"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 1 août 2014

Punir la vérité ou l'exercice ordinaire de la démocratie en France






Il y a quelques mois je vous avais proposé un billet (vous pouvez le trouver ici) relatant une audition du général Soubelet, n°3 de l'institution gendarmesque et responsable des opérations. Cette audition curieusement n'avait pas fait grand bruit dans la presse, allez savoir pourquoi. Il faut dire qu'elle était à l'époque bien plus préoccupée par l'affaire Dieudonné, et que le scandale d'un jour vaut bien mieux en termes de potentialité de lectorat ou d'auditorat (entendre pognon) que les questions de fond.

C'était pourtant d'insécurité dont il s'agissait, celle qui touche de plus en plus les Français. Tellement d'ailleurs qu'elle se banalise peut-être et qu'il n'est même plus intéressant d'en connaitre au moins pour partie les causes. C'est peut-être une fatalité comme le chômage ou la chtouille si on fréquente trop la rue Saint-Denis
Le général Soubelet  dénonçait clairement devant la commission parlementaire la difficulté du travail des gendarmes, et plus généralement des forces de l'ordre, dès lorsque la justice se montrait particulièrement bienveillante à l'égard des délinquants. Pour plus de détails, je vous renvoie au billet. Ça aurait pu être un des éléments permettant de  discuter la loi pénale que vient de nous infliger Taubira et qui institutionnalise un laxisme auparavant encouragé d'une part par circulaires ministérielles, et peut-être surtout par certains  juges  davantage occupés à s'abreuver d'écrits idéologiques que du code  pénal ou encore distraits par la construction de murs douteux. Oui ça aurait pu, mais ce ne fut pas le cas, l'affaire étant restée assez confidentielle, malgré de fait que l'audition du général était ouverte à la presse.

Néanmoins ça a secoué quand même un peu les personnes concernées, notamment les gendarmes et, bien sûr le ministère de l'intérieur dirigé à l'époque par un certain Valls qui, un moment d'égarement sans doute, s'émouvait publiquement, en fait non, il s'agissait d'un courrier qui s'était égaré dans la boite au lettre du Monde, de la future loi pénale qui fut présentée et votée sous son gouvernement quelques mois plus tard. Au moins cet homme a-t-il de la constance dans la versatilité. Certains appellent ça fermeté confondant sans doute ça avec  des mimiques  prognathes.  Sincèrement qui peut donnerr du crédit à cet homme pro et anti selon les circonstances, par exemple pro-palestinien avant de devenir pro-israélien par mariage, mais tout en continuant à aller lécher la babouche à l'occasion, se montrant intransigeant sur le principe de laïcité en déclarant néanmoins que le ramadan est un moment républicain, en dénonçant les effets pervers d'une loi dont il autorise le vote quand il a les moyens institutionnels de s'y opposer.. . Quand  y en a pour tout le monde,  y en a pour personne, sauf peut-être pour celui qui sans cesse joue sur tous les tableaux, habilement certes, car n'oublions pas que son premier job c'était la com. En fait c'est l'archétype du politique de notre temps.
Donc pas de bol pour notre général. Mauvais timing comme ont dit. Il ne s'est pas synchronisé avec le trouble bipolaire qui habite notre actuel chef de gouvernement et qui alors était ministre de l'intérieur.
Certes, étant donné que les propos du général Soubelet ont été vraisemblablement davantage appréciés de ses subordonnés que de sa hiérarchie politico-gendarmesque, il n'était pas question de réagir de façon brutale. Il fut donc juste évoqué lors des vœux à la gendarmerie un incident et affirmé qu'il n'y avait entre l'intérieur et la justice aucune divergence.  Et voilà!

