"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

mardi 6 septembre 2011

La règle d'or


Je ne suis pas du tout économiste et peut-être sur ce sujet de la règle d'or serait-il prudent que je m'abstienne. Mais après tout bien d'autres que moi parlent de choses auxquelles ils ne connaissent pas grand-chose sinon rien. Je suis toujours d'ailleurs toujours étonné de voire tant de gens s'exprimer doctement et avec aplomb sur les blogs, entre eux, au café du coin, sur les remèdes à la crise que nous connaissons. Tant de Nobels d'économie en puissance dont les solutions géniales restent et resteront ignorées de nos gouvernants. Quel gâchis !
Donc conscient de mes lacunes et m'effaçant devant ces prodiges de l'économie, je me bornerai à énoncer ce que m'inspire cette fameuse règle d'or dans le contexte actuel.
 
Pour commencer il faut souligner que cette règle qui, je le rappelle, vise à inscrire dans la Constitution le fait l'Etat doit limiter équilibrer son budget, en gros ne pas dépenser plus que ses recettes avec néanmoins une marge possible fixée à 3% selon Maastricht, est devenue très populaire dans les pays européens ces derniers temps. La Hongrie et l'Espagne viennent de l'adopter. L’Allemagne qui avait déjà cette règle dans sa Constitution de 1949, et après l'avoir violé quelques fois, l'a revue en 2009 mais en se fixant des objectifs dans le temps.
Il semblerait donc que cette règle devienne un impératif dicté surtout par l'Allemagne aux autres pays européens ou au moins membres de la zone euro, histoire essentiellement de rassurer les marchés ou peut-être de rappeler à leurs responsabilités des gouvernements peu regardant sur la dépense ou plus simplement la maitrise de leur équilibre budgétaire. Dans les faits ça me parait être un outil destiné à rassurer l'électeur allemand, celui qui se serre la ceinture depuis plus de 10 ans pour que l'économie de son pays reste compétitive et qui en a marre de payer pour ceux qui bénéficient ailleurs d'une retraite à 60 sur 14 mois après avoir passé leur vie de labeur à avoir fraudé le fisc de son pays. C'est peut-être aussi un moyen de pression sur ceux qui souhaiteraient oublier des vertus imposées par la raison et les marchés à qui finalement on pourrait signifier que leur laxisme ne sera plus récompensé par la solidarité interétatique dont on voit déjà les difficultés de sa mise en œuvre. En gros, c'est comment se débarrasser des boulets. On les appelle en Allemagne le Club Med.
Car, à mon humble avis, la zone euro finira bien par éclater : on peut supporter le défaut de paiement, sur lequel il n'y a aucune illusion à se faire, de la Grèce, mais au-delà ça devient pour le moins problématique. Sans compter que les peuples ne se laisseront pas faire. Comment en effet me faire comprendre que je dois payer pour des Grecs que je ne connais pas et dont on m'a dit que d'une part ils ont triché pour rentrer dans mon club et que d'autre part ils se sont goinfrés déjà avec mon argent? Ça sera d'autant plus difficile à me faire avaler cette idée que je ne suis pas, comme je l'ai dit en préalable, un économiste distingué. On voit d'ailleurs que cette façon de considérer les choses constitue un obstacle important, peut-être insurmontable, à la mise en place des fameux euro bonds, manière indirecte de mutualiser la dette. Même si c'est peut-être le seul moyen actuel de rassurer les marchés, les peuples appartenant aux pays les plus vertueux n'en veulent pas. Au passage ceci donne une indication remarquable de l'intégration européenne. Donc la zone euro va sans doute éclater. Reste à savoir comment. Une simple scission entre les pays les plus riches ou ayant des performances économiques voisines et les autres, ou un retour généralisé aux monnaies nationales? Mais dans les deux cas ce sont les fondements mêmes de cette Europe sans limites et sans gouvernance qu'il faudra reconsidérer.
 
Mais là je me suis égaré. Je souhaitais en effet centrer mon propos sur la règle d'or et en particulier en France où elle a clairement d'autres enjeux qu'économiques.
 
