"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

vendredi 20 mai 2011

DSK ou quand l'irrationnel domine toute réflexion



Il est des moments où quand la majorité des prises de position vous semblent irrationnelles, dénuées donc de tout sens critique et ne reposant que sur des analyses où les faits manifestement n'ont guère trouvé de place, vous pouvez être amenés à penser que c'est vous qui n'allez pas très bien et vous dire que finalement le plus irrationnel n'est pas celui qu'on croit.
Je dois avouer que j'ai eu ce questionnement à certains moments de cette semaine qui vient de s'écouler où je vis certains des mes appréciés correspondants prendre des positions qui m'ont surpris alors que généralement nous avons tout de même une certaine proximité dans nos opinions et valeurs. J'ai d'ailleurs été très discret pensant, à tort ou à raison, que le temps d'une discussion sereine n'était pas encore venu. Impression assez partagée avec un correspondant outre-Atlantique (hi Osceola), sans doute encore plus incrédule que moi en ce qui concerne les réactions qu'il peut lire dans la presse ou sur les blogs français puisque lui a au moins cet avantage de connaitre le fonctionnement et la philosophie de la justice de son pays. Et donc là où certains en France voient de l'acharnement, lui voit juste le traitement classique d'une affaire relevant du fait divers à la nuance près que le principal acteur de ce fait divers n'est autre que le directeur général du FMI qui avant ce 14 mai possédait des chances plus que raisonnables de devenir le prochain président de la République française, confronté aux accusations de viol, tentative de viol, séquestration, violences émises par une femme de chambre.
 
Avant de poursuivre et de livrer mon analyse de cette situation, je voudrais faire part des mes impressions au sujet de cette affaire. Quand dimanche dernier j'ai ouvert mon ordinateur et que j'ai lu que DSK avait été arrêté et était soupçonné d'une agression sexuelle sur une femme de chambre, je dois avouer que mon incrédulité a été de très courte durée. Disons que j'ai été moins surpris que si j'avais lu que Raffarin, Fillon, Fabius ou Hollande étaient soupçonnés des mêmes faits. C'est clair qu'on savait DSK cavaleur, et "aimant" (ce verbe est à prendre avec nuance bien entendu : moi j'aime le couscous mais n'en suis évidemment pas amoureux) les femmes de manière sans doute un peu trop compulsive. Bien évidemment il y a un pas entre ce statut de dragueur invétéré et celui de violeur, mais il était clair que son appétence au sexe était une de ses faiblesses. Les tenants de la théorie du complot devraient d'ailleurs s'en réjouir car c'était effectivement un angle d'attaque possible de la personne de DSK. Sauf que même si complot il y eut, on peut se demander si un personnage tombé dans un tel piège avait toutes les qualités pour diriger un pays. Mais les langues commençant à se délier, d'anciennes accusations mises opportunément sous le boisseau étant maintenant reprises tout aussi opportunément, une député assez connue du PS allant jusqu'à déclarer qu'elle évitait de se trouver seule dans une pièce avec l'individu l'ayant auparavant déjà harcelée, on comprend que la théorie du complot, sans devoir être définitivement abandonnée commence à bien s'effriter. D'ailleurs ma première réaction quand j'ai lu que cette théorie était mise en avant par beaucoup de monde, et pas seulement au café du commerce en bas de la rue, a été de penser qu'il était quand même compliqué de monter quelque chose de ce genre avec une femme de ménage, si telle était sa réelle qualité, et qu'il serait quand même assez simple de lui faire avouer ses mensonges si les faits dénoncés étaient faux. Quand j'ai appris un peu plus tard que cette femme était en poste depuis 3 ans la théorie du complot "téléguidé" m'a paru d'autant plus absurde. Il s'est donc très certainement passé quelque chose dans cette suite du SOFITEL entre DSK et une femme de chambre. Et, quelques soient les éléments qui seront mis en avant par chacune des parties maintenant, je reste persuadé que, et même en cas de retrait de la plainte, eux-seuls resteront les détenteurs d'une vérité qui échappera donc à tout le monde.
 
