Reste hélas encore deux ans et
demi avant d'en voir le bout. A moins que…
A moins qu'un sursaut de dignité,
c'est la seule voie légale, et nous n'en attendons pas d'autre, fasse
comprendre à celui qu'on disait élu par défaut avant de comprendre que c'était
par erreur, une grossière erreur, que son seuil de Peter était la présidence du
conseil général de Corrèze, département dont il avait par ailleurs aggravé
sensiblement le déficit déjà très lourd, et que donc il devient impératif pour
lui de quitter une fonction vraiment pas faite pour lui. Mais pour ça il
faudrait qu'il ait de la dignité et surtout qu'il considère les intérêts de la France
et des Français avant les siens, petits, minables, de court terme. Au moins s'il
démissionnait il resterait de lui dans l'histoire l'image d'un homme qui,
malgré ses insuffisances notoires, avait un assez grand amour de son pays, une
conscience de l'intérêt général suffisante pour s'effacer et laisser à d'autres,
meilleurs que lui, et ça ça ne doit pas être dur à trouver, à droite, à gauche
ou au milieu, pour reprendre les commandes d'un pays parti complètement à la
dérive.
Mais ça ne se produira pas. Et
l'homme connaitra les pires humiliations, même posthumes. Pendant ce temps, en spectateurs
impuissants nous assisterons à la poursuite d'une déchéance du pays à tous les
niveaux.
Cet homme a trahi son électorat.
Il devait faire la guerre à la finance. C'était une blague. Il disait ne pas
aimer les riches. On découvre que ce sont les pauvres qu'il méprise, les fameux
"sans-dents". Il devait protéger les plus fragiles. Il raille les
handicapés qui font commerce de leur handicap. Etc.
En fait il a suivi
scrupuleusement la ligne idéologique tracée par terra nova, s'attachant à agréger
autour de lui les minorités et les bobos ou ceux qui se placent dans cet état
d'esprit libertaire dont la vocation est de réduire à néant une histoire, une
culture, tout ce qui pouvait donner une identité à la France et faire des
Français un peuple uni autour de quelques valeurs-clés partagées par une
majorité quelles que soient les appartenances politiques, les catégories
sociales, les couleurs de peau… Au contraire, l'antiracisme est devenu
religion, au point qu'attaquer un ministre pour ses compétences devient racisme
dès lors qu'il appartient à ce qu'o n appelle la diversité (quel pourriture ce
terme!), le passé est devenu maudit (sauf quand il s'agit de se refaire la
cerise en commémorant à l'excès), la culture française est devenue une parmi
d'autres et à ce titre priée de s'adapter et de faire de la place à d'autres aussi
respectables car les hiérarchiser est interdit. Eh oui! On en est là. Aimer sa
culture, la vanter, vouloir la faire partager à ceux qui arrivent sur notre sol
et veulent y rester est devenu criminel.
Sur les plans économiques et
sociaux, c'est une catastrophe. Tandis que nos voisins se relèvent d'une crise
majeure, voient leurs indicateurs progresser (même l'Espagne et pire la Grèce
remontent une pente difficile) la France continue à s'enfoncer. Pas de
croissance, toujours plus de chômage, une dette financée par ceux qui travaillent, sans doute des nantis, et une
baisse des prestations fournies, les retraites par exemple (Sarko était accusé
de détruire un modèle social hérité du CNR, mais c'est Hollande et sa bande qui
le font). Les jeunes auxquels on a appris à mépriser leur pays ne rêvent que
d'aller trouver à l'étranger une prospérité qu'ils estiment ne pas pouvoir trouver en France. Pas grave,
diront certains, on les remplacera facilement! Et avec quels profils!!!
Sur le plan international, l'impuissance
le partage à la honte.
