"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 11 janvier 2013

Socialie en vrac, exécutif en vrille



Alors que se prépare la grande manifestation contre le mariage homosexuel, alors que les chiffres du chômage ne cessent de se dégrader, alors que de plus en plus de Français choisissent l'exil et pas seulement les riches, car bien plus nombreux sont ceux qui veulent entreprendre, ceux qui veulent valoriser leurs diplômes,…, en fait les vraies chances pour la France de demain découragées par tant de taxes, découragées par tant de haine surtout, alors que tout part en jus de boudin, il n'est pas anormal de constater que la cote de notre exécutif continue sa vrille plongeante. D'après un dernier sondage CSA, ce sont 62% des Français qui ne font pas confiance au chef de l'Etat. Seuls 35% lui font confiance, tandis que pour le premier ministre on tombe à 33. Encore quelques semaines, et autour de notre pitoyable couple exécutif ne restera plus qu'un dernier carré de fidèles. Un remake de Waterloo, sauf que Hollande n'est pas l'Empereur, loin s'en faut, et que le dernier carré ressemble davantage à une bande de cloportes qu'aux fiers grenadiers de la garde.

Pour reprendre l'allégorie de Waterloo, tandis que l'Empereur recherchait le boulet ou la balle qui allait mettre un terme à son épopée, ce qui aurait hélas gâché la légende, Hollande lui, se méfie. L'homme a peur. Preuve en est la cérémonie obligée, car j'imagine que l'un comme l'autre s'en seraient volontiers passés, des vœux aux forces armées. Ça se passe à Olivet, près d'Orléans au sein du 12ème Régiment de Cuirassiers. La prise d'armes organisée pour rendre les honneurs dus au chef de l'Etat (es fonction) se fait sans armes. Enfin presque. Car un fusil sans percuteur, comme un pistolet sans platine sont aux armes ce qu'est le Canada dry au whisky. Ça en a l'apparence mais ça s'arrête là. Et bien c'est ce qui s'est passé ce jour là : les percuteurs des Famas et fusils mitrailleurs ainsi que les platines des pistolets sont restés à l'armurerie. Des fois qu'un homme en kaki, voire une femme, se soit assigné la mission de nous priver d'une présidence si remarquable. Ou alors des fois que l'armée ait décidé de fomenter un putsch. Sait-on jamais. Jamais vu ça en 30 ans de carrière. Pourtant des présidents j'en ai vu auxquels j'ai rendu les honneurs. Trois. Même Mitterrand qui aurait dû être échaudé par l'attentat contre lui commis à l'Observatoire ne s'est pas abaissé à ça. Peut-être apprendra-t-on que ce jour là la cravate était droite parce qu'en kevlar. Non mais! Vous vous rendez compte.
C'est vrai que les militaires après quelques mois peuvent avoir une dent contre le pouvoir actuel qui a fait porter l'essentiel de l'effort de réduction des dépenses sur la défense, qui a bloqué les recrutements prévus et diminué d'un tiers les tableaux d'avancement, eh oui déjà tout ça en si peu de temps, et que le discours "rassurant" prétendant que l'armée ne serait pas la variable d'ajustement préférée du pouvoir (elle l'a été de tous les pouvoirs depuis longtemps), ils n'y ont pas cru une demie seconde. Mais de là à assassiner le chef de l'Etat, il y a quand même une marge que je ne vois personne franchir. Et puis qui voudrait offrir à notre président un rôle de martyr. Ça se mérite, seuls les hommes d'envergure ont droit à cet ultime "honneur". Mais là…. Quant au putsch, ce serait du délire. L'armée est sans aucun doute l'institution la moins politisée de notre pays. Il n'y a vraiment aucune crainte à avoir de ce côté-là.
Pourtant Hollande a peur. Et ça, ça devrait nous faire peur. Car qu'attendre de quelqu'un qui vit dans la crainte permanente d'être la cible des mécontents alors qu'il y en a tant et de plus en plus?

