Voudrait-on ne pas en entendre parler, voudrait-on ne plus avoir à exprimer les craintes sinon les peurs que cette religion provoque, l'actualité nous en empêchera sans doute encore très longtemps.
Certes certains, nombreux, ont résolu ce problème en fermant les yeux et en fustigeant ceux qui tentent de les garder ouverts et de s'exprimer sur le sujet. Que ceux qui ne pensent pas que l'islam est une religion comme les autres, que ceux qui ne veulent pas reconnaitre qu'elle est message de paix et d'amour soient maudits. Et qu'en tant que nostalgiques des périodes les plus sombres de notre histoire, leur parole soit ignorée ou encore mieux interdite.
Mais c'est peut-être un peu trop facile, non? Car même si certains se réjouissent du déclin du monde dit occidental, mais qui dans les faits correspond à un monde blanc plutôt qu'à une donnée géographique, de la fin annoncée de sa prééminence sur cette Terre, et dénoncent parfois avec raison ses excès et ses apories, il n'en demeure pas moins que les modèles alternatifs proposés, déjà testés avec le succès qu'on sait pour certains, n'ont aucune chance de rendre la vie meilleure ici-bas. L'Homme sans contraintes n'existe pas et n'a jamais existé. Sinon il n'y aurait pas de sociologues. L'Homme totalement libre n'existera jamais et d'ailleurs toute possibilité de liberté diminue avec sa multiplication. Reste donc à découvrir sans avoir forcément à la tester à quelle forme de soumission nous pouvons nous astreindre en conservant peut-être l'essentiel: la liberté de penser et de s'exprimer.
Quand je dis "nous", je pense bien évidemment à l'Homme occidental. Parce que je ne crois pas à l'Homme universel, sinon à très long terme. L'Homme universel aurait peut-être pu émerger si les colonisations n'avaient pas cessé brutalement au siècle dernier après des siècles et des siècles d'existence. Eh oui, quelque part nous sommes tous finalement descendants de colonisés (pourvu que la haine ne nous absorbe pas!). Je ne crois donc ni aux bienfaits du métissage, ni aux avantages de la diversité, sur un même sol s'entend, qui ne serait en gros qu'une espèce de cohabitation qu'on voudrait, en vain, pacifique. Car les civilisations, même si on ne peut nier la réalité d'un effet de capillarité entre elles, dépassant le couscous ou les nems, ont vocation à s'affronter, symboliquement, quand ce n'est par les armes ou autre forme de violence. La comparaison elle-même est une forme de violence. Bien sûr certains ont trouvé le remède à cela avec le fameux relativisme culturel qui permet de placer toutes les civilisations, toutes les cultures, toutes les valeurs sur un même plan en termes de respectabilité, même si par ailleurs on constate que souvent ces fameux relativistes ont tout de même une dent contre leur propre civilisation qui aurait opprimé et méprisé les autres pendant si longtemps que finalement un retour de manivelle est sinon logique, au moins compréhensible. Vision toutefois un peu courte comme le verrons plus loin.
Par chance, il y a ceux, comme moi, qui pensent sincèrement que leur civilisation malgré ses défauts qu'on espère amendables reste la meilleure. Ou pour faire plus simple, ceux qui n'ont pas du tout envie de changer de civilisation et de culture. Mais qui non plus n'ont pas dans leurs intentions de vouloir l'étendre aux autres. Si la nôtre leur plait, et il semble que si on considère les flux migratoires, c'est une donnée probable même si discutable et on en discutera plus loin, qu'ils la copient et l'adoptent si ils veulent. Ou bien encore qu'ils viennent chez nous en nombre raisonnable pour en profiter des bienfaits, mais avec la détermination de changer leurs modes de vie et de penser malgré les difficultés que cela procure. Quant à l'imposer par la guerre, par l'argent ou je ne sais quoi, tout cela me parait complètement illusoire et même contre-productif. En gros, qu'ils vivent la vie qu'ils se sont choisie, chez eux, et nous foutent surtout la paix, chez nous, ça je vais y revenir. Et réciproquement.
Dans ce cadre, ce qui se passe dans les pays arabes applaudis encore il y a peu de temps par tout ce qui pense bien et beaucoup des autres aussi d'ailleurs pour leur fameux printemps arabe, outre de ne pas me surprendre, me laisse relativement indifférent. Seules peuvent m'intéresser les conséquences que cela peut avoir chez nous et déjà un premier constat qui peut-être fait sur la volonté de nombre de nos hôtes de s'intégrer à notre société occidentale.
