Les deux dernières semaines ont
connu une évolution notable de la situation en Ukraine, sur le plan militaire,
mais aussi sans doute sur le plan politique. Et il est possible, c’est juste
une hypothèse que j’essaierai d’éclairer, que nous arrivions au terme d’un
conflit qui n’a que trop duré. En tout cas il me semble que nous sommes à un
tournant et que les protagonistes divers vont être obligés de se dévoiler.
Enfin un peu plus qu’ils ne l’ont fait déjà.
A ce propos, et avant d’entrer
dans le vif du sujet, quoique finalement ceci est explicatif de ce qui se
passe, je tiens à signaler que très récemment, notre prix Nobel de la paix
Obama, aussi adulé en Europe qu’il est honni dans son propre pays, vient de
déclarer de façon publique, j’aurais pu dire révéler pour ceux qui n’osaient
pas s’en douter, que les Etats-Unis ont initié le putsch qui renversa le
gouvernement légal d’Ukraine et que la Russie « prise de court » n’a
fait que réagir à cela. Vous pouvez trouver cette déclaration ici
à partir de la première minute de l’interview dont voici la retranscription
avec traduction :
“ …and since Mr. Putin made this decision around
Crimea and Ukraine — not because of some grand strategy, but essentially
because he was caught off-balance by the protests in the Maidan and [Ukraine's then-President Viktor] Yanukovych
then fleeing after we had brokered a deal to transition power in Ukraine...»
(“... et dès lors que Mr. Poutine prit sa décision concernant la
Crimée et l’Ukraine, – non pas selon un projet de grande stratégie mais parce
qu’il avait été pris de cours par les protestations du Maidan suivies de la
fuite de Ianoukovitch après que nous ayons arrangé un accord de transition de
gouvernement en Ukraine...”)
Ce n’est guère un scoop. Les
interceptions d’une conversation téléphonique entre Nulland et l’ambassadeur
des Etats-Unis en Ukraine avant le coup d’Etat et dont on n’a retenu que le
fameux « fuck the UE ! » au cours de laquelle
« Klitch » était invité à s’effacer au profit de « Yats »,
nous révélait déjà le rôle des Etats-Unis dans le processus de déstabilisation
de l’Ukraine. Mais au moins, et c’est quand même important, Obama en arrive à
déclarer que la Russie n’avait pas d’intentions d’annexions territoriales et
n’a fait que réagir à une situation qui l’a prise de court, selon sa propre
expression. Du coup tout ce discours accusateur vis-à-vis de Poutine et de ses
intentions impérialistes ne tient plus guère. On notera au passage que la date
des événements a été choisie avec attention puisque tout cela se déroulait au
moment des jeux olympiques de Sotchi, le coup d’Etat ayant été précipité par le
meurtre de manifestants par des tirs dont l’origine reste douteuse, c’est un
euphémisme. Mais à ce sujet, d’enquête il n’y a pas eu, et d’enquête il n’y
aura pas. Ainsi que pour le meurtre de manifestants anti-pouvoir ukrainien à
Odessa qui a beaucoup moins ému les médias occidentaux que les récents morts de
Marioupol sans doute bien plus importants, aux yeux des mêmes médias et de
l’occident que les victimes régulières de Donetsk et autres lieux des
territoires sous contrôle séparatiste. Les tirs meurtriers contre les écoles
(le jour de la rentrée scolaire), contre les hôpitaux, contre les bus, contre
les quartiers d’habitation,…, relèvent pour nos médias du simple fait divers
sur lequel il ne convient pas de s’attarder. Marioupol, c’est autre
chose !
Mais au-delà comment peut-on
caractériser ce conflit qui selon Kiev consiste en une élimination de
terroristes, rien moins que ça, tandis que l’armée et les milices détruisent systématiquement
les infrastructures essentielles à l’économie de l’Ukraine ? Cette guerre,
car c’en est une, a à cet égard les allures d’une guerre classique, pays contre
pays. Qui oserait imaginer sinon qu’un Etat détruise son propre potentiel
économique. Chaque obus qui tombe sur une mine de charbon ou une usine devrait
être considéré comme une catastrophe par ceux qui contrôlent ceux qui le tirent,
réduisant les possibilités d’un redressement futur. Rien que ça devrait amener
à quelques réflexions ceux qui « traitent », les guillemets
s’imposent, de cette actualité et à des interrogations sur la vraie nature de
cette guerre et les intentions de ceux qui la mènent.