La honte c'est par exemple quand
au sommet de l'OTAN un président commente le passage accablant du livre de son
ex, celui où elle prétend qu'il nomme les pauvres les sans-dents. Voilà où en
est la fonction présidentielle, réduite
aux commentaires sur les frasques d'un président volage dans le cadre
d'une réunion internationale. Mais où va-t-on? Quelle pitrerie était cette
fameuse anaphore d'un candidat qui parlait d'une vie privée irréprochable
tandis que c'est sa vie privée dissolue qui intéresse désormais uniquement les
médias quand il s'agit de lui. Normal, puisqu'on n'attend plus rien de sa part,
sauf le pire. Donc autant se détendre un peu, non? Mais a-t-il un instant pensé
à la France en acceptant de répondre à ce genre de question? S'est-il souvenu
que des gens, même égarés, l'ont élu pour qu'il porte la voix de cette France qu'il
malmène par ailleurs. J'imagine ce que doivent penser de lui ses homologues.
J'imagine le mépris qu'ils doivent avoir pour lui.
Est-ce pour cela d'ailleurs qu'il
a pris l'habitude de baisser son pantalon devant eux, et non seulement devant
ses maitresses. Tiens un exemple récent: sa décision de suspendre la livraison
du premier Mistral à la Russie. Un exemple typique de ce que peut être la
diplomatie française. D'abord on dit qu'un contrat est un contrat et qu'il doit
être honoré. Le alliés (enfin les maitres, Obama, Merkel and co) râlent. Alors
on coupe la poire en deux. On livrera le premier et pour le second on verra. Le
premier secrétaire du PS, l'homme de la synthèse, émerge sous le président. Et
enfin troisième acte, en attendant le suivant, à la veille du sommet de l'OTAN
on ne livre plus, on suspend le contrat. Tout ça sans doute pour ne pas être
chahuté par ses collègues qui doivent bien se marrer. Car outre les
conséquences directes à court terme qui sont envisageables, c'est désormais la
parole de la France en termes de contrats commerciaux et notamment d'armement,
un de nos derniers fleurons, âprement disputé
par ailleurs, qui n'est plus fiable. Essayez de fourguer des rafales après un
coup pareil. Du moins à des pays qui ne sont pas dans l'orbite de l'Otan.
Ceux-là d'ailleurs n'achètent jamais français. Ce sont bien évidemment ceux qui
ont insisté pour que ce contrat ne soit pas honoré qui empocheront la mise.
Bravo pépère! Pour ton petit confort personnel, pour ne pas être chahuté, tu
viens de mettre des centaines de travailleurs sur la paille du fait de cette
perte de confiance en la parole de la France. Mieux vaut être un laquais
peinard, celui d'Obama et de Merkel, qu'on caressera dans le dos à l'occasion
ce qui lui donnera la fausse impression qu'il existe au moins quelqu'un qui l'apprécie
encore, alors qu'en vérité on le méprise, que le président d'un pays qui se
veut souverain. C'est simplement
lamentable.
Alors quelles perspectives,
puisqu'il n'y aura sans doute pas de démission? Rien de réjouissant assurément.
Même une dissolution n'y changerait rien puisque Valls s'est engagé sur une
politique libérale que la droite n'aurait pas osé engager du fait des
résistances. Certes on pourrait enfin s'exonérer des fantaisies libertaires, ce
qui ne serait pas un mal. Mais surement pas avec des Juppé et des Fillon bien
tolérants sur ces sujets. Non, le problème de fond est bien ce président
calamiteux mais néanmoins protégé par les institutions. On continuera donc à
régresser et à avoir honte.
Fin 2016, le parti socialiste
imposera sans doute des primaires interdisant au sortant, à celui choisi par
les militants et sympathisants 5 ans plus tôt, de se représenter. L'humiliation
sera à la hauteur pour lui de son passage désastreux à la tête de la France.
Les socialistes seront sans doute laminés à la présidentielle et aux
législatives qui suivront. Et le FN, certes ne triomphera pas sans doute, mais
sachant parler aux "sans-dents" placera sa candidate en tête du
premier tour de cette première élection. Ce sera la cerise sur le gâteau.
La nausée!
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