Monsieur le président,
J'ai hésité avant de vous écrire cette lettre. J'aurais pu me contenter d'un méchant texte dénonçant la partie de votre discours devant les parlementaires algériens, cette partie où vous abaissez la France, la salissez, elle et ces générations qui nous ont précédés et ont fait sa grandeur qui visiblement vous dérange. La gravité des choses mérite que je m'adresse à vous directement, ce qui surtout me garantira, du fait du respect dû à votre fonction, car, le ciel en soit loué, vous n'êtes que de passage, ce qui me garantira donc de maitriser mon expression et de ne pas sombrer sans la vulgarité, chose qui m'arrive hélas trop fréquemment. Ça vient peut-être de mon passage chez les parachutistes, même si ce fut, et il m'arrive de le regretter parfois, bien après les événements dont vous parlâtes à Alger.
Passés la colère et le dégout, il faut le dire, je suis revenu à des dispositions d'esprit plus urbaines qui me permettent de tenter d'analyser ce qui s'est passé là-bas, en Algérie pendant ces deux jours.
Ce matin, en y pensant, m'est revenu un souvenir vraiment anodin, et même hors sujet, qui, malgré tout, me permet de vous caractériser, au moins pendant ces deux jours. Figurez-vous qu'il y a une vingtaine d'années de cela je me suis mis à la bureautique en achetant mon premier PC. Je n'y connaissais pas grand-chose, et même, pour tout avouer, rien du tout. Je me suis donc fait aider par un ami qui avait cet avantage de travailler dans l'informatique et qui pouvait donc m'éclairer de ses conseils. Je passe sur la partie hardware pour en venir tout de suite à la partie software. Avec la machine était livré un logiciel qui s'appelait "works" et qui faisait un tas de choses dont ce qui m'intéressait le plus, à savoir traitement de texte et tableur. Mon ami qui connaissait mes besoins, et qui savait notamment que j'écrivais beaucoup à l'époque, me conseilla de laisser tomber ce logiciel et de me fournir un logiciel pour chacune des fonctions que j'utiliserais le plus. Un peu étonné, je lui demandé pourquoi dépenser encore davantage d'argent, c'était cher à l'époque, alors qu'on m'offrait un logiciel qui faisait tout ce dont j'avais besoin. Et il m'a répondu que comme beaucoup de choses multitâches, ce logiciel qui faisait tout ne faisait rien de bien. Si ce souvenir, on se demande pourquoi il est resté coincé dans un coin de mon cerveau, m'est revenu en mémoire, c'est bien parce que ce qu'il m'a dit ce jour-là vous convient parfaitement : vous n'avez pas été un bon historien, loin s'en faut, et vous avez été un mauvais président, même indigne si j'ose me permettre. Allez, osons!
Je dois dire que ma méfiance est apparue dès mercredi soir quand vous avez dit que vous ne veniez pas pour faire repentance, mais pour dire la vérité historique. Le premier point m'a étonné et je me suis même dit que vous aviez peut-être retrouvé deux pièces qui vous manquaient. Quant au second, il m'a laissé pour le moins pantois. Je me suis dit : "mais quelle présomption pour un homme, fût-il président de la République, de vouloir révéler la vérité historique!" Qui êtes-vous donc pour prétendre dire l'histoire? Même les vrais historiens, du mois ceux qui n'ont pas chopé le melon, savent se montrer plus humbles. Et qu'aviez-vous à nous dire que nous ne sachions déjà? On ne vous a pas attendu pour connaitre ce que fut la colonisation de l'Algérie. On ne vous a pas attendu non plus pour connaitre la guerre d'Algérie, même s'il reste quelques zones d'ombre qui n'ont peut-être pas d'ailleurs vocation à être éclairées avant que tous les acteurs des événement aient disparus. Mais on en sait bien assez pour en connaitre le déroulement général, les faits les plus marquants, et même comprendre que les armées françaises ont vaincu les rebelles algériens sans que pour autant on sache en tirer avantage. Mais finalement tout cela importe peu ici. Ce qui importe c'est la manière dont vous vous êtes fait historien.