Enfin non! Parce que comme je l'avais suggéré dans mon billet, le général Soubelet, pourtant mis en place à ce poste par ce pouvoir, ne risquait pas de recevoir de sitôt une promotion. Bien au contraire.
Valls a donc profité de l'été pour exercer sa vengeance, pour apprendre à ses grands subordonnés que l'expression de la vérité dans pourtant des circonstances bien cadrées institutionnellement, même quand il est de leur devoir de l'exprimer, que ne pas le faire contreviendrait à l'éthique et peut-être à la loi (a-t-on le droit de mentir devant une commission parlementaire, a-t-on le droit de faire son Cahuzac?), je vais y revenir, donc que l'expression de la vérité pouvait être considéré comme un acte déloyal.
Le général a donc été relevé de ses fonctions. Enfin c'est pas comme ça qu'on dit: il a été nommé à une autre poste nécessairement "prestigieux et de confiance", celui de commandant de la gendarmerie outre-mer. Au moins est-on sûr que dans ses pérégrinations entre Nouméa, Pointe-à-Pitre, Cayenne, Saint-Denis de la Réunion, Mayotte, et j'en passe, il 'emmerdera personne. Enfin pas ceux qui n'aiment pas l'être et disposent des moyens de faire taire ceux qui l'ouvrent trop.

Mais revenons aux circonstances. Il existe donc une commission parlementaire de lutte contre l'insécurité qui dispose du droit d'entendre tous ceux qui sont susceptibles de l'éclairer. C'est donc la représentation du peuple, ses élus, qui dans le cadre de leur travail doivent être en mesure de faire toutes les propositions jugées utiles, éventuellement légiférer, puisqu'il parait que nos députés sont pays pour ça, pour améliorer la sécurité des Français. Et il semble assez logique que cette commission ne s'attende pas à des discours convenus, ou des louanges par les auditionnés de leur hiérarchie et de leur bienaimé ministre de tutelle. Devant une commission parlementaire on doit dire la vérité, toute la vérité. Ce qu'a fait le général Soubelet étayant très largement ses propos par l'énoncé de faits.
Alors quand le gouvernement qui a le pouvoir de déplacer les hauts fonctionnaires et les officiers généraux à discrétion utilise ce pouvoir pour sanctionner celui qui se plie aux règles des institutions de la République et en même temps pour envoyer un signal fort aux autres, les avertissant que seule la vérité fausse de source gouvernementale a le droit d'être dite, même dans les circonstances décrites, ce gouvernement non seulement fait de l'abus de pouvoir mais trahit ce qu'il est en charge de protéger, les institutions, la République et surtout les Français. Il mérite d'être renversé. Mais que les gauchos se rassurent, il n'en sera rien, l'intérêt des parlementaires pour la nation s'effacera devant l'intérêt partisan et la gamelle. Quant aux Français ils n'en entendront sans doute pas parler pour beaucoup d'entre eux, vacances obligent. Et pour ceux qui ne profiteraient pas de vacances, Gaza, l'Ukraine, les pleurnicheries de Hollande à l'occasion de l'avion qui s'est écrasé au Mali, tout ça aura masqué l'information.

Le général Soubelet comme tout militaire est soumis au devoir de réserve. Il ne l'a pas violé. Il n'a pas convoqué la presse, il n'a pas tenu une tribune ouverte, il a juste répondu aux questions de parlementaires qui l'ont convoqué, comme il en avait le devoir.
Mais peut-être aurait-il dû comprendre pour la bonne suite de sa carrière que le but n'était pas de remplir ses obligations, de mieux protéger les Français, mais de faire la promotion de Monsieur Valls.
Voilà qui aspire à nous gouverner.

Elle est belle ta clique, pépère!


mercredi 30 juillet 2014

Le déni de réalité cause de notre perte





Ma lecture quotidienne des "informations ", les guillemets s'imposent de plus en plus je crois, me rend de plus en plus pessimiste quant à l'avenir du monde. Pas tant à cause des conflits qui le ravagent, car il y en a toujours eu, même si quelques régions privilégiées ont pu être durablement épargnées dans l'histoire, pensons à la pax romana par exemple qui dura 5 siècles. Mais ce ne furent que des parenthèses. Doit-on en penser que le goût du conflit est inscrit dans l'homme? Ou plutôt que c'est une condition d'existence des groupes d'hommes, d'existence, pas de survie?  Hobbes  ou Rousseau? Bof! Répondre à ses questions insolubles n'a finalement qu'un intérêt réduit puisque le confit reste une donnée.