On peut d'emblée se demander la pertinence d'une règle que le traité de Maastricht nous impose depuis des années. Au passage il n'y a plus grand monde dans les clous en Europe : à ma connaissance seule la Finlande, le Luxembourg et l'Estonie sont sous la limite des 3% de déficit budgétaire, ce qui peut expliquer au passage les réticences de la Finlande à aider la Grèce sans contreparties palpables.
Peut-on donc imaginer que l'inscription de la règle d'or dans leur Constitution ramène les Etats concernés à des pratiques plus vertueuses? Au moins pendant un temps les Etats qui ne respectaient pas les critères de Maastricht étaient sanctionnés, mais ça c'est de l'histoire ancienne. Mais là qui sanctionnera et comment? Un Etat ne peut guère s'infliger lui-même des sanctions. Reste les électeurs. Mais quand on leur aura dit que c'est la conjoncture qui l'imposait, donc qu'on va très vite faire en sorte de retrouver une situation saine et que c'était pour sauver leur sécu, la CAF, le RSA, la CMU, l'AME, les allocations chômage, le minimum vieillesse et autres joyeusetés de l'Etat providence ou leurs équivalents européens (y a tout ça dans les autres pays européens?) ils se calmeront et applaudiront même si on leur présente ça comme il faut. Et puis de toute façon il fait bien qu'il y ait de temps à autre alternance. Ça n'a jamais mis les professionnels de la politique sur la paille après tout. En fait la seule vraie sanction sera celle infligée par les agences de notations, ces fameuses agences qui semblent gouverner le monde grâce à leur préscience, grâce à leur faculté de prédire un avenir qu'elles provoquent rien qu'en le prédisant, mais qui, boule de cristal cassée peut-être ou prudence envers ses clients, n'avaient rien vu venir de la crise des subprimes. Une dégradation de note coûte cher. C'est un peu comme avec votre banquier : quand il commence à rejeter vos paiements, donc quand vous n'avez plus de fric et que cette situation semble devoir durer, il en profite pour vous facturer des frais exorbitants parfois supérieurs au montant du paiement rejeté par lui-même et qu'évidemment sauf aide extérieure ou héritage opportun vous ne pourrez pas payer. Et ce qui vous appartenait devient peu à peu et même parfois brutalement la propriété de vos créanciers. Cherchez bien mais il y a des similitudes. En théorie donc la règle d'or pourrait être considérée comme un rempart contre cette fatalité qui semble nous guetter. Mais ce n'est que de la théorie et la pratique ou les pratiques de nos gouvernements devraient être suffisamment éclairées pour agir selon une règle encore plus stricte, sans qu'elle soit inscrite dans la Constitution et qui fut respectée dans notre pays sous de Gaulle et Pompidou par exemple : on ne dépense pas plus que ce que l'on gagne. L'idée même d'inscrire une telle règle et en de telles circonstances indique clairement qu'on a manqué de clairvoyance ou de responsabilité mais ne prouve pas qu'on sera plus raisonnable à l'avenir même si on se colle des obstacles à soi-même pour éviter des dérapages. Les patchs de nicotine ne remplacent pas la volonté pour arrêter de fumer et cette dernière peut se passer des premiers. Néanmoins, malgré les doutes qu'on peut avoir sur les effets de la règle d'or, il faut quand même donner des signes de bonnes volontés. Et c'est urgent. Car malgré son triple A qui lui permet d'emprunter encore à bon compte actuellement (2,66% sur 10 ans), les suspicions augmentent quant à la solvabilité de la dette de la France. Aujourd'hui pour assurer 10 millions de dollars de dette française à 5 ans il faut payer 180000 dollars. Au 1er juillet, c'était "seulement" 70000 dollars. Il n'est donc peut-être pas inutile de frapper les esprits (des investisseurs) en donnant des signes, même s'ils restent symboliques, qu'on est conscient du problème et qu'on veut faire des efforts, même si hélas à côté on pond un pseudo plan de rigueur bien loin du compte.
Donc pour résumer, la règle d'or dans la Constitution pourquoi pas? Les effets sont loin d'être garantis mais ça ne peut pas nuire. Contrairement par exemple à cet absurde principe de précaution qui constitue un frein notable à la recherche et au développement au moment où il devient urgent de s'investir dans de nouveaux domaines innovants.
 
