"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 5 septembre 2014

Fin de règne minable





Reste hélas encore deux ans et demi avant d'en voir le bout. A moins que…

A moins qu'un sursaut de dignité, c'est la seule voie légale, et nous n'en attendons pas d'autre, fasse comprendre à celui qu'on disait élu par défaut avant de comprendre que c'était par erreur, une grossière erreur, que son seuil de Peter était la présidence du conseil général de Corrèze, département dont il avait par ailleurs aggravé sensiblement le déficit déjà très lourd, et que donc il devient impératif pour lui de quitter une fonction vraiment pas faite pour lui. Mais pour ça il faudrait qu'il ait de la dignité et surtout qu'il considère les intérêts de la France et des Français avant les siens, petits, minables, de court terme. Au moins s'il démissionnait il resterait de lui dans l'histoire l'image d'un homme qui, malgré ses insuffisances notoires, avait un assez grand amour de son pays, une conscience de l'intérêt général suffisante pour s'effacer et laisser à d'autres, meilleurs que lui, et ça ça ne doit pas être dur à trouver, à droite, à gauche ou au milieu, pour reprendre les commandes d'un pays parti complètement à la dérive.
Mais ça ne se produira pas. Et l'homme connaitra les pires humiliations, même posthumes. Pendant ce temps, en spectateurs impuissants nous assisterons à la poursuite d'une déchéance du pays à tous les niveaux.

Cet homme a trahi son électorat. Il devait faire la guerre à la finance. C'était une blague. Il disait ne pas aimer les riches. On découvre que ce sont les pauvres qu'il méprise, les fameux "sans-dents". Il devait protéger les plus fragiles. Il raille les handicapés qui font commerce de leur handicap. Etc.

En fait il a suivi scrupuleusement la ligne idéologique tracée par terra nova, s'attachant à agréger autour de lui les minorités et les bobos ou ceux qui se placent dans cet état d'esprit libertaire dont la vocation est de réduire à néant une histoire, une culture, tout ce qui pouvait donner une identité à la France et faire des Français un peuple uni autour de quelques valeurs-clés partagées par une majorité quelles que soient les appartenances politiques, les catégories sociales, les couleurs de peau… Au contraire, l'antiracisme est devenu religion, au point qu'attaquer un ministre pour ses compétences devient racisme dès lors qu'il appartient à ce qu'o n appelle la diversité (quel pourriture ce terme!), le passé est devenu maudit (sauf quand il s'agit de se refaire la cerise en commémorant à l'excès), la culture française est devenue une parmi d'autres et à ce titre priée de s'adapter et de faire de la place à d'autres aussi respectables car les hiérarchiser est interdit. Eh oui! On en est là. Aimer sa culture, la vanter, vouloir la faire partager à ceux qui arrivent sur notre sol et veulent y rester est devenu criminel.

Sur les plans économiques et sociaux, c'est une catastrophe. Tandis que nos voisins se relèvent d'une crise majeure, voient leurs indicateurs progresser (même l'Espagne et pire la Grèce remontent une pente difficile) la France continue à s'enfoncer. Pas de croissance, toujours plus de chômage, une dette financée par ceux qui  travaillent, sans doute des nantis, et une baisse des prestations fournies, les retraites par exemple (Sarko était accusé de détruire un modèle social hérité du CNR, mais c'est Hollande et sa bande qui le font). Les jeunes auxquels on a appris à mépriser leur pays ne rêvent que d'aller trouver à l'étranger une prospérité qu'ils estiment  ne pas pouvoir trouver en France. Pas grave, diront certains, on les remplacera facilement! Et avec quels profils!!!

Sur le plan international, l'impuissance le partage à la honte.
La honte c'est par exemple quand au sommet de l'OTAN un président commente le passage accablant du livre de son ex, celui où elle prétend qu'il nomme les pauvres les sans-dents. Voilà où en est la fonction présidentielle, réduite  aux commentaires sur les frasques d'un président volage dans le cadre d'une réunion internationale. Mais où va-t-on? Quelle pitrerie était cette fameuse anaphore d'un candidat qui parlait d'une vie privée irréprochable tandis que c'est sa vie privée dissolue qui intéresse désormais uniquement les médias quand il s'agit de lui. Normal, puisqu'on n'attend plus rien de sa part, sauf le pire. Donc autant se détendre un peu, non? Mais a-t-il un instant pensé à la France en acceptant de répondre à ce genre de question? S'est-il souvenu que des gens, même égarés, l'ont élu pour qu'il porte la voix de cette France qu'il malmène par ailleurs. J'imagine ce que doivent penser de lui ses homologues. J'imagine le mépris qu'ils doivent avoir pour lui.
Est-ce pour cela d'ailleurs qu'il a pris l'habitude de baisser son pantalon devant eux, et non seulement devant ses maitresses. Tiens un exemple récent: sa décision de suspendre la livraison du premier Mistral à la Russie. Un exemple typique de ce que peut être la diplomatie française. D'abord on dit qu'un contrat est un contrat et qu'il doit être honoré. Le alliés (enfin les maitres, Obama, Merkel and co) râlent. Alors on coupe la poire en deux. On livrera le premier et pour le second on verra. Le premier secrétaire du PS, l'homme de la synthèse, émerge sous le président. Et enfin troisième acte, en attendant le suivant, à la veille du sommet de l'OTAN on ne livre plus, on suspend le contrat. Tout ça sans doute pour ne pas être chahuté par ses collègues qui doivent bien se marrer. Car outre les conséquences directes à court terme qui sont envisageables, c'est désormais la parole de la France en termes de contrats commerciaux et notamment d'armement, un de nos derniers fleurons, âprement  disputé par ailleurs, qui n'est plus fiable. Essayez de fourguer des rafales après un coup pareil. Du moins à des pays qui ne sont pas dans l'orbite de l'Otan. Ceux-là d'ailleurs n'achètent jamais français. Ce sont bien évidemment ceux qui ont insisté pour que ce contrat ne soit pas honoré qui empocheront la mise. Bravo pépère! Pour ton petit confort personnel, pour ne pas être chahuté, tu viens de mettre des centaines de travailleurs sur la paille du fait de cette perte de confiance en la parole de la France. Mieux vaut être un laquais peinard, celui d'Obama et de Merkel, qu'on caressera dans le dos à l'occasion ce qui lui donnera la fausse impression qu'il existe au moins quelqu'un qui l'apprécie encore, alors qu'en vérité on le méprise, que le président d'un pays qui se veut souverain.  C'est simplement lamentable.

Alors quelles perspectives, puisqu'il n'y aura sans doute pas de démission? Rien de réjouissant assurément. Même une dissolution n'y changerait rien puisque Valls s'est engagé sur une politique libérale que la droite n'aurait pas osé engager du fait des résistances. Certes on pourrait enfin s'exonérer des fantaisies libertaires, ce qui ne serait pas un mal. Mais surement pas avec des Juppé et des Fillon bien tolérants sur ces sujets. Non, le problème de fond est bien ce président calamiteux mais néanmoins protégé par les institutions. On continuera donc à régresser et à avoir honte.
Fin 2016, le parti socialiste imposera sans doute des primaires interdisant au sortant, à celui choisi par les militants et sympathisants 5 ans plus tôt, de se représenter. L'humiliation sera à la hauteur pour lui de son passage désastreux à la tête de la France. Les socialistes seront sans doute laminés à la présidentielle et aux législatives qui suivront. Et le FN, certes ne triomphera pas sans doute, mais sachant parler aux "sans-dents" placera sa candidate en tête du premier tour de cette première élection. Ce sera la cerise sur le gâteau.
La nausée!

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