"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 9 janvier 2015

Comment en est-on arrivé là?






Plutôt que de sombrer dans l’émotion, même si on peut comprendre cette dernière, au lieu de participer à cette scénarisation de l’émotion par ceux-là mêmes qui portent une lourde responsabilité dans ce qui s’est passé, dans ce qui se passe et dans ce qui va continuer à se passer, peut-être vaudrait-il mieux se poser quelques bonnes questions et y trouver une réponse urgente afin d’endiguer un phénomène finalement prévisible.

Du reste les questions ont déjà été posées depuis assez longtemps déjà. Mais il ne fallait pas les entendre et ceux qui osaient les poser devenaient illico des fachos, des réacs, des islamophobes, des xénophobes, des racistes,…, enfin vous connaissez la gamme agrémentée de moult adjectifs olfactifs.
Quand on tue des journalistes de Charlie Hebdo, c’est une attaque contre la liberté d’expression, et c’est vrai. Mais parmi ceux qui se lamentent de cela aujourd’hui, combien nombreux sont ceux qui ont une vision assez restreinte de cette liberté d’expression qu’ils mettent aujourd’hui en avant. Et ce n’est pas cela qui les fera changer, qui les fera se remettre en question. Evidemment non ! Au contraire même, ils n’hésiteront pas pour certains à se servir de ce qui s’est passé pour encore davantage tenter de limiter l’expression de leurs ennemis. Juste un exemple. Notre premier ministre, désormais davantage critique littéraire que chef de gouvernement, n’avait-il pas déclaré que Zemmour ne méritait pas d’être lu, déclare le lendemain des meurtres de Charlie Hebdo que : « La France, ça n’est pas Michel Houellebecq, ça n’est pas l’intolérance, la haine et la peur ». En voilà au moins un qui n’a pas lu mon précédent billet, pas davantage que ce livre où je le mets au défi de trouver ce qu’il y dénonce. Dans la même veine, dans le Monde des Livres, Jean Birnbaum, chasseur de fachos reconnu, parle de la nausée et de la révolte qu’inspire le livre de Houellebecq et note la concomitance entre la sortie du livre et l’attentat. Ne cherchez donc plus la cause des attentats, c’est Houellebecq + Zemmour + Finkielkraut + Camus + Lévy + Onfray +… Ne serait-il pas judicieux d’ailleurs de peindre à tous ceux-là une cible dans le dos pour que tous ces stigmatisés par leurs écrits et qui éprouvent un juste sentiment de révolte ne se trompent pas de cible s’ils ne parviennent pas à réprimer leur colère et se voient contraints de passer à l’acte ? Parce que, et je le pense, ces Birnbaum and co, auxquels on peut ajouter notre premier ministre sont de potentiels assassins par procuration. Car ils n’hésitent pas à pointer du doigt des cibles « légitimes ».

Il leur serait effectivement difficile d’admettre que ceux qui ont droit à cet honneur, car ça finit par en être un, d’être salis par eux sont aussi ceux qui ont révélé les vraies raisons qui peuvent nous permettre de comprendre ce qui se passe aujourd’hui. Il est inutile que je revienne en détail dessus, cela ayant déjà été maintes fois exposé sur ce blog et quelques autres, l’accueil reçu ayant été généralement, sarcasmes ou même insultes.
Mais comment pourtant ne pas faire le lien entre ce qui se passe actuellement avec une politique d’immigration désastreuse depuis des décennies et surtout avec ces abandons qui ont relégué l’assimilation au rang de vieillerie immonde ? On se souvient encore de ces rapports qui il y a un peu plus d’un an traitaient de ces sujets en prônant une politique toujours davantage laxiste, et officialisant un multiculturalisme qui bien qu’existant déjà de fait n’est toujours pas reconnu. Il vaut mieux effectivement faire l‘autruche pour ne pas stigmatiser. Et pourtant ! Comment ne pas faire le lien entre des politiques laxistes qui ont permis aux ennemis de notre société et de ses valeurs de prospérer chez nous ? Et pire que cela, comment ne pas comprendre que par rejet de l’assimilation, de jeunes français, par la grâce du droit du sol, nés en France, bénéficiant du système scolaire et social français, sont devenus des ennemis de ce pays qui les a nourris, entrainant dans leur sillage, et c’est le comble, d’autres jeunes français, ceux qu’on dit de souche, et qui aujourd’hui se battent par centaines dans les rangs d’une organisation islamiste infâme et meurtrière. Le résultat est là. Chacun peut le constater. Et en accuser Houellebecq aujourd’hui, Zemmour hier, Finkielkraut la veille, et les autres, est une profonde infamie, une insulte faite aux victimes de ces terroristes, une insulte faite à la France et aux Français.