Pourtant depuis quelques petites décennies les choses ont bien changé quant à l'appréhension des conflits. Et je crois sincèrement que c'est cela qui les multiplie.

Il fut un temps, pas si lointain, car je l'ai vécu, où il n'était pas honteux, ni considéré comme discriminatoire, raciste, machinophobe, ou je ne sais quoi, de désigner clairement son adversaire ou le danger potentiel, la menace. Et à partir de là on pouvait en faire un objet d'étude, l'observer, le regarder évoluer, évaluer ses forces, etc., et s'adapter. Lui-même en faisant d'ailleurs autant. Et ces comportements symétriques ont permis pendant plus de 40 années d'échapper à de grandes conflagrations ou à la grande conflagration. Certes, ça faisait peur à beaucoup cet équilibre fondé sur la terreur, sur la certitude réciproque que si l'un prenait l'initiative il provoquerait des dégâts autant à lui qu'à l'autre. Tout le monde était perdant d'avance. Certes le pacifisme de certains (la peur?) mettait parfois l'équilibre en péril. Je me souviens de ce slogan qui fleurissait en Allemagne à la charnière des années 70 et 80 : "besser rot als tot" (plutôt rouge que mort). Mais les dirigeants ont tenu et l'équilibre tint jusqu'à ce qu'un des protagonistes s'effondre de l'intérieur. Rendons d'ailleurs grâce à ces dirigeants d'avoir tenu car c'est quand l'un est en train de s'effondrer que le danger de la fuite en avant est le plus grand.

Et ce fut le vide. Les uns proclamaient la fin de l'histoire se prenant pout Hegel après la bataille d'Iéna et oubliant que c'était peut-être le début d'une autre histoire. D'autres plus prudents et surtout plus lucides prophétisèrent qu'on allait passer de l'ordre au chaos. Les seconds ont bien sûr eu raison, ayant pressenti que la fin d'un équilibre mondial garanti par deux superpuissances ennemies allait réveiller les vieilles passions endormies ou auxquelles on interdisait de s'exprimer. Certes il restait un héritage de l'ancienne période, notamment des régimes qui aussi peu sympathiques qu'ils paraissaient avaient encore cette capacité de maintenir l'ordre dans l'espace placé sous leur juridiction ou leur influence. Mais ces régimes avaient vocation à disparaitre dans un monde nouveau qui, parait-il, devait être meilleur et parvenir, selon une trajectoire implacable, à une bienheureuse démocratie globale. Alors on les y a aidés même si cela fut présenté sous une forme mensongère, une espèce d'aspiration subite à la démocratie, à la liberté dont on a vu ce qui en est advenu.



Bon, ça semble compromis! En fait nous sommes entrés dans une phase de régression dont certaines formes n'ont rien à envier à ce qu'elles furent aux périodes les plus barbares. Et si on veut être honnête 5 minutes, on reconnaitra que la clé de voute des conflits est l'ethnique et le religieux, ce dernier semblant supplanter le premier sans jamais l'effacer. Quand ils ne se combinent pas. Rwanda, Yougoslavie, Kosovo hier et maintenant, Macédoine demain, Mali, Centrafrique, Côte d'Ivoire, Ukraine, Nigéria, Moyen-Orient, etc., etc., car la liste est loin d'être exhaustive, tous ces conflits ont une source ethnique, religieuse ou les deux. Même à Gaza aujourd'hui car le combat que mène le hamas et d'autres n'a rien de territorial mais juste l'expression d'une haine des juifs. Ce n'est pas le territoire où ils vivent qui est important, c'est juste leur existence sur ce territoire, terre d'islam, parait-il, et même leur existence tout court.

