Alors que sept personnes viennent de trouver la mort dans des circonstances particulièrement horribles, alors que les motifs de l'assassin qui a pu longuement s'exprimer avant de finir comme il le méritait d'une balle dans la tête sont largement connus, les questions ne manquent pas. Et certaines sont effectivement posées. Reste à savoir si ce sont les bonnes. Car davantage que sur cette question fondamentale qui est finalement comment on peut au nom d'une idéologie, une religion en l'occurrence, en arriver à sortir de l'humanité en allant tuer des gens pour les symboles qu'ils représentent, il me semble qu'on s'attarde davantage sur des organisations et des procédures qui jusqu'à présent ne posaient pas apparemment problème et au contraire même donnaient entière satisfaction.
Vous me direz que si l'assassin avait été un néo-nazi ou le membre d'un quelconque groupuscule d'extrême-droite, les choses n'auraient sans doute pas été pareilles. D'ailleurs certains avaient déjà anticipé, se livrant à de savantes analyses, donnant des explications à ces crimes avant même que le nom de l'assassin et ses motivations soient connues. Les mêmes pourtant aujourd'hui, sans doute parce que dégoûtés comme le journaliste Chapuis, restent bien silencieux pour ce qui est des explications de ce carnage. Eux qui n'ont pas hésité alors qu'ils étaient dans l'ignorance la plus complète à se livrer aux amalgames qui les arrangeaient parce qu'ils étaient censés fragiliser le chef de l'Etat et sa majorité, demandent aujourd'hui que d'autres amalgames ne soient pas faits. Et donc éludent la question essentielle, celle dont la réponse pourra peut-être éviter que se déroulent à nouveau d'autres tragédies. Non, ils préfèrent déplacer le débat vers d'autres sujets, ceux qui pourraient encore nuire à l'Etat évidemment, c'est-à-dire le fonctionnement des services de renseignement et l'efficacité du RAID.
Les deux grandes questions sont actuellement : aurait-t-on pu éviter ça en surveillant davantage l'assassin avant qu'il ne passe à l'acte et le GIGN aurait-il pu faire mieux que le RAID? On passera sur les élucubrations d'Eva Joly qui, tellement soucieuse de la régularité des procédures, se serait sans doute battue pour la libération de Merah pour vice de forme s'il avait été pris vivant. On passera aussi sur d'autres âneries comme celles d'un dénommé Guedj, bien évidement socialiste de son état, et qui demande purement et simplement la démission de Guéant à cause d'un triple échec. Triple buse!
Réglons tout de suite l'affaire de l'efficacité du RAID. Prouteau ancien patron du GIGN, reconverti plus tard dans les écoutes téléphoniques illégales sous son nouveau mentor Tonton 1er, a pointé du doigt les insuffisances du RAID, en affirmant que le GIGN aurait fait mieux. Même si la crédibilité d'un Prouteau est sans doute bien plus grande que celle du socialiste Urvoas, un autre tweeter fou, j'ai envie de dire : où est le problème? La durée de l'intervention? Le fait que le terroriste ait été tué? Est-ce que cela a une grande importance? L'important était évidemment de neutraliser l'assassin avec un minimum de dégâts. Le prendre vivant aurait peut-être été un plus, bien que vu notre système judiciaire, dans moins de 30 ans on aurait alors pu voir à nouveau se balader dans nos rue le gars Merah (et cette hypothèse fait que sa mort finalement me parait hautement préférable), donc le prendre vivant aurait pu être un plus à condition d'une part que ce soit possible, et d'autre part que ça ne mette pas en jeu la vie de quelqu'un. C'est d'ailleurs pour cela que j'ai presque envie de rire quand j'en entends dire qu'il fallait l'arrêter dans la rue. Les mêmes auraient crié au scandale si un passant s'était pris une balle perdue. On n'arrête pas des gens de cet acabit dans la rue, on les exécute, comme Mesrine en son temps. Mais est-ce que le GIGN aurait pu le prendre vivant sans pertes? Pas sûr. Cette unité, certainement une des plus efficace du monde, sinon la plus efficace, a eu des morts dans ce type d'opération et face à des gens qui n'étaient pas entrainés comme Merah.
