Deux faits récents retiennent mon
attention.
Le premier c’est la protestation
de la France, suivie d’ailleurs de succès, face à un projet belge de frapper
une pièce de 2 euros commémorant le bi-centenaire de la bataille de Waterloo.
La seconde bataille de Waterloo gagnée par pépère, c’est pas beau ça ? Et
surtout étonnant quand on connait la propension de ces gens à salir l’histoire
de leur pays
Le second, et là on revient à la
normale, est la réaction de notre énervé premier ministre au changement de nom
d’une rue de Béziers, laquelle devient rue du Commandant-Hélie-de-Saint-Marc au
lieu de rue du 19-mars-1962.
Pour les Français de fraiche date
ou pas d’ailleurs, un peu ignorants de l‘histoire de leur pays qu’on ne leur
enseigne plus guère, Waterloo c’est la dernière bataille menée par Napoléon et
donc en quelque sorte celle qui consacre la fin de l’Empire et de la
Révolution, le 19 mars 1962 c’est la date du cessez-le-feu en Algérie qui ne
fut pas d’ailleurs respecté par les
ordures du FLN, et le commandant Hélie de Saint-Marc c’était le commandant par
intérim du premier Régiment Etranger de Parachutistes qui rejoignit le putsch
des généraux en 1961. Je complèterai sa biographie car si sa carrière militaire
s’acheva là, elle ne fut pas que ça et l’homme mérite effectivement d’être
honoré, n’en déplaise à notre premier ministre aux rapports plus qu’ambigus
avec son pays et son histoire comme bien d’autres politiques et hélas, pas seulement
de gauche.
La protestation contre l’émission
d’une pièce de deux euros commémorant Waterloo ne peut évidemment que
rencontrer mon assentiment. Non pas qu’il faille effacer le souvenir de cette
bataille à l’issue d’ailleurs incertaine au cours de laquelle les soldats
français ne manquèrent pas de courage. Les militaires des troupes de marines,
anciennes troupes coloniales, et de la légion étrangère ne célèbrent-ils pas
respectivement Bazeilles et Camerone ? Les défaites dans l’honneur
méritent tout autant d’être célébrées que les victoires.
Sauf que celles-ci ne sont plus
guères célébrées. Chirac et le gouvernement de Villepin se sont abstenus de
célébrer le bicentenaire d’Austerlitz en 2005 mais ont par contre envoyé le
Charles-de-Gaulle parader lors des commémorations anglaises de Trafalgar. Les
célébrations du centenaire de la première guerre mondiale ont viré à une espèce
de truc œcuménique où il n’y a plus ni vainqueurs, ni vaincus, mais juste des
victimes. Les grandes dates fondatrices de notre histoire sont oubliées, jamais
célébrées, et même planquées sous le tapis lorsqu’elles peuvent
« heurter » nos hôtes. Ainsi Charles Martel ne mérite-t-il plus de
figurer au panthéon de ces hommes qui ont fait la France et qui ont permis
l’Europe d’échapper au destin misérable des territoires conquis par l’islam.
Non l’époque serait plutôt à la
dénonciation des crimes commis par la France tout au long de son histoire, de
sa très longue histoire. De Louis XIV il sera de bon ton de se souvenir du code
noir plutôt que de la véritable naissance d’un Etat centralisé et des conquêtes
territoriales qui ont repoussé nos frontières, de Napoléon du rétablissement de
l’esclavage plutôt que de ses victoires, plutôt que du code portant son nom et
toutes de ces institutions qui demeurent aujourd’hui, des 130 ans d’Algérie
française de la conquête de Bugeaud et ses aléas, du fait colonial, plutôt que de
la mise en valeur par les colons d’un pays qui n’existait pas et des apports
dans tellement de domaines à une population indigène certes sous dépendance
mais qui ne l’était pas moins avant l’arrivée des Français. Tout doit être
noir, forcément noir et nos chefs de l’Etat successifs et leurs ministres n’ont
plus comme rôle que de proclamer les torts passés de leur pays et de se
repentir publiquement tandis que les parlementaires votent des lois consacrant ces
torts en imposant leur inscription sans nuance dans l’histoire. Ça réjouit les « progressistes »,
ça fait vomir les patriotes. Mais le comble c’est que ce sont les premiers qui
osent encore donner des leçons sur la bonne façon d’aimer la France. Les
patriotes n’aiment pas la France, mais eux si.
Et c’est donc ainsi que Valls
apprécie l’initiative de Ménard à Béziers : «la nostalgie de l'Algérie française n'apporte rien de bon. Le FN
n'aime pas la France, c'est rance, c'est triste». Car aimer la France sans
doute est-ce célébrer le 19 mars 1962, date d’infamie pas tant parce qu’elle
consacre la fin d’un conflit pourtant gagné par nos armes, mais parce qu’elle
représente une trahison vis-à-vis des Pieds Noirs et de ces Algériens, les
Harkis et leurs familles, qui avaient choisi la France, s’étaient battus pour
elle et se sont retrouvés livrés aux égorgeurs du FLN. Eh bien pour ma part je
récuse cette façon d’aimer la France.
La nostalgie de ce que fut la
France, de son empire, de sa grandeur n’est pas indigne, ne vous en déplaise
monsieur le premier ministre socialiste, et elle n’est pas l’apanage du FN.
Comme préférer à la trahison ceux qui tentèrent de s’y opposer, comme le
commandant Hélie de Saint Marc. Qui êtes-vous pauvre minable pour déclarer
qu’honorer cet homme qui a tant donné à son pays est rance ? Résistant,
déporté, puis officier d’active ayant combattu pour la France, au nom de la
France, en Indochine puis en Algérie, grand-croix de la légion d’honneur, ça ça
ne mérite pas d’être célébré. Parce que c’est rance. Et ensuite vous allez vous
targuer d’aimer la France. Mais quelle France ? Une France qui n’est plus
que l’ombre d’elle-même, avec un peuple à qui on veut apprendre que son
histoire est nauséabonde, pour reprendre un épithète bien de gauche, avec un
peuple à qui on demande de ne plus être lui-même pour que les autres puissent
continuer à être eux-mêmes et, pourquoi pas, célébrer avec faste cette date du
19 mars. Mais ce peuple, vous ne lui ferez pas la peau si facilement que vous
avez pu le penser, vous qui êtes devenu sans doute français par commodité
administrative et pour satisfaire vos ambitions personnelles, pour vivre au
crochet du contribuable depuis votre arrivée dans l’âge adulte. Parce que ce
peuple il en a marre des gens comme vous, de ces parasites qui ont bradé la
France et veulent lui interdire de se prétendre chez lui dans son pays.
Les Français, ceux qui aiment
leur pays, préféreront toujours honorer Hélie de Saint Marc plutôt que de
célébrer le 19 mars. Et ce n’est pas un premier ministre, forcément de passage,
qui leur fera changer d’avis en leur délivrant ses pitoyables leçons d’amour de
leur pays. Par contre la France version socialiste, déformée par le prisme de
la repentance et de la haine de soi, celle-là ils ne risquent pas de l’aimer.
Voilà qui est dit, et bien dit ! Spassiba
RépondreSupprimerpopuliste
RépondreSupprimersale con
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