Historien de pacotille devrais-je ajouter. Même pas d'ailleurs puisque ce n'était pas votre intention réelle que de faire œuvre de pédagogie. Il vous fallait brader l'honneur de la France dans des buts politiques. Vous n'avez pas hésité à le faire, même si vous avez essayé d'y mettre les formes.
Vous devriez pourtant savoir, monsieur le président, vous qui avez fait de brillantes études, que l'histoire n'est pas un saucisson en rondelles qu'on sélectionne en fonction de son interlocuteur, en fonction de ce qu'il veut entendre. C'est pourtant ce que vous avez fait. Or l'histoire est un tout, une chose complexe, un enchainement de causalités, de faits, d'intentions dans un environnement particulier. Comme on ne peut détacher la Terreur de la Révolution française, pour affirmer que cette dernière fut un grand moment de fraternité retrouvée. C'est pourtant ce que vous avez fait en résumant 132 ans de colonisation aux souffrances des Algériens et la guerre d'Algérie à une suite d'atrocités commises par l'armée française. C'est un peu court.
Je ne vais pas tenter de vous éclairer d'autant plus que vous savez très bien que ce que vous avez dit est plus que réducteur. Mais je me permettrai de vous rappeler certains points de manière brève.
Tout d'abord le peuple algérien dont vous parlez. Pour qu'il y ait peuple il faut qu'il y ait patrie. Or voilà ce que disait Ferhat Abbas un des leaders du FLN en 1936 : "… Et cependant je ne mourrai pas pour la patrie algérienne parce que cette patrie n'existe pas. Je ne l'ai pas découverte. J'ai interrogé les vivants et les morts; j'ai visité les cimetières : personne ne m'en a parlé…" Eh oui, monsieur le président, l'Algérie, c'est une créature de la France qui s'est bâtie avec elle et contre elle. Sans la France pas d'Algérie et pas d'Algériens. Et puis qu'appelez-vous Algériens? Les Français qui étaient installés depuis des générations sur cette terre, ces Français dont nombre n'avaient jamais foulé le sol de la métropole, n'étaient-ils pas Algériens. Quand en France certains parlent des Français de fraiche date auxquels ont pourrait éventuellement retirer la nationalité à cause de leur conduite, vous êtes l'un des premiers à vous révolter en prétendant qu'on ne peu faire de différence entre les Français selon leur ancienneté dans la nationalité. Pourquoi n'en aurait-il pas été de même avec tous ces gens qui avaient leur vie là-bas, et souvent une vie bien modeste qui les éloigne de l'image qu'on veut leur donner d'exploiteurs des richesses locales. Ces gens-là, monsieur le président, vous les avez délibérément voués au mieux à l'oubli, au pire à l'opprobre.
Vous avez parlé des massacres de Sétif. Vous n'en avez pas cité les causes. Et surtout vous avez omis de dire que ces massacres ont donné dix ans de répit, comme l'avait prédit le général Duval qui en fut le maitre d'œuvre. Et qu'ont fait de ces dix ans les gouvernements de la IVème République. Rien, absolument rien! Vos amis socialistes de l'époque ont laissé pourrir une situation au point d'interdire toute possibilité aux gens qui peuplaient ce département français de pouvoir continuer à vivre ensemble, en tant que Français ou en tant qu'Algériens, ce n'est pas le problème.
Devrais-je vous parler aussi des apports positifs de la colonisation? Du travail des médecins, des hôpitaux, de l'hygiène, de toutes ces choses qui ont permis à la population indigène de décupler en 132 ans? Des travaux d'irrigation ou d'assèchement qui ont permis l'extension des cultures? De l'alphabétisation? Du développement des voies de communication? Certes les rapports n'étaient pas égaux, et personne ne le niera. Mais étaient-ils davantage équitables quand le colonisateur était ottoman avant que la France ne le déloge? Les Arabes qui ont colonisé les Berbères pus tôt, ont-ils été assez généreux pour leur laisser conserver leur religion et leur culture? En quelques mots, vous avez noirci un tableau aux multiples nuances en condamnant de façon définitive 132 ans de présence française.
