"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 7 mars 2012

Démocratie et médias



Bien que voyant ça de loin, bien que ne disposant pas de tout l'éventail médiatique pour m'informer, les observations que je peux faire au sujet du traitement médiatique de la présente campagne présidentielle me laissent un goût amer dans la bouche.
Je crois qu'on n'aura jamais vu un tel parti-pris lors d'une campagne, un tel biais dans le traitement des différents candidats à condition même qu'on veuille bien s'intéresser à eux. Aussi l'impression que ce sont les médias qui auront désigné en lieu et place de citoyens bien informés des enjeux, des différentes perspectives offertes par l'un et l'autre des candidats, du futur président de la République, relève-t-elle sans doute davantage d'un sentiment fondé sur des faits que d'une intuition.
 
Déjà lors de la précédente élection de 2007 avait-on vu la construction par les médias d'une candidate largement favorisés par eux pour franchir le cap d'une primaire où elle était opposée à ce qu'on appelle ordinairement des pointures. Cette démarche aurait sans doute pu être menée jusqu'au bout, à savoir l'élection de cette candidate dont personne n'avait encore envisagé l'envergure, si elle ne s'était pas montrée sous un jour peu flatteur lui faisant perdre rapidement sa crédibilité alors qu'elle partait comme favorite, alors que son camp, la gauche, ne pouvait soi-disant pas perdre cette élection. L'inconsistance, les maladresses, les bouffonneries de la candidate ainsi que les qualités inverses chez son challenger ont imposé finalement à ces médias un revirement fatal pour elle. Et définitivement. Car il est des erreurs qu'on ne souhaite guère renouveler. Le résultat est que cette personne est retournée à un quasi néant qu'elle n'aurait jamais dû quitter, et même si parfois son cadavre politique reste agité de spasmes incontrôlés il est désormais évident qu'aucun destin national n'attend cette femme qui d'ailleurs a elle-même compris qu'elle ne pouvait guère attendre que quelques miettes qu'elle est néanmoins prête à ramasser au prix de pratiques peu honorables. Ceci montrant d'ailleurs la réalité du personnage.
 
Bien qu'ayant raté leur objectif, les médias n'ont pas renoncé. On peut prendre acte de leur persévérance qui de toute façon ne leur coûte pas très cher et peux même à l'occasion leur rapporter. Le Président de la République nouvellement élu, avant même de prendre ses fonctions, allait subir un pilonnage en règle qui allait durer 5 ans. Il était décidé que rien ne serait passé à cet homme, que le moindre de ses gestes et paroles pourrait donner lieu à des interprétations peu flatteuses, que les conséquences d'une crise mondiale devraient lui être nécessairement imputés, que son volontarisme, son activisme et son énergie pour dénouer cette crise et d'autres, je pense en particulier à la crise géorgienne, allaient se transformer en preuve d'une agitation désordonnée du personnage. Avec en prime le tour de force, au moins pendant une certaine période, car au-delà ça aurait quand même fait un peu gros, de faire croire que l'individu en question avait des tendances autoritaires et bridait la liberté d'expression. De fait au lieu de journalistes démolisseurs à bon compte, nous nous trouvions presque face à de valeureux résistants à une dictature imaginaire bien sûr.
 
Là j'ouvre une parenthèse sur la profession de journaliste telle qu'elle est exercée par une majorité de ceux-ci actuellement. On est bien conscient que le temps des Albert Londres est terminé, que même les envoyés spéciaux, sauf quelques rares reporters de guerre qui font encore honneur à leur profession, suivent une ligne éditoriale qui leur est imposée (un exemple ici, mais je pourrais vous citer cette correspondante du figaro qui annonçait des rayons vides dans les magasins russes lors de la crise de 2008). Quant aux journalistes politiques, à part quelques Eric Zemmour ou Ivan Rioufol de droite assumée, mais capables de taper contre leur camp, c'est-à-dire de faire preuve d'une relative objectivité, force est de constater que l'information passe très largement derrière une volonté de matraquage idéologique. J'écoutais récemment une émission de radio avec un aréopage de journalistes dont un des thèmes était justement l'objectivité de la couverture de la campagne et il en ressortait à la quasi unanimité (je souligne qu'il y avait davantage de journalistes de gauche que de droite à cette émission) qu'en gros 75% de journalistes étaient de gauche et que la couverture de la campagne manquait d'objectivité. Même eux n'ont plus peur de le dire.
 