Mais voilà, le choix a été
fait de traiter l’information sous un angle délibérément orienté, en
choisissant de présenter les événements sous un angle moral, avec des gentils
et des méchants. Un peu de la même manière qu’on nous a vendu la guerre en
ex-Yougoslavie puis au Kosovo, avec les méchants Serbes et les gentils
musulmans. C’est peut-être de l’amateurisme. Mais c’est peut-être aussi
délibéré. Je penche pour la seconde option bien évidemment, même si la facilité
semble être devenue une règle dans le journalisme en général (donc sauf
exceptions). L’information est devenue outil de propagande, en France
notamment. Lisez les articles de nos « spécialistes » Russie au
Figaro ou au Monde, c’est affligeant et depuis longtemps. Même leurs
observations de la vie quotidienne me font parfois douter que je vis là où je
vis. C’est juste scandaleux.
La vision exposée de ce
conflit est donc évidemment simpliste même si elle ne peut que satisfaire ceux
qui ont conservé un réflexe anti-russe, confondant Russie et URSS, ou ceux qui
reprocheront toujours à Poutine d’avoir redonné une place importante à la
Russie sur le plan international et d’avoir restauré une fierté nationale bien
entamée sous l’ère Eltsine. L’Europe s’étant soumise de façon volontaire et
honteuse à la doxa atlantiste, du moins c’est mon avis, l’attitude de la Russie
est considérée comme un affront. Et peut-être même un risque au sein des pays
de l’UE dont les dirigeants européistes et atlantistes béats peuvent constater,
sans doute avec effroi, que l’image de Poutine finalement n’est pas si mauvaise
que ça au sein de leurs populations à cause de ce qu’il incarne. Et en France,
d’après mes nombreuses lectures, c’est loin de ne concerner que les électeurs
du front national comme on voudrait nous le faire croire. Mais ce billet n’est
pas là pour analyser le phénomène en profondeur. C’est un peu du même ordre que
cet engouement pour la victoire de Syriza en Grèce, tandis que ce sont 40
milliards, pris dans nos poches, qui sont en jeu.
Mais venons-en plutôt à la
situation sur le terrain.
Dès lors que la Russie, même
prise de court, n’a pas tardé à réagir, dès lors qu’il fut compris qu’elle ne
céderait pas sur ses intérêts considérés comme vitaux, et l’annexion,
d’ailleurs davantage un retour, de la Crimée fut une expression radicale de ce
refus d’hypothéquer l’avenir du pays, nous devions entrer censément dans une
longue phase d’hostilités permettant de dérouler une propagande justifiant des
sanctions. L’histoire récente de l’Ukraine, depuis la révolution orange, des
cartes électorales pour le moins explicites, démontraient que ce pays était
tiraillé entre deux tendances. Les mesures vexatoires adoptées dès sa prise de
pouvoir par le gouvernement de transition dont, rappelons-le, étaient membres
des nostalgiques du nazisme, toujours présents d’ailleurs, ne pouvaient
qu’inciter à un conflit opposant ceux qui se sentaient de culture russe et les
autres. Je dis « les autres » de façon volontaire car derrière ce
qu’on appelle pro-occidentaux se dissimule une variété de groupes d’individus
ayant des perceptions très différentes de la situation. La faible participation
aux dernières élections présentées comme une forte adhésion à l’idéal
occidental par nos médias (c’est un peu comme si on disait la France très
favorable à l’idéal frontiste après les élections européennes), et d’un point
de vue « pratique » la difficulté de réaliser les objectifs de la
conscription, j’y reviendrai, indiquent clairement que le gouvernement de Kiev
et sa politique à l’est notamment suscitent une adhésion assez mitigée. Demeurons
polis !
