"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 7 janvier 2016

Peur sur la ville


J'ai vécu quelques années en Allemagne il y a déjà pas mal de temps. Et j'en garde un souvenir ému, comme j'imagine tous ceux qui, jeunes, célibataires, aimant bien faire la fête, ont connu les folles nuits de Berlin-Ouest (il suffisait alors par contraste d'aller faire un tour à Berlin-Est pour devenir définitivement et viscéralement anticommuniste), le Fasching, en clair le carnaval allemand, avec au milieu de quelques jours de délire la fameuse "Weiberfastnacht", la nuit où les femmes prennent le pouvoir (évitez de porter une cravate ce jour-là qui finira sous les ciseaux d'une donzelle éméchée), l'Oktoberfest qui a lieu en septembre, les fêtes du vin et autres festivités. Ah que tout ça était bon!

Mais désormais danger! D'autres aussi veulent s'amuser à leur manière, ayant quelques difficultés à comprendre, mais doit-on leur en vouloir puisque c'est culturel et que toutes les cultures se valent, que le partage de certaines émotions, appelons cela ainsi, exige en Europe davantage que le consentement d'une seule des deux parties, toujours la même d'ailleurs.
Ainsi la nuit de la Saint-Sylvestre en Allemagne a-t-elle été marquée dans quelques villes par une brutale évolution des mœurs transformant les femmes en "viande" disponible à la consommation pour qui en aurait le désir. Ça s'est passé essentiellement à Cologne, mais aussi à Stuttgart et Hambourg, peut-être aussi ailleurs, mais ça on ne le saura peut-être pas. Car en effet il a fallu quand même quelques jours pour que la révélation soit faite des agissements de barbares considérant l'Europe comme une proie, un espace à dominer. C'est donc avec retard et sur ordre que les médias allemands ont délivré l'information. Certains s'en sont même excusés, du moins ceux qui ne se sont pas livrés à l'exercice bien connu en France de l'auto-censure, vous savez ce truc qui consiste par exemple à ne pas dévoiler l'identité d'un délinquant ou d'un criminel, cela amenant d'ailleurs désormais à tout de suite comprendre l'origine de ce dernier. Dire en effet, au lendemain d'un discours de vœux prononcé par la chancelière allemande, sous-titré pour l'occasion en arabe et en anglais par la chaine publique ZDF, dans lequel les "pas accueillants" étaient montrés du doigt tandis que le devoir de recueillir encore et encore des migrants était rappelé, donc dire après ce discours que des centaines de jeunes hommes dont la police, faute de pouvoir les stopper a au moins noté qu'ils avaient "le type nord-africain ou arabe", avaient agressé sexuellement des dizaines de femmes, allant parfois jusqu'au viol, avant de les détrousser, se révélait quand même assez délicat.
voeux en allemagne.jpg
Cela dit cette action de pillards en rut fut d'une telle ampleur, le rapport de la police de Cologne évoque "des agressions sexuelles de masse" qu'il ne pouvait être possible de la cacher très longtemps.

Eh bien, devinez quelle fut la réaction des autorités, évidemment indignées par des actes insupportables (ça ne vous rappelle rien?): kein Amalgam! Sans doute un trait que nous méconnaissions encore il y a peu de la civilisation européenne, un truc, enfin, qui nous donne une identité commune.
Rien, en effet, ne permet de mettre en cause les migrants arrivés en Allemagne ces derniers mois, 10000 à Cologne. Ce ne sont peut-être après tout que des touristes nord-africains ou moyen-orientaux trompés odieusement par un tour-operator leur ayant fait miroiter des opportunités avec des allemandes à la cuisse légère. A moins que ce soit de jeunes Français qui ayant peur de l'état d'urgence proclamé par nos féroces gouvernants aient décidé d'aller passer le nouvel an sur des terres plus propices à leurs jeux habituels. Tout est possible finalement! Faire donc un lien entre cet événement et une arrivée massive de migrants est complètement absurde. Et nous ne le ferons pas, évidemment.

Reste qu'il faut réagir et éviter que ce genre de débordements se reproduise. Le maire de Cologne, Madame Henriette Reker, donc une femme forcément en empathie avec ses administrées, y veille. Soucieuse de sauvegarder l'image du carnaval dans sa ville, le plus célèbre d'Allemagne, qui aura lieu dans quelques petites semaines, elle n'a pas manqué de donner quelques conseils à ses concitoyennes. Elle leur demande, en effet, de bien vouloir adopter, dans les meilleurs délais, un comportement plus sage et moins provocant. En poussant un peu, elle aurait pu leur demander de revêtir une burqa en guise de déguisement, car comme chacun sait, pour les hommes, du moins ceux-là, c'est un signe de vertu et de chasteté tandis que jupes courtes et jeans moulants sont évidemment la marque des femmes de petite vertu, et même sans vertu, parmi lesquelles on peut faire librement son choix sans que cela ait quelque chose de répréhensible. C'est culturel et donc respectable. Merci Madame le maire!
Il y aurait aussi une solution acceptable compte tenu de la législation allemande sur la prostitution. Puisqu'il est avéré que l'essentiel des migrants est constitué d'hommes seuls et jeunes, et à cet âge de la vie, quand on est en pleine vigueur, il est quand même compliqué de refréner ses pulsions, il serait peut-être envisageable de leur fournir, en plus des aides déjà existantes, des bons de saillie hebdomadaire à faire valoir à l'Eros Center du coin. Je n'étonne même que la célèbre et renommée pour son efficacité organisation allemande n'ait pas pensé à cela.

En attendant c'est peur sur la ville. Reste désormais à savoir si ce mouvement, mais vu son ampleur et sa diffusion puisque d'autres villes ont été touchées ce serait étonnant, restera un épiphénomène ou s'il s'agit de quelque chose de pensé avec un objectif plus lointain. Et cet objectif serait la soumission donc la transformation de l'Allemagne, de l'Europe, regardez où nous en sommes en France, pour entrer en conformité avec des mœurs d'importation. Madame Reker est déjà entrée dans cette logique, elle aurait pu trouver une place dans le "Soumission" de Houellebecq. Et j'imagine qu'elle n'est pas la seule.
Ce sera donc encore une fois au peuple de se débrouiller tout seul. Et donc je suggère qu'à l'occasion de la Weiberfastnacht, les femmes allemandes, se faisant aider par quelques hommes de bonne volonté, offrent aux lames de leurs ciseaux autre chose que d'inoffensives cravates que de toute façon leurs agresseurs ne portent pas.

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