Je reviens à mon processus de destruction du président en place et parallèlement de la désignation par les médias du candidat qui devra le remplacer. Car évidemment décrédibiliser le président n'a de sens que si on peut imposer quelqu'un à sa place. Et ce fut donc Strauss-Kahn qui fut choisi assez tôt. Loin des affaires intérieures, donc imperméable aux remous politiciens, il acquérait tranquillement une notoriété d'homme de stature internationale confortée par des sondages fort à propos qui à force de matraquage l'imposaient comme le successeur désigné d'un président indigne de sa fonction. En plus il pouvait autant plaire à la gauche, j'ai failli écrire au peuple pardonnez-moi, qu'aux libéraux ou au patronat. Un homme de gauche menant une politique économique résolument libérale, ce ne serait pas une première. Le fait que moins de trois ans plus tôt il ait été balayé à la faveur des même médias lors de la primaire socialiste n'avait pas d'importance. Mais pas de chance, trahi par sa biroute, l'homme n'allait plus faire l'affaire. Il fallait donc trouver le candidat de substitution. Pas facile. Pas question de se reporter sur la folle du Poitou, on avait déjà donné. Aubry, elle, liée par ce fameux pacte de Marrakech, aurait pu convenir si elle n'était pas aussi marquée par un passé politique susceptible d'affoler centristes et libéraux, et même certains individus de son parti. Il fallait donc trouver soit une presque vierge, soit un presque puceau. Quelqu'un sans passé, qui n'avait jamais rien accompli donc qui ne pouvait pas déplaire, mais quand même connu du grand public. Hollande ferait l'affaire. Homme de consensus mou, fâché avec personne même si on ne l'estime guère au sein de son propre parti, ayant certes dirigé le parti socialiste, mais justement grâce à son esprit consensuel ou de synthèse, que certains appelleraient mollesse d'ordre congénital, en fait parce qu'il ne risquait de faire d'ombre à personne, il pouvait convenir. Et donc là nouveaux sondages, matraquage avec à la clé un franc succès de l'individu à des primaires, par chance élargies, car pas sûr que les seuls socialistes l'auraient désignés comme candidat. Je ne dirai pas que l'homme est prêt, car je pense qu'il ne le sera jamais, mais en raison de sa virginité sur le plan des responsabilités au niveau national, on ne peut guère lui accrocher de gamelles à l'arrière-train. Et en plus il est sympa d'abord, toujours le bon mot à la bouche pour amuser son auditoire. Ça aurait fait sans doute un bon président de la IVème République. Mais peut-être que d'ailleurs le choix qui s'est porté sur lui n'est-il pas étranger à un désir de revenir aux vieilles pratiques auxquelles de Gaulle avait mis fin.
 
La première étape ayant été franchie avec succès, reste désormais à assurer la finition, donc porter l'individu Hollande à l'Elysée. Pour ça la méthode est assez simple. Matraquage jusqu'à plus soif du président, je vais y revenir, et indulgence extrême avec le candidat socialiste dont finalement personne, et même pas lui sans doute, ne sait où il veut nous mener. Ces multiples revirements, ses faiblesses vis-à-vis des alliés verts, le lâchage de ses partisans lors de l'investiture pour les législatives, donc sa mollesse vis-à-vis de l'appareil socialiste, rien de tout ça ne sera exploité pour montrer à quel point l'individu n'est pas crédible. Il mène sa vie de candidat pépère, ne répond aux attaques qu'en jouant les vierges vertueuses et offensées, fait des annonces, revient dessus dès que quelqu'un lui fait les gros yeux, mais il avance inexorablement vers la présidence de la République. Parce que celui qui est en place doit en partir. C'est aussi simple que ça. Bien sûr il y a d'autres candidats, mais ceux-là on ne leur donne aucune visibilité, sauf peut-être à celle du front national car elle peut affaiblir le président.
 
Ce dernier effectivement ne peut compter que sur lui-même pour renverser une tendance pour le moins défavorable. Mais hélas, il reste dépendant des médias pour s'exprimer qui ne lui font évidemment aucun cadeau. Comme le bilan du quinquennat n'est pas reluisant, mais qu'il est tout de même difficile de lui en imputer toute la responsabilité, crise oblige, on en revient donc à de vielles méthodes éprouvées. L'attaquer sur sa personnalité. Chacun aura pu remarquer qu'un dîner au Fouquet's ou un "casse-toi pauvre con" ont autant d'impact dans les débats que son bilan économique et social et surtout ses propositions. Donc maintenant on assiste à des exercices surréalistes du style :
  • Monsieur le Président, si vous remportez l'élection, retournerez-vous festoyer au Fouquet's avec vos riches amis?
  • Regrettez-vous Monsieur Sarkozy d'avoir fêté votre victoire au Fouquet's? En attendant sans doute une réponse du style : Non, cette fois mes amis et moi nous retrouverons chez Momo dans le 20ème autour d'un kébab et d'un thé à la menthe.
Ou encore :
  • Ne regrettez-vous pas d'avoir dit à cet individu dont le QI avoisinait celui d'un poisson rouge dont l'eau de l'aquarium aurait été remplacée par du gros rouge qui tache et qui vous avait insulté "casse-toi pauvre con" plutôt que de tenter d'engager un dialogue constructif avec lui?
Voilà à quoi ressemble la campagne présidentielle. Et les journalistes de s'émouvoir, bien entendu, qu'elle paraisse ennuyante, pour rester poli, aux Français. Alors que ce sont eux qui en sont les maîtres d'œuvre et d'ouvrage simultanément et lui donnent ce caractère médiocre. Car si on décollait, si on venait enfin sur le terrain des idées, les choses pourraient évidemment changer et les fameuses courbes exhibées sans cesse pour démontrer que l'issue est inexorable, s'inverser. La campagne restera donc médiocre.
 