Reste que le gouvernement de
Kiev n’indique pas de volonté d’infléchissement dans une politique répressive
vis-à-vis de l’est séparatiste, même si par ailleurs l’échec sur le terrain est
manifeste. Il n’y a guère que quand ça sent le roussi qu’il consent à des
négociations, voire qu’il les appelle de ses vœux, histoire de se requinquer
pour pouvoir repartir plus tard à l’assaut du bastion séparatiste. A cet égard
il me paraissait évident que la dernière réunion du groupe de contact à Minsk
se traduirait par un échec. Les séparatistes en situation de force, en phase de
prendre une ville d’importance stratégique (Debaltsevo – voir carte) et
d’obtenir la reddition de 8 à 10000 militaires ukrainiens, n’y avaient, n’y ont
aucun intérêt. Outre le symbole, outre la honte infligée au pouvoir de Kiev,
ainsi que le montre la carte la prise de cette enclave apparait comme un
préalable à l’établissement d’une ligne de front cohérente permettant
éventuellement l’application d’un cessez-le-feu.
Désolé pour
la qualité de l’image. Debaltsevo, c’est le saillant blanc dans l’ensemble
rose.
Et c’est peut-être cette bataille qui va
être la clé du conflit. Une bataille qui peut soit être la dernière, soit être
la première de quelque chose de bien plus grave.
Ainsi que je l’ai évoqué plus haut, la
volonté du peuple ukrainien de se battre pour conserver l’est du pays semble
être battue en brèche par les piteux résultats de la conscription rendue
obligatoire par Porochenko. La mobilisation générale est un échec. Pas
davantage que 20% des conscrits convoqués ont répondu à l’appel, les autres
préférant souvent fuir leur pays pour aller notamment se réfugier en
Russie ! Avec une telle « hargne » à se battre on comprend que
le conflit à l’est est perdu… si l’Ukraine compte uniquement sur elle-même.
D’autant plus qu’à l’est les séparatistes ont déclaré de leur côté souhaiter
mobiliser 100000 hommes. Et il semble que leurs chances d’y parvenir sont bien
plus fortes que du côté ukrainien. Dans ces conditions, alors que la défaite de
l’armée ukrainienne est de plus en plus probable, il semble illusoire de
compter sur un nouveau cessez-le-feu. Et alors que des mouvements
protestataires émergent de plus en plus du côté de l’ouest, cette défaite peut
signifier la fin du régime de Kiev dont il est désormais peu pensable qu’il
soit accepté pour conduire un processus politique de normalisation. Trop de
rancœurs et de haines se sont accumulées pour qu’il puisse revendiquer cette
possibilité. On négocie difficilement avec les assassins de ses frères, de de
ses sœurs, de ses enfants.
Dans ces conditions l’occident va devoir
se dévoiler rapidement et montrer quel prix il est prêt à payer pour que
l’Ukraine conserve son territoire. On parle certes de livraisons d’armes
létales dont on devine qu’elles ont déjà eu lieu sous forme au moins de
munitions. Mais outre le fait qu’une partie de ces armes risque de compléter l’arsenal
séparatiste qui s’est déjà largement servi dans les matériels de l’armée
ukrainienne, les armes importent peu s’il n’y a personne pour les servir.
Certes des mercenaires sont déjà sur place, notamment ceux d’Academi (ex
Blackwater) sans doute payés par Kiev. Non, je plaisante. Mais ça risque de ne
pas suffire. Par ailleurs dans ces conditions il est probable et même davantage
que la Russie fournira des équipements modernes aux séparatistes dont ils ne
disposent pas pour l’instant.
Faut-il alors envisager une intervention
armée de la part de l’Otan ou de pays de l’Otan ? Je n’y crois guère. Le
risque est trop grand et la volonté des occidentaux, « ceux de l’ouest »
me semble un peu branlante à ce niveau. Dans ces conditions les occidentaux « de
l’est » en resteront au niveau des aboiements dont ils sont coutumiers.