Car ceux qui naïvement pensaient que ces révolutions spontanées éjectant des tyrans de leurs sièges allaient faire connaitre aux populations concernées les délices de la démocratie laïque, de la liberté, du libre-arbitre des individus, allaient les rapprocher de nos valeurs occidentales, en seront une fois encore pour leurs frais. Car ces révolutions analogues à certains point de vue avec la révolution russe qui vit un mouvement populaire spontané en février/mars 1917 confisqué en octobre/novembre de la même année par les bolcheviques avec les conséquences désormais connues de tous, même de ceux qui ne voulaient pas savoir, zapperont vraisemblablement l'été et même l'automne, le rôle des bolcheviques étant repris avec un talent certain par les islamistes. La grande différence est que la révolution bolchevique n'allait pas de soi culturellement tandis que la prise de pouvoir par les islamistes s'appuie sur quelque chose de fort, sur une religion qui a pris la forme d'une civilisation. Et donc si les populations concernées préfèrent remplacer des tyrannies qui tenaient la religion à l'écart par une soumission à un dieu, à des textes, à des coutumes régissant leur vie, leurs rapports sociaux et tout le reste, si elles préfèrent renoncer à toute détermination individuelle et même collective pour subir un joug consenti, qu'elles le fassent. Ayons juste pitié de ceux et peut-être surtout de celles qui seront emportés malgré eux par ce tourbillon et souhaitons leur bonne chance pour les luttes à venir. Mais bien évidemment notre beau monde bienpensant, chez nous, essaiera de retomber sur ses pattes. On constate d'ailleurs déjà un certain glissement sémantique qui nous fait passer du concept d'islam modéré à celui d'islamisme modéré. Et pourquoi pas un terrorisme modéré pendant qu'on y est.
A ce niveau je laisse la parole à l'imam de Drancy qui s'est exprimé récemment sur ces fameuses révolutions : "Je dis aux Français, je dis à l'Europe, et à l'Occident en général, mais je dis aussi aux journalistes: Réveillez-vous ! Arrêtez de soutenir l'islam politique. Ne soyez pas naïfs, ces gens-là sont intolérants, ils menacent même des musulmans qu'ils jugent trop modérés… Ce qui se passe aujourd'hui dans le monde arabe est très grave. Quand le parti islamiste Ennhada accède au pouvoir en Tunisie, quand 40% des Tunisiens de France ont voté pour lui, je suis catastrophé. Je connais le double langage des islamistes, je suis musulman, je suis tunisien... Ces gens-là veulent instaurer la charia, et tout le monde se réjouit". Je crois que tout est dit.
Mais dans ces propos je m'arrêterai pour la suite du mien sur ce qu'il dit au sujet des 40% de Tunisiens en France qui ont voté pour Ennhada. Il est catastrophé. Moi aussi. Car là est mis en évidence le fait qu'une partie non négligeable de musulmans ne souhaitent pas vraiment s'intégrer à notre civilisation occidentale. Que la raison de leur présence chez nous n'est pas un choix de société mais d'un autre ordre. Pourtant parmi ces 40% combien sont déjà Français, enfin possèdent une carte d'identité française en plus de leur passeport tunisien, et combien le deviendront dans les années qui viennent. Là est le vrai problème. Problème qui se manifeste de diverses manières dont il serait inutile de faire l'inventaire ici tellement ils sont connus. D'une certaine manière ce vote montre assez bien que l'attitude de certains musulmans n'a rien à voir avec un certain sentiment de revanche ou de demande de réparation suite au colonialisme français. Ils votent en tant que musulmans et non en tant qu'anciens colonisés. D'ailleurs il suffit de regarder ce qui se passe dans les autres pays européens, notamment les pays nordiques, dont la majorité n'a pas pris part à la colonisation, pour se rendre compte que cette hypothèse ne tien pas la route. D'où cette vision un peu courte que je dénonçais plus haut.
Car le problème est bien plus profond que cela et peut-être insoluble. Il s'agit essentiellement de constater que deux civilisations sont incapables de cohabiter et qu'à terme l'une devra phagocyter l'autre. Et cela se décline en regroupements de populations reconvertis en ghettoïsation par ceux qui tiennent absolument à ce que nous soyons les éternels coupables de la non-intégration des ces individus, en revendications débouchant parfois sur des accommodements dits raisonnables alors qu'ils sont tout le contraire et en opposition avec la laïcité inscrite dans notre constitution et que nous continuons à exhiber avec fierté tandis qu'on ne cesse de l'égratigner et même de l'écorcher, et parfois en actes beaucoup plus violents. Je ne veux pas préjuger des coupables de l'incendie de Charlie hebdo, mais je constate quand même qu'en Europe, et en France en particulier, des gens vivent cachés et protégés en permanence parce qu'ils se sont permis de s'exprimer négativement sur l'islam. Certains ont même été assassinés.
Alors on me répondra que c'est le fait de marginaux, qu'il ne faut pas faire d'amalgames. Certes. Derrière le chiffre de 40% de Tunisiens vivant en France et ayant porté leur choix sur les islamistes se cache le chiffre de 60% qui n'ont pas voté pour. Mais 40% c'est quand même pas mal, non? Tous évidemment ne sont pas des poseurs de bombes, peut-être même et sans doute sûrement n'y en a-t-il aucun. Mais reste que leur volonté de s'intégrer, de s'assimiler, de se fondre eux et leur descendance dans notre société me parait problématique. Et ça je ne l'accepte pas.
