"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 25 septembre 2014

Union nationale





C'est l'expression qui est en vogue actuellement après la décision de bombarder l'EIIL, pardon le daesch si on refuse l'acronyme français trop explicite, j'y reviendrai, surtout après l'assassinat d'un de nos compatriotes en raison de sa nationalité et de sa non-appartenance à une religion. Ça faut pas l'oublier non plus!
Doit-on dire que le second événement conforte le premier tandis qu'il en et la conséquence? En fait les choses ne sont pas si simples même si bien sûr on peut établir un lien de causalité pas tant dans le meurtre que dans la publicité qui en a été faite par les sauvages qui l'ont perpétré. Il n'est en effet pas besoin d'avoir bombardé l'EIIL et ses affiliés pour être assassiné. Il suffit simplement d'être d'une autre religion, d'un autre courant de la même religion, etc.  Et on peut donc se réjouir que l'attitude lâche qui consisterait à dire qu'il ne fallait pas se mêler de ce qui se passe actuellement en Syrie, en Irak ou ailleurs avec ces cocos, ne 'exprime guère.

Cela dit je me méfie néanmoins de ce presque unanimisme appelé union nationale et tel qu'on nous le présente car je pense que son moteur principal est la peur. Or la peur est mauvaise conseillère, empêche de réfléchir.
J'ai indiqué dans un précédent billet mes réserves quant à cette intervention. Je précise que je n'ai pas dit qu'il ne fallait rien faire, comme quelqu'un l'a suggéré en commentaire, mais d'une part que c'est trop tard, et que d'autre part les modalités de l'intervention risquent de ne rien régler du tout, et même à terme de favoriser la prolifération de cette vermine qu'on aurait tort de vouloir localiser dans une seule région, la preuve vient d'ailleurs d'en être faite avec le meurtre de ce pauvre homme, et qui existe évidement chez nous même si nous nous refusons à le voir en la circonscrivant à quelques centaines de combattants qui sont passés à l'acte en allant rejoindre leurs coreligionnaires sur le champ de bataille en Syrie ou en Irak. Ils sont beaucoup plus nombreux en réalité, et encore plus que cela potentiellement. Et ça je pense que beaucoup de Français le sentent au moins de façon instinctive, du moins ceux qui ont vécu assez longtemps pour constater l'évolution comportementale de beaucoup de musulmans qu'on peut rapprocher de l'explosion de leurs revendications communautaristes. Inutile de les lister.

J'aurais préféré en termes d'union nationale, une prise de conscience collective en amont, bien en amont, d'un risque mortel pour notre civilisation. Or évidemment pour cela il ne faut pas se voiler la face. Par ailleurs on aura pu constater que tout aura été fait pour empêcher l'émergence de cette prise de conscience par diverses pressions politiques, médiatiques, "éducatives", morales, …, et aussi judiciaires. La France colonialiste, raciste, esclavagiste, vichyste (n'est-ce pas ainsi que la voyait une commissaire européenne du nom de Reding?) avait hérité d'une dette imprescriptible et se devait donc de se plonger dans les joies de la diversité en favorisant l'expression identitaire des "autres", ceux qu'elle avait opprimés tout en renonçant à sa propre identité après avoir copieusement craché dessus. Ceux qui n'étaient pas d'accord avec ça, avec ce mouvement allant sans doute dans le sens inexorable de l'histoire devenaient des fachos, et dès lors qu'ils commençaient à avoir une certaine aura médiatique devenaient la cible de ses merveilleuses associations financées par les Français pour mieux les spolier de leurs racines et de leur identité collective et devaient prendre l'habitude de fréquenter les tribunaux en tant qu'accusés. On a donc empêché les Français, dès lors qu'ils ne partageaient pas l'enthousiasme diversitaire de s'exprimer. Beaucoup ont choisi la voie des urnes pour répondre à cela. Faudra pas pleurer ensuite sauf à être une nouvelle fois la victime posthume de Bossuet quand il disait que "Dieu se rit des hommes qui déplorent les effets dont ils chérissent les causes!"
Que ceux qui n'ont pas bien compris le risque mortel pour notre civilisation que j'évoque jettent un œil sur cette courte vidéo mettant en scène un musulman modéré.