Et ce sont ces mêmes individus, les journalistes, qui dénoncent la mainmise de l'Etat sur les médias en Russie et crient au scandale après l'élection de Poutine. Enfin c'est vrai la situation n'est pas la même en France : ce sont les médias qui ont désormais la mainmise sur l'Etat. C'est peut-être ça l'aboutissement de la démocratie.

16 commentaires:

  1. Le chiffre de 70% de journaleux "de gauche" me laisse rêveur, la presse nationale n'étant pas franchement à gauche au vu des 4 premières années de passage de la savonnette au pouvoir en place ...

    Il conviendrait de s'interroger sur les raisons de l'exécration qu'éprouve la majorité de la population envers Sarkozy et d'essayer d'en analyser les causes. A titre personnel, je n'ai jamais attaqué le personnage sur son apparence, ses tics, ses emportements ni son ubiquité tous azimuts. J'ai patiemment attendu 2 ans avant de commencer à émettre quelques inquiétudes quant aux orientations industrielles et fiscales de notre président ...

    Je me rappelle les débats avec Vlad, autour de sujets pas tristes tels l'immigration, l'éducation, sujets où nous semblions être assez en phase. Lorsqu'il s'agit d'analyser un fait, ses causes et ses conséquences, il est indispensable de se débarasser de tout aspect affectif qui ne fait qu'obscurcir la pensée.

    Parker annonce la couleur. C'est bien, même lorsqu'elle parle du "Patron", ce qui me fait rigoler à chaque fois. Ce que je comprends mal, c'est comment on peut ne pas tenir compte des réalités telles qu'elles sont ... Pour autant que je sache, l'actuel pouvoir est aux manettes depuis 5 ans, 10 ans si l'on inclut le passage au ministère de l'intérieur et je ne crois pas avoir vu la moindre initiative réelle, en dehors d'effets de manche, quant à la restriction de l'immigration (sauf l'objectif assigné de 30.000 reconduites par an) ni de mesures concrètes d'intégration ni d'ailleurs de pas grand chose sur le sujet.

    Sarkozy a fait son boulot pour le conflit Géorgie-Russie, lors des G7, G8 et G20 et c'est très bien car il a fait ce pourquoi il avait été élu, càd Président.

    Au plan interne, heu ... aucune des réformes n'a été jusqu'au bout. Aucune, qu'il s'agisse des retraites ou de l'emploi. Je ne parle même pas de la désindustrialisation ni des délocalisations alors que l'exécutif dispose de tous les moyens, y compris contraignants, d'imposer une politique à même d'arrêter le massacre. Joli bilan qui ne peut être contrebalancé par des propositions de la 23ème heure sans aucune utilité pratique et sans saveur sauf populiste.

    Je comprends parfaitement que l'on n'aime pas la gauche, ses côtés bien-pensants et ses naïvetés. sauf que transformer le combat politique en appui unilatéral et inconditionnel ...

    Désolé d'être intervenu, je me suis déjà fait traiter de "suffisant" chez Marius. faudra que je m'applique à verser dans l'insulte et la diffamation pour être dans les normes ?

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  2. Marc, je suis droguée à la fonction publique et "au servir" y ayant passé 35 ans
    Mais,
    depuis 30 ans , et les consultants sont venus nous le démontrer, il n'y a aucune efficience de la fonction publique, on pourrait en discuter, tu revendiquerais l'Etat providence, je te prouverais tous les bras morts dispendieux et j'en connais un rayon

    et la mort dans l'âme il faut admettre que le moderne porteur doit désengager l'Etat pour au moins réguler le budget

    les 35 heures et la retraite à 60 ans d'autre part ont fait handicap a effet retard

    la Justice n'aurait pas du avoir besoin d'un hyper Président pour se réorganiser avec les redéploiements nécessaire, elle en est toujours à la gomme et au crayon, et s'est exposée aux coupes sombres: élimination pure et simple de pas mal d'instances juridiques, où sont passés les effectifs serait une bonne question
    Pas dans les moyens modernes d'exploitation je crois,ont ils été revendiqués?