La guerre non plus ne fut pas cette suite de crimes et de tortures que vous avez indiquée en tribune. Inutile de développer, car c'est une évidence. Comme c'est une évidence que si crimes et torture il y a eu c'est bien du fait de la démission des politiques, vos amis socialistes encore. Mais c'est tellement plus simple de salir les militaires qui ont satisfait aux objectifs qu'on leur avait donnés. Alger fut nettoyé, les attentats cessèrent et des dizaines de vies furent sauvées. Les militaires n'ont aucune honte à avoir de ce qu'ils ont fait. Ils ont fait les choix qu'il fallait faire étant données les circonstances.
Et pour en terminer avec ce survol, vous avez oublié et les circonstances de la colonisation et ses motifs. Vous avez oublié de contextualiser, vous avez oublié de rappeler que beaucoup de dirigeants politique de la IIIème République, ceux de gauche essentiellement, car les autres y étaient généralement opposés, parlaient du devoir d'apporter la civilisation à des peuples en retard. Même Blum tenait ce discours. Pour eux ce n'était pas un crime que de coloniser. Mais vous, vous préférez juger avec les valeurs, vos valeurs, actuelles. Mais peut-être ne jugez-vous-même pas, peut-être adaptez-vous simplement vos propos à votre auditoire. C'est encore pire!
Tiens! Votre auditoire, parlons-en! Les Algériens eux, n'ont sans doute fait que souffrir. La guerre, ils l'ont faite à la loyale comme on dit, sans exactions, sans tortures, sans massacres sans doute. Ils n'ont jamais tué de civils innocents, ni d'enfants. De vrais saints! Oui, monsieur le président, quand on se targue de dire la vérité historique, on parle de tout. On rappelle par exemple que les accords d'Evian ont été violés, on rappelle le massacre des harkis, on rappelle les massacres d'Oran, et toutes sortes d'horreurs. Mais il semblerait que de l'autre côté de la Méditerranée la vérité historique ne soit pas la bienvenue dès lors qu'elle attente à l'honneur et à la dignité du pays.
Vous voyez, monsieur le président, nous les Français, du moins ceux qui aiment leur pays, on n'en demande pas tant. On ne demande pas que la face sombre de notre histoire soit occultée. Nous sommes prêts à l'assumer. Mais nous ne voulons pas que seule cette face sombre soit montrée. Et c'est ce que vous avez fait en résumant 132 ans de colonisation aux souffrances des uns et aux crimes des autres. Des vôtres aurais-je dû écrire. Mais le sont-ils vraiment?
Oui, vous avez été un bien piètre historien en ce jeudi 20 décembre. Et un président indigne, car un vrai chef d'Etat ne salit pas son pays surtout devant d'anciens ennemis. Votre visite d'hommage à la plaque commémorative du traitre Maurice Audin en dit long sur votre attachement à la France. J'aurais préféré vous voir à la récente cérémonie d'inhumation du Général Bigeard à Fréjus. Il ne fallait pas y compter. Vous avez préféré salir sa mémoire et celle de tous ses compagnons d'armes lors de votre visite en Algérie. Quand un chef d'Etat célèbre les traitres à leur patrie et crache sur la mémoire de ceux qui se sont battus pour elle, il n'y a plus aucun espoir.
A un de ces jours. Les occasions ne manqueront pas avec vous.