Quant à la durée de l'opération, elle n'a également aucune importance, à moins que la lassitude du téléspectateur entre en ligne de compte dans la conduite des opérations. Ce délai qui peut sembler long me semble obéir à deux objectifs : la sécurité des forces d'intervention, et la prise si possible de l'individu vivant. S'il avait été décidé de l'éliminer dès le début, bien évidemment les délais auraient été plus courts.
Donc finalement cette querelle pour déterminer si le GIGN aurait fait mieux que le RAID me semble tout à fait futile.
Ce qui l'est moins, c'est l'autre question. La DCRI aurait-elle pu, en se montrant plus efficace, empêcher ces meurtres?
Je vais tout de suite répondre oui. Oui mais. Oui, mais si les lois de la République le lui permettaient.
Tout le monde se souvient de ce film dont le titre est celui de ce billet. Ce film qui nous décrit un monde sans crimes parce que la science et la technique permettent d'interpeler les criminels avant qu'ils ne passent à l'acte, avant même qu'ils sachent eux-mêmes qu'ils vont commettre un crime. Bien évidemment, et espérons-le, aucune force de police ne disposera jamais d'un tel outillage. Reste néanmoins que grâce à de bonnes actions de renseignement, des services comme la DCRI sont évidemment capables de cibler des criminels potentiels. Et d'empêcher ainsi chaque année des attentats, même si on ne communique jamais là-dessus. Merah était ciblé par la DCRI, parce qu'il avait effectué deux séjours en Afghanistan et au Pakistan, comme, selon Alain Bauer, un millier de personnes, françaises ou non, résident sur le sol français. Merah était considéré comme un petit poisson, davantage connu pour des vols à la tire que pour des velléités terroristes. Par ailleurs, il n'apparaissait pas faire partie d'un réseau. Son suivi était donc superficiel. Dire à postériori que c'était une erreur semble un peu facile. Mais admettons.
J'en reviens à minority report. Si on veut diminuer au maximum le risque d'actions terroristes sur le sol français, il suffit de mettre hors de nuire tous ceux qui font l'objet d'une fiche de renseignement à la DCRI. C'est simple, non? Et si c'était le cas, 7 personnes seraient encore en vie aujourd'hui. Mais qui voudrait ça? Qui accepterait que dans un Etat de droit on mette derrière les barreaux des individus parce qu'on les suppose susceptibles de commettre des actes terroristes. Déjà qu'un juge mettrait certainement des difficultés pour placer quelqu'un sous écoute pour cette simple raison, n'est-ce pas Madame Joly?
Donc qui voudrait ça? Les socialistes qui pendant ce quinquennat ont voté contre toutes les lois "liberticides" proposées par la droite? S'il n'y avait pas eu tous ces morts, il y aurait de quoi se rouler par terre de rire. Mais maintenant, alors qu'ils sont un peu responsables tout de même de la restriction des marges de manœuvre des services spécialisés, ils objectent qu'on aurait pu faire mieux. "On", bien évidemment ce n'est pas eux qui confinés dans leur "droitdelhommisme " refusent systématiquement les mesures destinées à améliorer les actions de surveillance des suspects potentiels, eux qui affichent une certaine complaisance avec l'idéologie mortifère qui s'est manifestée à Toulouse et à Montauban en ne votant pas la loi sur l'interdiction de la burqa, et en multipliant localement les entorses à la laïcité pour que les musulmans puissent exercer leur culte come ils le souhaitent. Et ce sont ces gens qui voudraient donner des leçons maintenant, qui voudraient nous faire croire qu'ils vont renforcer la sécurité des Français. On croit rêver!
