Il va falloir s’y habituer. C’est
ainsi depuis Chirac et comme ça plait aux socialistes, on n’a pas fini d’en
bouffer. Encore au moins deux ans. Et je crains fort que la droite revenue au
pouvoir à cette échéance suive cette même voie.
Oui c’est ainsi, il va falloir s’habituer
à ce que nous nous comportions comme des carpettes, enfin nos dirigeants, à l’occasion
du 8 mai et du 17 octobre, en référence aux événements qui se sont déroulés
respectivement en 1945 et en 1961. Il va falloir s’habituer à ce que l’histoire
telle que racontée par le FLN devienne notre histoire officielle.
Et c’est donc avec une fierté
assumée que notre secrétaire d’Etat aux anciens combattants dont on a pu à
cette occasion découvrir le nom, un peu en avance sur la date officielle du 8 mai
à cause de misérables obligations puisqu’il s’agira là d’honorer les anciens
combattants français, s’est rendu à Sétif pour y déplorer l’attitude évidemment
ignoble de nos forces qui, selon l’historiographie du FLN qui n’a plus guère
que ça pour donner un vernis de légitimité à son pouvoir dont on a vu ce qu’il
a fait, se sont livré à un massacre en règle de pacifiques manifestants
nationalistes.
Curieusement, à mesure que passe
le temps, les 102 Européens massacrés par ces paisibles manifestants
disparaissent des récits des événements. La maladie est telle qu’effectivement
même nos journaux n’osent les évoquer. Il ne faudrait tout de même pas donner
une explication à ces événements, il ne faudrait tout de même pas que les pacifiques
victimes apparaissent sous leur vrai visage, car cela nuirait au récit et pourrait
nous empêcher de nous repentir de façon convenable.
Car l’histoire n’appartient plus
aux historiens, mais aux repentants. Voilà ce qu’écrit la mairie de Paris très
en pointe dans le domaine de la repentance, progressisme oblige, dans le vœu exprimé
par son conseil demandant que l'Etat reconnaisse les massacres du 8 mai 1945 à
Sétif, Guelma et Kherrata : "Le
gouvernement algérien avance le nombre de 45.000 morts, et les travaux de la
très grande majorité des historiens français attestent d'un bilan de dizaines
de milliers de victimes arrêtées, torturées et exécutées sommairement".
Remarquons tout de même une certaine réserve dans cette affirmation puisqu’il
est fait mention d’une majorité d’historiens,
sans autre précision, mais passons, qui doivent servir de caution scientifique
certainement à cette demande. La vérité historique, et sans doute par-delà
scientifique, doit donc se mesurer à l’aune d’une majorité de ceux qui l’affirment.
Encore que dans le cas présent j’aimerais avoir des précisions sur cette
majorité supposée. Mais encore une fois, passons. Passons aussi sur "les dizaines de milliers de victimes".
C’est un peu vague mais pas important après tout, l’essentiel étant qu’il y en
ait eu beaucoup. Il n’est pas non plus utile de se demander comment moins de
5000 hommes dont une majorité de tirailleurs algériens ont pu en massacrer
45000 et pourquoi pas davantage, ni où sont passé les corps de ces dizaines de
milliers de morts. Et il n’est évidemment pas pensable de considérer les travaux
d’historiens qui donnent une fourchette du nombre de victimes s’établissant
entre 2500 et 6500. Ce n’est pas assez pour bien se repentir. Il serait d’ailleurs
bienvenu de voter une loi mémorielle plaçant ces historiens en position de
négationnistes tombant sous le coup de la loi.
Il en est ainsi désormais. Tout
ce qui peut nous salir doit devenir une vérité incontestable. La réalité des
événements, leur déroulement, les motifs, les causes, tout ça on s’en fout. Sétif
c’est 45000 (mais peut-être davantage) manifestants pacifiques contre l’oppresseur
français massacrés pour le plaisir, pour l’exemple, peu importe. C’est
amplement suffisant. Et d’ailleurs moins on en dit plus on peut se repentir.
Quant aux Européens massacrés à
Sétif, Oran, El Halia, et ailleurs, quant au garde-forestier, au chauffeur de
taxi, à l’instituteur,…, tués à l’occasion de la Toussaint rouge, quant aux
enfants tués par les poseurs de bombe d’Alger, personne n’ira honorer leur
mémoire. Le souvenir de ces victimes des tueurs du FLN sont interdits de séjour
dans la mémoire officielle de la République et dans les salons de la mairie de
Paris. Quant aux harkis, abandonnés aux mains des égorgeurs des libérateurs
algériens, on préfèrera les oublier. C’est sans doute cet oubli des harkis qui
provoque une situation analogue actuellement en Afghanistan où ceux qui ont eu
le malheur de s’associer à l’armée française, traducteurs notamment, se voient
refuser des visas donnés pourtant généreusement
d’autres et se voient donc condamnés à mort à plus ou moins brève
échéance. Car la France est devenue ainsi, préférant se prosterner devant ses
anciens ennemis, pas toujours les anciens d’ailleurs, et laisser tomber ceux
qui l’ont servie.
Ce pays est devenu un pays de
honte, dirigé par gens indignes prenant un malin plaisir à salir son passé, à
discréditer son âme. Et donc un pays dont on se demande comment pourraient l’aimer
ceux qui viennent d’ailleurs, souvent descendants de « nos victimes ».
Je vous épargne les conséquences de cela.
Aucun commentaire:
Enregistrer un commentaire