Hier se jouait le sort de la Grèce. L'affaire grecque a révélé la fragilité de l'euro ou plutôt la structure incohérente de la zone euro : pas de réelle politique budgétaire commune, pas de budget de type fédéral et pas d'harmonisation fiscale.
Certes tous les pays de la zone euro sont endettés mais des politiques budgétaires et économiques variables permettent de classer les différents pays selon leur possibilité de gérer leur dette aussi importante soit-elle. Car pourquoi a-t-on des inquiétudes pour la France et pas pour l'Allemagne alors que leurs niveaux d'endettement actuels sont proches ? Parce qu'il y a des pays vertueux comme l'Allemagne et les Pays-Bas, des pays à fort risque qui sont la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et l’Irlande appelés élégamment les PIIGS, et des pays se situant entre les deux dont la France que la rigueur ou absence de rigueur budgétaire fera basculer dans l'une ou l'autre catégorie.
Fallait-il payer pour la Grèce ? La première question à se poser est : le peut-on ? La seconde : est-ce utile ? Tant qu'on peut emprunter aux conditions actuelles on le peut toujours, en sachant toutefois que la dette augmentera. Mais comme la Grèce n'a cessé de trafiquer ses comptes depuis plus de 10 ans pour intégrer le zone euro, n'a pas sur réformer son économie, n'a pas été capable de maîtriser son économie parallèle qui représente quelque chose comme la moitié de son PIB et n'a donc pas su générer des rentrées fiscales suffisantes, peut-on lui faire confiance. Les Allemands ont dit non. Il faut dire qu'eux ont fait de sacré efforts que seuls peut-être les Allemands peuvent faire : pression sur les salaires, retraite à 67 ans ... Dans ces conditions normal de ne manquer d'enthousiasme pour renflouer des tricheurs et des incapables.
Quel avenir alors pour la zone euro ? Un éclatement à court terme ou une prise de conscience des Etats membres et une vraie politique budgétaire et fiscale dans cette zone ? Sans oublier que si la croissance n'est pas au rendez-vous, peu de choses seront possibles. Il est l'heure de s'inquiéter.
Bien sûr certains noterons que la dette n'épargne pas non plus ni les Etats-Unis, ni le Japon et qu'elle est même particulièrement élevée dans ces deux pays. Mais la structure de la dette y est bien différente. Aux USA, les détenteurs de la dette sont extérieurs à ce pays pour moins de 30 % du volume de celle-ci ; en outre les prélèvement sociaux y sont faibles et la marge de manœuvre pour les augmenter existe. Le Japon connait une dette astronomique, mais celle-ci est détenue seulement à raison de 5 % par l'étranger. En France ce pourcentage est de 61 % et la marge de manœuvre pour l'augmentation des prélèvements obligatoires est très faible. Par ailleurs, en France la dette n'a fait qu'augmenter depuis plus de 30 ans (voir tableau ci-dessous) et n'a pas connu de fluctuations d'ordre conjoncturel comme ailleurs. Il faut donc faire quelque chose et vite mais les forces politiques qui sont au pouvoir ou qui prétendent au pouvoir ne me paraissent pas capables du sursaut nécessaire. Les générations futures paieront. Les présentes doivent néanmoins se faire du souci pour leurs retraites.
Certes tous les pays de la zone euro sont endettés mais des politiques budgétaires et économiques variables permettent de classer les différents pays selon leur possibilité de gérer leur dette aussi importante soit-elle. Car pourquoi a-t-on des inquiétudes pour la France et pas pour l'Allemagne alors que leurs niveaux d'endettement actuels sont proches ? Parce qu'il y a des pays vertueux comme l'Allemagne et les Pays-Bas, des pays à fort risque qui sont la Grèce, le Portugal, l’Espagne, l’Italie et l’Irlande appelés élégamment les PIIGS, et des pays se situant entre les deux dont la France que la rigueur ou absence de rigueur budgétaire fera basculer dans l'une ou l'autre catégorie.
Fallait-il payer pour la Grèce ? La première question à se poser est : le peut-on ? La seconde : est-ce utile ? Tant qu'on peut emprunter aux conditions actuelles on le peut toujours, en sachant toutefois que la dette augmentera. Mais comme la Grèce n'a cessé de trafiquer ses comptes depuis plus de 10 ans pour intégrer le zone euro, n'a pas sur réformer son économie, n'a pas été capable de maîtriser son économie parallèle qui représente quelque chose comme la moitié de son PIB et n'a donc pas su générer des rentrées fiscales suffisantes, peut-on lui faire confiance. Les Allemands ont dit non. Il faut dire qu'eux ont fait de sacré efforts que seuls peut-être les Allemands peuvent faire : pression sur les salaires, retraite à 67 ans ... Dans ces conditions normal de ne manquer d'enthousiasme pour renflouer des tricheurs et des incapables.
