"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

lundi 28 novembre 2011

Hollande encore une fois dans les choux


Il ne se passe guère de jour sans qu'on découvre un candidat socialiste dépassé par les événements, incapable d'imposer ses vues dont on ignore d'ailleurs quasiment tout, piétiné par le PS pourtant en ordre de marche derrière lui mais qui lui a concocté un accord avec les verts fleurant bon l'anti-France dont le versant électoral voit virer seulement les députés sortants qui ont été son soutien pendant les primaires. Et le benêt, incapable de s'imposer pendant les négociations auxquelles participent ses lieutenants qu'on aurait plutôt envie de qualifier de comiques-troupiers, sous la pression médiatique, sous les critiques, voire les quolibets non pas seulement de la droite, ce qui serait logique, mais aussi d'une partie de la gauche, se voit contraint de réfuter des pans entiers de ce fameux accord.
 
J'ai déjà parlé du nucléaire. Inutile de revenir sur la farce du mox au sein de laquelle l'intervention personnelle de Hollande s'est traduite par un coup de blanco sur le passage litigieux qui allait relancer la polémique pour deux jours encore, avec finalement une réécriture du texte suffisamment vague et que ne pouvaient qu'accepter nos gauchistes planqués derrière l'écologie du fait du cadeau électoral qu'on leur faisait. On peut néanmoins revenir sur ce qui est inscrit dans l'accord, à savoir un passage de 75% à 50% de l'origine nucléaire de la production d'électricité en France à l'horizon 2025, soit demain. Pour ceux qui seraient fâchés avec les maths, ça veut dire une diminution de un tiers de la capacité nucléaire civile. Je ne veux pas revenir sur les polémiques concernant l'emploi, laissant à Lauvergeon, revenue au militantisme socialiste après avoir été virée d'Areva, et à Proglio, actuel patron d'EDF, le soin de se chamailler par médias interposés. Néanmoins on sait que cela va coûter quelques centaines de milliers d'emplois, même chez Lauvergeon, malgré les dénégations des verts qui envisagent peut-être d'embaucher des équipes de pédaleurs chargés d'œuvrer dans les colonnes des éoliennes quand le vent viendrait à manquer. Mais au-delà de ces chiffres sur l'emploi, aussi important soient-ils, il n'en demeure pas moins que le projet commun des socialistes est des verts est d'affaiblir significativement l'indépendance énergétique de la France, ce qu'aucun gouvernement auparavant, fut-il de gauche, n'avait jamais envisagé.
Hollande est lié par cet accord et malgré les propos de Sapin parlant de seulement deux é=réacteurs pendant la prochaine législature, il est implicitement d'accord avec cet affaiblissement de notre pays.
 
Second point qui apparait un peu plus tardivement tant les attentions s'étaient focalisées sur le nucléaire, c'est le droit de veto de la France à l'ONU qui est menacé par cet accord.
Le texte dit : "la France fera des propositions précises pour réformer et démocratiser l'ONU afin qu'elle structure un ordre juridique et normatif global : siège européen, suppression du droit de veto, meilleure représentativité des pays du Sud au sein du Conseil de sécurité, renforcement du rôle des ONG".
Quand on regarde attentivement ce texte, ce n'est pas finalement la suppression du droit de veto qui choque. Car j'imagine mal la France imposer aux quatre autres membres permanents la perte de leur droit de veto. Ou plutôt j'imagine bien Flatnuts, avec le sourire niais dont il a le secret, se rendre au Kremlin et déclarer à Poutine : "mon cher Vladimir Vladimirovitch, les temps ont changé depuis la fin de la guerre. Il nous faut maintenant en arriver à une vraie démocratie mondiale dont l'ONU sera le fer de lance et où le poids de ces pouilleux de Géorgiens que vous aimez tant vaudra celui de votre pays". Tout cela évidemment suivi d'une expulsion des lieux à coup de balai à chiottes aux bons soins de la babouchka chargée de l'entretien des toilettes. Donc ça c'est de la connerie pure et simple, un fantasme ou une hallucination collective de personnes ayant fêté par anticipation la dépénalisation du cannabis. Reste que certains de ces cocos-là seraient sans doute prêts à abandonner le droit de veto de la France de manière unilatérale, tant est grand leur désir de diminuer leur pays.
Ce qui est bien sûr plus grave, c'est ce siège européen qui remplacerait sans doute le français et le britannique. Enfin là faut pas rêver non plus. Donc un siège européen plus le siège britannique. Ça voudrait dire que le France cesserait d'exister en tant qu'entité diplomatique. Bravo la coalition vert-rose! C'est d'autant plus absurde (non, pas absurde, con, il faut employer les mots qui vont bien), que faute de politique étrangère commune, on se demande à quoi servirait ce siège, comme à quoi sert celui créé et où on a posé lady Ashton. En gros, on refait le coup de l'euro sans politiques budgétaire et économique commune, cette fois-ci avec la diplomatie internationale. Quels visionnaires ces gens!
La meilleure représentativité des pays du Sud et des ONG au sein du conseil de sécurité permettrait certainement aussi aux verts, ambassadeurs reconnus du hamas en France, de se débarrasser enfin du problème israélo-palestinien en aisant à la suppression d'une des deux entités. Vous aurez compris laquelle.
Et c'est donc ça qu'ont signé les socialistes! Une alliance objective avec les forces de l'anti-France!
 
