"En ces temps difficiles, il convient d'accorder notre mépris avec parcimonie, tant nombreux sont les nécessiteux." Chateaubriand

jeudi 13 janvier 2011

Le procès Zemmour

Il y a certains procès que l'on attend avec impatience, juste pour en connaitre le verdict quel qu'il soit. Car ce verdict se situe bien au-delà de la condamnation ou de l'acquittement d'un individu, mais donne à voir une idée de la voie dans laquelle s'engage notre société. Le procès que subit cette semaine Eric Zemmour fait partie de ces procédures judiciaires si importantes pour décrire l'évolution de notre société comme le fut récemment celui qui opposait une crèche à une de ces anciennes employée licenciée parce qu'elle refusait d'ôter son voile.

 
Donc voilà cette semaine Eric Zemmour confronté à ses accusateurs. Et quels accusateurs! SOS racisme, la LICRA, le MRAP et l'UEJF (Union des Etudiants Juifs de France – pas la peine d'expliciter les autres car ils sont de tous les "combats"), ces derniers devant sans doute avoir honte que Zemmour soit juif et qu'un juif puisse tenir des propos qui sortent du cadre du politiquement correct.
Zemmour est accusé d'avoir tenu dans deux émissions télévisées des propos diffamatoires et incitatifs à la haine raciale. Il a déclaré chez Ardisson que les Français issus de l'immigration sont plus contrôlés que les autres "parce que la plupart des trafiquants sont noirs et arabes" et sur France Ô que les employeurs "ont le droit" de refuser des postulants arabes ou noirs. Bien évidemment ce genre de propos tenus au 21ème siècle, en France, ça défrise, même les coiffures les plus crépues. A tel point d'ailleurs qu'immédiatement les propos que tient le journaliste prennent un tout autre sens que celui qu'il voulait leur donner et dont il ne peut y avoir ambigüité sur le sens. Ainsi " la plupart des trafiquants sont noirs et arabes" se transforme illico en "la plupart des noirs et des arabes sont des trafiquants" et " les employeurs ont le droit de refuser des postulants arabes ou noirs" en "les employeurs ont le droit refuser des postulants à l'embauche uniquement au prétexte qu'ils sont arabes ou noirs". Sans doute l'émotion. Mais une fois celle-ci retombée n'importe qui ayant une maitrise minimale de la langue française devrait retrouver sa sérénité et replacer les choses à leur juste place. Bien évidemment ce n'est pas le cas, car la police de la pensée représentée par les fameuses associations antiracistes et une partie de la gauche, choquées, heurtées, écœurées, indignées et prêtes à la lutte pour que surtout la vérité quand elle est dérangeante, quand elle nuit à leur idéologie, ne soit pas dite crient au scandale et attaquent le journaliste en justice. Pauvres crétins! Oui crétins, car ces idiots au lieu de s'attaquer à une vérité auraient eu tout à gagner en reconnaissant cette dernière et en portant le débat sur ses causes. Même si la ficelle commence à être un peu grosse, ils auraient pu par exemple déclarer que la triste réalité décrite par Zemmour était la conséquence d'une politique économique et sociale lamentable depuis que la droite est revenue au pouvoir, ou encore que cette réalité montrait d'une façon cruelle l'échec de la politique d'intégration menée par les gouvernements successifs de droite. Ils auraient pu ainsi apporter de l'eau à leur moulin et pourquoi pas susciter l'ouverture d'un débat dont l'urgence se fait chaque jour davantage de plus en plus sentir. Doit-on en déduire que ce débat ils le refuses d'emblée de peur qu'on trouve d'autres raisons moins plaisantes au fait qu'il y a davantage proportionnellement de délinquants dans les populations issues de l'immigration africaine (au sens large du terme) que dans les populations dites de souche.

 
Car c'est bien à ce niveau que devrait se situer le débat. Au niveau du "pourquoi ?" Et la possibilité d'un tel débat, de cet indispensable débat, se trouve en ce moment entre les mains d'un juge qui, en son âme et conscience normalement, décidera si on peut se laisser aller à dire la vérité aussi déplaisante fût-elle, ou si au contraire il convient de se taire quand la vérité va à l'encontre de ce que certains, au nom de la bienpensance, tentent de nous faire avaler depuis des décennies maintenant, alors qu'une multitude de faits divers ou d'attitudes démentent leurs faux arguments.
Si Zemmour est condamné les associations soi disant antiracistes et cette frange bienpensante de la gauche auront gagné. Leur politique appuyée d'intimidation mêlée à celle tout aussi continue de culpabilisation des descendants, ou pas d'ailleurs mais là n'est pas le problème, de colonialistes aura porté ses fruits. Oui ils auront gagné. Mais la France, elle, aura perdu. Elle aura perdu le droit de toute introspection objective, elle aura perdu le droit d'analyser les faits sociaux à partir des faits, elle aura perdu le droit de décider ce qui est bien ou pas bien pour elle. En ce sens le cas de l'individu Zemmour n'a qu'une importance relative. Les enjeux sont bien supérieurs à sa personne. Et d'ailleurs il n'est pas dupe et sa défense dont vous trouverez des extraits dans les journaux (bien que d'ailleurs l'affaire me semble peu médiatisée) est fondée la-dessus. Même s'il ne s'agit absolument pas pour moi de faire une chronique de ce procès, je citerai cependant ce qu'a dit Zemmour en ouverture de son procès : "La réalité n'existe pas pour ces messieurs. Il faut qu'elle rentre dans les cadres idéologiques qu'ils ont créés il y a trente ans (...) Si on en sort, on est traité au mieux de provocateur, au pire de nazi". Je crois que par cette phrase tout est dit. En fait ce n'est pas le procès de Zemmour uniquement qui se déroule en ce moment, c'est aussi le procès des associations antiracistes et d'une partie de la gauche. Et le verdict soit ouvrira une porte vers de nécessaires débats, soit posera une chappe de plomb sur tous ces problèmes liés à l'immigration, à l'intégration ou à un certain type d'insécurité.

2 commentaires:

  1. Cher Expat,
    Comme toujours vous êtes la voix de la raison. Que n'avons-nous, en tous lieux, les statistiques de la diversité que réclament les Lozès, quand elles les arrangent, du moins le croient-ils, les ânes !
    Mais n'est-ce pas là, de ma part, une injure raciste... pour les ânes bien entendu!

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  2. Effectivement cher Usbek, l'heure est venue à la prudence quand nous nous exprimons.
    Je suis aussi pour les statistiques ethniques en tous lieux bien évidemment. Par contre on essaiera d'éviter celles à la sauce Lozès, déclaratives, et qui pourraient donner tort à Zemmour si les taulards en venaient à se déclarer blancs.

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