Faute d'être capables d'apporter la moindre solution à une crise dont les effets se font de plus en plus dévastateurs en France depuis qu'ils sont arrivés au pouvoir, faute d'être capables de dessiner un cap à part peut-être celui du davantage d'impôts pour tous, en fait un racket d'Etat planifié et dont les victimes sont de mieux en mieux ciblées- faute de pouvoir taxer les riches, taxons les retraités qui ne votent guère pour nous et ne risquent pas de casser grand-chose mise à part leur pipe -, en résumé faute d'être capables de gouverner ce pays, les socialistes, fidèles à de vieilles habitudes destinées à camoufler soit leurs renoncements idéologiques, soit leur impuissance congénitale, occupent le terrain médiatique avec de l'accessoire, mesures sociétales ou séquences émotion. Et comme ce gouvernement est vraiment d'une médiocrité sans nom, il use et abuse de ces artifices. Et ces derniers temps nous n'auront donc pas été déçus. Faut dire que les chiffres du chômage, l'incapacité de revenir dès cette année à un déficit budgétaire de 3%, les perspectives de croissance qui baissent perpétuellement, le bourbier malien, les revers diplomatiques de notre patapouf 1er à Bruxelles, à Moscou, engagent à décupler son énergie pour faire oublier une réalité sordide. D'autant plus que des élections intermédiaires se profilent à l'horizon, et qu'il serait dommage de perdre son généreux casse-croûte financé par le contribuable qui s'étrangle. A ce rythme NVB qui a au moins ce mérite d'être présentable ne va pas tarder à retirer le haut, puis le bas. En attendant, surfant sur les événements que n'a pas provoqués, espérons-le, le gouvernement et le chef de l'Etat, pauvre Etat, ces derniers occupent le terrain à leur façon.
Nous avons eu la séquence Hessel. Hessel que certains verraient bien au Panthéon. J'en ai parlé, inutile d'y revenir. En attendant une peut-être décision positive de notre chef laquelle décision dépendra sans doute davantage de la conjoncture que des qualités de Hessel, le grand penseur de gauche aura dû se contenter d'obsèques nationales lors d'une cérémonie aux Invalides, rien que ça, présidée par patapouf en personne. Lequel s'abstient de venir honorer les morts au combat d'une guerre qu'il a décidée, préférant déléguer son premier ministre ou le ministre de la défense. C'est pas plus mal pour les morts. Mais enfin, le signe est là.
Tiens au fait, avez-vous entendu parler des résistants morts pendant la même période, notamment Henri Caillavet, Françoise Seligmann, tous deux anciens parlementaires de gauche, ou encore Denise Vernay, sœur de Simone Veil? De vrais résistants aux faits d'armes plus consistants que ceux d'Hessel, sans que cela ne retire rien à ses mérites, et parfois déportés eux -aussi. Ils n'auront pas eu droit aux Invalides ni à la présence du chef de l'Etat à leurs obsèques. En fait qu'est-ce qui a fait la différence? Hollande l'a dit lui-même dans son discours, dans son éloge funèbre : " c'est par une brochure qu'il connut la célébrité…". Une brochure! En fait quelques pages dont le contenu a souvent été considéré comme médiocre par les gens qui pensent et dont j'entendais l'un deux, pourtant admirateur de la vie de Hessel, dire récemment que l'acquisition de cet ouvrage ne pouvait pas appauvrir ses acquéreurs (3 euros), mais qu'il ne pouvait pas non plus les enrichir. "Indignez-vous", ce mot d'ordre indigent puisqu'il ne contient aucune alternative, aura suffit à rendre un homme célèbre au point que de recevoir des honneurs nationaux. De fait il ne faut pas grand-chose pour basculer du côté des grands hommes. Quelques mots vides de sens mais appréciés par de nombreux indigents de la pensée, le tout accompagné d'une mauvaise mayonnaise médiatique. Hors des médias, point de salut. Ni Panthéon, ni obsèques nationales, ni hommage de la nation. Parce qu'en fait, conséquence de la médiatisation, ce n'est pas vraiment les morts qu'on honore désormais, c'est les foules crétines et émues. Honorer certains morts c'est conforter ces foules dans leur position, leur donner la sensation d'exister et même de penser. Et c'est aussi se faire bien voir d'elles. Denise Vernay honorée aux Invalides? Mais pourquoi faire? Elle était connue de qui? Etait-elle de gauche au moins? Et puis ça ferait plaisir à combien de gens? Allons, ne perdons pas notre temps avec ça! Hessel, ça c'est du lourd!
Et puis dans les mêmes temps nous avons eu le gag Chavez. Le gag n'est pas Chavez, il n'était pas très drôle en fait, mais la réaction de la gauche à sa mort et la représentation de la France à ses obsèques.