    c'est ni fait ni à faire au point de vue des grandes réformes, cherchons les freins

    c'est une raison majeure pour ne pas sombrer dans une alternance qui nous ferait perdre ces cinq ans au bout du compte

    par ailleurs l'Occident perd ses lumières, son autorité, les émergents ne sont plus des marchés juteux mais de vraies puissances qui nous dictent
    le monde bascule , c'est Védrine qui en fait un livre et qui dit qu'on n'a rien vu venir

    ce que j'apprécie de NS, c'est qu'il l'a compris depuis longtemps et qu'il est dans le wagon de tête pendant qu'à l'arrière on rêve à un monde moelleux de droits acquis en interne

    le pire est à venir, Marc, pour nos enfants, qu'au moins on essaie d'être clairvoyants si on est impuissants

    oui, je l'appelle le Patron, je sais que ça énerve, je jubile quand ça te fait rougner

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  3. Salut Marc,

    "au vu des 4 premières années de passage de la savonnette au pouvoir en place ". Tiens ça c'est nouveau. On n'a rarement vu un président autant attaqué. Avant même qu'il ne soit élu on nous présentait un dictateur en puissance, un homme dangereux (titre de Marianne : cet homme est-t-il dangereux?) Et ça n'a certainement pas cessé après l'élection. Tout a été fait pour le rendre antipathique, exécrable, comme tu dis.
    Le président des riches : bien évidemment à gauche les politiques ne connaissent que des pauvres du style Bergé ou Pigasse.
    L'homme du Fouquet's : oh, la belle affaire que de fêter sa victoire dans un lieu chic. Mais en France, ça ne se fait pas. Il faut se la jouer modeste ou discret.
    L'homme qui aimait les belles montres : comme Dray, mais lui au moins il se les paie avec son pognon.
    Vacances en Egypte : ouh là là, Tonton y avait une suite réservée à l'année aux Olds chataracts à Assouan.
    Casse-toi pauvre con. (Rassures-toi, c'est pas à toi que je le dis. je n'insulte pas mes interlocuteurs en référence à ton dernier alinéa). Comment s'adresser autrement à effectivement un pauvre con? réaction parfaitement humaine qui ne m'a absolument pas choquée, au contraire.
    Ce qu'on lui reproche, c'est quoi? De ne pas se planquer. De ne pas faire comme certains de ses prédécesseurs. Quand j'entends Hollande se référer à Mitterrand, crapule notoire, qui entre autres logeait et faisait protéger sa fille bâtarde aux frais du contribuables, et critiquer ou faire critiquer Sarkozy sur son style présidentiel, je rigole doucement. Tiens au fait ils étaient où les médias pour Mazarine. Tous savaient, tous la fermaient. Par allégeance ou par peur?
    Alors des médias qui passent la savonnette comme ça, on aimerait pouvoir s'en passer je pense.

    Pour les réformes, Cimabue a tout à fait raison. Elles n'ont pu être qu'amorcées, et encore, à cause de résistances terribles. Suffit d'ailleurs de parler de réformes pour que le lendemain les très légitimes syndicats, représentant leurs 8% de salariés, aient tribune ouverte dans les médias qui passent le savon pour annoncer qu'ils vont descendre dans la rue. Et quand on ne cède pas à leurs pressions on dénonce le manque de concertation alors que d'emblée ils ont fait comprendre qu'on ne pourrait pas négocier sur justement les points qu'il faut modifier. Parce que concertation pour eux, ça veut dire leur céder. Sûr qu'avec patapouf ils vont être contents.

    Pour l'immigration, je suis d'accord. Pas grand chose n'a été fait et sauf à effectivement jouer sur le regroupement familial, et surtout l'immigration légale quasi automatique des conjoints qui représente le gros du bataillon (ce qu'il propose), on ne peut guère jouer sur la quantitatif. L'immigration de travail c'est peanuts, et on peut être d'accord sur le fait qu'il ne faut pas limiter l'immigration, temporaire bien sûr, ds étudiants, même si, vu l'état de nos facs ce n'est pas franchement leur rendre service.

    à suivre

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  4. suite

    Maintenant sur l'emploi et les délocalisations, j'aimerais connaitre les solutions qui existent. Parce que ça fait des lustres qu'on est donc dirigé soit par des incompétents, soit pas des complices. Pour ma part, dans une économie libérale, et dont les règles de libre circulation sont contrôlées jalousement par Bruxelles avec l'aval de la gauche et la droite de gouvernement, je ne vois guère d'autres solutions que des incitations. Surtout dans la cadre de multinationales ou de capitaux détenus par des fonds de pension étrangers qui n'en ont absolument rien à foutre de mettre des gens sur la paille et qui pourront continuer à le faire en toute légalité. Et si par des moyens que j'ignore on pouvait les en empêcher, c'est sûr que ça favoriserait l'investissement. Enfin là, c'est vraiment le domaine où je pense que l'Etat n'a vraiment guère d'influence. Mais on verra si la gauche fait mieux que le "dogmatique" Sarkozy (en référence à ce que tu as écris chez Marius), avec peut-être comme ministre de l'économie et du reste le pas du tout dogmatique Sapin.