Bravo. Je pattage totalement votre analyse et vos propos sur l'attitude indigne de notre chef d'état, d'autant plus qu'il parle mal de notre pays à l'étranger. Jean-Pierre Richarte
RépondreSupprimeril est rassurant de lire des analyses et des faits qui ramenent la realitee.comment un president,peut il refaire l histoire et l arranger pour satisfaire des revanchanchards pleunicheurs et autres.....!!!!le degout la rage et l envie de vomir m envahi devant ce paltoquer pour etre poli ,et ce SALAUD pour etre vrai
RépondreSupprimerBravo et félicitations pour votre analyse des faits. N'étant ni "pied noir" ni ayant fait le "maintien de l'ordre" en Algérie, département français, il est bon de faire connaître ce qu'à fait la FRANCE de ce territoire, tenu jusqu'àlors que par des "parasistes" qui n'ont rien laissés derrière eux.Sachons reconnaitre qu'il y a eu des abus (certains colons) des actes de"barbaries"(de part et d'autre)mais ce n'est pas une raison valable pour faire ACTE DE REPENTANCE.Pour quelles raisons politiques le Président de notre REPUBLIQUE doit-il s'exprimer ainsi ? ? Soyons respectueux envers la fonction, envers l'individu il a té élu par la nation, respectons le choix mais sachons nous en souvenir pour l'avenir.
RépondreSupprimerJe remercie mes trois commentateurs que je n'ai pu saluer avant.
RépondreSupprimerEt éprouve quelque satisfaction à ce que le discours d'Alger ait provoqué des sentiments identiques aux miens chez quelques-uns.
il est evident que le discours du Président est focalisé pour raccoler une population qui lui apportera son soution lors des prochaines élections. La France il s'en fout, seul compte le pouvoir.
RépondreSupprimerTout est dit...ou presque. Monsieur François Hollande élu Président de la Nation Française grâce aux suffrages de l'étranger est un traitre à la Nation. En période autre il mériterait le peloton d'exécution car, contrairement à des héros fusillés en 1963 pouir avoir défendu la France, lui n'a rien d'un héros mais d'un pleutre à la solde de l'ennemi
RépondreSupprimerTout à fait d'accord avec votre analyse. Les anciens combattants dont je suis sont parfaitement offusqués par les mensonges évoqués tout au long de son séjour par François Hollande. Mais qu'est-il capable d'autre que de raconter tout et n'importe quoi? Nous n'avons jamais eu un Président aussi nul depuis la 4è. Tout ce qu'il sait faire c'est de dire" moi, Président, je ...". Bien sur je n'ai pas voté ni pour lui, ni pour Mitterand, Mais au moins l'autre François lui,savait s'entourer de ministres compétents, au moins pour certains d'entre eux. alors que tous ceux actuellement au pouvoir, sont tous plus nuls les uns que les autres.
RépondreSupprimerIl serait bon Mr Hollande de revoir votre copie,et de revoir la constitution après le "retoquage" de la loi sur les impôts de 75%. Mais à quoi bon, vous êtes incapable de diriger la France, dont tout le monde commence à se moquer.
Bravo pour cette lettre, qui dit vertement son fait à l'actuel locataire fantoche de l'Élysée. Quel dommage que cet individu ne soit pas né plus tôt ! Il aurait fait un glorieux porteur de valises... On hésite, en le voyant et en l'entendant, entre la rage, la honte, la dérision et le mépris. En fait, on a le droit d'éprouver les quatre à la fois, et nous allons être de moins en moins nombreux à nous priver de ce triste plaisir.
RépondreSupprimerBravo de prendre la plume sur ce sujet; avec ce président démagogique, traître à la nation, sûr d'écrire une page d'histoire avec BOUTEFLIKA (quelle arrogance!) au mépris de celle-ci et de ceux qui l'ont écrite de leur sang, on a honte d'être français et on est de plus en plus nombreux à vouloir "rendre son passeport"; réécrire l'histoire; gommer tout ce qui gène le pouvoir socialiste au point de retirer les photos de l'abbé Pierre lorsque le Président vient en visite dans un centre Emmaüs (sermon de Monseigneur DI FALCO qui n'a pas non plus sa langue dans la poche)........tout cela pour conduire une politique médiocre, à courte vue et qui nous envoie dans le mur. Honte à lui, à nous, si nous nous taisons et ne faisons rien. Merci à vous.