Les réactions furent pour le moins partagées. Entre une Taubira, première à réagir et à pleurer le grand homme avec le peuple vénézuélien, mais ça ne vous étonnera pas, et certains députés ne voyant dans l'individu qu'un dictateur, il y avait de la place pour Hollande pour tenir des propos comme d'habitude ambigus. Je cite : " il a profondément marqué l'histoire de son pays". Comme Hitler, Staline ou Gandhi, là on ne se mouille pas. Il poursuit : " "Le président défunt exprimait au-delà de son tempérament et de ses orientations que tous ne partageaient pas une volonté indéniable de lutter pour la justice et le développement". Ça ça passe partout. En fait du blabla. Il fallait dire quelque chose et il l'a fait en ne disant rien. Fallait pas se fâcher avec la gauche du parti et la gauche de la gauche. Mais pas donner non plus dans le dithyrambe s'agissant de quelqu'un de pas très au clair avec les libertés fondamentales et les droits de l'homme, qui plus est ami de gens peu recommandables.
Reste qu'il fallait envoyer quelqu'un. Fabius était pressenti, mais son calendrier était trop chargé. Pensez-donc! Il avait un rendez-vous programmé avec le président de SOS racisme (véridique!). Du coup on a envoyé le ministre des outre-mer depuis qu'il y en a plusieurs, un certain Victorien Lurel. Pas de bol. Lui se rapprocherait plutôt des conceptions de Mélenchon et Taubira. Alors il s'est livré à un exercice peu glorieux pour la France qu'il représentait. Après avoir trouvé Chavez tout mignon en cadavre, il nous en a fait le produit des amours virtuelles de de Gaulle et de Blum, si le mariage pour tous avait été de mise entre les années 30 et 50 du siècle dernier. Rien que ça! Et puis il nous a dit que le monde manquait de dictateurs comme Chavez. Du coup on imagine qu'en coulisse il aura été baiser les babouches de Ahmadinejad et embrassé Loukatchenko sur la bouche selon une vieille tradition (biélo)russe. En tout cas, ça fait jaser. Mais peut-être est-ce le but recherché puisque pendant ce temps-là on ne parle pas d'autre chose.
N'oublions pas la séquence indignation, cette chose qu'affection particulièrement la gauche. NVB nous a montré que pourtant c'est très mauvais pour le cerveau.
Mais revenons aux faits. Dans une interview à je ne sais pas qui, à l'occasion de la fête des femmes, NKM a déclaré à propos de Ségolène Royal, et s'appuyant sans doute sur le cas de la présidente de la région Poitou-Charentes pour démontrer que le sexe faible- horreur, mille excuses- donc que les femmes avaient encore du chemin à faire pour être les égales de l'homme- aie, l'expression n'est pas heureuse et surtout pas politiquement correcte, mais vous m'aurais compris- que c'était triste ou pathétique, pourtant après avoir démontré une telle valeur (était-elle ironique?) d'ne être réduite à attendre la bonne volonté de son ex pour obtenir un poste somme toute pas terrible. Encore eut-elle la délicatesse de ne pas préciser qu'il fallait l'accord de la Pompadour, à moins que cela ait été finalement contre-productif dans sa volonté de démontrer que les femmes étaient encore maltraitées par les hommes et non pas par elles-mêmes.
Du coup, vous imaginez! A gauche, ce genre de phrase on les guette. C'est dans ces moments qu'on se refait une unité de façade à coup d'indignation. Donc selon NVB, ministre de la femme et porte-parole du gouvernement, NKM se retrouve taxée de pire misogyne du moment. Réveille-toi Najat, NKM est une femme comme toi et donc ne peut guère être suspectée de misogynie. A moins que ce ne soit comme le mariage pour tous : si on est contre on est homophobe, ceci incluant même les homosexuels qui sont contre. Donc si on est contre Royal on est misogyne. CQFD. Logique socialiste, forcément simpliste, parce que faite pour les esprits simples. Et bien sûr l'indignation a gagné bien au-delà de la simple ministre de la femme.
Indignation sélective évidemment. Car dans le même temps, Daniel Cohn-Bendit auquel on demandait sur Canal + quel acteur serait hollande s'il en était un n'a pas hésité avant de répondre "la doublure de Bourvil". Au demeurant Bourvil était un homme très respectable et un grand professionnel. Il était payé souvent pour faire rire et y parvenait. Par contre ce n'est pas ce qu'on demande à notre président qui, même s'il s'y essaie, n'est pas payé pour cela.
Voilà les sujets dont on a beaucoup parlé ces derniers jours. Y a pas quelque chose qui vous dérange, vous?
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