Rien ne va plus dans la patrie
des droits de l'Homme. Bon passons sur cette appellation quelque peu usurpée,
nos voisins britanniques nous ayant précédés de quelques dizaines d'années dans
cette voie sans être obligés de pratiquer la terreur destinée à mettre d'accord
ceux qui ne l'étaient pas ou a les empêcher définitivement de s'exprimer même
si par ailleurs ils n'avaient rien de particulier à dire. En ce sens nous
aurons été un modèle exemplaire pour les soviétiques qui faute de connaitre
leur thermidor s'enfoncèrent dans ce processus quasiment tout au long que dura
le pouvoir dément de quelques-uns, pourtant passablement admirés par nos
intellectuels, sauf quelques courageux et lucides, le lien historique s'étant
sans doute transformé en lien affectif. Eh oui dans notre belle patrie, des
droits de l'Homme, on préférait avoir tort avec Sartre que raison avec Aron.
Pas sûr que les choses aient véritablement changé tant il est patent que le
réel demeure méprisé.
Pourtant on ne peut guère ne pas
sentir les effets de ce réel dans notre vie quotidienne. On ne peut pas ne pas
sentir que les beaux concepts qu'on nous bassine à longueur de temps et depuis
longtemps déjà, au point que même à droite on les a fait siens malgré quelques
soubresauts qui ne furent jamais salutaires car ce qui sépare la parole de
l'action ne fut jamais franchi, notamment pendant le dernier quinquennat, ceci
expliquant sans doute l'échec de 2012 et la résurgence du front national, donc
on ne peut pas ne pas sentir que ces beaux concepts sont foireux. Evidemment je
parle des rapports entre les hommes, ces derniers incluant les femmes, et
réciproquement selon la théorie du genre, des rapports entre les habitants de
ce pays, qu'ils soient nationaux, ce terme se résumant désormais pour beaucoup
en la possession d'une carte d'identité nationale, ou qu'ils en soient les
hôtes légaux ou illégaux.
Pour être clair, au beau pays des
droits de l'Homme, ces derniers ne peuvent guère se supporter sauf quand ils
ont les mêmes caractéristiques. On appelle ça le communautarisme, lequel
évidemment dépasse désormais les affaires de couleur de peau, d'appartenant
religieuse ou autre caractéristique érigée comme identitaire. C'est souvent
d'ailleurs une contestation des droits que l'on attribue ou veut attribuer aux
autres, ceux qui ne sont pas comme "nous" qui provoque ces conflits
identitaires.
Tous ceux qui choisissent de
s'unir peuvent-ils avoir des enfants alors même que la nature en empêchent certains
de manière rédhibitoire d'en avoir parce que dotés de chromosomes du même type?
Les étrangers qui ont fait le choix de ne pas devenir français ou n'ont encore
engagé aucune procédure dans ce sens alors que leur temps de vie en France le
leur permet, doivent-ils avoir les mêmes droits citoyens au niveau local que
les Français de naissance ou qui le sont volontairement devenus? Les étrangers
en situation illégale doivent-ils bénéficier d'un accès meilleur aux soins,
c'est-à-dire gratuit, pris en charge par la collectivité, qu'un certain nombre
de nos concitoyens qui ont cotisé toute leur vie d'adulte et continuent à le
faire? Doit-on accepter autant d'immigrés tandis que le pays est au bord de la
faillite, que le taux de chômage ne cesse d'augmenter, que les capacités en logements
sociaux sont très insuffisantes…? Dans le même ordre d'idée doit-on reloger des
squatteurs étrangers qui viennent d'être expulsés prioritairement tandis que
des citoyens de ce pays ont fait des démarches très régulières et attendent
depuis des mois ou des années d'accéder à un logement digne de ce nom? La liste
n'est évidemment pas exhaustive, même si les questions ici posées sont
d'actualité.
A ces questions nous avons parfois
des réponses. Oui, les homosexuels peuvent être parents. Oui les illégaux
peuvent être mieux soignés que certains Français. Oui, les tribunaux obligent à loger des squatteurs
expulsés.
En fait je me trompe. Puisque ce
n'est pas à la question "doivent-ils" ou "doit-on" que
s'adressent ces réponses, mais aux questions "peuvent-ils" ou "peut-on".
Ce qui n'est pas la même chose, vous en conviendrez et explique sans doute
beaucoup de choses, et notamment les oppositions ou mouvement d'humeurs qui se
manifestent chez certains qui ne parviennent pas encore à faire l'amalgame entre légalité et légitimité
ou encore qui estiment que la loi, fût-elle impulsée par un gouvernement légal
et votée par leurs représentants reste
contestable dès lors qu'elle s'oppose aux convictions ou volontés d'une
majorité de Français, ce dernier élément pouvant être parfois subjectif. Les
gouvernements ou les différents lobbies promouvant activemet ces lois en sont
bien conscients n'hésitant pas à nous submerger de sondages allant dans le sens
voulu, s'imaginant sans doute que le peuple s'en contentera, les sondages ayant
sans doute désormais valeur de referendum.