    Quant à l'appui unilatéral dont tu parles, comprends que je ne suis pas un inconditionnel de Sarkozy dont j'attendais beaucoup mieux, au moins dans les domaines où l'Etat peut encore agir. Mais on peut être déçu sans se précipiter dans les bras d'un adversaire dont on sait qu'il mènera une politique bien pire, relativement à mes valeurs bien entendu.

    Et surtout ne sois pas désolé d'être intervenu. Je suis toujours prêt à lire des avis contraires aux miens sans considérer ça comme une insulte faite à ma personne.

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  5. Bien, bien.

    J'ai passé toute ma carrière à monter des systèmes informatiques, auditer des machins zarbis qui sentaient pas bon et tenter de mettre un peu d'ordre dans la banque, le tertiaire et l'industrie, sauf la santé dont je me suis enfui en vitesse. Tout ça pour dire que j'ai quelques lueurs sur certains sujets.

    Je m'étais interdit de me lancer sur les blogs parlant politique intérieure, connaissant les résultats, lesquels ne m'ont pas déçus (salut marius et bon vent) et qui me rappellent que la politique rend fou ...

    Il faut être stupide ou naïf pour ne pas craindre la montée des communautarismes, comme il faut être autiste pour voir que l'on voit droit dans le mur. Sarkozy en tant que tel ne m'intéresse pas et ce qu'un Mitterrand a pu faire, taire et rester fidèle dans ses amitiés vichyssoises n'amène rigoureusement rien au débat, sauf à le détourner.

    L'immigration, devenue incontrôlée depuis près de 10 ans ? Ils sont là et qu'en fait-on ?
    La dette ? Il faut la résorber le plus vite possible mais est-il nécessaire de tuer le malade pour qu'il meure guéri ?
    Les délocalisations ? On peut freiner le mouvement, surtout lorsque l'état est actionnaire. On peut également aider les candidats à la délocalisation en faisant un calcul basique type payer des chômeurs est-il plus rentable pour la collectivité que de diminuer les charges . Des comme ça, il y a des dizaines d'idées qui utilisent les transferts budgétaires comme outils.
    Pour chaque sujet, il y a des solutions, souvent douloureuses mais indispensables.
    On laisse partir les "grandes fortunes" en Belgique et on ne fait rien, alors que la perte du droit de vote, la double imposition là-bas et ici, la perte de droits civils et commerciaux, tout cela sont des outils existants aux USA, Angleterre et Allemagne. En Israël, tu n'y habites pas, tu ne votes pas ...

    Je ne suis pas devenu gauchard sur le tard mais lorsqu'il s'agit de sabotages économiques, j'ai tendance à grincer des dents.

    J'ai halluciné en entendant Sarkozy dire "je viens de me rendre compte que des grandes sociétés ne payaient pas d'impôts" ... Il a fait quoi depuis qu'il était ministre du budget de Balladur ?

    J'arrête là, ma Suffisance (ça m'est resté en travers de la gorge) n'aime pas perdre son calme.

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  6. su cette découverte de NS, tu es bien le seul à réagir, effectivement je suis tombée du canap, il a de ces innocences tardives!...
    oui, parfois on a l'impression d'être chez Monsieur Bricolo, mais à droite comme à gauche, surtout parce que la pépinière est l'ENA and Co et que quand un petit groupe comme Lagarde, NS est allé prendre quelques armes en US, ben ça fait peu pour dynamiser autrement

    ce soir la France est en trois: Hollande propulsé, Sarko détesté et nous et nous, et on n'en sortira pas
    les pouvoirs intermédiaires continueront à emm...si NS est élu, ce sera le seigneur et les manants comme dab
    les caciques gourmands à l'arrière de FH attendent s'il est élu de le coller en costard bleu dans son avion pour faire de l'extra, pour eux continuer à bidouiller une France sur elle même, non mais faut pas croire qu'un petit nervi va nous déranger tout ça
    Même Vals et Montebourg on les entend plus, au pied

    en aparté, NS a aussi dit qu'il irait en Palestine le lendemain de son élection, tu vas encore dire que c'est pour faire joli, Marc, mais personne n'a relevé

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  7. Bonjour expat
    Je ne reviendrai pas sur cette histoire de médias français, vous connaissez mon point de vue sur la question
    Je pensais plutôt à une date qui approche, le 19 mars, où tous nos "amis " de la sphère politique vont célébrer une victoire militaire que leurs prédécesseurs ont transformée en défaite politique.....
    Savoir que notre futur président( annoncé) est grand supporter d'un ben bella....... ne va pas me réconcilier avec "mon pays "
    j'ai honte expat de voir ces fossoyeurs tenir les rênes de ce vieux pays qui part en décrépitude depuis la même date
    Je vais relire la trilogie de lartéguy, les centurions, les pretoriens, les mercenaires.....
    Quand je vois de telles choses, je suis vraiment très amer, alors le reste me paraît bien futile au final
    Je pense juste à mon père qui y a passé sa jeunesse et risqué sa peau,pour finir encerclé par ses copains du 1 er rep qu'il avait trimballés si souvent dans ses hélicos, morts ou vivants, et non, on fait copain copain avec de telles personnes
    Le mot honneur leur est étranger, certain
    Je suis hors sujet total me direz vous, possible mais pas certain, le fond essentiel...