Les conflits pour un territoire ou un morceau de territoire se font rares. Les conflits pour la victoire d'une idéologie politique également. Sauf à considérer les religions ou une religion en particulier comme une idéologie politique. D'ailleurs les territoires n'ont guère d'importance puisque les conflits les transcendent largement. Ils se déroulent sur eux, en débordent. En fait ils ne signifient rien par rapport à l'ethnique et au religieux. Peut-être autant, voire davantage que la mondialisation économique et financière, ces conflits consacrent la fin des Etats-Nations



Et alors me dira-t-on! Après tout ça se passe ailleurs! C'est triste de voir tous ces morts, ces gens maltraités pour leur appartenance ethnique ou religieuse, c'est affligeant de voir les tentatives démocratiques se transformer par le remplacement d'une dictature par une autre. Etc, etc. On compatit. L'émotion pour guide, l'indignation comme loi, l'inaction comme règle.



Certes! Sauf que ces phénomènes, ces nouveaux conflits, immigration incontrôlée oblige, légale ou pas, diversité obligatoire faisant de l'intégration un quasi-crime contre l'humanité complétant cela, sont désormais visibles chez nous. Un conflit lointain, un match de foot, en fait n'importe quel prétexte sont l'occasion de démontrer que la couleur de peau, l'origine ethnique, la religion sont des ferments de conflit. Que nos dirigeants, bien moins courageux que leurs prédécesseurs, davantage guidés par des intérêts qui ne semblent plus guère être ceux de leur pays, peut-être vaincus eux-aussi par la tyrannie de l'émotion et du compassionnel, sans doute atteints par le syndrome de la repentance, en fait indignes de leurs emplois (nous n'oserons même plus appeler ça fonctions tant tous depuis longtemps se sont empressés de les vider de leur contenu pour se livrer à de nouveaux maitres), donc que nos dirigeants  tentent de minimiser cela est évident! L'essentiel pour eux est de profiter du pouvoir, ou plutôt de ses signes et avantages divers et variés, et donc de ne pas franchir ce pas courageux et nécessaire qui mettrait leur avenir en péril. Mais les petites gens, ceux qui ont dû quitter le quartier où ils avaient toujours vécu, ceux qui baissent la tête dans le RER ou en rentrant chez eux, ceux qui savent où il ne faut pas aller mais n'ont pas les moyens d'aller là où ils voudraient aller, ceux-là savent que le conflit a déjà commencé. Normal, ils en sont les premières victimes. Et en plus méprisées. Logique, ils votent pour le seul parti qui décrit leur situation.  Mais ça ne se passe pas qu'en France. Du coup on s'émeut de la montée des populistes comme on les appelle, la référence au peuple étant évidemment odieuse aux yeux de ces gens dont les enfants n'ont guère fréquenté l'école publique ou alors seulement celle des beaux quartiers.



Oui la guerre est déjà potentiellement chez nous, dans un état de semi-latence, se manifestant par des violences et des paroles lors de manifestations dont les motifs pourtant sont assez explicites pour ne pas cacher leurs intentions réelles.

Mais ça, faut pas le dire. D'ailleurs c'est faux, exagéré et même peut-être une incitation à la violence, à la haine raciale, religieuse ou je ne sais quoi. Parce que désormais dire ce qu'on voit, exposer des faits vérifiables par tous et tenter de les interpréter peut être jugé ainsi.  Le monde est en guerre mais tous les bellicistes sont des gentils sauf ceux qui ont été désignés comme des méchants, par Obama ou un de ses prédécesseurs, leurs fidèles toutous, néanmoins chefs d'Etat, enfin de plus en plus fidèles car il y a 10 ans encore il existait une résistance,  et les médias. Alors aujourd'hui c'est les Russes et Bachar el Assad, hier c'était Milosevic, Saddam, Khadafi, Gbagbo et d'autres. C'est selon. Selon quoi? Devinez. En tout cas ce n'est pas toujours très avisé et surtout pas dans les intérêts de ceux qui "dénoncent", du moins des pays qu'ils représentent. Il faut faire la nuance.



Au début de ce billet je disais qu'i fut un temps pas si lointain où on était capable de désigner l'ennemi et donc de se mettre en position de le combattre. Cette époque est révolue. C'est même interdit de le faire. Des associations appointées pour cela y veillent assistées par des lois qui de plus en plus réduisent la liberté d'expression.