Mais sait-on jamais ? Auquel cas c’est un beau feu d’artifice qui se
préparerait en Europe et sans doute au-delà. Même si les probabilités d’un tel
scénario sont faibles, il ne faut jamais négliger les effets d’une provocation,
d’une perception erronée de la menace suite à un élément ponctuel. N’oublions
pas que la guerre froide à quelques occasions connues ou moins connues a bien
failli dégénérer en catastrophe mondiale. La prudence reste donc de mise.
Mais restons optimistes et voyons ce qui
pourrait se produire. Je pars bien sûr de l’hypothèse d’une victoire des
séparatistes qui, au moment où j’écris, semble être le scénario le plus
probable.
Bien évidemment dans un premier temps on
continuera à accabler la Russie de tous les maux, puisque c’est la cible
réelle, l’Ukraine n’étant dans cette affaire qu’un prétexte, pour le grand malheur
d’un peuple à qui on a imposé des dirigeants soit fanatiques, soit complètement
détachés des intérêts de leur pays, leur royaume étant leur compte en banque, à
l’étranger évidemment. Lisez un peu la biographie de Porochenko pour comprendre
la fiabilité du personnage. Il a bouffé à tous les râteliers politiques en s’en
mettant plein les poches. Un homme aussi intègre que la princesse du gaz
Timochenko. Et c’est une belle référence ! C’est ça la grande calamité des
Ukrainiens, d’avoir été dirigés depuis leur indépendance et sans discontinuité
par des corrompus notoires, cela facilitant évidement les ingérences
étrangères. Donc on construira une histoire expliquant la victoire des
séparatistes par une aide massive, et même une participation déterminante de la
Russie. On reparlera de sanctions, mais dont la portée finalement restera
limitée du fait de fissures de plus en plus visibles dans le bloc européen,
chaque pays mesurant l’impact négatif pour lui de cette politique de sanctions.
Et puis, après tout, on ne peut guère se passer de la Russie dans le règlement de
certains dossiers comme la Syrie ou l’Iran, et son aide dans la lutte contre le
terrorisme islamique parait indispensable. Sans parler évidemment de ses
matières premières. On ne peut pas non plus dire que la politique des sanctions
a atteint ses buts ou du moins son but ultime qui est de renverser Poutine sans
doute pour le remplacer par un personnage plus accommodant. L’ivrogne Eltsine
convenait parfaitement à tous ceux qui pensaient faire main basse sur les
richesses de la Russie. Au contraire, au niveau intérieur Poutine s’est
renforcé trouvant une popularité réelle inespérée. En même temps ces sanctions
auront ouvert d’autres perspectives à la Russie, et pas seulement une
réorientation des flux gaziers. Elles auront permis de réorienter une politique
industrielle, agro-alimentaire, économique la faisant enfin sortir de cette
malédiction qui touche de nombreux pays qui ont fait de leur sous-sol une
rente. Ça portera ses fruits dans quelques années. Donc à moyen terme, il
semble que la Russie devrait sortir renforcée de cette politique de sanctions.
Mais pas l’Europe ! Il faudra du temps avant que des relations teintées d’autre
chose que d’intérêts mercantiles, économiques, réapparaissent. L’Europe, malgré
toutes les raisons, culturelles, historiques, qui auraient dû militer à un
traitement du problème sous un autre angle, ne peut plus guère être considérée
par les Russes comme un partenaire fiable. Pas seulement par le gouvernement,
mais par une population pourtant ouverte au monde occidental mais qui n’a pas
compris des réactions considérées comme injustes, simplement calquées sur
celles américaines. Mais de celles-là on ne s’étonne guère là-bas.
Et l’Ukraine là-dedans ? L’artificialité
de ce pays (voir mon billet
datant d’il y a presque un an) s’imposera. C’est un retour vers le passé, vers
cette époque du tournant des années 20 du siècle précédent, quand la jeune
république ukrainienne indépendante pour la première fois de son histoire s’est
auto-détruite par une guerre civile qui a duré tout le temps de cette
indépendance. Et donc une partition de fait semble être la conclusion logique
de cette crise actuelle. On trouvera sans doute une organisation
juridico-politique juste pour les apparences, pour laisser penser que ce pays
existe toujours, pour sauver la face. Mais dans les faits il faudra bien
traduire cette réalité que des gens ne peuvent plus vivre ensemble après ce qui
s’est passé. Mais c’est la seule victoire militaire des séparatistes qui peut
permettre cette solution qui, humainement au moins, semble la moins mauvaise.