Il est d'ailleurs significatif de
voir que ma seconde question relative au vote des étrangers n'a pas trouvé de
réponse, qu'elle commence par "peuvent-ils" ou "doivent-ils".
Car on devine la réponse pour le "doivent-ils" : c'est non… pour une
majorité de Français. Certes le gouvernement et les xénophiles voudraient bien
qu'ils puissent, mais la barrière constitutionnelle est telle que faute de
majorité politique qualifiée, la seule décision en revient au peuple… à
condition qu'on le consulte. Ce qu'on ne fera pas. Cet exemple, confronté aux
autres, montre clairement que nos gouvernants peuvent agir, et ne s'en privent
pas, en ignorant le peuple. Et ils le ferot tant que la constitution le leur
permettra. Et dans les cas cités qui concernent la vie sociale, inutile de faire
valoir une déficience d'expertise. Le peuple est clairement méprisé, dépouillé
de son droit de décider comment il envisage les rapports sociaux et plus
largement l'évolution de la société dans laquelle il vit. Car il ne s'agit pas
là de la résultante de calculs imposant par exemple une réforme du système des
retraites pour sauver ce dernier. A ce niveau les Français ne pourront que
constater quelques injustices, que certains (et j'en suis!) sont mieux traités
que d'autres: ils pourront légitimement contester ces injustices mais pas la
nécessité de réformer. Au niveau du sociétal, comme on dit, c'est autre chose,
c'est du purement idéologique et c'est, au pays des droits de l'Homme,
l'imposition par quelques uns d'un modèle aux autres, à la majorité.
Et donc face à cette situation
inique, insupportable pour certains, il arrive qu'on manifeste son mécontentement.
C'est en quelque sorte l'indignation hesselienne mais qui se retourne contre ses
partisans. C'est la manif pour tous, les veilleurs, des mouvements d'amplitude,
certes pas très méchants puisqu'ils ne cassent rien, mais qui empoisonnent le
gouvernement à cause du nombre et de la durée dans le temps. D'abord méprisés,
sous-estimés quantitativement de manière outrancière, mais les préfets de
police de Bousquet à l'actuel en passant par Papon ont cette constance d'être à
la botte de leurs chefs politiques, ils sont désormais présentés comme des
séditieux, un danger pour la République et la démocratie dont on voit le cas qu'en
fait ce gouvernement, et traités comme des délinquants. Arrestations sur des
motifs douteux (le port d'un T-shirt suffit tandis qu'il est licite et même
bien vu de se balader avec un T-shirt exhibant le visage d'un sociopathe cubain
heureusement mis hors de nuire), des gardes à vue massives et arbitraires
suivies à quelques rares exceptions près par….rien, la condamnation à de la
prison ferme d'un jeune dont aucun des motifs de son arrestation n'a été retenu
par un juge qui s'est par contre intéressé à l'attitude rebelle de ce jeune
vis-à-vis de ceux qui l'avaient appréhendé sans motif valable ainsi donc que le
confirme le jugement.
Et c'est ainsi que la France,
pays des droits de l'Homme, se voit pointée du doigt par la commission des
droits de l'Homme de l'ONU et au parlement européen. Un motif de fierté à
mettre au crédit de pépère et de sa clique comme le recul du pouvoir d'achat,
la hausse insupportable des prélèvements et autres joyeusetés se caractérisant
par une situation s'aggravant sans cesse pour le pays et qui justifient un taux
de popularité qui rentrera dans l'histoire du fait de son caractère aussi
exceptionnel qu'unique.
Je profite de l'allusion au
jugement de ce jeune rebelle, éminent danger pour la République et la
démocratie, pour remarquer qu'il vaut mieux, et c'est idéologique, n'en doutons
pas, en France, au pays des droits de l'Homme, prendre d'assaut un RER,
violenter et détrousser les voyageurs (mais tant d'autres exemples pourraient
être évoqués) que de manifester sa mauvaise humeur à ceux qui vous ont passé les
menottes pour de mauvaises raisons. Mais sans doute que parmi les droits de
l'Homme ne figurent pas ceux de se déplacer en sécurité et de se voir rendre
justice.
Et pourtant celle-ci est rendue
au nom du peuple français. C'est du moins ce qui est écrit sur tous les
jugements. Et que constate-t-il ce peuple? Que les voyous, les vrais, les
nuisibles, ceux qui vous frappent, et davantage parfois, qui vous dépouillent
de vos bien, demeurent impunis concrètement, sont souvent ressortis du commissariat
avant que vous ayez terminé de déposer votre plainte, ce qui vous vaudra d'être
de nouveau leur cible. Tandis qu'un écart de la part des gens ordinairement
honnêtes, disons pas connus défavorablement des services de police, quelques petits
kilomètres/heure au-dessus de la limite, un léger retard dans le paiement de
l'impôt, provoquera les foudres de la loi.