Quel avenir alors pour la zone euro ? Un éclatement à court terme ou une prise de conscience des Etats membres et une vraie politique budgétaire et fiscale dans cette zone ? Sans oublier que si la croissance n'est pas au rendez-vous, peu de choses seront possibles. Il est l'heure de s'inquiéter.
Bien sûr certains noterons que la dette n'épargne pas non plus ni les Etats-Unis, ni le Japon et qu'elle est même particulièrement élevée dans ces deux pays. Mais la structure de la dette y est bien différente. Aux USA, les détenteurs de la dette sont extérieurs à ce pays pour moins de 30 % du volume de celle-ci ; en outre les prélèvement sociaux y sont faibles et la marge de manœuvre pour les augmenter existe. Le Japon connait une dette astronomique, mais celle-ci est détenue seulement à raison de 5 % par l'étranger. En France ce pourcentage est de 61 % et la marge de manœuvre pour l'augmentation des prélèvements obligatoires est très faible. Par ailleurs, en France la dette n'a fait qu'augmenter depuis plus de 30 ans (voir tableau ci-dessous) et n'a pas connu de fluctuations d'ordre conjoncturel comme ailleurs. Il faut donc faire quelque chose et vite mais les forces politiques qui sont au pouvoir ou qui prétendent au pouvoir ne me paraissent pas capables du sursaut nécessaire. Les générations futures paieront. Les présentes doivent néanmoins se faire du souci pour leurs retraites.
Bonjour,
RépondreSupprimerLa visibilité de l'UE, pour le commun des mortels s'en tint longtemps aux règlementations coercitives sur nos fromages au lait cru, jusqu'à les reléguer dans l'histoire, en ayant ébranlé ou ruiné au passage quelques producteurs
Brusquement vient en lumière les profondes inégalités à faire face à la mondialisation entre les pays, le manque total de pédagogie de cette union à soutenir en prévention les plus prévisibles quant au bascul dans la faillite (ajoutons la Bulgarie et demandons des nouvelles de la Roumanie)
Bref une population européenne que l'on tient en espérance depuis le traité de Rome et qui bizarrement se demande si à tour de rôle certaines de ces fractions ne sont pas les lampistes
Nos producteurs de lait
Le bosseur allemand qui a mis un genoux en terre
Les parents de nos morts au champ de bataille qui ont l'impression qu'is sont surtout français, anglais
les grecs et autres pays fragiles qui au moment de l'espoir deviennent brusquement au ban
Un vrac européen que je ne vois pas s'unir véritablement dans un politique interne, externe, un social , harmonieux
L'union n'a plus l'air de faire la force
On ne visualise que Mr Sarkosy qui court partout et à qui on devra les quelques bribes de solutions
Une leçon d'économie politique pour un marius totalement ignorant.
RépondreSupprimerFaiblesse de l'Europe paradoxalement par dilution dans une pléthore d'états membres?
Nationalismes désuets, je sais que c'est dur d'enjamber l'Histoire de la France pour se rapprocher d'anciens ennemis mais nécessité fait loi et sagesse suggère que des temps nouveaux frappent à notre porte.
Comment espérer assurer l'avenir économique et industriel du pays sur le type de mutation allogène qui affecte notre population? Italie, Espagne, Pologne : c'était tout bénéf.
mais avec nos chers "immigrés" actuels ? Où qu'on va?!...
A vrai dire l'Europe me laisse pantois. D'autant plus que je n'en ai jamais perçu les objectifs finaux. De traités en traités on avance dans un brouillard qui ne cesse de s'épaissir avec l'arrivée de nouveaux membres. Déjà 27 pays avec les puissants (à l'échelle du continent) c'est-à-dire l'Allemagne, le Royaume-Uni er la France, les moyennement puissants comme l'Espagne ou la Suède par exemple, et ceux qui ne représentent que peu, mais qui peuvent tout de même emmerder les autres. Et puis, il y a les riches, le moins riches et les pauvres ; les corrompus et les moins ou pas corrompus ; ceux qui font partie de la zone euro et les autres ; ceux qui ont fait allégeance aux USA et qui par exemple achètent leur matériel militaire chez eux et ceux qui ont gardé une certaine distance. Que veut-on faire, que peut-on faire avec cet ensemble hétéroclite ? On n'en sait rien.
RépondreSupprimerEn fait l'Europe a toujours échoué dans la réalisation de grands objectifs qui pourraient lui donner un réel poids face aux USA.
On a entendu parler d'armée européenne. Vaste illusion s'il n'y a pas de politique étrangère commune. Et ce n'est pas en nommant une godiche à la tête d'une politique extérieure européenne virtuelle qu'on nous fera croire que la volonté de voir émerger cette dernière existe.
