant en avant la dangerosité du personnage. Donc Sarkozy est la honte de cette Vème République. Ce n'est pas celui, redevenu le modèle de la gauche socialiste et au-delà, qui avait travaillé suffisamment fidèlement au service du régime de Vichy pour obtenir la francisque, distinction attribuée avec parcimonie, et serré incidemment la main du vieillard indigne.
Bon, mais ça ça ne peut pas tenir deux semaines. Alors c'est DSK en personne qui s'y met. Il accuse les services secrets français de sa chute. Certes il ne nie pas une petite baisouille bien innocente avec la femme de ménage, mais les services secrets mandatés par qui vous savez ont indignement exploité la plainte déposée ensuite par celle qui fut pourtant par lui comblée. "Je ne pensais pas qu'ils iraient jusque là pour m'abattre" dit-il en substance. Sans doute que les services avaient placé une micro-caméra dans son calbute et avaient introduit aussi du viagra dans ses boissons afin qu'il ne puisse pas résister à la beauté noire. Bon, du grand n'importe quoi. Ridicule même. Car quel aurait été l'intérêt pour Sarkozy de discréditer DSK avant les primaires socialistes. D'ailleurs s'il cherche un coupable à ses malheurs, puisque il ne peut pas admettre que c'est le manque de contrôle par lui-même de sa biroute qui l'a placé là où il est, il devrait chercher du côté de ses concurrents aux primaires. Car à qui profite le crime, sinon à l'outsider Hollande sur lequel aucun bookmaker n'aurait osé prendre de pari. Je ne doute pas que la droite ait exploité les appétits sexuels de notre étalon, mais plus tard bien évidemment. Et même pas besoin de services secrets là-dedans, à moins que ce soit eux qui aient monté aussi l'affaire qui tourne autour du Carlton de Lille. Tout cela est juste pathétique. Pour lui. Et pour tous ceux qui l'auraient laissé aller au carton, comme c'était prévu après ce fameux pacte de Marrakech opportunément oublié, et qui n'étaient pas sans connaitre les turpitudes de l'individu. Ne parlons pas de Hollande, averti par la mère de Banon alors qu'il était premier secrétaire du PS, de la tentative d'agression sexuelle vis-à-vis de sa fille et qui fidèle à son tempérament à fait l'autruche.
Ceci est tellement pitoyable qu'il faut trouver vite autre chose pour discréditer le chef de l'Etat. Et c'est là qu'intervient l'inénarrable Plénel, et son journal sur le net, Médiapart, qui est au monde politique ce que Closer, Voici ou Voilà sont au monde des pipeules. Un document écrit en vermicelle (Marius©) arrive opportunément à une semaine du second tour sur le bureau de Plénel, prouvant que la campagne de Sarkozy en 2007 a été financée par Kadhafi à hauteur de 50 millions. Si c'est vrai, il faut tout de suite voter pour Sarkozy, car je tire mon chapeau à celui qui arrive à extorquer 50 millions alors que le plafond des dépenses de campagne autorisées pour les finalistes aux présidentielles de 2007 étaient de 18,3 millions. Moi je dis "Bravo l'artiste!"
Bon pour être plus sérieux, bien que le différentiel entre les dépenses autorisées et le financement occulte laisse quand même planer un grand doute sur le sérieux de l'info, ce document serait le compte rendu d'une séance s'étant déroulée en Libye et confirmant la générosité de celui que Sarkozy allait faire chuter 4 ans plus tard. Quelle ingratitude! Et quelle grandeur d'âme de la part de celui qui n'a pas voulu trahir une vielle amitié pourtant bafouée par son partenaire en ne livrant pas les preuves des financements occultes dont il était à l'origine. Est mentionné dans le document la liste des participants dont le sulfureux Takkiedine qui affirme que ce document peut être vrai, mais que lui-même n'était pas présent à cette réunion. Ce qui est pour le moins paradoxal. "Tout est vrai sauf ma présence" est quand même un argument assez fumeux.
Bon, on comprendra vite que tout cela est du pipeau dont Plénel est un habitué, et que cette mascarade est avant tout une commande de circonstance.
Pour terminer, et même si ça n'a plus de rapport dans l'entreprise de salissure du Président Sarkozy, je ne peux m'empêcher d'évoquer les dernières frasques de certains membres du PS, tellement c'est révélateur de la personnalité de ces gens-là. DSK est encore dans le coup.
Julien Dray, l'homme qui aimait trop les montres, samedi soir, décide de fêter son anniversaire avec quand même un certain retard puisqu'il est né un 5 mars (cherchez l'erreur!). Il invite donc un certain nombre de potes comme Valls, Moscovici ou Ségolène qui vient accompagnée de sa fille. Arrivés sur place ils apprennent que DSK est également invité, DSK dont c'était d'ailleurs l'anniversaire le 25 avril (vous avez trouvé l'erreur?) mais qui le fêtera sans doute le 14 juillet. Ceux qui il y a encore un an auraient sans doute payé pour être en compagnie du libidineux du FMI mettent les voiles. Ségolène qui ignorait que DSK était astreint à boire une barrique de bromure chaque matin au réveil pour éviter que ne se déclenche une troisième affaire qui irait s'imbriquer avec les deux en cours, a de façon compréhensible voulu protéger sa vertu et/ou celle de sa fille. Mais les deux autres! De vieux potes qui étaient cul et chemise, surtout Moscovici, l'opportuniste, qui faute d'avoir pu imposer ses ambitions personnelles, est toujours prêt à se rallier à l'homme fort du moment, ne peuvent même plus dire bonjour à celui qu'ils adoraient encore il y a quelques mois. Moi je trouve ça bien bas. Et révélateur de la mentalité de certains personnages qui sans doute savaient pas mal de chose mais que ça ne dérangeait pas tant que les autres, nous en l'occurrence, ne le savaient pas.
Enfin tout ceci ça me rappelle un peu les sketches de Benny Hill. Et je me dis que s'ils arrivent aux affaires, ces socialistes, au moins on aura le rire assuré pour se consoler.