RépondreSupprimerJe ne peux aussi que partager les points de vue des commentateurs précédents.
RépondreSupprimerBravo et félicitations à ce Monsieur qui, de Russie, a exprimé les vérités que ressentiront de nombreux Français (les vrais) à ce médiocre pseudo "Président". Ce pseudo a une attitude plus que lamentable vis à vis de son Pays et cette faible majorité qui l'a élu. Avec soulagement, je n'en fais pas parti, car à la place de ceux-ci , je me sentirais sali et trahi.
Comment la France peut-elle se redresser et retrouver son Honneur et sa Fierté en ayant à sa tête un dirigeant se comportant comme un traitre par son attitude et son discours indigne d'un représentant de la France. Que doivent penser les 25 000 familles qui ont perdu un soldat, les dizaines de milliers d'autres qui sont revenus meurtris dans leurs chairs et dans leur tête et les milliers de Français d'Algérie disparus sans trace sous les atrocités du FLN, lorsque ce Pseudo président honore un communistre qui a aidé ce FLN à massacrer tous ces Français et détruire un Pays que les Pieds Noirs avaient eu tant de mal à créer. La honte à ce Fantoche et son équipe d'incapables qui enfoncent et salissent la France. La lettre de ce Monsieur doit être diffusée en nombre, les Français doivent savoir, se taire c'est disparaître.
les pied-noir n'étaient pas tous, et loin s'en faut, des exploiteurs.Beaucoup étaient de simples employés, des ouvriers qui souvent vivaient en bonne intelligence avec leurs voisins arabes. Quelle honte d'aller en Algérie cracher sur la mémoire de ceux qui sont morts en défendant le drapeau Français, ceux qui sont morts égorgés, européens ou harkis qui onnt été tués par milliers. Honorer la mémoire des porteurs de valises du FLN est une ignominie. Ce sont ceux-la même qui armaient la main des assassins. Honte à vous!
RépondreSupprimerUne cousine avait 5 soeurs et UN frère. Mitterrand (ministre de l'intérieur) l'a envoyé là-bas en maintien de l'ordre comme on disait. Il n'avait rien demandé, il avait 20 ans. Il est rentré dans une boite!
Honte à vous Monsieur Hollande, je ne vous reconnais pas comme le représentant de mon pays Merci expat de votre brillante lettre.
les pied-noir n'étaient pas tous, et loin s'en faut, des exploiteurs.Beaucoup étaient de simples employés, des ouvriers qui souvent vivaient en bonne intelligence avec leurs voisins arabes. Quelle honte d'aller en Algérie cracher sur la mémoire de ceux qui sont morts en défendant le drapeau Français, ceux qui sont morts égorgés, européens ou harkis qui onnt été tués par milliers. Honorer la mémoire des porteurs de valises du FLN est une ignominie. Ce sont ceux-la même qui armaient la main des assassins. Honte à vous!
RépondreSupprimerUne cousine avait 5 soeurs et UN frère. Mitterrand (ministre de l'intérieur) l'a envoyé là-bas en maintien de l'ordre comme on disait. Il n'avait rien demandé, il avait 20 ans. Il est rentré dans une boite!
Honte à vous Monsieur Hollande, je ne vous reconnais pas comme le représentant de mon pays Merci expat de votre brillante lettre.
Les Français sont prêts à insulter la mémoire des Africains, ils ne veulent et ne supportent pas qu'on révèle leurs tristes vérités.
RépondreSupprimerVoici pour exemple, l'insulte de la France à l'Afrique: Tout le monde sait que les présidents africains ne célèbrent jamais leurs héros, de peur que la France encore coloniale dans son esprit et ses pratiques ne s'abattent sur eux. Curieusement, au cinquantenaire des indépendances africaines, la France a fait la récupération en emmenant les Africains à venir célébrer en France celui là même qui a été le véritable bourreau des Africains, le Général de Gaulle.
