"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 17 septembre 2012

Les barbares sont dans la cité


Chaque jour qui passe nous abreuve de faits divers, certains sur lesquels on passe très vite, d'autres qui attirent davantage l'attention des médias, sans d'ailleurs savoir quelle est la raison profonde de ce traitement différencié de l'information puisque in fine les causes, si on veut bien avoir le courage d'ouvrir les yeux, de sortir d'un funeste angélisme, en sont souvent les mêmes. En fait on préfère sérier l'information, évoquer dans un entrefilet sur lequel on ne reviendra pas des parachutistes agressés à Castres au cri de "sale Français" par des "jeunes", développer l'agression d'un professeur par un des ses élèves en désaccord avec lui sur le régime politique marocain ou l'islam (dans ces cas là il est difficile d'avoir une version définitive), mentionner qu'un policier qui n'était pas en service a été tabassé au cri de "sale flic" et laissé sans connaissance dans sa voiture à laquelle on a mis le feu (comme il a repris connaissance avant de brûler inutile finalement de trop en parler), rapporter qu'un élu à Gisors s'est fait défoncer le visage parce qu'il avait voulu sermonner un "jeune" qui venait de se garer sur une place pour handicapé, ce qu'il n'était manifestement pas, s'étonner que des musulmans aient osé vouloir manifester devant l'ambassade des Etats-Unis à Paris, à deux pas de l'Elysée pour montrer leur colère à l'occasion de la diffusion (pourtant déjà ancienne) d'un film maltraitant leur prophète. Dans ces exemples très récents dont la liste n'est hélas pas exhaustive, il n'y a pas eu de morts. Mais il y a quelques mois c'était la sinistre affaire Mehra que la bienséance nous commandera de considérer comme un cas isolé, et même surprenant pour certains tans il était évident à leurs yeux que la série de meurtres ne pouvait être due qu'à un Breivik français, un désaxé d'extrême-droite.

Nous sommes donc face à une information sériée dont les responsables ne peuvent pas ou ne veulent pas se poser la question et en même temps nous la poser, ou que nous nous la posions, d'une cause commune à toutes ces affaires. Comme si chacune d'entre elles était évidemment indépendante des autres et ne remettait surtout pas, mais vraiment surtout pas, en cause cette notion de vivre ensemble qui nous est si chère et qui fait une des forces de notre nation parvenue à surmonter les différences, et à faire du respect de la diversité un dogme et de la diversité elle-même un horizon indépassable, avant toutefois l'avènement du métissage.
Or, il n'y aura jamais de métissage au sens culturel. Jamais. Bien évidemment les gens de couleurs différentes continueront à s'accoupler et peut-être bien qu'à long terme, à très long terme, tout le monde sera gris-jaunâtre, reste qu'il faudra toujours choisir, à moins que… J'y reviendrai. Certes nos cultures, nos civilisations ne sont pas étanches, échangent entre elles, l'ont d'ailleurs toujours fait avec plus ou moins d'intensité et d'ailleurs peut-être plus souvent dans le cadre de rapports inégaux ou conflits que dans un cadre pacifique sous-tendu par une volonté d'harmonie universelle. Ça ce sont les fariboles qu'on nous sert désormais, enfin que les bienpensants veulent nous servir en oubliant de voir que les autres n'ont absolument pas cette optique et sont souvent plus intéressés quand ils viennent en occident par des avantages sonnants et trébuchants qu'animés par la volonté d'échanges culturels. Certes certains s'engageront dans cette démarche et iront même plus loin jusqu'à une acculturation faisant d'eux peut-être, mais de leurs enfants sûrement, des membres à part entière, sans réserve aucune, de la société et par delà la culture et la civilisation où ils ont décidé de s'établir.
Mais combien, quelle proportion? Visiblement très peu. Et cela se voit, cela se manifeste de plusieurs façons.
Parmi les plus pacifiques et aussi marquant bien une véritable impasse, on trouve cette volonté réciproque de vivre ensemble, mais séparés sur le territoire. Car on vit de plus en plus entre soi, et si on ne le fait pas, c'est qu'on en n'a pas les moyens. Même les bobos qui se targuent d'habiter dans le 9-3 dans des quartiers dits défavorisés, ne partagent surtout pas les mêmes immeubles que les autres, les leurs ressemblant à d'élégants bunkers et se gardent bien dès le collège de mettre leurs enfants dans les mêmes classes que ceux des populations de cultures différentes de la leur. D'ailleurs en faisant grimper les prix dans leur quartier, à terme ils s'en débarrasseront. En attendant ils auront peut-être cru participer à ce beau rêve d'une communion universelle.
Et à côté des pacifiques, on trouve les violentes, avec une certaine gradation dans la violence, mais qui participent des mêmes objectifs : montrer sa haine de la société d'accueil, et gagner du terrain. Cette stratégie sera peut-être payante. Elle le sera à coup sûr si nous ne répliquons pas avec la nécessaire détermination qui doit être autre chose que des sermons, des hymnes à l'amour, ou des coups de menton sans suite. C'est pour cela que plus haut je nuançais cette nécessité que maintenant ou dans l'avenir les groupes humains auraient à choisir : car ils n'auront peut-être plus le choix. Certes certains rêvent peut-être déjà à une nouvel Al Andalous, cette espèce de territoire idéalisé où chacun pouvait vivre en harmonie avec les autres quelles que soient ses croyances. Tu parles! Et d'ailleurs que fait-on des mécréants quand même très nombreux en occident?