Alors oui, les musulmans sont les bienvenus en France et en Europe, mais à certaines conditions. La condition n'est pas qu'ils remisent leur religion au placard, mais qu'ils en fassent un objet intime. La condition est que les lois et coutumes de nos sociétés occidentales restent supérieures aux injonctions d'un prophète qui vécut il y a 14 siècles de cela. La condition est que la pratique de leur religion ne s'impose pas à moi, dans les cantines, au boulot, à l'hôpital, dans les salles de sport, dans les piscines, dans la rue. La condition est qu'ils deviennent Européens s'ils souhaitent s'établir.
depuis l'aprés guerre le Magrheb émigra fortement en France et en Europe, construction de nos ZUP, HLM, ces gens vivaient dans des bidon ville
RépondreSupprimerLe regroupement familial a rapporté les femmes, illettrées, garante des us et coutumes du clan resté la bas
dans les années 80 les filles nous ont rapidement détesté car leurs frères pour la plus part étaient en taule ou avaient le siada ou les deux
Puis vint l'UOIF et le vrai islam entra en Europe
Pour partie faisant pression pour une pratique à la lettre, demandant mosquées en veux tu en voilà, pour partie servant de nombre au terrorisme
Nos musulmans français de longue date depuis s'entendent dire que seul Allah gardera ces générations à la suite du malheur délinquant
Nos codes républicains se bidouillent peu à peu, GB ayant ouvert le bal
foulard, halal et autres crispations sont anodins par rapport à ce Alah Akbar greffé dans les cerveaux
ça sert à tout au spirituel au politique et ce n'est pas demain la veille que nous commencerons à voir des musulmans en nombre, sans qu'on pense musulmans mais français aux hautes instances
Les quelques uns et unes jusque là on voit ce que ça a donné
je n'ai plus de solution, en 2003 ça a commencé à merder avec le foulard, il fallait agir mieux qu'avec cette loi minable qui ne cesse de nourrir les baveux par les jurisprudence
sur la planète l'islam opulent pratique la charia à la lettre, l'islam de misére sombre ou n'emerge pas et en Europe on s'installe, tranquille et une certaine fraction de cet islam fait vestale à ce spirituel
on attend la suite des printemps n'est ce pas?
Obama jeudi en arrivant a déclaré, hors sujet du G20 la menace Iran, nucléaire, Israël....
le nouvel ordre mondial sera quoi au juste si la bas ça pète?
Le Quatar l'AS m'étonnerait pas qu'ils négocient avec Israël, Charia ou pas
alors ici sur notre plancher des vaches ça va souffler et en face over the sea on sait pas trop
l'islam n'a pas fini de nous surprendre
La grande question est : l'islam peut-il se réformer? S'investir uniquement dans le spirituel et laisser le temporel de côté?
RépondreSupprimerCertains comme l'imam de Drancy donnent de l'espoir, mais reconnaissons que cet espoir constitue une faible lueur dans des ténèbres bien denses, d'autant plus dense que cette religion dans l'état actuel des choses n'invite surtout pas, empêche même, de se placer au-dessus de sa simple condition de croyant et finalement relègue l'éducation, source de tout changement possible, à un niveau subalterne.
Alors effectivement le "Allah akhbar" gravé dans le cerveau représente-t-il, sinon une impossibilité de progresser, un danger potentiel, en cas de conflits, comme vous l'évoquez (à cet égard on remarquera que seuls des pouvoirs forts, comme ceux dont on s'est réjouit de la disparition restent en mesure de contrôler la rue), et un danger pour notre avenir. J'ai encore en tête la vidéo (qui doit figurer sur ce blog je pense) d'un musulman vivant en France, qui semblait un brave gars d'ailleurs, sans doute travailleur et pas très éduqué qui déclarait qu'il était normal de respecter les lois françaises, mais qui disait plus loin quand on l'interrogeait à ce sujet que si les musulmans devenaient majoritaires en France, il serait tout aussi normal que s'applique la charia. En fait tout ça c'est très démocratique si on y pense bien. Ce simple propos d'un individu qu'on présenterait volontiers selon la terminologie en vigueur comme un musulman modéré me donne quand même des frissons dans le dos.
on a cru qu'il existait un islam modéré
RépondreSupprimernon, les textes sont uniques et indivisibles
Moi ça ne me convient pas du tout qu'on me rassure en me disant qu'on les applique dans la partie soft
votre exemple le montre
même si ce type est un troll pour effrayer, il faut quand même puiser dans le possible pour cela
quand je vois les blogs fachos fâcheux se prosterner devant Charlie incinéré je me dis que tout va être bon dans ...le cochon pour sur!
la rue va s'emparer de ce merdier un jour
et puis qu'est ce à dire, nos hackers turcs plombent la base Charlie et flanquent une paix royale aux Desouche et compagnie?
quant au coktail sans alcool mais benzina, ce serait l'oeuvre de casquettes oisives
avez vous lu le montage des hackers fadas de Dieu substituant le site Charlie?
et 13000 messages sur leur FB genre Alah akbar et rasoir sabre
les hordes se forment en vrac et en mélange de toutes les rancoeurs, pas seulement islamistes
je crois que Charb réfléchit et que ses employés pensent à Modes et travaux et Nous Deux!!!
que choisir au fond? la valise intelectuelle ou le cercueil?