La désignation de l'ennemi s'est transformée en déclarations futiles d'indignation. On s'indigne contre des paroles, contre des graffitis, contre des violences de façon évidemment récurrentes puisque rien n'est fait de concret pour que tout cela cesse. C'est à pleurer! Et pas de rire.

Cette absence de courage, cette absence de désignation de la menace de façon explicite est un crime et davantage que cela une faute. Car les pays, les civilisations incapables de faire cela se condamnent à disparaitre, à être vaincus par ceux qui n'ont pas cette crainte de désigner en eux leurs ennemis et qui ne s'en privent pas.

lundi 21 juillet 2014

Qui a abattu le boeing du vol MH17?



Si vous comptez avoir une réponse en lisant ce billet, cessez immédiatement cette lecture.
Allez plutôt lire les déclarations d'Obama ou de Kerry qui eux savent parce qu'ils ont des preuves. Puisqu'ils le disent ça doit bien être vrai, non? Certains en sont persuadés.
Cela dit ça fait des mois que les deux "maitres du monde"  ont des preuves dont ils n'en ont montré aucune. Auraient-ils quelque crainte de passer pour des faussaires en exhibant une quelconque fiole, je ne sais pas moi, contenant des résidus de poudre par exemple, devant le Conseil de Sécurité de l'ONU. En fait même pas besoin tant les Européens, du moins ceux qui gouvernent les pays d'Europe sont devenus en quelques années, pas beaucoup, souvenez-vous 2003 et l'Irak, des braves petits toutous à leur maître. Le charme d'Obama sans doute, prix Nobel de la paix, sous la présidence duquel le monde s'est embrasé comme jamais. Obama écoute les chefs d'Etat, européens, ses services secrets infiltrent ceux de ses "alliés" et ces derniers n'ont d'autre hâte que de lui lécher la raie du cul en signe de soumission, se conformant aux désirs du chef. 
"Oh, la, mes toutous, vous trainez un peu pour les sanctions contre la Russie."
"Oui mais nos contrats, notre gaz pour l'hiver…"
"Quoi?"
"Oui chef, tout de suite".

Voilà l'ambiance. Du coup notre Boeing tombe pile poil (sans mauvais jeu de mot). Car il sera évidemment impossible de connaitre la vérité, le nom de l'artilleur maladroit, peut-être, les conclusions de l'enquête quelle qu'elle soit étant contestée parles coupables désignés. D'ores et déjà Obama  a pris les devant construisant avec son compère Kerry un scénario pitoyable avec des batteries de missiles qui après être entrées en Ukraine de Russie en seraient ressorti. Pitoyable parce que l'entrée de tels systèmes étant donnés la concentration des vecteurs de renseignement sur la zone n'aurait jamais pu passer inaperçue et aurait été évidemment signalée bien avant le drame. Enfin il y aurait eu une preuve, une vraie celle-là! Et puis en plus les séparatistes sabotent les preuves sur le lieu du crash, n'oublions pas, s'étant mués de soudards imbibés de vodka en experts. On a même dit qu'ils voulaient faire passer les restes de l'avion en Russie, sans doute pour les remplacer par d'autres leur convenant mieux. Plus c'est gros plus ça passe! Et les gogos ne manquent pas pour avaler toutes ces couleuvres d'autant plus que ni nos gouvernants, ni nos médias ne les démentiront. Bien au contraire ils s'en feront les fidèles relais .

Mais en fait, et je suis désolé pour les experts auto-proclamés qui sévissent notamment sur les blogs, experts  en tout d'ailleurs, c'est à ça qu'on les reconnait, seuls les protagonistes, ceux qui ont tiré et ceux qu'on accuse de l'avoir fait, quel que soit leur camp, connaissent la vérité, ainsi que leurs soutiens respectifs.
Le coup étant parti il est évidemment difficile de l'assumer. Coup involontaire sans doute, enfin une erreur, sauf, mais là ça devient carrément machiavélique, si  le tir était volontaire sur cet avion avec intention d'en attribuer la responsabilité au camp adverse. Mais peut-être aussi nous a-t-on égaré sur une fausse piste et que jamais il n'y eu de missile sol-air, mais plutôt un missile air-air.

