La France, vue de loin, n'en
finit pas de m'étonner. La paresse, la lassitude, la période estivale avec ses transhumances
et les soucis de liaison internet qui les accompagnent m'éloignent du clavie. Et donc tout
cela fait de moi un commentateur de l'actualité aussi dilettante qu'un
président de la République qui aurait été élu en 2012 pour 5 ans, élu juste
comme ça, histoire de changer de tête mais pas pour la sienne ni son contenu
qui reste, ma foi, bien indéterminé.
Reste néanmoins que si je ne fais guère partager mes points de vue
sur l'actualité, je continue à suivre cette dernière de près en me disant,
quand il s'agit de la France, mais jusque où irons-nous ou plutôt ira-t-elle
tant je me sens de plus en plus étranger à tout cela et préférant garder une
image sans doute idéalisée, j'en conviens, de ce que fut ce pays.
Mais aujourd'hui, juste histoire
de me dérouiller les doigts, je vais m'arrêter sur quelques événements plus ou
moins importants, même peut-être qui n'existent pas ou pas encore.
Tiens, commençons par là, parce
qui n'existe pas, ce qui n'est peut-être qu'une rumeur, ça on pourrait l'espérer
mais rien que le fait de l'évoquer est un signe, et ce qui est en tout état de
cause une hypothèse. Parce qu'il faudrait que l'équipe de France, je n'ai pas
dit a France, arrive en finale de la coupe de monde (ça par contre je ne suis
pas du tout sauf ce qui se passe parfois après certains matchs) pour que ça
devienne un sujet.
J'ai lu ici et là qu'en haut lieu
un nouveau sujet de préoccupation hanterait l'esprit de notre conducator à tous
: comment faire pour être présent à la finale de la coupe du monde dans l'hypothèse
d'une équipe de France finaliste et au défilé du 14 juillet? Ou posé autrement:
comment grappiller un chouia de popularité
et faire son boulot de président? C'est presque du Shakespeare. Mais sans doute
en bien pire pour quelqu'un qui ne parvient jamais à choisir. Alors il parait
que comme il serait difficile d'échapper au boulot de président, enfin quand je
parle boulot je pense à obligations protocolaires parce que pour le reste…, il
serait envisagé tout simplement de décaler la fête nationale d'une journée afin
de permettre à notre illustre chef de se faire plaisir soutenir l'équipe
nationale et d'assister au défié des troupes. En espérant que Julie n'avait
rien prévu pour le 15, sinon on pourrait remettre ça en septembre.
Je dois avouer que j'ai du mal à
y croire et que j'en viendrais presque à devenir un supporter de l'équipe de France
dans l'espoir juste de me tromper.
Reste néanmoins que quand de
grands médias nationaux évoquent ce type d'affaire, même avec la prudence qui
s'impose, on se rend compte à quel point nous sommes descendus. Car si cela est
évoqué, c'est évidemment que ça parait plausible. Imagine-t-on que ce genre
d'hypothèse ait pu être émise sous de Gaulle ou même Mitterrand? Sous Hollande
on arrive facilement à y croire. C'est un signe.
Restons avec le foot. Il parait
que chaque match joué par l'Algérie à l'occasion de la coupe du monde donne des
sueurs froides au ministre de l'intérieur et au gouvernement de façon plus
générale. Certes les médias ont tenté de minimiser l'affaire à l'issue d'un
premier match contre la Corée. Il fallait en effet masquer certaines évidences
constatées régulièrement par nos compatriotes mais soigneusement tues, sans
doute "pour ne pas faire le jeu du front national" selon la formule
consacrée. Mais quand ça se répète il devient difficile de tout cacher.
Le communautarisme est bel et bien
devenu une réalité dans notre pays que la généreuse attribution de cartes
d'identité nationale ne saurait atténuer. Et donc de vrais Français, de papier,
sont capables de démontrer de façon exemplaire, et en ce sens on ne peut que se
louer que la coupe du monde fasse tomber les masques, que leur cœur est
ailleurs, dans des contrées qu'ils connaissent plus ou moins, parfois pas du
tout mais dont ils se sentent très proches. Déjà la fête qui avait succédé à
l'élection malheureuse de notre super-président s'était déroulée sous des
pavois étrangers, encore un signe. Et c'est donc devenu coutume désormais de
voir des drapeaux étrangers, souvent algériens, défiler dans les artères de nos
villes ou même remplacer notre emblème tricolore au fronton des mairies. Un
signe, plutôt un espoir, sans doute. Car ne nous y trompons pas. Ces symboles
vont plus loin encore qu'un communautarisme apaisé qui verrait cohabiter pacifiquement
sur un même territoire des gens n'ayant pas grand-chose en commun. On il s'agit
là d'une volonté de suprématisme, de remplacement de l'ordre existant. Et c'est
donc évidemment tout ce qui fait référence à cet ordre qui devient la cible
privilégiée des éléments les plus actifs de cette dissidence par rapport à la France
: les forces de l'ordre, et plus généralement tout ce qui porte un uniforme
comme par exemple les pompiers, les bâtiments publics, les écoles... A la
limite les voitures brûlées, les actes de vandalisme et pillages divers sont
moins préoccupants car ayant une portée symbolique moindre.
