"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mercredi 28 mars 2012

L'épuration annoncée



Tandis que l'affaire Merah fait toujours baver les socialistes, de jalousie secrètement, tandis que de grands spécialistes de l'assaut armé comme Rebsamen qualifient de façon honteuse l'assaut mené contre le terroriste de fiasco, Hollande n'est pas en reste pour tenter d'exploiter ces dramatiques événements.
Cependant le "candidat étincelant", comme l'a décrit sans rire, à Nice, bien que je suppose que derrière ce pour ce moins surprenant qualificatif (il vous fait penser à ça le mou?) il y avait une arrière-pensée, donc Mollande, se voyant déjà assis sur son trône élyséen, en tire également prétexte, mais très maladroitement, pour nous préparer à l'épuration qui devrait suivre son élection.
 
Vieille tradition de gauche remontant en France à Robespierre, et passant récemment par Quilès qui en 81 réclamait des têtes, l'épuration est consubstantielle à ces mouvances politiques s'attachant dans leurs discours aux libertés de l'homme. Il suffit d'ouvrir les yeux sur ce qui s'est passé et se passe encore sous ces fameux régimes libérateurs pour en comprendre l'essence fondamentale. Certes, je n'irai pas jusqu'à comparer les socialistes à la lie communiste dans ses agissements, pas plus que je ne suppose que le candidat socialiste a la carrure d'un Robespierre ou d'un Staline. Mais peut-être peut-on deviner sous un Mélenchon, allié potentiel et surtout inévitable des socialistes, un Marat en puissance, et derrière Duflot, autre alliée de qualité, une Pol Pot verte reprenant à son compte certains préceptes de l'Angkar, très en pointe en termes d'écologie.
 
Donc Hollande, plutôt que de se pencher sur les liens pouvant exister entre immigration, délinquance, terrorisme, islam, défaut d'intégration, et j'en passe, préfère se concentrer sur l'action des forces de police et des services de renseignement où il lui semble distinguer des failles. Il faut dire que lui, Hollande, et ses camarades socialistes, pendant cette législature ont tout fait pour renforcer les capacités des deux en s'opposant à toutes les lois portant sur la sécurité qu'ils prétendaient liberticides, alors qu'en réalité ils les trouvaient trop molles. Mais que voulez-vous, il ne fallait pas heurter l'électorat bobo qui a au moins cet avantage de ne pas trop souffrir de l'insécurité. On peut donc espérer qu'une fois au pouvoir, débarrassée de ce besoin de plaire pour être élue, soucieuse des intérêts vitaux de la France, la gauche mêlant dans un même sac de linge les cocos, les verts et les socialistes, selon un remake dont on se souvient du succès, va nous montrer ce qu'elle sait faire. On va voir ce qu'on va voir. Les malfrats n'ont qu'à bien se tenir. Tu parles!
 
Non Hollande a trouvé dans ces failles qu'ont décelé ses instincts sécuritaires, certainement davantage que ses compétences ou celles de ses petits camarades, un bon prétexte pour se débarrasser du chef de la police et de celui de la DCRI. Sauf qu'emporté par son élan il n'a pas manqué de se trahir.
Il déclare en effet dans un premier temps: "Il n'y a pas de raison de renvoyer Frédéric Péchenard du jour au lendemain. Mais enfin il n'y a pas de raison qu'il reste toute sa vie. De la même manière, Squarcini, on regardera ce qu'a été le fonctionnement de son service, il y a eu visiblement un certain nombre de difficultés, de manquements (...) donc à partir de là, il y aura une évaluation du travail des uns et des autres". A ce stade on peut supposer que Péchenard et Squarcini peuvent commencer à passer leurs papiers sensibles à la choucrouteuse. Je doute qu'ils en soient surpris d'ailleurs. Mais on peut également se demander si Hollande pense sérieusement que l'action de l'un et de l'autre ne fait pas l'objet depuis quelques jours d'une évaluation. Sans doute suppose-t-il que les différents services vivent de façon tout à fait autonome et n'ont de comptes à rendre à personne. Mais tout ça n'est que blabla, car il poursuit en disant : "Ceux qui ont été installés depuis des années et qui sont forcément politiquement très liés au pouvoir d'aujourd'hui devront être forcément regardés comme pouvant laisser la place parce que c'est légitime". (traduire " comme pouvant laisser la place parce que c'est légitime" par suspects.)
On est là effectivement sur un autre registre. Péchenard et Squarcini ne seront pas vraiment évalués sur leurs actions techniques, mais sur leur compatibilité idéologique avec le potentiel nouveau régime. Parce qu'un haut-fonctionnaire, voyez-vous, c'est comme ça. Ça ne sert pas son pays mais une idéologie politique Et c'est même capable de saboter l'action du gouvernement pour des raisons partisanes. Il n'y a que ce grand naïf de Sarkozy qui ne le savait pas en nommant des ministres venant de gauche, puis en offrant Cour des Comptes à un socialiste, et aussi en proposant à l'ennemi idéologique autres postes et missions. On doit donc supposer désormais, si on s'attache aux propos de Hollande, que l'action du gouvernement actuel a été sabotée pendant ces cinq dernières années, ce qui expliquerait au passage un bilan jugé désastreux par ceux qui avaient réussi à noyauter le système. Hollande parle donc en connaisseur, lui qui a réussi à infiltrer les plus hautes sphères de l'Etat par ses agents idéologiquement sûrs alors qu'il était encore ce brillant, et même étincelant, sans que cela nous ait vraiment frappé ni ébloui, premier secrétaire du parti socialiste.
Et c'est donc en toute légitimité qu'il commencera son mandat, si est élu, par une profonde épuration de l'administration. Mais qu'on se rassure, les hauts-fonctionnaires ou officiers généraux qui seront virés n'iront pas au goulag. Il existe désormais de belles prisons dorées appelées aussi placards qui permettent à notre démocratie de préserver les apparences.

 

1 commentaire:

  1. mais je me suis fourvoyée!

    source l'Express, un certain Wesfreid chargé de suivre la gauche (?) brosse un tableau de Hollande,ce qu'on ne saurait pas de lui
    je peux vous dire , il n'y a rien à savoir
    le même journaleux nous apprend (la il sous traite AFP) que notre futur ministre de la justice, maire de Dijon aurait rencontré en secret le chef DCRI
    moilà, on se méfie de l'intempestif peut être

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