Reste maintenant à voir comment en France le débat s'est déplacé sur la scène politicienne. Alors qu'en Espagne, à la limite, les socialistes de Zapatero ont anticipé une mesure prônée par l'opposition qui très bientôt sera majoritaire, et que cette dernière de façon logique ne s'est pas opposé, en France les politiciens ont transformé ça en outil tactique électoral. En France les choses ne peuvent évidemment pas se passer comme ailleurs. Surtout à cause d'une opposition qui a compris son rôle de manière très restrictive, enfin une opposition qui s'oppose systématiquement même sur des mesures qu'elle avait proposées ou des mesures sur lesquelles, pire encore, elle affirme son accord. C'est vrai que ça donne envie de voter pour eux! Les socialistes, c'est un peu comme les musulmans : pour ces derniers peu importe qu'ils soient tués, ce qui importe c'est qui les tue; pour les socialistes peu importe la mesure, ce qui importe c'est qui la propose. Evidemment avec une opposition pareille Sarkozy joue sur du velours avec la règle d'or. Car d'avance il connait les premières réactions, du moins les reflexes pavloviens de ses ennemis politiques. Ceux-ci ne voteront pas la règle d'or en congrès empêchant la réalisation d'une majorité des 3/5 nécessaire pour modifier le Constitution. Et si effectivement il y a piège ils sont tombés en plein dedans. Car voter une mesure approuvée par une majorité de Français qui ont peut-être besoin d'être rassurés, même si ce n'est que symboliquement, en ces temps troubles aurait été montrer des signes de responsabilité, le prééminence de l'intérêt national sur les querelles politiciennes. Maintenant reste à Sarkozy de décider s'il convoquera le congrès ou non tout en sachant qu'il risque d'être désavoué même s'il est sûr d'obtenir la majorité, mais ce qui n'est pas suffisant. Ce serait une première sous la 5ème République, mais il pourrait ainsi facilement montrer du doigt l'irresponsabilité d'une gauche se déterminant davantage par rapport à lui qu'aux intérêts nationaux. Il peut s'éviter les frais d'une telle défaite présentant moult avantages en déclarant simplement qu'après consultation de l'opposition, persuadé de ne pas atteindre la majorité qualifiée des 3/5, il s'en remet aux Français qui décideront en avril et mai prochains, en n'oubliant pas au passage de dénoncer l'irresponsabilité de la gauche et en l'accusant au passage de ne pas vouloir ou pouvoir s'attaquer au problème de la dette ainsi que le prouve un programme coûteux. Enfin tout ça parait tellement simple qu'on peut se demander si quelqu'un pense chez les socialistes.
Ces derniers, enfin certains comme la diva du Poitou ou Flamby le sec, sans doute conscients d'une impasse et ne sachant trop comment s'en sortir, continuent à s'enfoncer en prétendant que la mesure est bonne et qu'ils ne manqueront pas eux-mêmes de l'inscrire dans la constitution quand ils seront élus avec un brouillard d'arguments pour justifier leur position. Donc effectivement ils s'enfoncent car plutôt que de parler de la mesure en elle-même, de son opportunité, de son efficacité, ils résument leur position à un refus de vote d'une bonne mesure, selon eux, parce qu'elle est proposée par Sarkozy. 
Ainsi va la politique en France.

11 commentaires:

  1. bonjour Expat, pour un profane, ça en jette!

    Moi je n'en reviens pas, dés le début du mandat Fillon criait à la faillite et la place financière mondiale commençait ses signes de faiblesse, visibles au moins par les élites et le conflit économique US/ émergents/ UE ne devait avoir aucun secret pour ces élites

    et maintenant, à la manière de " dans 9 mois je ramasse les copies" on pond des mesures de redressement et on va rendre...le brouillon

    comment la gauche peut voter sans hésiter les verrous économiques pour un engagement drastique alors qu'elle risque d'accéder donc sans marge de manoeuvre sans étalement possible

    mais cette gauche est responsable aussi d'avoir entraver les réformes qui du coup sont à minima et n'ont encore rien économisé

    retraites: à refaire
    police/justice/pénitentiaire: en chantier et la sécurité la récidive pour le moment ça douille
    territoriales: les états dans l'état

    donc en gestion interne peanuts

    et tenez vous bien: aujourd'hui la garde républicaine à cheval parcours les vignobles champenois pour veiller "au grain" sur 70000 temporaires qui en viendraient aux sécateurs meurtriers....qui paye?

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  2. Bonjour Cimabue,

    beaucoup de choses dans votre commentaire.
    Personnellement je vois une raison principale à ce bordel, appelons les choses par leur nom. C'est ce que j'oserai appeler l'inadéquation de l'"esprit" français avec la démocratie.
    Pour être court la France a conservé un esprit féodal ou corporatiste. Les intérêts des uns n'étant pas ceux des autres et inversement jamais la synthèse ne peut être réalisée et encore pire la prise de décision abrupte, celle qui prendrait prioritairement en compte l'intérêt national. De fait c'est la fronde permanente, les chefs de syndicats, de partis, les barons (terme intéressant) locaux ont remplacé, mais de façon fort médiocre, les Condé, Conti, Beaufort, Longueville ou Bouillon. Et pour mater la fronde il fallut Louis XIV, monarque absolu. regardez l'histoire de France, ce pays n'est gouvernable que par des gens déployant de l'autorité. Le dernier en date fut de Gaulle. A part ça on discute, on conteste, on manifeste, on va dans le sens du vent ou plutôt de la pente descendante. On ne fait rien.
    L'essentiel pour les élus n'est pas de diriger, de gouverner, mais d'être élus. Vous comprendrez donc que la contrainte, l'austérité, enfin tout ce qui pourrait menacer ces fameux droits acquis (là je rigole, un peu jaune quand même) trouve difficilement sa place dans un programme. Or la règle d'or, dans le contexte actuel, c'est quand même bien tout ça, si on l'applique. Pour ma part je suis persuadé que les socialistes dénoncent un piège parce que cette règle les ennuie bien en ce moment.