La chute de Rome s'est étendue sur au moins deux siècles. Parce qu'on y a laissé s'établir les barbares. On avait besoin d'eux, économiquement, militairement. Caracalla en a fait des Romains parce qu'ils vivaient sur le territoire romain. Mais si les premiers barbares se sont assimilés les vagues suivantes ne l'ont pas fait. A la fin du 4ème siècle Sulpice Sévère constate la présence "dans nos armées, dans nos villes de tant de barbares qui vivent parmi nous et dont nous ne voyons pas qu'il s'adaptent à nos coutumes". Certains historiens ont perçu comme conséquence de ce phénomène une lente dégradation des vertus civiques accélérée par la christianisation de l'Empire détournant les gens du temporel au profit de l'au-delà et qui aboutit logiquement à un affaissement de Rome.
Toutes les analogies ne peuvent être faites avec l'Europe contemporaine, notamment sur le plan spirituel qui s'est souvent effacé au profit de l'immédiateté, de la jouissance immédiate si possible, excluant et les enseignements du passé, et les projections sur les moyen et long termes. Mais finalement les conséquences en sont peut-être les mêmes. En tout cas d'autres similitudes sont frappantes, notamment une dégradation générale des comportements à partir du moment où la politique d'assimilation était abandonnée. Il y aura cependant une grande différence : ça ne prendra pas deux siècles et demi avant que les barbares l'emportent. Surtout si la réponse aux agressions diverses se résume à la mise en place d'observatoires de la violence, mais surtout pas de façon globale, par domaines, comme l'information quoi.

3 commentaires:

  1. ce n'est pas la barbarie le noeud du problème,c'est la manière d'y faire face, depuis le martyre d'Ilan Alimi, où à la barre, une riveraine en comparution libre, témoin comme les 20 ou trente autres,a expliqué que parler c'était trouver sa bagnole sur cales

    on a embastillé le barbare, on a fait preuve de clémence pour le reste du troupeau, ce n'est pas que je sois fan de la taule mais nulle part personne n'a énoncé ce fait imparable, un seul aurait parlé, Ilan serait vivant, on a préféré s'embourber dans l'antisémitisme, je pense que pour la mère c'était moins douloureux au fond

    Mohamed Merha, couvé par son avocat, tout le quartier a parlé aprés coup de ses frasques, le jour J à l'heure H du premier crime il devait être en taule d'ailleurs

    ces clown en robe et kefieh, depuis combien de temps ils nous emmerdent, on en a choppé un paquet aprés Toulouse, tous libérés
    avant ça ils nous ont fait suer avec leur femme en iqab, 6 mois pour décider qu'elles aillent se rhabiller
    ce que je veux dire c'est que le combat citoyen est verrouillé par peur panique, on rase les murs, la Justice n'a pas les chefs d'accusations à jour, et parmi nous il y a des fous furieux qui brûlent les mosquées

    et nos grands absents , les musulmans clean et paisibles, attendent les ordres de ne rien faire

    oui, les violences à l'école sont le fait des enfants d'immigrés assis entre deux cultures, celle idéalisée de leurs parents et grands parents encore illettrés avec le seul même destin pour eux, la réponse?
    des mosquées des imams et du coran sous couvert des petrodolards, quand ils ne seront plus dans la merde on le sera vraiment nous mêmes
    Je veux bien admettre que la roue tourne mais en ayant le droit de gueuler

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  2. Merci pour ce commentaire qui exemples à l'appui va au cœur du problème.
    Effectivement les barbares n'ont qu'une importance secondaire, il y en a eu et il y en aura toujours. ce qui importe est bien notre capacité à leur faire face, soit en leur faisant quitter leur panoplie de barbare, soit en les refoulant.

    Je ne crois pas que la justice soit dépourvue de moyens pour au moins freiner les phénomène. C'est surtout une question de volonté quand ce n'est pas de la complicité de la part de certains juges, non pas qu'ils tiennent à la société qui nous attend mais aveuglés par un combat idéologique faisant de ces "pauvres immigrés" les nouveaux damnés de la terre, les nôtres n'ayant rien compris et se fourvoyant chez Marine. Et bien sûr la justice nouvelle mouture avec Taubira va pouvoir les aider dans leur lutte.

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  3. expat, je vais faire un break, j'ai lu un truc à vomir, nos grands de ce monde le sont aussi, les soldats les flics dérapent et comparaissent et payent, les assassins qui ne vont au delà du supportable un 11 septembre ...omerta BO and co

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