Une justice laxiste pour les uns
et impitoyable pour les autres. Ce sentiment n'amène pas que l'accablement du
peuple, mais entraine aussi des réactions hostiles à certaines catégories de la
population, par amalgame, au moins en partie.
Et dans ce cadre désastreux qui
nous présente-t-on comme responsable de tous ces malheurs qui nous accablent.
Eh bien, comme de coutume l'extrême-droite. Alors l'extrême-droite c'est une
notion simple : c'est l'ensemble des gens qui ne sont pas d'accord avec les
réformes, que dis-je, les avancées sociétales effectuées ou prévues par ce
gouvernement. Ce sont les gens qui refusent la diversité, enfin qui refusent
les manifestations publiques collectives ou individuelles d'appartenance à une
communauté religieuse, en particulier. Ce sont les gens qui pensent que la
justice française est noyautée par des groupes de magistrats idéologisés (mais ne nous en ont-ils pas donné les preuves
par leurs jugements et ce fameux mur opportunément dévoilé – malheur à celui
qui le fit). Ce sont des gens qui ont encore une certaine conscience nationale
et qui ne croient pas que l'Homme puisse évoluer en se dépouillant de
l'identité léguée par ses ancêtres et que d'ailleurs auparavant nos hôtes avaient
souci à faire leur (on appelait ça l'assimilation et ça fonctionnait bien). Ce sont
ceux qui ne croient pas que tout se vaut. Etc.
Pour faire bonne figure, et
légitimer un danger fantasmé (rappelons-nous du 21 avril 2002 et des
déclarations de Jospin qui furent postérieures à cet événement sur ce faux
danger fasciste), on nous rappellera quelques fondus du cigare aussi tarés que
leurs homologues de l'extrême-gauche et dont la conscience politique n'existe pas
ou au contraire est déformée par un endoctrinement massif et ne constitue que
ce vernis justifiant à leurs yeux leur violence. Y a-t-il une vraie différence
de fond entre un Clément Méric et son assassin, descendant d'émigrés espagnols
sans doute pas assez assimilés pour lui donner un prénom français et devenu un
nationaliste extrême français?
Eh bien bonnes gens de gauche,
manifestez tout votre saoul contre une extrême-droite dont vous auriez du mal à
prouver l'existence (en nombre) et le danger. Ça vous évitera de comprendre
pourquoi dans ce pays, le pays des droits de l'Homme, les conflits
s'exacerbent. Ça vous évitera de comprendre pourquoi cette France traditionnellement
silencieuse, c'est pour ça qu'on l'aimait avec mépris, se réveille et commence
à descendre dans la rue pour manifester son ras-le-bol. A moins qu'elle ne se
rallie au front national dont certains des constats, pour reprendre des propos
anciens de Laurent Fabius, ne manquent
pas de pertinence car ne faisant que traduire la réalité. Comme il est le seul
à avoir le courage de les faire, il finira par emporter la mise. Et ensuite
vous pourrez vous lamenter, mais sans vous remettre en cause bien évidemment.
l'extrême droite, benoîte et innocente dans nos derniers combats de rue, a fait le service minimum et la droite s'est pris les civitas bardés des musclors et autre printemps en pleine poire , caricatures brandies
RépondreSupprimerpendant que "la lignée du père" explosait sa légitimité anthropologique dans un sirop de connasses torses nus et de fadas anti fa sous le regard compatissant de l'entreprise Taubira and co
il y a des victimes, 3 de nos gosses et ça n'interpelle pas grand monde
une République qui joue à ça joue avec le feu, déportant les problèmes majeurs du moment dans un leurre
nos soldats la bas, la crise , la dette, l'emploi , les otages et donc nos assises industrielles off shore, les printemps qui ne vont pas tarder à rappliquer vraiment ici.....
il en restera pour résister qu'un peuple qui à 50% n'est d'accord sur rien de ce que concoctent l'UMPS depuis dix ans et à qui on veut faire avaler qu'une éprouvette fera l'affaire en guise de mec, c'est en voie, que l'euthanasie est un acte humanitaire et que faire voter les islamistes planqués dans les étages c'est impec, comptez sur les frères musulmans qui sont en train de noyer le CFCM pour en faire bon usage et finir par nous convaincre qu'ils nous protègeront du mauvais islam,
j'aboie?
j'aboie pas
Voilà un tableau très réaliste de notre situation réelle. La réalité recouverte sous l'agitation d'une menace fictive mais mobilisatrice, les volontés d'un peuple enterrées sous les immondices d'une bienpensance infaillible.
RépondreSupprimerA ce jeu les gagnants risquent de dépasser les espoirs en horreur de ceux qui voient des fascistes partout là où ils ne sont pas.