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  8. @ Marc,

    je ne veux pas me répandre sur les thèmes économiques. Il y a suffisamment de spécialistes pour ça dont on a pu observer la pertinence car effectivement grâce à leurs solution et conseils avisés on se rend tout de suite compte que ça va mieux. On est en crise depuis bientôt 40 ans, on a testé des politiques économiques de gauche, certes pas longtemps à cause des résultats désastreux, des politiques libérales, sociales-libérales avec toutes les variantes possibles. mais il y a toujours autant de chômeurs. Mais on continue à délocaliser, tous, du moins les pays développés. Alors bien évidemment on nous sort des chiffres, ça allait mieux sous truc, sous machin, la dette régressait sous duchmol et s'est creusée sous truc, mais sans surtout voir la réalité qui se trouve derrière ces chiffres. Exemple moins de chômage en Allemagne mais pas de smic et des indemnisations bien moins généreuses qu'en France. Essaie ça en France et tu verras le résultat. Assassinat des acquis sociaux, esprit du CNR bafoué, j'en passe et des meilleures, avec des cortèges ayant à leur tête les nantis de la SNCF ou autres corporations n'ayant jamais eu à s'inquiéter pour le travail. Ce qui signifie en gros que même des mesures qui paraitraient de bon sens (je ne pense pas forcément à l'Allemagne) mais au moins nécessaires restent dans les tiroirs, car on ne peut séparer l'économique des pesanteurs sociales qui diffèrent selon les pays ou cultures.

    à suivre

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  9. suite
    Quant à des solutions fiscales pour les expatriés, elles montrent sans doute un assez mauvaise connaissance du statut fiscal du non-résident. A moins que pour s'attaquer à quelques-uns, sans même pouvoir espérer d'y parvenir, on ne sanctionne les autres, enfin ceux comme moi qui ne sont pas expatriés pourdes raisons fiscales et qui sont les plus nombreux, je pense, et qui connaissent déjà des solution désavantageuses. Car au cas où tu ne le saurais pas, un expatrié paie davantage d'impôts sur ces revenus français qu'il n'en paierait en France. Avant toute chose, il convint de rappeler la règle générale, celle qui sauf exceptions est régie par des conventions bilatérales. On est imposé dans le pays d'où on tire ses revenus. Donc quelqu'un comme moi paie ses impôts en France et n'en paie pas en Russie. Sauf que je suis retenu à la source (donc j'ai déjà payé mes impôts sur mes revenus 2011), que le forfait appliqué est supérieur à ce que je paierais en France, que ça fait des mois que je me bats avec l'administration fiscale pour qu'elle me rembourse la différence, parce que j'y ai droit mais après avoir fourni pleins de justificatifs comme quoi je n'ai pas de revenus en Russie, j'y reviens, et que de toute façon même après remboursement j'en aurai payé davantage, et bien plus que si je résidais en France, parce que la déduction des pensions versées aux enfants par exemple, mais en fait à n'importe qui, est interdite aux expatriés. Je reviens sur le calcul de l’impôt. Après le calcul forfaitaire (20% pour les actifs, et quand même moins pour les retraités) de l'impôt sur les revenus français (je précise que l'impôt est recalculé et que donc ceux qui dépasseraient une tranche de 20% n'en sont pas libérés), il est possible de se faire rembourser à condition de prouver qu'avec la totalité de ses revenus (mondiaux) donc français et autres (donc imposés dans le pays de résidence déjà), on paierait moins d'impôts en France. Donc tu vois la double imposition existe déjà d'une certaine manière puisque les revenus étrangers sont pris tout de même en compte jusqu'à une certaine limite. Ce qui signifie en clair, qu'un expatrié fiscal a tout intérêt à limiter ses revenus de source française, donc pour être simple à quitter le pays avec tous ses capitaux, et éventuellement le siège social de son entreprise. D'où imbécillité de certaines mesures évidemment contreproductives.
    S'il y a une solution, même partielle, elle est européenne, avec l'harmonisation fiscale. Et là on peut toujours attendre.
    Quant au droit de vote, étant donné que je paie toujours mes impôts en France, que je suis donc intéressé matériellement par le fonctionnement du pays, je trouverais ignoble qu'on me le retire alors qu'on s'apprête à le donner, partiellement, à des étrangers dont la participation aux affaires du pays n'est pas observée pour l'attribution de ce droit. Et évidemment je l'aurais mauvaise pour d'autres raisons que tu peux comprendre sans doute.
    ceci dit j'aime assez cette suspicion vis-à-vis des expatriés. très français comme mentalité. Sans parler que pour faire payer un riche on est prêt, au nom de la justice sociale sans doute, à enfoncer quelques centaines de gens honnêtes. j'apprécie.