Alors évidemment, alors qu'on insiste, à tort je pense, sur le droit de veto, voilà que réagit, car il ne sait faire que cela l'imbécile, réagir et non être acteur, notre patapouf amaigri pour dire qu'il ne remettra pas en cause le droit de veto de la France. Mais est-ce qu'ils lisent ce qu'ils signent les socialistes, ou alors est-ce que le candidat ignore ce qui se passe au niveau du parti censé le soutenir? S'il n'a aucune prise sur celui-ci, comment pourrait-il en avoir sur la France et comment pourrait-il exister sur le plan international?
Je commence à penser sérieusement que les socialistes ont envie de perdre les élections nationales de 2012. Et à la limite je les comprends. Une situation aussi pourrie, qui en voudrait? Aussi, puisque décemment ils ne pouvaient pas se désister, ils ont décidé de présenter leur bourrin le plus mauvais en espérant que sa nullité l'empêcherait d'être élu. Encore un petit effort et ça va marcher.

2 commentaires:

  1. j'ai relu plusieurs fois, j'ai du mal à me concentrer mais ici c'est certainement plus clair
    J’ai toujours cette petite musique dans la tête qui entend le voeux PS Verts de décentraliser toujours plus
    Aux primaires n'a ton pas évoqué la banque régionale?
    Sapin est sur LCP en ce moment et revendique encore cette autonomie locale pour faciliter la clairvoyance des PME dans ce qui les aide le plus: ce local

    donc, dessein de maillage serré du loco régional avec les pions roses et verts
    C'est en plus Dany le rouge qui roule tambour , car ce loco régional pchitt...en direct avec Bruxelles et sa chimère d'Europe verte
    il a commencé tôt ce doux rêve, dés qu'on l'eut viré des barricades de 68 dés que son mandat de foutre le bordel en France fut terminé il se percha à Francfort
    il joue double jeu, c'est quand même lui qui nous a collé Joly!
    Et Hollande est mal parce qu'il serait à peine élu que la perte de souveraineté commencerait à amplifier
    C'est d'ailleurs ça qui se prépare de toutes façons reste les places régionales à occuper, les plus chères
    Mais qu'ils fassent gaffent entre tous, le Sud Est voit enfin arriver le maillage supplémentant nos 400000 volts insuffisants, qu'ils fassent gaffe avec leur connerie verte qu'ils lâchent notre énergie première et ce sera foutu
    on crèvera en sécurité
    29 novembre 2011 17:52

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  2. Oui, le régionalisme, c'est aussi une vieille lubie des européistes, en fait un moyen de saper ce qui reste des Etats-nations. On passe ainsi de Bruxelles à Poitiers (au hasard) ou à Barcelone (pas vraiment au hasard si on considère les velléités d'indépendance de la Catalogne).Et on crée aussi le concepts de régions transfrontalières.
    Le seul truc et j'en reviens avec cette idée émise à propos de la solidarité, c'est qu'en France pour l'essentiel les régions sont déjà une construction artificielle. Par d'ancrage historique et/ou culturel. Et d'ailleurs quand elle auraient pu en avoir un on les ampute , comme la Bretagne, ou on ajoute des morceaux, comme Champagne-Ardennes. Vous connaissez un comte de PACA, vous? Ou le duc des Pays de Loire?
    Ce qui n'a rien à voir par exemple avec les Länder allemands qui peuvent permettre un réel fédéralisme, cad une décentralisation accomplie et non un truc bancal comme chez nous. En fait le régionalisme en France, c'est un peu comme l'Europe, c'est de l’inconsistant, du virtuel, du tout à construire. Alors en découpant à l'infini on peut prétendre encore mieux gérer, mais je n'y crois pas. Je suis comme ça un jacobin indécrottable, pour des raisons historiques, mais aussi parce que je pense que maintenant avec les systèmes d'information et de télécommunication existants, avec des moyens de transport rapide, rien de peut échapper à un oeil central, plus en mesure à mon avis d'établir une vraie cohérence d'ensemble, en prenant en compte bien sûr la température locale grâce aux bons relais. Les préfets, qui n'ont pas ce souci de l'élection me semblent être les mieux placés.
    Evidemment mon discours, au mieux, passera pour anachronique.

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