           
           
       

Personnellement quand je vois cette vidéo, quand j'observe d'autres attitudes déjà évoquées, quand je note la double évolution, celle qu'on peut qualifier de communautariste et celle qui nous incite, oblige presque à accepter et même applaudir cela au nom de la diversité, du vivre ensemble ou je ne sais quelle connerie dont sont friands les ennemis de leur pays et de leur civilisation, je me rends compte du caractère vain de notre intervention au Moyen-Orient. Vain en effet car les racines du mal ne seront pas extirpées et surtout pas combattues, vain parce que malgré l'évidence ceux auxquels nous confions  notre destin persistent à faire l'autruche. Et le refus de nommer l'EIIL EIIL est une parfaite illustration de cette incapacité à regarder la vérité en face et peut-être encore plus à la dire. Daesch c'est la même chose, mais en arabe. Et donc du coup et comme par enchantement disparait toute référence à l'islam comme si ces gens, ces barbares n'étaient mus dans leurs actions sauvages que par sans doute un dérèglement mental collectif ne se rapportant à rien. C'est un peu comme si le premier ministre s'adressant aux Français déclarait qu'il n'y avait pas de mesures d'austérité économiques mais juste des "wirshaftliche Sparmassnahmen". Disons le dans une autre langue pour effacer la réalité! Voilà où on en est. Et donc tous ces discours guerriers du président me laissent relativement froid. Ils ne révèlent pas à mes yeux du courage. Comme l'a dit récemment Christophe Rufin, "Il est assez facile de se donner des habits de chef de guerre. Contrairement à ce qu’on peut croire, cette posture de virilité est plus simple que de réformer le Code du travail !. Et j'ajouterai surtout de dire la vérité et d'en tirer toute les conséquences.
Et donc quand on évoque l'union nationale, je regrette que ne soit pas suscitée celle qui nous permettrait de faire face au danger réel qui nous guette et que ceux qui devraient nous en protéger persistent à taire.

Pour terminer je reprends ici la conclusion du ancien de mes billets qui peut e concevoir comme un souhait ou même un espoir.
Oui, les musulmans sont les bienvenus en France et en Europe, mais à certaines conditions. La condition n'est pas qu'ils remisent leur religion au placard, mais qu'ils en fassent un objet intime. La condition est que les lois et coutumes de nos sociétés occidentales restent supérieures aux injonctions d'un prophète qui vécut il y a 14 siècles de cela. La condition est que la pratique de leur religion ne s'impose pas à moi, dans les cantines, au boulot, à l'hôpital, dans les salles de sport, dans les piscines, dans la rue. La condition est qu'ils deviennent Européens s'ils souhaitent s'établir.

Et ensuite je constate l'écart et a progression entre ce souhait, cet espoir, et la réalité. Et je me dis que ce n'est pas le bombardement d'une base islamiste qui le comblera et que donc rien ne sera réglé.

2 commentaires:

  1. Bonjour,
    Merci pour votre article, et je partage tout à fait votre conclusion ou plutôt votre espoir !

    Une phrase de Voltaire pour éclairer cette terrible actualité :
    "Que répondre à un homme qui vous dit qu'il aime mieux obéir à Dieu qu'aux hommes, et qui en conséquence, est sûr de mériter le ciel en vous égorgeant ?
    Lorsqu'une fois le fanatisme a gangrené un cerveau, la maladie est presque incurable. "
    VOLTAIRE, article "Fanatisme", Dictionnaire philosophique, 1764.

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    1. Merci pour votre passage et votre appréciation.
      La citation que vous rapportez indique évidemment à merveille, hélas, l'impasse dans laquelle nous nous trouvons. Inutile de parler de pédagogie, d'éducation, de négociation, etc., avec des gens comme ça. Les solutions ne sont pas nombreuses pour les traiter. En fait je n'en vois guère qu'une.

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