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  3. mais la règle d'or que chacun d'entre nous se doit d'appliquer en économie familiale, la voila sortie du chapeau en budget national!
    mais le contre pouvoir rudimentaire que nous subissons, c'est la poupée qui dit non
    on verra les débats en chambre, mais comme d'hab: ils disent non, ils ne sont pas majoritaires, ne négocient rien, et c'est oui et c'est la rue en vrac
    la seule héroïne: Michèle Cotat CFDT, le syndicat dont la base fait cavalier seul, vlan, signées les 35h et partout, ce qui a floué le public
    le mot d'ordre des campagnes de gauche: nous verrons avec les partenaires sociaux....on voit jamais rien en fait on danse la bourrée dans la rue et on signe des cotes mal taillées sans vision à long terme
    la règle d'or serait ne plus vivre à crédit? la les créanciers vont faire la gueule
    on sait bien que ce qui rapporte le plus aux officines sont les découverts, du quidam de la rue aux états souverains

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  4. en direct sur LCP, réunion extra ordinaire du Parlement: manque 1 milliard d'euros pour finir l'année
    internet ça doit fonctionner

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  5. C'est effectivement une réponse classique des socialistes et notamment de Royal. "Je réunirai les partenaires sociaux..." ça évite de se mouiller et ça fait super démocrate ça. Enfin pas tant que ça quand on connait la représentativité de ces partenaires sociaux.
    Au passage ceux-ci devraient regretter Sarkozy qui les a bien mieux considéré que les gouvernements de gauche.

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  6. bon en vote attendu: 15 milliards à la Grèce et tout porte à croire qu'elle ne pourra rembourser et que l'UE n'a plus les moyens de soutenir les banques

    et le plan de financement Baroin

    la gauche s'abstiendra
    - pourtant la Grece à besoin
    - ces plans sont des mesurettes par rapport à notre situation, il faut tout mettre à plat

    CQFD

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  7. Je viens de lire que le PS avait décidé dans une réunion de son bureau national de voter contre la règle d'or. Et si Fillon consulte le PS il aura pour interlocuteur Harlem Désir. Pourquoi pas la concierge de Solférino ? Ce ne serait pas pire ni moins représentatif.
    Nom adéquat pour le siège du PS, Solférino : un vraie boucherie cette bataille qui inspira Dunant pour sa Croix Rouge.

    La Grèce tout le monde sait qu'elle est foutue. Mais je crois que l'objectif était de faire trainer les choses pour que les banques aient le temps de prendre les mesures pour encaisser le choc.

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  8. Vous êtes au courant que les traités européens imposent de ne pas dépasser 3% de déficit ni que la dette ne dépasse 60% du budget ?

    La règle d'or est un piège à gogos, d'abord parce que sa portée ne pourrait avoir un début d'efficacité qu'à partir de 2015, ensuite parce qu'elle n'a aucune portée pratique si elle n'est pas accompagnées de sanctions graves du style mise en accusation pour forfaiture ...

    De l'électoralisme parfait de la part de celui qui a lourdement augmenté la dette.

    Tout le monde est piégé, ce qui est le but de la manip, car si la mesure est votée cela donne un brevet de vertu au futur ex et si elle n'est pas votée les opposants apparaîtront comme d'abominables dépensiers irresponsables.

    Il suffit d'appliquer les traités européens, d'ailleurs imposés hors consultation démocratique par qui-vous-savez ...

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  9. "Vous êtes au courant que les traités européens imposent de ne pas dépasser 3%". Ben oui c'est dans le texte. Et sont même noté les pays qui sont actuellement dans les clous des 3%.
    "parce qu'elle n'a aucune portée pratique si elle n'est pas accompagnées de sanctions graves" C'est aussi dans le texte.(Mais là qui sanctionnera et comment? Un Etat ne peut guère s'infliger lui-même des sanctions.)

    Pour le reste je ne crois pas avoir écrit autre chose de fondamentalement différent, et surtout pas écrit que la règle d'or était une super mesure. Tout au plus ai-je dit que ça ne servait sans doute pas à grand chose mais que ça ne pouvait pas nuire.
    Une seule nuance, tout le monde n'est pas piégé. Seuls les socialistes le sont et sont d'ailleurs tombés à pied joint dedans même si je doute que ça ait des effets notables au niveau de l'élection.
    Quant au futur ex, c'est pas gagné. Il y a aussi de potentiels ex-futurs qui j'espère vont affirmer la potentialité que je leur prête.

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  10. Hello Vlad,

    La nouvelle presentation de votre blog est tres seyante. Hope all is well.

    O.

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