Notre ami de Moscou se fout du monde; j'admire son verbe, mais il me semble très peu civilisé et ne mérite pas la France plus que Hollande. Si la France veut être respectée, elle doit d'abord restituer les indépendances africaines confisquées à travers la monnaie Franc CFA en prison dans le trésor français, dégager les bases militaires en Afrique et qui génèrent des génocides, et mettre fin aux accords d'escroquerie, secrets et léonins avec les dictatures africaines.
ce que vous reprochez à la France, toutes les diplomaties du monde l'applique, je ne vois pas la raison de montrer un exemple différent qui nuirait à nos intérets.
SupprimerPourquoi vous qualifiez les Algériens de traitres? en quoi le sont-ils? parcequ'ils ont défendu leur terre? parcequ'ils ont voulu récuperer leurs biens? parcequ'ils ont voulu une vie digne et libre? On nie pas les aspects positifs de la colonisation.... mais ils valent quoi devant la souffrance des Algériens. Je ne parle pas seulement de la souffrance passée, mais celle vécue jusqu'a aujourd'hui conséquence de 132 ans de dénigrement, mépris, de dépuillement...de la crise d'identité que les Algériens vivent.
RépondreSupprimerEn quoi serait ce dégrandant pour une grande nation de reconnaitre ses crimes? de reconnaitres que les principes et les objectifs de la colonisation, même si louables, ont fini par produire une machine de massacre de peuples entiers.
l'Algérie n'était pas une patrie, peut être je ne connais pas trés bien l'histoire, mais il y'avait un peuple aussi ancien que celui de la France et peut être même plus ancien. Un peuple, dont le seul crime, était de vivre sur une terre trés convoitée...l'histoire le prouve avec tous les colonisateurs passés, car il faut dire que vous n'êtes pas les seuls.
Vous savez quand j'etais jeune, en lisant un livre d'histoire en Français, j'ai remarqué que les algériens étaient désignés d'indigenes, toute inocente que j'étais j'ai demandé aux grands sur la signification du terme, on m'a répondu que ca voulait dire " les natifs". En lisant un autre, j'ai découverts qu'on usait d'un autre terme pour tous les autres colonisés " autochtones", mais pas les Algériens, eux c'est des " indigenes". Vous voyez qu'est ce que la France a fait à l'Algérie et aux Algériens? 132 ans d'indigenat avec toutes les implications humaines, sociètales, psychologiques et culturelles induites?
Entre l'Algérie et la France, le passé demeure une page noir qu'il faut tourner pour vivre le présent et construire l'avenir!!!!!!! reconnaitre les crimes commis c'est permettre aux vivants de commencer une nouvelle page et aux morts de se reposer dans leurs tombes!!!! ( les Français et les Algériens).
Je tiens à remercier tous les lecteurs et surtout les commentateurs de ce billet d'humeur.
RépondreSupprimerJ'ai cru un moment que nous aurions une belle unanimité, sans évidemment me faire d'illusions.
Ce blog possède en effet un clone sur la blogosphère du nouvel obs (où je ne suis pas chéri, vous vous en doutez) et là-bas on réagit différemment.
Un peu à la manière des deux derniers commentateurs auxquels je me dois, au moins par politesse, de répondre. Ce que je fais dans un autre billet (Réponses à deux commentaires sur ma lettre ouverte au président-pseudo-historien).
Dans la colonisation, il y a eu de bonnes choses et de mauvaises choses. Même les colonisés le disent. Beaucoup, en Afrique, regrettent "le temps des Français".