En fait toutes les hypothèses, à l'heure où je rédige ce billet, restent ouvertes. Et plutôt que de les discuter, je vous invite à lire ce billet de Jacques Sapir, très bien fait, très documenté, faisant appel à la raison (même scientifique) plutôt qu'à la passion.


C'est ce que j'ai pu lire de mieux sur le sujet. On regrettera que nos journalistes ne soient pas capables d'autant de rigueur.

jeudi 17 juillet 2014

De Gaza à Cayenne





Mes activités de l'été m'éloignant des blogs surtout pour des raisons techniques limitant mes possibles interventions, je profite d'un répit de quelques heures pour commenter, enfin donner mon avis sur quelques événements qui m'ont interpellé.


Il serait difficile d'échapper au dernier rebondissement de ce qu'on appelle le conflit israélo-palestinien, ce qui me semble bien réducteur comme qualification. Evidemment les bonnes âmes, toujours les mêmes sont sorties des trous qu'elles ne quittent pourtant guère quand les mêmes Palestiniens aujourd'hui "pauvres victimes innocentes" se font allégrement massacrer par d'autres que les Israéliens sans même avoir eu l'occasion de balancer des roquettes sur leurs bourreaux. Mais évidemment ceux-ci étant généralement des arabes, d'autres musulmans, il n'est pas correct de… allez disons stigmatiser. Et puis d'ailleurs si les arabes ou les musulmans de Syrie, d'Irak ou d'ailleurs veulent se trucider entre eux, en quoi cela nous regarde-t-il. Par contre quand ce sont les Israéliens qui réagissent à des agressions, ça devient insupportable.
Bon on a compris: peu importe les victimes, peu importe les circonstances, peu importe le nombre, seul importe qui les tue.
Et quand je vois des gens larmoyer hypocritement sur le sort de ces pauvres Palestiniens (et effectivement ils sont bien à plaindre, mais surtout d'être pris en otage par des bandes de terroristes, ou encore d'être instrumentalisés de telle sorte par au choix les arabes, les musulmans, les antisémites antisionistes de tous poils qu'on imagine bien quelle tristesse ce serait pour tous ceux-là de voir enfin la paix arriver), donc quand je vois toutes ces pleureuses en service commandés, ces activistes à la mord-moi-le nœud qui confondent les touches de leur clavier avec la détente d'une kalach, j'ai les boules et le pied qui me démange. Et quand je vois ces gens souvent jeunes, défilant dans les rues de nos villes avec des drapeaux étrangers et parfois ignobles, attaquant des synagogues  ou d'autres lieux, je comprends que nos pleureuses se mettent sciemment au service d'un tout autre conflit que celui qu'ils décrivent comme juste un problème territorial. C'est évidemment de bien autre chose dont il s'agit. C'est une guerre de civilisation, une guerre de religion. C'est la guerre de ceux qui veulent tout simplement par ce qu'ils ne le supportent pas et ne le supporteront jamais, la disparition d'une Etat juif en terre d'islam, selon eux, contre ceux qui n'ont d'autre ressource de se défendre, et heureusement que ça ils savent faire, pour ne pas disparaitre.
Et ces gens qui manifestent sous le keffieh dans les rues de Paris le savent, eux que le sort des Palestiniens indiffère quand ce sont d'autres arabes, d'autres musulmans qui les tuent. Eux ne se voilent guère la face, ne se camouflent guère derrière de faux arguments. Ils miment la guerre dans nos rues et même parfois font du zèle. Ce sont des gens méprisables, certes, mais bien moins que les autres, ceux qui nous sortent leurs théories fumeuses et s'abritent derrière le spectre du vieil homme indigne, celui qui trouvait que l'occupation nazie en France était bien plus douce, bien plus civilisée que celle qu'endurent les Palestiniens.
S'il faut choisir un camp dans ce conflit, et bien faisons-le de façon claire et honnête.