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  10. D'ailleurs expat , je souhaitais juste rajouter quelques bribes de la déclaration d'un homme, qui est des acteurs de cette série très noire, celui que je considère comme un modèle et pour qui j'ai le plus profond respect
    Déclaration d’Hélie Denoix de Saint Marc devant le haut tribunal militaire, le 5 juin 1961 :
    Alors j’ai suivi le général Challe. Et aujourd’hui, je suis devant vous pour répondre de mes actes et de ceux des officiers du 1er REP, car ils ont agi sur mes ordres. « Monsieur le président, on peut demander beaucoup à un soldat, en particulier de mourir, c’est son métier. On ne peut lui demander de tricher, de se dédire, de se contredire, de mentir, de se renier, de se parjurer. Oh ! je sais, Monsieur le président, il y a l’obéissance, il y a la discipline. Ce drame de la discipline militaire a été douloureusement vécu par la génération d’officiers qui nous a précédés, par nos aînés. Nous-mêmes l’avons connu, à notre petit échelon, jadis, comme élèves officiers ou comme jeunes garçons préparant Saint-Cyr. Croyez bien que ce drame de la discipline a pesé de nouveau lourdement et douloureusement sur nos épaules, devant le destin de l’Algérie, terre ardente et courageuse, à laquelle nous sommes attachés aussi passionnément que nos provinces natales. « Monsieur le président, j’ai sacrifié vingt années de ma vie à la France. Depuis quinze ans, je suis officier de Légion. Depuis quinze ans, je me bats. Depuis quinze ans j’ai vu mourir pour la France des légionnaires, étrangers peut-être par le sang reçu, mais français par le sang versé. « C’est en pensant à mes camarades, à mes sous-officiers, à mes légionnaires tombés au champ d’honneur, que le 21 avril, à treize heure trente, devant le général Challe, j’ai fait mon libre choix. « Terminé, Monsieur le président

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  11. Ah oui encore un truc Marc, toi qui doit penser que les expatriés sont des nantis, profiteurs du laxisme fiscal ambiant, ou encore que pour en faire payer quelques-uns on peut aussi taper sur les autres (car on ne fait à ma connaissance pas de lois particulières en fonction de la fortune des gens, du moins pas en France encore)qu'un des privilèges de l'expatriation (hors UE) est de continuer à cotiser à une sécu dont on n'a pas le droit de bénéficier. Ce qui oblige donc à prendre des assurances privées largement plus chères.
    Mais à côté de ça on fait bénéficier des illégaux en France de l'AME, d'une prise en charge à 100% que des Français travaillant ou ayant travaillé ne peuvent même pas s'offrir. J'ai donc le privilège à mon petit niveau de participer au paiement des soins de gens qui, bien qu'étrangers ne participant pas au fonctionnement national, bien qu'en situation illégale, bénéficient d'un meilleur traitement que moi par un pays que j'ai eu le privilège de servir pendant 30 ans.
    Mais après tout, je ne suis qu'un salaud d'expatrié profiteur du système. Donc c'est normal.

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  12. Salut JJ,
    non vous n'êtes pas hors de clous. Vous êtes en plein dans une ambiance générale à laquelle évidemment participent grandement les médias.
    Pour sûr que le 19 mars on va, enfin vous allez assister, à un grand moment de repentance nationale. On commence d'ailleurs à voir fleurir quelques articles sur ces salauds de militaires tortionnaires. Moi je ne vois guère qu'une issue à cela: la demande de pardon de la part du chef de l'Etat aux derniers sbires du FLN. Sarkozy ne le fera pas, du moins je veux y croire. Hollande le fera surement. D'ailleurs son premier geste dès le lendemain des primaires a été de bien montrer qu'il n'était pas étranger à la repentance, mais alors là pas du tout.
    (Vous pouvez lire ici :
    http://expat-spb.blogspot.com/2011/10/hollande-candidat-de-la-repentance.html)

    Ben oui quoi, ça a quand même une autre gueule que la déclaration de Hélie de Saint-Marc, d'aller s'excuser pour les crimes commis par notre armée, ou les forces de l'ordre, sans bien évidemment jamais, mais jamais, considérer ce qui a pu se passer dans l'autre côté, chez les victimes, quoi, chez des gens hautement respectables.
    L'anéantissement de la nation française est en bonne voie.