SupprimerDans les guerres il ne peut y avoir que de mauvaises choses. Les combattants des deux camps ont fait de mauvaises choses. Globalement les gens du FLN ont commis plus d'atrocités avec les Algériens que les Français : le FLN s'est imposé par la terreur. En France, il ne faut pas le dire. En Algérie on le sait. Et le FLN a continué après le 19 mars, éliminant de la manière la plus atroce qui soit, ceux qui n'étaient pas de son avis. Et ça continue, d'ailleurs sous une forme plus pernicieuse.
En France, on se complait, du moins ceux qui ne sont jamais allés en Afrique, à ne parler que des mauvaises choses de la colonisation. Les héros sont les complices des atrocités du FLN, évidemment, pas ceux que le Gouvernement a envoyé se battre alors qu'ils auraient été si bien chez eux ! On aime se vautrer dans le masochisme.
Il convient donc aujourd'hui de faire de tous les soldats français envoyés en Algérie des tortionnaires, alors que beaucoup, affectés dans des fonctions d'assistance, n'ont pas fait la guerre mais du social.
A mon corps défendant, le pouvoir socialiste, m'a envoyé, à 20 ans, en Algérie pour faire la guerre aux "terroristes" (qu'il disait, ce pouvoir). Mais j'ai eu la chance d'être affecté dans une unité territoriale. J'ai fait la classe aux petits Algériens pendant tout mon séjour (deux ans !). Je n'ai rien fait de mal. Au contraire, j'ai même le sentiment d'avoir fait du bien et d'avoir été utile à mes amis villageois.
Avant mon arrivée, le village fut la cible d'un raid FLN nocturne(12 morts, massacrés, mutilés, dont trois femmes et deux enfants). Nous apparaissions comme des sauveurs. Après le 19 mars 62, nous avons abandonné ces gens. Le village ai-je appris plus tard a été brûlé et la population massacrée. Que je sache, le FLN n'a pas fait repentance. Et je n'entends pas les Français évoquer ces atrocités pourtant bine connues et établies.
Tout ça pour dire qu'il serait bien que tous les aspects des "évènements" d'Algérie soit évoqués. Et que soient dénoncées les mauvais comportements des uns et pas seulement des autres... çà s'appelle de l’honnêteté.
Je vous remercie pour ce commentaire qui est aussi un témoignage et qui est exemplaire par son ton et son équilibre.
SupprimerCe sont des témoignages de ce genre qui sont les seuls susceptibles de rétablir la vérité historique sur cette période trouble où chacun a tendance à projeter ses fantasmes idéologiques. Ce sont des témoignages de ce genre, avec le ton employé qui permettront enfin de faire rentrer ces événements à leur vraie place, c'est-à-dire dans l'histoire. L'histoire ne doit pas être un lieu de passion. Elle doit permettre de connaitre et de tirer les leçons du passé pour que justement les choses, toutes les choses qui ne sont pas belles à regarder, ne puissent plus se reproduire. Mais j'ai des doutes sur la capacité des hommes à réaliser cela.
En tout cas, merci.
Je suis Pied Noir… je n’ai exploité personne, bien au contraire, je n’ai tué personne... je ne suis pas riche... Là-bas on a volé mes racines, ma famille, ma maison, mes meubles, mes livres, mes photos, mes souvenirs... je ne peux même pas y retourner parce que ma religion n’est pas tolérée... Qui sont ces voleurs d’âme? Apprenons l’histoire...
RépondreSupprimerMerci pour votre témoignage. Vous faites partie davantage que des oubliés d l'histoire, de ceux sur lesquels on a menti pour justifier ce qui s'est passé. Pourtant, et déjà Camus l'écrivait en 1956, la masse des Pieds Noirs, 80% d'entre eux étaient des gens modestes n'ayant jamais exploité personne. Tous ces Pieds Noirs n'étaient pas moins attachés à l'Algérie que les autres. C'était aussi leur terre. On leur a volée avec tout le reste, et comme vous dites, même le recueillement leur est interdit. Tout cela c'est aussi l'histoire. Mais il n'est pas politiquement correct de le dire.
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