Le second fait dont je veux m'entretenir, il faut bien choisir, c'est ce jugement rendu à Cayenne contre cette femme ex-candidate FN à la mairie de Rethel dans les Ardennes. Je connais bien ce département, même très bien. On y votait beaucoup à gauche avant. Désormais on y vote beaucoup FN. Mais passons ce n'est pas le sujet. Sauf que désormais, mais très provisoirement j'espère, Anne-Sophie Leclère se place au premier rang des Ardennais célèbres éclipsant le maréchal de Turenne, Arthur Rimbaud et quelques autres. Sans doute que les Ardennes ne méritaient pas cela.
Donc cette dame, qu'on pourrait qualifier de prototype dans la caricature des blondes à forte poitrine (en fait je n'ai vu que sa tête et pas le reste et suis donc en train de vous faire infliger mes fantasmes) avait eu l'idée saugrenue, ou ignoble si vous préférez, ne lésinons-pas sur les mots, de mettre sur sa page facebook, côte-à-côte, la photo d'un jeune singe (ou guenon) et de notre brillante et consensuelle ministre de la justice, voulant ainsi signifier une espèce de parenté qu'il est inutile d'expliciter. On imagine que les responsables de l'émission de télévision qui ont interrogé la dame avaient bien choisi  leur proie. Certes, des gens raisonnables se plaçant au niveau de la candidate, bientôt ex, FN auraient pu lui démontrer que sa thèse ne tenait pas la route une seconde en lui expliquant qu'un aussi mignon animal ne pouvait pas se transformer en cette personne, enfin en ministre de la justice. Mais évidemment ça ne suffisait pas. Il fallait frapper fort.
Le premier à frapper fut le FN qui condamna aussitôt cette façon de faire de sa candidate et la vira du parti.
On aurait pu croire que ça se serait arrêté là puisque la personne visée ne déposa pas plainte. Traiter ce genre d'attaque par le mépris semblait être en effet aussi digne que raisonnable. Mais vous savez comment ça se passe, hein? Il y a des gens plein de compassion et qui ne peuvent pas s'empêcher de se porter au secours des gens qu'ils aiment. Alors c'est donc un parti ou une association politique guyanaise dont le nom fleure bon le cocktail à base de rhum qui s'y mit. Certes ce truc fut créé par la ministre elle-même dans le temps, peut-être celui où elle était encore indépendantiste, et a pour adresse actuelle celle de la même ministre quand elle demeure en Guyane. Mais évidemment les hasards ça existe et personne ne pourrait oser prétendre qu'elle était dans le coup. Elle a sans doute découvert tout ça en même temps que moi, un peu comme les écoutes de Sarkozy.
Et boum! Ça tombe. 9 mois fermes, 50000 euros d'amendes, 5 ans d'inéligibilité, soit 4 ou 5 mois de plus que ce que le parquet avait demandé comme temps d'incarcération et 10 fois plus en termes d'amende. Et puis en prime 30000€ d'amende pour le FN. Ça on ne sait pas trop pourquoi sauf si désormais les partis deviennent responsables des actes privés de leurs membres, même quand ils les condamnent et les virent (attention à la jurisprudence pour les autres!). Mais il parait que c'est aussi parce que la jeune Anne-Sophie, ni son avocat d'ailleurs, n'avait pas fait le déplacement. Faut dire qu'aller à Cayenne c'est commode, enfin pas cher. C'est quand même pas la Nouvelle-Calédonie. Et il serait quand même dommage de mourir sans avoir vu la place des Palmistes. Pourtant elle y a renoncé. Dommage pour elle. Car le juge en a tenu sans doute compte! Non mais alors! Ce qui fait donc que la dureté de la sanction, son caractère disproportionné ont dit certains, faisant des comparaisons avec  d'autres sanctions pour d'autres délits, ou invoquant l'esprit de la réforme pénale de notre bienaimée ministre, ce qui fait donc que cette sanction n'a absolument rien de politique. Elle est juste et méritée. Qu'on se le dise! Et sera sans doute confirmée en appel.