"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 26 juillet 2010

Diversité


Je dois avouer qu'il m'arrive assez régulièrement d'aller jeter un œil sur le blog que tient Patrick Lozes sur le Nouvel Obs. Par pour y apprendre quelque chose, bien sûr. Pour rigoler un bon coup ou alors pour voir les dégâts que peuvent produire certaines obsessions. Oui, je crois que dans ce cas là on peut parler de trouble obsessionnel compulsif (TOC). Je dois même avouer, bien que je sache que 9 fois sur 10 mes propos ne seront pas publiés qu'il m'arrive de laisser quelques commentaires. C'est tellement facile de trouver les failles de raisonnement de l'individu et de mettre en évidence ses TOC qu'il est effectivement difficile de résister. Et je comprends d'ailleurs fort bien que je sois censuré dans la mesure où il peut être dangereux de perturber un individu atteint de TOC.
 
Néanmoins, comme il partage ses obsessions avec quelques autres, il ne me semble pas inutile de voir ce qui se cache derrière ces dernières. En fait en lisant Lozes, j'ai le sentiment que la diversité n'a qu'une définition très restrictive. Qui s'exprime clairement dans le titre de son blog : « Noir, tout simplement ». Et en lisant bien entre les lignes, et même dans les lignes, on se rend compte que le « combat » de ce monsieur est de faire la promotion des individus de couleur noire. Selon lui, on n'en voit pas assez. Dans les instances dirigeantes, bien sûr. Il ne dira pas, bien évidemment qu'on en voit trop dans les prisons ou dans l'équipe de France de football. Il y a peu, il s'étonnait à l'occasion du 14 juillet que l'armée française n'accueille pas davantage de noirs dans le corps des officiers généraux. Je me suis fendu d'une explication à son égard qu'il a hélas malgré son caractère évident poubellisée : je lui ai simplement signalé qu'il y a 30 ans, mais sans doute encore désormais, il y avait très peu de noirs qui concouraient pour les écoles d'officiers et que comme c'est de ces promotions qu'on tire les généraux actuels, il n'avait quasiment aucune chance de voir son vœu réalisé avant longtemps d'autant plus qu'il s'agit là d'un corps où n'existent pas de nominations au tour extérieur, ce qui évite de voir un médecin, un dentiste ou une secrétaire de Président à des postes pour lesquels ils n'ont aucune compétence. C'est d'ailleurs là qu'on se rend compte qu'on est bien plus sérieux dans les nominations de généraux que celles d'ambassadeurs ou de conseillers d'Etat.
Et puis, il y a eu aussi le foot. La coupe du monde lui a permis de beaucoup s'exprimer, non pas sur le jeu, mais sur les misères faites à certains joueurs parce qu'ils étaient, parce qu'ils étaient… devinez ! parce qu'ils étaient noirs. Même Anelka fut défendu, mais en même temps condamné, selon une approche assez voisine de celle du capitaine Evra. D'ailleurs vous voyez au passage qu'il y a aussi des gradés parmi les noirs. Et finalement, pour apaiser toute cette agitation, il en est venu dernièrement à réclamer davantage de diversité dans les instances dirigeantes de la FFF. En n(oubliant pas de réclamer au passage quelques femmes. Un classique chez Lozes. Pour cacher son obsession, il étend souvent ses revendications aux femmes. Pourquoi ne pas ajouter des caractéristiques hormonales aux mélanocytes après tout. Mais vous pourrez remarquer que son billet s'intitule plus de diversité et de femmes … Ce qui en dit long sur son acceptation du mot diversité.
 
Mais enfin, peut-on lui en vouloir réellement. C'est son gagne-pain après tout et peut-être un tremplin vers un strapontin dans un futur gouvernement, un de ces lieux où il est de bon ton de mettre en évidence des « divers » même si les faits peuvent mettre en cause ce type de nomination qui relègue parfois la compétence à des niveaux étonnamment bas. Mais ou les choses sont peut-être plus sérieuses, la diversité n'apparait peut-être pas comme une priorité, sauf chez Anne Lauvergeon ce qui explique peut-être au passage les déboires d'Areva.
 
Je trouve irresponsable, et même scandaleux d'envisager le problème sous l'angle des hérauts de la diversité. Ils en viennent à considérer la société comme un tableau qu'ils pourraient critiquer en fonction des couleurs utilisées, pas assez de jaune, trop de bleu, le rouge trop concentré vers le bas. Ce n'est d'une part pas rendre service à ceux qu'ils prétendent défendre, car ils les réduisent à leur couleur de peau et rendent responsables la société de leurs échecs quand ceux-ci sont avérés. De fait ils les déresponsabilisent. D'autre part, ils n'attaquent pas le problème à sa source : raisons culturelles, sociales, défaut d'assimilation, …, ce qui leur permettrait ensuite de pouvoir parler de discrimination. Au lieu de revendiquer l'égalité des chances, ils revendiquent l'égalité des places, ce qui est d'une absurdité sans nom. Inutile de préciser, je pense, que j'ai la même position au sujet de la parité qui est même rentrée dans notre grammaire.

2 commentaires:

  1. il n'est pas simplement noir si je puis me permettre
    Il barre les entrées et de toutes façons ne répond jamais
    Si j'étais noire je me ferais du souci à devoir admettre la nécessité
    1 d'être défendue
    2 par lui
    Les noirs courent vite mais sont en train de prendre du retard à toujours patauger dans la diversité
    Je pense que ce qui le gêne le plus c'est d'être noir, d'avoir voulu en faire une mission humanitaire isolée et de devoir élargir à tout ce que compte une société digne de ce nom comme injustices
    injustices soit réparables par les instances en cas de délits significatifs soit essentielles à notre humanité et qu'on appelle destin peut être
    que l'on peut corriger, un peu, ou pas par son propre potentiel

    Je n'ai jamais voulu être Général, moi, je vois pas pourquoi parce qu'on est noir ce serait une fin en soi (votre raisonnement trentenaire fut croustillant)

    Jamais on ne suggère qu'un "divers" puisse tout bonnement aspirer à une vie simple et décente

    Mais je crois que le plus nuisible est cette jungle dense de pourfendeurs de l'injuste du racisme qui font écran (et CRAN!) au simple bon sens

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  2. L'antiracisme en général, et chez Lozes en particulier, est un véritable business. Or un business ne s'encombre pas vraiment de principes, même s'il faut qu'il s'en réclame. Il lui faut atteindre l'objectif fixé. Objectif privé sans doute dans le cas de Lozes, objectif idéologique le plus souvent.
    Et il est clair que pour toutes ces officines, tout ce qui peut ressembler à du racisme, à des discriminations, et là c'est facile parce qu'on pourra toujours imputer l'échec d'un rapport à la couleur de la peau, doit surtout ne pas cesser.

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