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  13. Expat,j'attends de les voir arriver comme des fleurs.....
    Alors évidemment, lorsque les médias évoquent un tel sujet, ce qui n'est pas fréquent, ils l'abordent par la bande en oubliant l'essentiel: des opérations anti guérilla ne se font pas le cul posé dans un salon parisien où l'on peut distribuer les bons et les mauvais points en sirotant un cognac...
    Le renseignement militaire se fait en laissant ses états d'ame sur pause, le reste c'est de la foutaise, la situation qui l'exigeait, pas par plaisir faut arrêter de déconner, du résultat rapide et précis, point barre, les ordres étaient clairs
    Alors oui chez nous aujourd'hui, la ligne pour se donner bonne conscience, c'est de plaindre certains amis du fln qui en ont fait les frais, ils savaient quels étaient les risques
    Cette affaire algérienne ne se résume pas à aussaresses ou quelques porteurs de bombes....
    Certains aimeraient des guerres propres, de doux rêveurs ma foi
    Je crois que des tags oas veille pourraient revoir le jour en métropole, certains confectionnent de jolis pochoirs ma foi.....
    Allez la pause caouia est terminée, encore du turbin à terminer

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  14. Expat, mon propos ne ciblait pas les expatriés comme toi, qui ont décidé de vivre ailleurs pour des raisons qui leur sont propres. Je visais les expatriés économiques, ceux qui se carapatent en Belgique massivement en emmenant leurs capitaux, pour profiter des incroyables avantages fiscaux belgo-belges. A côté d'eux, le système fiscal français ressemble à une redistribustion caïman bolchévique ...

    Ne saute pas en l'air, cela n'en vaut pas la peine et on passe à côté des véritables sujets.

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  15. Salut expat
    J'ai relu votre billet sur ce tsunami de repentances depuis quelques années
    Il est certain que la france dans une soirée sm serait à genoux avec les pinces aux poignets, en attente du fouet pour lui rougir l'arrière train, elle doit aimer ça
    Mais je crois que c'est plus profond, elle a ce vice dans le boyau, chaque nation a ses tares.....
    Enfin ça ressemble à un vrai carroussel ces conneries,un coup le racisme, après la traite négrière, ensuite le colonialisme, c'est au choix, selon disponibilité en magasin....
    Je pense à chichi et la marseillaise sifflée, drapeaux algeriens sur la pelouse, un vrai carnaval, et sa colère simulée ou non, mais quand même qui sème le vent.....
    L'affaire de 1961,bien sûr sortie de son contexte et sans explications complètes, essentiel ce point, nos poulets passent pour des tueurs sans foi ni loi...
    Il suffit de voir le nombre de policiers assassinés et maghrébins de métropole assassinés également pour avoir refusé l'impôt fln, pour comprendre qu'une telle manif se terminerait en catastrophe, c'est je crois l'objectif du fln à l'époque, sur le terrain ils prenaient une tripotée donc plan numéro 2,la manif suicidaire
    D'ailleurs ma doc sur la fpa à paris est assez significative à ce sujet, non ???
    Jamais vu d'élus de gauche faire une démonstration de compassion pour les familles de ces policiers ou de ces assassinés pour non paiement de l'impôt, du racket pour nommer les choses
    Chacun montre là dedans dans quel camp il se trouve, et là le clivage est limpide et le fossé énorme sur le sujet
    Cette repentance m'a l'air assez singulière et spécifique, pas les rosbeefs qui feraient ce genre de choses, droits dans leurs bottes là dessus...
    Le lascar de meudon le résume bien, les autres ont compris que nous étions faibles, et là évidemment... .
    Et commémorer trafalgar, Oh les truffes...

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  16. Salut JJ,
    Il y a un bouquin de Pascal Bruckner (la tyrannie de la pénitence) qui décrit asses bien ce processus dans lequel nous sommes engagés désormais depuis une bonne trentaine d'années.
    Il y a vraiment là un sabotage de la France, mené de l'intérieur, dans les médias, et surtout à l'école, les médias n'étant là finalement que pour entretenir un sentiment d'auto-détestation acquis dès le plus jeune âge désormais, notamment par le biais de l'enseignement de l'histoire. On est passé d'un enseignement de cette matière qui avait l'objectif de faire acquérir le sentiment de fierté d'appartenir à une grande nation, à un enseignement hyper-relativiste plaçant toutes les civilisations sur un pied d'égalité sauf peut-être la nôtre souillée par des siècles de crimes sanglants.
    Dans ce cadre participer aux commémorations de Trafalgar, et ignorer Austerlitz la même année relève d'une certaine cohérence. Pensez-donc, on ne va tout de même pas célébrer la victoire d'un boucher qui a commis le crime inexpiable de rétablir l'esclavage. Le temps n'est pas loin où Voltaire, à cause de certains de ses écrits, rejoindra les écrivains maudits comme Brasillach. De fait nos bibliothèques risquent rapidement de se vider.

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