Cette victoire militaire semble à portée de main. Tout va donc peut-être se
jouer dans les prochains jours.
Merci pour cette belle analyse de la situation. A l'Est, il y a donc du nouveau !
RépondreSupprimerBonjour à vous,
Supprimerj'espère juste ne pas me tromper. Mais l'option diplomatique ô combien tardive choisie par la France et l'Allemagne semble aller dans ce sens. ça sent le roussi du côté de Kiev et il faut sauver les meubles. Il faut néanmoins craindre la surenchère américaine.
Bonsoir, c'est vrai que les propos de Joe Biden ne rassurent pas vraiment...
RépondreSupprimerJ'ai repris votre article sur mon blog, avec un lien vers votre site bien-sûr.
Un grand merci !
Excellent article, bien écrit, bien structuré et surtout très bien pensé quant au fond. J'ai de plus en plus la certitude que le risque de guerre généralisée demeure faible, le but des USA étant de déstabiliser, affaiblir et isoler la Russie avec la cerise de la chute de Vladimir Vladimirovitch Poutine. Une partie de cette conception peut être de pousser la Russie à l'intervention pour couper l'Ukraine en deux parties (ce qui est pendant) ou en tout cas de faire en sorte que le partage ait lieu et que la Russie soit contrainte de financer la reconstruction d'une Nouvelle Russie élargie (ce qui expliquerait les actes délibérés et répétés de destruction des infrastructures et des habitations dans le Donbass et qui correspond donc à l'idée d'affaiblir au moins financièrement la Russie). Tout ce qui se passe actuellement me semble aller dans ce sens (y compris bien sûr la chute du prix du pétrole et les "sanctions"). Le plus surprenant malgré tout est le suivisme suicidaire des pays de l'Union européenne.
RépondreSupprimerBonjour,
Supprimernous sommes d'accord. Le but est d'affaiblir la Russie et de remplacer Poutine par un dirigeant plus complaisant. Ce qui au passage me semble particulièrement risqué, car si Poutine devait être remplacé il pourrait être regretté rapidement par les mêmes qui auraient œuvré à ça. Certains successeurs potentiels sont bien moins accommodants.
Je vous suis sur votre analyse quant aux destructions délibérées des infrastructures de l'est par l'armée ukrainienne. Il semble déjà acté dans l'esprit des dirigeants fantoches de ce pays et donc de ceux qui tiret les ficelles que cette partie du territoire est définitivement perdue. Tout ça entre donc effectivement bien dans le plan d'affaiblissement de la Russie, comme la chute des cours du pétrole (mais qui se retourne contre ses initiateurs américains avec la chute des investissements chez eux dans l'extraction du pétrole de schiste), les sanctions (qui pénalisent une Europe déjà mal en point) ainsi que l'attitude des agences de notation qui font entrer la dette russe dans la catégorie spéculative alors que tant de pays occidentaux aimeraient avoir un déficit et une dette équivalente à ceux la Russie eu regard de leur PIB.
L'attitude des Européens est incompréhensible dans le cadre de leurs intérêts. j'en arrive à croire que des pressions sont exercées sur certains dirigeants, notamment Merkel. Les écoutes de la NSA dont elle a fait l'objet sans que d'ailleurs elle ne s'en offusque autrement que d'une façon formelle sont peut-être en rapport avec cette intransigeance actuelle qui tranche avec son attitude initiale.Par ailleurs le fait que Merkel et Hollande aient soumis leur plan à Washington avant de se déplacer à Kiev et Moscou montre clairement que les deux ont choisi d'être les plénipotentiaires d'Obama. Ils ne contrôlent rien.