Donc merci à cette coupe du monde
de nous révéler ce que nous savions déjà d'ailleurs mais que beaucoup ne
voulaient pas voir ou voulaient taire, à savoir l'échec complet des politiques
d'intégration, mais y en a-t-il eu vraiment?, depuis une quarantaine d'années
désormais. Car la plus grande faute revient évidemment à l'Etat qui n'a pas su
se montrer impitoyable vis-à-vis de ceux qui ne voulaient pas s'intégrer mais voulaient
quand même profiter de la France, à l'Etat qui a cette curieuse propension à
favoriser ses ennemis intérieurs en se pliant au diktat des bienpensants qui
présentent ceux-ci comme des victimes, victimes de l'histoire, victimes des
discriminations, victimes du racisme sans au passage jamais se demander pourquoi
ces fameuses victimes en redemandent sans cesse en venant en France et en y
restant et même en faisant venir familles, cousins, amis, connaissances. Si cet
Etat n'était pas faible ils ne se précipiteraient sans doute pas dans cette France
maudite à l'âme si noire mais à l'AME si généreuse. Et s'ils ne pensaient pas
que l'Etat socialiste était encore plus faible ils n'accueilleraient pas la
victoire du candidat socialiste à la présidentielle avec leurs drapeaux
nationaux.
Puisque nous parlons de drapeaux,
n'oublions pas ceux, arc-en-ciel, qui ont pavoisé l'hôtel de ville de Paris et
les mairies socialistes d'arrondissement de cette ville à l'occasion de la "marche
des fiertés" (pfff!). L'ombre de Bertrand du Gay Clan ne cesse de planer
sur cette ville. Voilà donc encore une communauté qui se regroupe derrière son
drapeau. Les emblèmes n'en finissent pas de fleurir à tel point que le seul
français a vraiment du mal à trouver sa place que déjà il partage avec cette
horreur de drapeau européen avec ses seulement 12 étoiles, faute de place pour
les autres ou pour se garder de l'illusion, vu de loin, mais de moins en moins
loin, d'un simple cercle jaune sur fond bleu.
Mais le drapeau ne suffit pas. Il
faut aussi aux communautés leurs héros, enfin leurs victimes carça fait plus tendance.
Paris la progressiste l'a compris. Ecoutons sa nouvelle maire : "Cette question de la mémoire est un
sujet que j’ai porté, rappelle-t-elle. Paris est une ville qui doit avoir des
lieux mémoriels, des lieux de recueillement, comme cela existe dans d’autres
villes dans le monde. L’épidémie de sida a effectivement tué beaucoup de
personnes homosexuelles. Je pense que ça fait aussi partie des éléments que
l’on doit pouvoir exprimer et reconnaître dans la ville, dans le cœur de la ville..."
Par ailleurs une plaque commémorative sera prochainement inaugurée en mémoire
des deux derniers homosexuels exécutés en France. C'était le 6 juillet 1750,
sous le règne du bon roi Louis XV! A
noter que le vote pour cette plaque a était unanime au conseil de Paris, droite
et gauche confondue se sont rassemblées derrière ce symbole. Tout un programme.
Mais à Bobo-City ce n'est guère étonnant. Ce fut nettement plus difficile pour
donner le nom d'un lieu public à Soljenitsyne après sa mort et encore plus
difficile de trouver le lieu. A chacun ses héros ou ses modèles.
Eh oui la nation doit s'effacer devant
les communautés de toutes sortes. L'amour du pays de ses ancêtres ou des
ancêtres qu'on s'est choisi, la foi religieuse, les préférences sexuelles et je
ne sais quoi car finalement tout est respectable et doit être respecté,
diversité oblige, vaut davantage qu'un projet commun. Et pour cela tordons un
peu le vocabulaire et appelons le "vivre à côté" "vivre ensemble".
Je voulais parler aussi du bac,
de la notation. Mais finalement inutile de se faire tant de mal en une seule
fois. A chaque jour suffit sa peine. Et là on peut dire qu'on est servi.
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