Je passe maintenant, et c'est sans doute plus intéressant à tout ce qui s'est passé autour de l'affaire proprement dite et dont je crois qu'objectivement, en fonction des connaissances que nous avons à ce sujet, nous ne pouvons guère dire davantage que ce que je viens de dire.
Tout d'abord les réactions sur l'affaire proprement dite ou le fond si on préfère. Je passe très vite sur celle de Bernard Debré, particulièrement violente et qui ne pourrait se justifier que s'il avait des éléments concrets prouvant ses allégations. Bien évidemment DSK en ce moment ne peut guère l'attaquer en diffamation. Par contre le SOFITEL pourrait le faire, mais à ma connaissance s'est contenté d'un démenti. Je passe également sur celle de Marine Le Pen qui évidemment tente de faire de la situation une opportunité politicienne, donc rien que du convenu. A droite, on reste relativement discret, sur ordre semble-t-il peut-être aussi pour marquer que si on doit chercher ceux qui respectent la présomption d'innocence quelles que soient les circonstances, c'est de leur côté qu'il faut chercher. Car bien évidemment à gauche, on s'est vautré dans cette nécessaire présomption en oubliant quelques affaires récentes où elle n'avait guère été respectée. Woerth pourrait vous en parler mieux que moi. Mais à gauche surtout ce qui a dominé, c'est d'abord l'incrédulité. "Ça ne lui ressemble pas" a-t-on pu entendre maintes fois, notamment chez des strauss-kahniens d'autant plus dépités que leurs postes potentiels de ministres semblaient s'envoler à tire-d'aile. Je ne sais pas si ça lui ressemble ou pas, mais disons tout de même que les aventures de DSK n'en font pas vraiment un pratiquant de l'ascèse du sexe. Mais à force de répéter que ça ne lui ressemble pas, on pourrait finir par croire à la pureté virginale de l'intéressé, pourquoi pas ? Bien évidemment cette incrédulité va de paire avec une théorie du complot ou encore avec la théorie d'une provocation à laquelle un chaud lapin comme DSK n'aurait pas pu résister. J'ai déjà dit ce que je pensais de la théorie du complot. Pour le reste tout est encore ouvert.
Je souhaiterais néanmoins évoquer quelques réactions assez particulières. Je n'insisterai pas sur celle de Badinter qu'on aura connu plus nuancé dans ses propos, mais m'attarderai sur celles de l'inénarrable Jack Lang et de Jean-François Kahn, particulièrement abjectes. Pour Lang, il n'y a pas mort d'homme donc pas lieu d'emprisonner DSK. Voilà une conception assez particulière du crime de viol qui finalement ne serait pas si grave que ça. Il suffit sans doute de se laver après la chose et on n'en parle plus. JFK lui fait encore plus fort : il parle de troussage domestique. Nous voilà replongés quelques siècles en arrière quand existait encore le droit de cuissage du seigneur sur ses misérables sujettes, ou plus près à la fin du XIXème siècle avec "Le journal d'une femme de chambre" d'Octave Mirbeau (et ses reprises cinématographiques). La femme de chambre, objet sexuel ou plus vulgairement sac à foutre, n'a dans le cadre d'un troussage domestique sans doute pas à se plaindre; au contraire, elle devrait être honorée d'avoir retenu l'attention d'un puissant de ce monde et d'avoir provoqué son érection. Dans les propos de Lang ou de Kahn on retrouve bien évidemment les propos d'une gauche humaniste, certes, mais qui conserve le sens des hiérarchies. On n'aura pu d'ailleurs remarquer qu'il aura fallu un certain délai et certaines indignations, comme celle de Gisèle Halimi, pour qu'enfin on ait une pensée pour la supposée victime. Certains comme Ayraut ayant fait cette démarche en mettant les deux protagonistes sur le même plan, faisant passer DSK du statut de présumé coupable ou innocent à celui de potentielle victime, ce qui devrait logiquement en faisant encore un effort faire passer la présumée victime à celui de présumée coupable. Ce sont donc deux accusés ou deux victimes, au choix, qui seront présentes au tribunal en septembre prochain, ou mieux une victime et un(e) accusé(e) sans qu'on sache qui est qui. Il y a quand même des fois où on préférerait le silence, n'est-ce pas?
 