Mesdames et messieurs les socialistes, et autres membres des partis de la gauche bienpensante et tellement éprise de liberté, même de celle des gens les plus dangereux, si vous voulez davantage de sécurité, si vous voulez que les drames du Sud-ouest ne se reproduisent plus, il va falloir déplacer le curseur. Celui-du compromis entre les libertés publiques et la sécurité des Français. Jusqu'ici vous nous avez plutôt démontré que vous vouliez le déplacer dans le sens des libertés publiques. C'est votre choix. Mais surtout ne venez pas ensuite reprocher à ceux qui doivent garantir la sécurité de n'être pas efficaces à 100%.
on continue à noyer le poisson et on veut calmer le jeu en ressortant la théorie de l'atypique, du psychopathe
RépondreSupprimeron dit que soit disant l'école juive est au hasard un plan B parce qu'il voulait flinguer encore un militaire, cette armée qui l'a refusé
le poisson s'asphyxie, rassurons nous, en France , juifs et musulmans sont loin d'Israël et sont amis amis, même le chef de l'AP a tenu à se défausser de ce fanatisme censé oeuvrer pour défendre la Palestine
il voulait venger les enfants de Gaza, nuance
moi je sais pas si le GIGN aurait fait mieux, je sais pas si la DCRI aurait du l'embastiller, si il y a un mois ce con de JAP n'aurait pas dû refuser d'aménager son mois ferme
ce que je sais c'est qu'un force incommensurable et que personne ne mesure vraiment, ou ne veut on pas le dire, est capable de transformer un mec, psychopathe ou pas en arme aveugle
un psychopathe trés densifié, capable de tenir 32 heures et de sortir arme au point, avant ça, un psychopathe trés organisé à réunir une logistique du feu de Dieu, un psychopathe? je sais pas, je crois qu'on restera à côté du vrai diagnostic
psychopathe, nous le sommes tous figurez vous, en puissance, Lacan nous a expliqué: déviance de la personnalité et vous pouvez toujours faire mourir de rire les psy, ce n'est en aucun cas une folie
à quoi sert le psychopathe? pour ce carnage j'ai la réponse
et comme le démontre votre excellent billet,un vent mauvais souffle in fine sur la crédibilité des institutions majeures orchestré par ceux qui demain auront l'art et la manière
RépondreSupprimerLa thèse de la folie, il fallait s'y attendre. Déjà entendu hier sur RTL. (j'écoute régulièrement "on refait le monde" en podcast -Rioufol souvent présent à cette émission et d'autres qui n'ont pas encore subi l'intox gauchardisante)
RépondreSupprimerC'est quand même bien pratique, mais ce que je constate c'est qu'il y a une surreprésentativité des fous chez les musulmans. L'islam, la religion qui rend fou! Beau slogan de propagande.
ça aurait été un nazillon, alors là pas de discussions. On aurait eu affaire à un salaud influencé par le discours ambiant, digne sans aucun doute de la période la plus sombre de l'histoire allemande.
On n'est pas sorti!
Salut expat
RépondreSupprimerDéjà une petite info, l'intérieur vient d'interdire une manif de soutien à ce mouhjadine "français " à Toulouse......
L'abracadabrantesque chirac parlait de fracture sociale, j'en vois une autre de fracture, limpide.....
Un ami me disait hier, rien ne vaut un suppos métal dans l'cerveau pour soigner tous ses maux
L'affaire a duré un peu trop longtemps à mon goût, je pense qu'il fallait le gauler durant la nuit, mais bon, c'est un avis perso....
Le soucis étant que ceci va encore servir d'épouvantail ,on va louer tel service plutôt qu'un autre et hop, c'est parti, on ne va parler que de ça..... et surtout pas des questions de fond que pose une telle affaire
D'ailleurs prouteau devrait être humble et ne pas trop la ramener...
Je viens de voir zemmour, il résume bien ce fait, on botte encore une fois et on veut occulter l'essentiel, pas surprenant au final.....
Ah oui, la joly, la cerise celle là, faut qu'elle arrête la tisane mèmère, un cas celle là