"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 23 août 2012

Ils ne seront peut-être pas sanctionnés



C'est un véritable scandale qui risque d'éclater d'ici très peu de temps et de remettre en cause une paix sociale corrélative à ce bonheur qu'est cette diversité que vous accepterez, que vous le vouliez ou non. Il se trouve qu'à la prise de connaissance de cet événement, heureusement pas encore survenu officiellement, j'en ai été tout retourné. Espérons une intervention de notre toute fraiche encore ministre de la justice, femme qui depuis 3 mois, jour après jour, nous révèle son parfait bon sens par sa vision pacificatrice d'une société pas encore au point dans certains domaines, notamment dans celui de l'acceptation par le plus grand nombre du fait que les délinquants sont avant toute chose des victimes auxquelles il convient de porter tous les égards dus à justement des victimes, espérons donc que soient vite réfutées les premières conclusions d'une enquête sans doute très mal menée grâce à l' intervention de la promotrice de cette loi géniale désignant définitivement au peuple français, sommé de l'admettre, surtout les historiens,  les seuls responsables de l'esclavage qui curieusement ont une même couleur de peau.  Repentez-vous mes frères!

Imaginez donc, pauvres gens (qui me lisez, allais-je dire), qu'il se trouve qu'une enquête forcément partiale et menée sans doute par des ennemis inflexibles du changement, résidus de l'ère politique précédente et dont il faudra bien se débarrasser eu égard à leur proximité avec le pouvoir répressif enfin renversé, donc qu'une enquête vient dans ses premières conclusions, partielles heureusement, de privilégier l'hypothèse de la légitimité de l'intervention de la police dans ce quartier d'Amiens en proie ensuite, par réaction, à une chaude nuit d'émeutes dont les conséquences réjouiront sans doute les enfants qui seront privés de rentrée scolaire, mais peineront les quelques individus, sachant lire, fréquentant la bibliothèque incendiée. Mais que voulez-vous? On peut être handicapé du bulbe mais avoir encore assez de bon sens pour comprendre que le papier est vraiment une des matières qui brûlent  le mieux. Ah, cette construction de soi-même par l'expérience dont me parlait il y a peu un des mes contradicteurs!

Certains esprits naïfs, et même niais, n'ayons pas peur des mots, ce qui mélangé à des pensées réactionnaires peut produire le pire, penseront que le fait d'interpeler un chauffard roulant en contresens est le motif de la légitimité reconnue à cette intervention qui, parait-il, a mis le feu aux poudres. Les mêmes d'ailleurs se seront peut-être insurgés qu'ont ait pu mener une enquête alors que les circonstances de cette intervention étaient connues. Il y a quand même des gens qui ne voient pas plus loin que le bout de leur nez. Car figurez-vous, l'objet de l'intervention policière n'était pas au centre du problème ou de l'enquête sur son opportunité, mais juste le fait qu'elle ait eu lieu. Parce que pas loin de là se déroulait une cérémonie de deuil suite au décès d'un jeune, que j'aime ce qualificatif!, décédé peu de temps avant d'un accident de scooter. Eh oui, quand une cérémonie de deuil se déroule à proximité, on s'abstient d'interpeler un chauffard roulant en contresens. C'est aussi ça le changement.
Or, il semblerait, mais restons tout de même circonspects, car des rebondissements pourraient se produire, que les policiers ignoraient que se déroulait une cérémonie de deuil, un peu plus loin. Sinon, pensez-bien, à moins que certains parmi eux aient l'esprit suffisamment pervers pour ne pas en tenir compte, qu'ils se seraient abstenus de toute intervention et auraient détourné, avec humilité, c'est une attitude requise quand on est étranger à ces quartiers, le regard en voyant un chauffard rouler en contresens. Sinon, ainsi que le notent beaucoup dont un éminent sociologue, cette intervention aurait été excessive dont illégitime et, objectivement, porterait la responsabilité des émeutes et leurs conséquences dans le camp des forces de l'ordre. Et on pourrait comprendre, attention, hein, comprendre, pas excuser, que se sentant injustement provoqués des jeunes se soient servis de fusils de chasse ou autres projectiles contre ces mêmes forces de l'ordre pour manifester leur incompréhension face à ce que d'aucuns qualifieraient du harcèlement.

Bon! Si les policiers ignoraient l'existence d'une cérémonie de deuil, mais ça vraiment il faudra le prouver par des investigations plus poussées, on peut nuancer et leur accorder quelques excuses ou circonstances atténuantes. Reste que ça ne change rien à la situation des jeunes émeutiers, car eux ignoraient que les policiers ignoraient. Il faut donc essayer de les comprendre, et sans les excuser, bien entendu, faire preuve quand même de clémence vis-à-vis d'eux. La justice l'a d'ailleurs compris comme cela si on considère les peines prononcées lors des premiers jugements. Donc tout va bien! Enfin pas tout à fait pour les policiers qui ont été blessés lors des émeutes.

Ah oui j'allais oublier. Mon titre, ça concernait les policiers. Pourquoi y aurait-il risque de scandale autrement?

1 commentaire:

  1. nous perdons le sens des réalités jusqu'à admettre la possibilité d'un carnage pour cause de deuil
    se demande t on si le mec en sens interdit aurait pu se dispenser de faire le mariole pour la même raison?

    on sombre

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