Venons-en maintenant à ce que j'appellerai la forme, élément sans doute déterminant dans l'émotion suscitée par l'affaire en général et ces réactions stupéfiantes que j'ai pu lire ici et là.
Les images diffusées lundi dernier d'un DSK menotté tout d'abord et ensuite d'un DSK mal sapé, mal rasé, à la mine verdâtre, ont naturellement choqué les esprits. Je dis naturellement parce qu'en France les mêmes images sont interdites. Ce qui ne signifie pas que dans la réalité les prévenus bénéficient de plus d'égards et se présentent devant le juge d'instruction vêtus de leur plus beau smoking, sourire ou cigare aux lèvres. Donc les conclusions visant à nous faire croire que DSK serait l'objet d'un acharnement sont évidemment fausses. DSK bénéficie du même traitement que n'importe quel malfrat aux Etats-Unis, et dans un pays (le nôtre) où on ne cesse de réclamer l'égalité pour tous, on devrait trouver cela sinon réjouissant, au moins exemplaire. Quant aux images, elles sont autorisées aux Etats-Unis comme elles l'étaient auparavant en France jusqu'à cette loi à l'initiative de Guigou. Mais d'une part, plutôt que de reprocher aux médias américains de faire leur boulot, même s'il peut apparaitre glauque à certains, on pourrait reprocher aux nôtres d'avoir complaisamment relayé ces même images, et en boucle. Et d'autre part nul n'est forcé de regarder ces images s'il les trouve choquantes. Or, paradoxalement, je suis persuadé que lors de la diffusion des images en cause, l'audimat a explosé.
Ce qui m'inquiète dans ces réactions, c'est l'impression que j'ai que beaucoup considéreraient comme normal qu'un homme comme DSK bénéficie d'un traitement, pas forcément de faveur (bien que…), mais nécessairement discret, ceci en raison de sa position sociale. Et j'imagine facilement aussi que finalement on reste incrédule, non plus devant l'accusation de viol, mais devant le fait qu'on ose trainer devant les tribunaux un homme aussi important pour ce genre de crime. Il est vrai que chez nous les crimes d'argent et même le fait d'en avoir beaucoup sauf si on est de gauche paraissent beaucoup plus graves que les crimes sexuels qu'on a tendance à prendre encore pour de la gaudriole. C'est clair qu'aux Etats-Unis ce n'et pas la même chose, même si je considère que parfois ils poussent le bouchon un peu loin. Mais à ceux qui penseraient encore que DSK a été victime d'un acharnement, je demanderai simplement de se souvenir de l'humiliation publique qu'a pu subir Clinton pour une pipe largement consentie.
J'ai tendance à voir dans ces réactions françaises un révélateur d'une société qui ne s'est pas encore affranchie de certains réflexes féodaux et où il semble normal que les puissants bénéficient encore de certains privilèges pouvant éventuellement les mettre par exemple à l'abri de poursuites en cas de troussage domestique comme dirait l'autre. N'oublions pas également cet antiaméricanisme primaire prêt à ressurgir au moindre prétexte et qui n'est sans doute pas sans altérer les capacités de réflexion de nos concitoyens quand l'action se passe aux Etats-Unis. Il serait d'ailleurs dommage de persévérer dans cette voie et générer des querelles stériles mais aux conséquences réelles d'autant plus que d'après les informations que mon honorable correspondant m'a communiquées, cette affaire est loin de déchainer les passions outre-Atlantique où elle est plutôt considérée comme un banal fait divers.

12 commentaires:

  1. je ne peux qu'en rester à ce que j'ai écrit, Expat
    en résumé un homme est enfermé dehors et avec s surface financière va tenter de sauver sa peau

    caution et garantie seront récupérées à la fin, quelle que soit la fin

    sa trésorerie va servir à abattre la partie civile,et sa trésorerie est immense

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  2. Bonsoir Cimabue,

    vous en êtes déjà à une étape ultérieure. Reste surtout à voir ce qu'il va plaider pour voir comment il va orienter sa défense. Mais c'est évidemment sûr que dans ce genre d'affaire où on se retrouve finalement parole contre parole, l'objectif est de discréditer la partie adverse pour créer un doute dans l'esprit des jurés. Or il est évident qu'à moins que la supposée victime trouve un mécène, DSK est le mieux armé (ce serait exactement la même chose en France pour ce type d'affaire).
    Reste que le proc a l'air bien remonté et sûr de lui. Lui aussi prend un risque car élu.

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  3. je ne sais pas ce qui s'est passé dans cet hotel
    ce que je sais c'est qu'en routine tous les "mis en examens" bénéficient la bas d'une parade expiatoire à la sortie de la confrontation
    ce que je sais c'est qu'en France, une partie se planquait derrière l'amitié et la présomption d'innocence, l'autre a finit par l'abattre
    ce que je sais c'est qu'une mère socialiste a prié sa fille molestée quelque peu de se taire
    Je ne connaissais pas les écrits de Quatremer, en haut lieu, oui et on l'a collé au FMI
    On a traité ce mec à la légère, il a servi,il a brillé et fait briller bien des gens,toutes les balises ont sauté par mauvaise appréciation
    parce que on a ronronné dans les frasques de certains par le passé et que depuis longtemps on sait que bobonne c'est bien sur la place, au plumard , moins et que la séduction est un concept utile, pas nécessaire, mais dangereux et exposant
    alors on a pioncé, rien n'a barré à la bien séance, personne n'a été foutu de le faire comprendre même à sa femme
    et quelle que soit l'issue de cette affaire, ce bouillon restera