Que ces hommes et femmes politiques qui nous dirigent depuis bientôt une quarantaine d’années prennent enfin leurs responsabilités ! Qu’ils reconnaissent leurs erreurs, qu’ils reconnaissent leurs fautes, et en tirent les conséquences, soit en dégageant, soit en réparant le mal qu’ils ont fait !
Que les intellectuels qui les ont inspirés, les mêmes souvent qui ont soutenu les pires régimes que la terre ait pu porter, se mettent définitivement au vert, ils ont assez amassé de pognon, souvent le nôtre d’ailleurs, pour le faire, ou admettent leurs responsabilités. Mais ce n’est pas dans leur nature d’être responsables, ainsi que l’a écrit Houellebecq. On comprend dès lors qu’ils puissent le haïr et lui faire rejoindre la cohorte de ces autres intellectuels, vous savez les fachos, qui eux portent toute la responsabilité de ce qui arrive.
Et que les médias qui servent la soupe à tout ce beau monde, par allégeance, par besoin de subventions puisque leur médiocrité leur fait perdre logiquement l’audience qui leur permettrait l’autosubsistance, par cette paresse leur faisant préférer retranscrire ou commenter les dépêches de l’AFP plutôt que de mener des enquêtes, réfléchissent un peu à ce qu’est ou ce que devrait être le journalisme. Qu’ils se remémorent ce que purent être les journalistes qui par leurs enquêtes ont parvenu à modifier les choses. Qu’ils se souviennent par exemple d’Albert Londres sans doute mort à cause de son professionnalisme, pour la quête de la vérité. Ils en sont souvent bien loin.

Mais ça nous ne le verrons pas. Et déjà nous assistons à un spectacle pitoyable. Celui de l’unité nationale restreinte. Car même quand l’islamisme frappe sauvagement il ne faut pas oublier que l’ennemi reste le FN. Avec environ, et peut-être davantage, un quart des électeurs en passe de voter pour lui à la prochaine présidentielle, ce parti qui a pu se targuer d’être le premier de France au moment des européennes se voit exclu de la grande communion organisée par les autres partis. Cela à l’initiative du pouvoir en place. Il faut le préciser. La nation c’est tout le monde sauf le FN et ses électeurs. Même les trotskystes et les communistes font partie des partis républicains. Mais pas le FN, pourtant pas interdit et, à ce que je sache ayant respecté tous les processus démocratiques depuis qu’il existe. Mais c’est comme ça. On ne discute pas !
Bien sûr on comprend pourquoi. Car le FN est la seule chance, même si elle est mince, de réélection de Hollande. Un 21 avril inversé. Et donc en ces temps dramatiques pour la France, alors qu’au moment où j’écris ce billet de nouvelles victimes sont tombées, le problème c’est le FN. Auquel il faut donner tous les moyens pour qu’il accède au second tour de la présidentielle.
Et notre président là-dedans. Et bien lui continue à mener sa vie. Tandis que la France pleure ses morts, tandis que la France a peur, lui va au restaurant avec les anciens de la mitterrandie (c’est vérifiable ici : http://www.lepoint.fr/confidentiels/et-hollande-s-invita-au-diner-des-amis-de-mitterrand-09-01-2015-1895179_785.php ). Et de quoi parle-t-il à ses amis ? De sa tristesse ? De sa détermination à éradiquer le fléau qui nous touche ? Pensez-donc ! Il leur parle de l’opportunité ou plutôt de la non-opportunité d’inviter le FN à la grande manif de dimanche.
Voilà qui nous dirige ! Et si la cause de tout ça était la médiocrité générale de ceux qui nous gouvernent depuis quelques décennies. 

Pauvre pays !

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