S'agissant de la politique économique, elle n'a pas su évoluer réellement depuis sa fondation qui considérait grosso modo l'Europe comme un marché unique pas encore confronté à la mondialisation. On crée une monnaie unique pour ceux qui veulent bien l'adopter, mais sans politique économique et budgétaire commune. De même qu'on n'est infoutu d'harmoniser les politiques fiscales et les droits sociaux.
On invente l'espace Schengen sans harmoniser les politiques migratoires.
En fait l'Europe, c'est un néant qui nous coûte cher et qui nous contraint sur beaucoup des choses de notre vie courante sans être capable d'aborder l'essentiel.
Si c'est de la faute aux nations, il fallait rester à 6 et certainement pas passer à 9, 12, 15 et 27 tout en envisageant d'en accueillir d'autres encore. Et il ne faut pas non plus nommer des fantoches aux postes de président de l'UE, président de la commission, chargé de la politique extérieure ...
La confusion a commencé vraiment lorsque nous avons reçu les 300 pages d'un traité qui ont dû garnir pour majorité nos poubelles le lendemain même
RépondreSupprimerPuis il nous a fallu à cette lumière, voter: oui ou non????
Là on s'est dit: c'est compliqué, mais on a fait confiance
Je me souviens, mon père n'a pas décoléré, même quand je lui faisais remarquer que De Gaulle, son héros, n'y était pas pour rien
Il a dit: non
Ma mère, a voté oui, en cachette de son autorité et m'a dit: pour ma petite fille, je crois qu'il faut avancer
Mes parents, cet étalon de la France profonde sans arrêt sollicitée en aveugle!!!!!
C'est là le drame de la démocratie. Être obligé de s'exprimer sur quelque chose qu'on ne connait pas ou qu'on ne comprend pas.
RépondreSupprimerJe me souviens m'être tapé tout le traité de Maastricht mais sans en mesurer toutes les conséquences. J'avais d'ailleurs voté non me rattachant aux arguments de Séguin à l'époque, mais sans véritable certitude sur l'opportunité de mon vote. Parce que finalement on en est réduit à ça : écouter le meilleur bateleur et ses quelques arguments tirés de quelques éléments du traité qui peuvent nous parler ou encore voter contre celui qui appuie le traité comme ce fut le cas, en partie, pour le traité de Lisbonne. Ou encore voter pour ou contre ce qui est présenté comme allant de le sens de l'histoire ; là même pas besoin de réfléchir. Voter, c'est un peu comme signer ces contrats d'assurance au sens opaque et aux renvois illisibles sans une loupe. Le peuple s'exprime mais n'y comprend rien mais on pourra toujours se réclamer de son vote et de sa clairvoyance tandis qu'on l'aura laissé bien volontiers dans l'ignorance. Et si par hasard il vote mal, contre le sens de l'histoire, contre le progrès, on le fera revoter jusqu'à ce que le résultat escompté soit obtenu ou on convoquera le Parlement à Versailles.
il aurait fallu faire l'europe avec un petit nombre de pays ceux qui étaient présents au départ mais aller jusqu'au bout faire une europe politique et non seulement financière puis après agrandir à d'autres pays .mais là on a fait l'inverse...
RépondreSupprimerOui, c'est l'Europe construite à l'envers. On a commencé à s'agrandir et à créer la monnaie unique pour ceux qui le voulaient et le pouvaient en croyant que le reste suivrait. Mais rien n'est venu, ni Europe politique, ni Europe économique, ni Europe sociale.
RépondreSupprimerOr une monnaie ne se partage pas sans fondamentaux communs.
C'est donc l'Allemagne qui mène le jeu puisque c'est l'économie la plus forte de la zone euro. L'euro c'est le deutsche mark de l'Europe. Les Allemands ont été obligés, bien à contrecœur, de larguer leur monnaie forcés entre autres par la mite contre l'autorisation de se réunifier. Comme ce sont les moins fainéants et les plus disciplinés de l'Europe, ils ont fait de cette monnaie qu'on leur a imposée leur monnaie. Maintenant que les générations de dirigeants allemand appartiennent à celles de l'après-guerre et que le sentiment de culpabilité de la période nazie s'est étouffé, la domination allemande se fera de plus en plus sentir. Mais ce n'est peut-être pas un mal finalement pour un peuple comme le notre hostile à toute réforme et en demandant toujours plus sans jamais s'inquiéter de qui va payer, de se faire dominer par un peuple possédant des qualités plus vertueuses. De toutes façons, et la crise grecque l'a prouvé, les Allemands ne paieront pas pour nos frasques. Leur attitude est aussi un avertissement qu'ils nous lancent car malgré des sourires de façade ils ne nous considèrent pas vraiment mieux que les Grecs, et ce n'est pas peu dire.