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  4. De quoi vous conforter.

    http://www.lematin.ch/actu/monde/jean-quatremer-france-affaire-ne-jamais-sortie-409700

    Dans l'ensemble je suis d'accord avec ce que vous écrivez au-dessus et qui n'est pas d'ailleurs le sujet que je traite. Ce qui m'a vraiment interpelé cette semaine ce sont les réactions. Ou comment faire monter une mayonnaise avec un fait divers impliquant une personnalité de premier plan. Dans l'ensemble j'ai trouvé ça effrayant notamment pour les femmes d'ailleurs.
    Pour reprendre la dernière phrase de Quatremer, je trouve vraiment digne un pays qui ne fait pas de différence entre les puissants et les autres face au crime.

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  5. Hi Vlad,

    Long et tres riche billet, comme a votre habitude, je vais le lire a l’abri du soleil au bord de notre piscine. Arturo Fuente Opus X avec un tres vieux Port Wine. (Le décor est plante! ☺)

    J’ai eu le tres grand honneur et privilege d’avoir ete choisi pour sieger sur un Grand Jury de mon Etat durant l’annee 2010. Le temps de service d’un Grand Jure est de 6 mois. C’est a dire que pendant 6 mois je fus le temoin privilegie avec un regard intime, sans restrictions, du fonctionnement intime de l’accusation criminelle (Major Crimes Division) de notre systeme judiciaire. Le meme que vient de subir DSK, je pense avoir un avis eduque sur la procedure de l’affaire qui vous occupe.

    Si vous le voulez-bien, je redigerai dans les prochains jours un “regard intime” sur la procedure accusatoire a laquelle est soumise Mr. DSK, vue par un “Grand Jure.” A quoi il sert, ce que signifie son jugement. Je vous donnerai egalement mon sentiment personnel, le plus objectivement qu’il m’est capable, loin des irrationalites nobsiennes que je puis lire. :-)

    Talk soon,

    O.

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  6. effrayant pour les femmes, oui mais par des femmes qui pouvaient lever le nez à ce niveau et qui sont restées oies
    les femmes qui entre promotion canapé et voie normale savent choisir
    on n'est pas dans une tournante en banlieue
    et maintenant on me fait le coup de la faible femme !
    ces femmes là sont elle dignes de mener le combat pour leurs soeurs en bas?

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  7. Expat, j'ai lu pire que ce lien que vous donnez
    et quand je lis un médecin prier DSK de se soigner, je lis qu'il est question de comportement compulsifs et la c'est grave et encore plus grave
    et on brandit des articles qui restent au niveau consenti, une fois de plus
    la compulsivité est soit un symptôme d'organicité soit une pathologie psy
    à ce niveau de non réactivité pour au moins faire la part des choses avec un mec à qui on a confié la sécurité financière planétaire et à qui on comptait confier la France...
    ou le FMI est un placard à la Peters ou on est devenus fous

    vous pourrez effacer, Expat, mais au moins vous aurez compris, pourquoi, moi, soignante je suis dans une grande inquiétude où la condition des femmes , là, sert encore à noyer le poisson
    effacez je pense,c'est mieux

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  8. Cimabue,

    Il n'y a pas de "Mise en examen" aux Etats-Unis. Ca n’existe pas, vous etes inculpe ou pas. Cette inculpation est prononcee par un juge dans les heures qui suivent une arrestation. Il n'y a pas de periode d'attente, de flou. Le “Perp Walk” sur lequel on pourrait disserter, se situe apres l’inculpation a la sortie de la salle d’audience. Pas avant. C’est exact que l’inculpe beneficie toujours de la presomption d’innocence jusqu’a son jugement definitif, mais a ce stade il serait plus juste de parler de presomption de culpabilite, l’accusation ne rentre pas a la legere dans cette procedure.

    Dans les cas graves, l’inculpe benefice d’une premiere ligne de defense qui est celle du “Grand Jury” c’est lui qui autorise ou pas, le prosecuteur a poursuivre l’inculpe en Justice. Le “Grand Jury” qui est une Chambre d’Accusion, est en fait la premiere ligne de defense pour un inculpe. Ce n’est pas un bon signe quand il accorde tout ce que l’action publique reclame sans rien changer. Nous aurons l’occasion d’en reparler.

    O.

