C'est l'expression qui est en
vogue actuellement après la décision de bombarder l'EIIL, pardon le daesch si
on refuse l'acronyme français trop explicite, j'y reviendrai, surtout après l'assassinat
d'un de nos compatriotes en raison de sa nationalité et de sa non-appartenance
à une religion. Ça faut pas l'oublier non plus!
Doit-on dire que le second
événement conforte le premier tandis qu'il en et la conséquence? En fait les
choses ne sont pas si simples même si bien sûr on peut établir un lien de
causalité pas tant dans le meurtre que dans la publicité qui en a été faite par
les sauvages qui l'ont perpétré. Il n'est en effet pas besoin d'avoir bombardé
l'EIIL et ses affiliés pour être assassiné. Il suffit simplement d'être d'une
autre religion, d'un autre courant de la même religion, etc. Et on peut donc se réjouir que l'attitude
lâche qui consisterait à dire qu'il ne fallait pas se mêler de ce qui se passe
actuellement en Syrie, en Irak ou ailleurs avec ces cocos, ne 'exprime guère.
Cela dit je me méfie néanmoins de
ce presque unanimisme appelé union nationale et tel qu'on nous le présente car
je pense que son moteur principal est la peur. Or la peur est mauvaise conseillère,
empêche de réfléchir.
J'ai indiqué dans un précédent
billet mes réserves quant à cette intervention. Je précise que je n'ai pas dit
qu'il ne fallait rien faire, comme quelqu'un l'a suggéré en commentaire, mais
d'une part que c'est trop tard, et que d'autre part les modalités de
l'intervention risquent de ne rien régler du tout, et même à terme de favoriser
la prolifération de cette vermine qu'on aurait tort de vouloir localiser dans
une seule région, la preuve vient d'ailleurs d'en être faite avec le meurtre de
ce pauvre homme, et qui existe évidement chez nous même si nous nous refusons à
le voir en la circonscrivant à quelques centaines de combattants qui sont passés
à l'acte en allant rejoindre leurs coreligionnaires sur le champ de bataille en
Syrie ou en Irak. Ils sont beaucoup plus nombreux en réalité, et encore plus
que cela potentiellement. Et ça je pense que beaucoup de Français le sentent au
moins de façon instinctive, du moins ceux qui ont vécu assez longtemps pour
constater l'évolution comportementale de beaucoup de musulmans qu'on peut rapprocher
de l'explosion de leurs revendications communautaristes. Inutile de les lister.
J'aurais préféré en termes
d'union nationale, une prise de conscience collective en amont, bien en amont,
d'un risque mortel pour notre civilisation. Or évidemment pour cela il ne faut
pas se voiler la face. Par ailleurs on aura pu constater que tout aura été fait
pour empêcher l'émergence de cette prise de conscience par diverses pressions
politiques, médiatiques, "éducatives", morales, …, et aussi
judiciaires. La France colonialiste, raciste, esclavagiste, vichyste (n'est-ce
pas ainsi que la voyait une commissaire européenne du nom de Reding?) avait
hérité d'une dette imprescriptible et se devait donc de se plonger dans les
joies de la diversité en favorisant l'expression identitaire des
"autres", ceux qu'elle avait opprimés tout en renonçant à sa propre
identité après avoir copieusement craché dessus. Ceux qui n'étaient pas
d'accord avec ça, avec ce mouvement allant sans doute dans le sens inexorable
de l'histoire devenaient des fachos, et dès lors qu'ils commençaient à avoir une
certaine aura médiatique devenaient la cible de ses merveilleuses associations
financées par les Français pour mieux les spolier de leurs racines et de leur
identité collective et devaient prendre l'habitude de fréquenter les tribunaux
en tant qu'accusés. On a donc empêché les Français, dès lors qu'ils ne
partageaient pas l'enthousiasme diversitaire de s'exprimer. Beaucoup ont choisi
la voie des urnes pour répondre à cela. Faudra pas pleurer ensuite sauf à être une
nouvelle fois la victime posthume de Bossuet quand il disait que "Dieu se
rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes!"
