J'ai
vécu quelques années en Allemagne il y a déjà pas mal de temps. Et j'en
garde un souvenir ému, comme j'imagine tous ceux qui, jeunes,
célibataires, aimant bien faire la fête, ont connu les folles nuits de
Berlin-Ouest (il suffisait alors par contraste d'aller faire un tour à
Berlin-Est pour devenir définitivement et viscéralement anticommuniste),
le Fasching, en clair le carnaval allemand, avec au milieu de quelques
jours de délire la fameuse "Weiberfastnacht", la nuit où les femmes
prennent le pouvoir (évitez de porter une cravate ce jour-là qui finira
sous les ciseaux d'une donzelle éméchée), l'Oktoberfest qui a lieu en
septembre, les fêtes du vin et autres festivités. Ah que tout ça était
bon!
Mais
désormais danger! D'autres aussi veulent s'amuser à leur manière, ayant
quelques difficultés à comprendre, mais doit-on leur en vouloir puisque
c'est culturel et que toutes les cultures se valent, que le partage de
certaines émotions, appelons cela ainsi, exige en Europe davantage que
le consentement d'une seule des deux parties, toujours la même
d'ailleurs.
Ainsi
la nuit de la Saint-Sylvestre en Allemagne a-t-elle été marquée dans
quelques villes par une brutale évolution des mœurs transformant les
femmes en "viande" disponible à la consommation pour qui en aurait le
désir. Ça s'est passé essentiellement à Cologne, mais aussi à Stuttgart
et Hambourg, peut-être aussi ailleurs, mais ça on ne le saura peut-être
pas. Car en effet il a fallu quand même quelques jours pour que la
révélation soit faite des agissements de barbares considérant l'Europe
comme une proie, un espace à dominer. C'est donc avec retard et sur
ordre que les médias allemands ont délivré l'information. Certains s'en
sont même excusés, du moins ceux qui ne se sont pas livrés à l'exercice
bien connu en France de l'auto-censure, vous savez ce truc qui consiste
par exemple à ne pas dévoiler l'identité d'un délinquant ou d'un
criminel, cela amenant d'ailleurs désormais à tout de suite comprendre
l'origine de ce dernier. Dire en effet, au lendemain d'un discours de
vœux prononcé par la chancelière allemande, sous-titré pour l'occasion
en arabe et en anglais par la chaine publique ZDF, dans lequel les "pas
accueillants" étaient montrés du doigt tandis que le devoir de
recueillir encore et encore des migrants était rappelé, donc dire après
ce discours que des centaines de jeunes hommes dont la police, faute de
pouvoir les stopper a au moins noté qu'ils avaient "le type
nord-africain ou arabe", avaient agressé sexuellement des dizaines de
femmes, allant parfois jusqu'au viol, avant de les détrousser, se
révélait quand même assez délicat.
Cela dit cette action de pillards en rut fut d'une telle ampleur, le
rapport de la police de Cologne évoque "des agressions sexuelles de
masse" qu'il ne pouvait être possible de la cacher très longtemps.
Eh
bien, devinez quelle fut la réaction des autorités, évidemment
indignées par des actes insupportables (ça ne vous rappelle rien?): kein
Amalgam! Sans doute un trait que nous méconnaissions encore il y a peu
de la civilisation européenne, un truc, enfin, qui nous donne une
identité commune.
Rien,
en effet, ne permet de mettre en cause les migrants arrivés en
Allemagne ces derniers mois, 10000 à Cologne. Ce ne sont peut-être après
tout que des touristes nord-africains ou moyen-orientaux trompés
odieusement par un tour-operator leur ayant fait miroiter des
opportunités avec des allemandes à la cuisse légère. A moins que ce soit
de jeunes Français qui ayant peur de l'état d'urgence proclamé par nos
féroces gouvernants aient décidé d'aller passer le nouvel an sur des
terres plus propices à leurs jeux habituels. Tout est possible
finalement! Faire donc un lien entre cet événement et une arrivée
massive de migrants est complètement absurde. Et nous ne le ferons pas,
évidemment.
Reste
qu'il faut réagir et éviter que ce genre de débordements se reproduise.
Le maire de Cologne, Madame Henriette Reker, donc une femme forcément
en empathie avec ses administrées, y veille. Soucieuse de sauvegarder
l'image du carnaval dans sa ville, le plus célèbre d'Allemagne, qui aura
lieu dans quelques petites semaines, elle n'a pas manqué de donner
quelques conseils à ses concitoyennes. Elle leur demande, en effet, de
bien vouloir adopter, dans les meilleurs délais, un comportement plus
sage et moins provocant. En poussant un peu, elle aurait pu leur
demander de revêtir une burqa en guise de déguisement, car comme chacun
sait, pour les hommes, du moins ceux-là, c'est un signe de vertu et de
chasteté tandis que jupes courtes et jeans moulants sont évidemment la
marque des femmes de petite vertu, et même sans vertu, parmi lesquelles
on peut faire librement son choix sans que cela ait quelque chose de
répréhensible. C'est culturel et donc respectable. Merci Madame le
maire!
Il
y aurait aussi une solution acceptable compte tenu de la législation
allemande sur la prostitution. Puisqu'il est avéré que l'essentiel des
migrants est constitué d'hommes seuls et jeunes, et à cet âge de la vie,
quand on est en pleine vigueur, il est quand même compliqué de refréner
ses pulsions, il serait peut-être envisageable de leur fournir, en plus
des aides déjà existantes, des bons de saillie hebdomadaire à faire
valoir à l'Eros Center du coin. Je n'étonne même que la célèbre et
renommée pour son efficacité organisation allemande n'ait pas pensé à
cela.
En
attendant c'est peur sur la ville. Reste désormais à savoir si ce
mouvement, mais vu son ampleur et sa diffusion puisque d'autres villes
ont été touchées ce serait étonnant, restera un épiphénomène ou s'il
s'agit de quelque chose de pensé avec un objectif plus lointain. Et cet
objectif serait la soumission donc la transformation de l'Allemagne, de
l'Europe, regardez où nous en sommes en France, pour entrer en
conformité avec des mœurs d'importation. Madame Reker est déjà entrée
dans cette logique, elle aurait pu trouver une place dans le
"Soumission" de Houellebecq. Et j'imagine qu'elle n'est pas la seule.
Ce
sera donc encore une fois au peuple de se débrouiller tout seul. Et
donc je suggère qu'à l'occasion de la Weiberfastnacht, les femmes
allemandes, se faisant aider par quelques hommes de bonne volonté,
offrent aux lames de leurs ciseaux autre chose que d'inoffensives
cravates que de toute façon leurs agresseurs ne portent pas.
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