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  9. Oscéola, pardon, j'ai été vive et je vous ai heurté
    le Pep walk a eu lieu des la première audience là
    Mais peu importe notre justice française n'a rien de glorieux par certains côtes

    depuis le début d'ailleurs on part en vrille contre autant de zèle pour DSK de la part de la justice US, je commence à me demander si il n'y a pas une raison
    un avocat ce soir s'étonnait de la manière drastique de l'assignation à résidence....

    amitié

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  10. Hi Vlad.

    Pour confirmer ce que je vous disais; voici la premiere page des principaux journaux du pays. Vous voyez DSK? Les gens se fichent a un degre que vous ne pouvez imaginer de DSK. Ils ne savent pas qui il est, n’en ont jamais entendu parler, ne savent pas qu’il est un candidat socialiste dans une election qui aura lieu dans un pays dont ils n’ont aucune idee. C’est en effet une affaire banale de viol dont l’inculpe est dans le civil President du FMI. C’est a dire une personne comme une autre que nous traitons comme une autre. Dans de nombreuses revues, vous le trouverez dans la rubrique des faits divers.

    Ce sont les medias francais qui doivent montrer en boucle des images, parce que ici nous avons du les voir de rares fois il y a quelques jours et puis c’est tout. DSK c’est rien, une curiosite. Pour la premiere fois ce soir, premiere fois seulement, Bill O’Reilly l’a enfin mentionne sur la Fox News, et seulement parce que les recreminations, lessons de morales, geremiades, critiques deplacees de l’intelligensia francaise et hysterie des medias en general, commencaient a devenir irritantes.

    Il y a un point sur lequel vous avez tout a fait raison et auquel les francais ne pensent pas, c’est que les querelles qui nous sont encore faites en provenance de France sont steriles, deplacees, contre-productives, mais auront des consequences bien reelles. On se demande s’il leur arrive parfois de reflechir.

    http://www.latimes.com/

    http://www.usatoday.com/

    https://global.nytimes.com/?iht

    http://online.wsj.com/home-page

    http://www.tampabay.com/

    http://www.ft.com/home/us

    http://www.american-reporter.com/

    http://www.washingtonpost.com/

    http://www.chicagotribune.com/

    O.

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  11. Hi Osceola,
    merci pour toutes ces précisions. Bien évidemment votre expérience et votre regard personnel sur l'affaire nous intéressent.

    Bonjour Cimabue,
    je ne vais rien effacer puisqu'il n'y a pas lieu de la faire. Concernant mes propos sur les femmes, je pense évidemment aus femmes victimes d'agressions sexuelles, pas aux femmes en général qui seraient une espèce à protéger. Quand je lis ou écoute les réactions à vis de Lang ou Kahn, je crois juste qu'il y a encore du chemin à parcourir pour que la gravité du crime de viol soit reconnue. Mais je pense qu'on n'a pas vu le pire encore. D'ici à ce qu'on nous sorte quand les enquêteurs de la défense auront été fouiné en Guinée pour se renseigner sur la victime que les Africains et notamment la femme africaine ont une sexualité débridée, pourquoi pas animale, il n'y a pas loin. Sans rien connaitre sur cette femme on a déjà pu lire qu'elle avait peut-être le SIDA, ce qui devrait sans doute la situer dans le camp des personnes non respectables (voyez la régression) et qu'elle était mère célibataire (donc ne contrôlant sans doute pas sa sexualité) alors qu'il semblerait (à vérifier bien sûr) qu'elle soit veuve.
    Pour ce qui est de votre dernière intervention sur l'assignation à résidence (j'ai regardé Calvi cette nuit) je crois, mais Osceola confirmera ou infirmera cela s'il repasse ici, que le juge, dans la mesure où il n'y a pas eu d'accord entre le procureur et la défense sur une libération sous caution assume seul la responsabilité de la présence de DSK à son procès. J'imagine fort bien qu'il prenne toutes les garanties à ce sujet. C'est d'ailleurs ainsi que j'ai compris les questions très techniques qu'il a posées pendant l'audience. Je pense donc qu'il se protège au maximum, sachant que pour lui la solution de facilité aurait quand même été de laisser DSK en prison.

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  12. JFK se désole sur Marianne, et ne se trouve aucune excuse
    Lang, ma foi, lui, vogue toujours au dessus du sol
    Là encore personne pour véritablement contrer, à part vous

    Rien ne nous sera épargné, on sombre...jusqu'en VIH!! il y a la dessous encore plein de trucs foireux , comme le jubilatoire de voir DSK contaminé,et où donc aurait chopé ça la dame?

    personne ne se demande comment une jeune femme pourrait bosser, sous trithérapie et élever sa fille
    et le rapport consenti prendrait des allures de meurtre!!!!
    sables mouvants, ne plus bouger, ne plus penser

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