Que ceux qui n'ont pas bien
compris le risque mortel pour notre civilisation que j'évoque jettent un œil sur
cette courte vidéo mettant en scène un musulman modéré.
Personnellement quand je vois
cette vidéo, quand j'observe d'autres attitudes déjà évoquées, quand je note la
double évolution, celle qu'on peut qualifier de communautariste et celle qui
nous incite, oblige presque à accepter et même applaudir cela au nom de la diversité,
du vivre ensemble ou je ne sais quelle connerie dont sont friands les ennemis
de leur pays et de leur civilisation, je me rends compte du caractère vain de
notre intervention au Moyen-Orient. Vain en effet car les racines du mal ne
seront pas extirpées et surtout pas combattues, vain parce que malgré
l'évidence ceux auxquels nous confions notre destin persistent à faire l'autruche. Et
le refus de nommer l'EIIL EIIL est une parfaite illustration de cette
incapacité à regarder la vérité en face et peut-être encore plus à la dire.
Daesch c'est la même chose, mais en arabe. Et donc du coup et comme par
enchantement disparait toute référence à l'islam comme si ces gens, ces
barbares n'étaient mus dans leurs actions sauvages que par sans doute un dérèglement
mental collectif ne se rapportant à rien. C'est un peu comme si le premier ministre
s'adressant aux Français déclarait qu'il n'y avait pas de mesures d'austérité économiques
mais juste des "wirshaftliche Sparmassnahmen". Disons le dans une
autre langue pour effacer la réalité! Voilà où on en est. Et donc tous ces
discours guerriers du président me laissent relativement froid. Ils ne révèlent
pas à mes yeux du courage. Comme l'a dit récemment Christophe Rufin, "Il est assez facile de se
donner des habits de chef de guerre. Contrairement à ce qu’on peut croire,
cette posture de virilité est plus simple que de réformer le Code du
travail !. Et j'ajouterai surtout de dire la vérité et
d'en tirer toute les conséquences.
Et donc quand on évoque l'union
nationale, je regrette que ne soit pas suscitée celle qui nous permettrait de
faire face au danger réel qui nous guette et que ceux qui devraient nous en protéger
persistent à taire.
Pour terminer je reprends ici la
conclusion du ancien de mes billets qui peut e concevoir comme un souhait ou
même un espoir.
Oui, les musulmans sont les
bienvenus en France et en Europe, mais à certaines conditions. La condition
n'est pas qu'ils remisent leur religion au placard, mais qu'ils en fassent un
objet intime. La condition est que les lois et coutumes de nos sociétés
occidentales restent supérieures aux injonctions d'un prophète qui vécut il y a
14 siècles de cela. La condition est que la pratique de leur religion ne
s'impose pas à moi, dans les cantines, au boulot, à l'hôpital, dans les salles
de sport, dans les piscines, dans la rue. La condition est qu'ils deviennent
Européens s'ils souhaitent s'établir.
Et ensuite je constate l'écart et
a progression entre ce souhait, cet espoir, et la réalité. Et je me dis que ce
n'est pas le bombardement d'une base islamiste qui le comblera et que donc rien
ne sera réglé.
Bonjour,
RépondreSupprimerMerci pour votre article, et je partage tout à fait votre conclusion ou plutôt votre espoir !
Une phrase de Voltaire pour éclairer cette terrible actualité :
"Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. "
VOLTAIRE, article "Fanatisme", Dictionnaire philosophique, 1764.
Merci pour votre passage et votre appréciation.
SupprimerLa citation que vous rapportez indique évidemment à merveille, hélas, l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Inutile de parler de pédagogie, d'éducation, de négociation, etc., avec des gens comme ça. Les solutions ne sont pas nombreuses pour les traiter. En fait je n'en vois guère qu'une.