En attendant il verrouille et essaie de satisfaire quelques mécontents.
Il vient de nommer à la tête du CSA Mr Schrameck, haut fonctionnaire, issu du Conseil d'Etat et accessoirement ancien chef de cabinet de Lionel Jospin quand celui-ci était premier ministre. Donc un très proche politiquement. Alors certes, ce n'est pas une nouveauté, le précédent d'ailleurs, nommé par Chirac, ayant exactement le même profil seul le nom du premier ministre ayant changé. C'est devenu depuis longtemps une habitude de notre République qui d'ailleurs peut se comprendre. Reste que Hollande nous avait promis qu'il romprait avec cette habitude, et prendrait en compte les compétences des gens avant leurs idées politiques, les deux n'étant pas d'ailleurs incompatibles. Mais Monsieur Schrameck, sans doute un homme de grande valeur, ne semble n'avoir aucune compétence particulière dans l'audiovisuel. Promesse non tenue donc et mise en place d'un homme sûr politiquement à un poste-clé. Verrouillage.

Mais une autre histoire du même genre, même si le poste en question n'a aucune réelle importance, on pourrait même dire que le poste et l'officine qui va avec sont de ces machins qu'on invente pour caser quelques personnes "méritantes", enfin quelques copains, le conseil économique et social et désormais environnemental en plus, si je me souviens bien, ne suffisant pas à cela.
Nous avons donc un ancien député socialiste, Monsieur Serge Blisko qui a été nommé en aout dernier président de la Miviludes (Mission interministérielle de vigilance et de lutte contre les dérives sectaires), un truc dont l'utilité apparait sans doute clairement aux yeux de chacun.
Monsieur Blisko donc était député jusqu'en juin de l'année dernière. Ila perdu son siège non pas parce qu'il a été battu, se serait-il représenté qu'il l'emportait sans problème, mais parce qu'il a dû céder sa place à un écolo dans le cadre des accords électoraux entre les PS et les verts. Vous savez ces accords où Aubry a dézingué un maximum de proches de Hollande pour offrir leurs postes aux verts, sans que Hollande fasse rien évidemment, terrorisé qu'il était par la mère tape-dur (c'est de là que vient le danger, pas des militaires). Blisko sacrifié donc a un temps envisagé une candidature dissidente. Il a donc fallu le faire renoncer, et donc sans doute lui faire quelques promesses. Enfin peut-être, c'est une supposition, hein. Et même je n'y crois pas, ça ne se passe pas comme ça au PS; pas possible, des gens si vertueux. Et notre normalitude ne s'abaisserait jamais à ça lui qui a déclaré que son comportement serait toujours exemplaire. Donc grâce à ses compétences remarquées, Monsieur Blisko s'est retrouvé en aout propulsé à la tête de la Miviludes, poste bien modeste puisque sa rémunération n'est que de 1800 euros par mois, peut-être calculée sur son utilité. Enfin ça c'était jusqu'à hier ou avant-hier. Car brutalement, la rémunération a été portée à 4000 euros, soit une augmentation de 122%, ce qui en ces temps difficiles pour tous est la preuve que quand on veut on peut s'en sortir.
Explication officielle: le prédécesseur de Monsieur Blisko était haut-fonctionnaire et recevait donc son salaire de la fonction publique en plus de ces 1800 euros. Lui n'étant pas fonctionnaire (il était médecin dans le temps) ne bénéficie pas de ce cumul. Il s'agit donc d'un réalignement même pas complet car le prédécesseur touchait 30% en plus au total.
Objections de ma part : c'est la première fois que je vois un poste dans un organisme sous tutelle de l'Etat dont la rémunération est fixée en fonction de la situation personnelle du titulaire. Par ailleurs Monsieur Blisko, d'après sa fiche Wikipédia, est adjoint au maire du XIIIème arrondissement de Paris, président du conseil de surveillance du centre hospitalier Sainte-Anne, et président du Conseil d'administration de la Fédération hospitalière de France d'Île-de-France. Je doute que ces activités soient exercées de manière bénévole. Mais cerise sur la gâteau, mais plutôt qu'une cerise c'est une pastèque, Monsieur Blisko a été député pendant 18 ans, et ayant 63 ans donc ayant atteint l'âge de la retraite (60 ans pour les parlementaires) perçoit à ce titre environ 5500 euros mensuels. Ce qui compte tenu de toutes ses autres activité le mène sans doute au-delà de 10000 euros par mois. Pas mal, hein! Mais reconnaissons que cette augmentation de 2200 euros est sans doute méritée. On ne baisse pas son pantalon, pardon on ne s'efface pas pour donner la place à un vert, sans compensation quand on est proche de notre irréprochable président.

Tout va bien en socialie. Les copains profitent bien. Et feront rempart de leur corps pour protéger leur grand chef si le besoin s'en fait sentir.

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